Topic des questions uniques !

Rappel du premier message :

Principe :


Dans ce topic, vous choisissez un membre du forum, vous le nommez, vous ne lui posez qu'une seule question ! Il copie votre question en "citant" et il doit y répondre au mieux, il n'a droit qu'à une seule réponse aussi.

A vous...

Amée a écrit:

Je souhaite également poser une question, et à Jean-Yves

Existe-t-il un processus qui apprend à pardonner et si oui lequel ?

Amée

Bonjour Amée, bonjour à tous...

Je serais tenté de répondre...

Oui... et non…
Je crois que l’on peut dire que c’est « oui » à 100% et « non » aussi à 100% dans le sens qu’à travers le « oui » on exprime un certain niveau de la réalité (celle de l’ego qui se donne dans sa totalité) et qu’à travers le « non » on exprime la réalité d’un autre niveau. (Celle du Soi, pour lequel toute idée de technique apparaît comme une aberration)
C'est-à-dire que lorsque le Soi se révèle, il porte, induit en lui-même, l’information qu’il est autosuffisant, que rien ne peut le corrompre, ni même le rendre meilleur et qu’en ce sens toute idée de « voie spirituelle », de technique est une aberration. Pourtant, la plupart de ceux qui restent dans cette affirmation (qui est une évidence criante à ce stade) ont souvent des années ou même des dizaines d’années de pratiques de toutes sortes derrière eux et l’on peut se demander, en toute légitimité, si sans celles-ci, le Soi se serait révélé…

Je commence par le « NON »
Non ! dans le sens où le pardon, le véritable pardon, celui qui vient du cœur est spontané. Il coule spontanément de soi lorsque l’on voit clairement la situation telle qu’elle est (la véritable nature de celui qui nous agresse par exemple). Je ne veux pas dire par là que l’on doive faire un effort pour « voir » en écarquillant les yeux car « voir » aussi est naturel et spontané. Il semble que tout réside dans la pureté de notre intention de voir (ou non) les choses dans leur entièreté, dans leur globalité. Il ne s’agit pas d’adhérer à l’image (la croyance) que les autres peuvent nous inciter plus ou moins consciemment à adopter mais de rester dans une grande honnêteté avec soi-même et cela de façon à voir par soi-même. Sinon nous sommes alors en butte à des croyances (même si elles sont vraisemblablement le reflet d’une réalité) qui occultent ce que nous sommes.
Je reviens sur la question : Voir l’autre tel qu’il est… avec sa souffrance et sa frustration qu’il exprime à travers sa colère qui nous heurte.
On peut se rappeler que si l’on perçoit l’autre avec une image ferme et définitive de ce qu’il est (du genre : « c’est un abruti et c’est tout !), par le simple fait que cette image qu’on a de lui est figée, nous pouvons être certains que nous sommes dans une vision restreinte, une vision limitée et fausse, on ne le voit pas vraiment dans sa totalité.
En fait, si on le voit vraiment tel qu’il est… on l’aime… Quand je dis « on l’aime » je ne veux pas dire qu’on l’aime bien, non, il s’agit d’autre chose, c’est un amour débordant qui pousse en soi, c’est la compassion… On pardonne…
Qu’y a-t-il dans cette perception de l’autre tel qu’il est ?? Il peut y avoir différentes choses… le fait qu’il se trouve sur son propre chemin de souffrance, qu’il ne nous a pas réellement blessé mais au contraire qu’il a contribué à cette remise en question de notre façon de percevoir la réalité. Et que d’une certaine façon il a davantage besoin d’aide que d’autres choses. Mais cela ne signifie pas que l’on approuve ce qu’il dit ou fait ni même que l’on est « gentil » avec lui… Il peut y avoir la nécessité d’une certaine fermeté.

Le « OUI » serait ainsi l’orientation que l’on donne à notre vie à travers nos choix et nos intentions. Toute la voie spirituelle… tout ce qui favorise l’ouverture et que visiblement tu appliques maintenant : Être orienté vers ce qui soutient la vie, remise en question des certitudes et des schémas en soi, respect de l’autre, suivre le flot de son propre cœur…
Maintenant, c’est vrai qu’il existe des techniques plus spécifiques pour éveiller la compassion en soi, je pense en particulier (n’étant pas bouddhiste) aux yogas sutras de Patanjali.
Bise

S'il y a bien une chose qui n'a jamais été et ne sera jamais technique, il s'agit de l'Amour et de la compassion qui en découle inévitablement. Cependant, à un certain stade et dans certaines circonstances, même en sachant dire non, plus rien n'y fait et le pardon devient négation de soi, si profondément sincère soit-il.

Merci pour ce texte éclairé qui ne demande qu'à être complété puisque toute limite existe pour être repoussée, dans le sens de la construction comme celui de la destruction, et bon courage à ceux qui parviennent à s'y retrouver dans les interactions réelles et non suggérées.

Amée a écrit:

Une question, pour Pongo :

Pongo, voudrais-tu bien nous détailler très explicitement l'interprétation de ton pseudonyme et qui te l'as donné ou bien à quelle occasion tu te l'es attribué et pourquoi ?

Amée

Avec plaisir, la réponse est là :

http://spiritpartage.over-blog.com/categorie-1254462.html

Bonjour chers tous,

je suis très ravie de vos réponses ! Elles sont belles et surtout, elles sont sincères, authentiques.

Ce forum a bien des qualités par les êtres qui le représentent.

Heu... Pas une seule petite question pour Amée ?

Comme vous voulez !

Amée

Si Amée, une question pour toi...

Qu'est-ce que la beauté ???

Bise

Améé, pourquoi ce pseudo ?

bisou

Amée
Pourquoi aimerais tu qu'on te pose une question ?

Nada_Karana a écrit:

Cependant, à un certain stade et dans certaines circonstances, même en sachant dire non, plus rien n'y fait et le pardon devient négation de soi, si profondément sincère soit-il.

Bonsoir Nada_karana

Je ne pense pas que pour pardonner il soit nécessaire d'arriver à la négation de soi.
Nous sommes, dans cette démarche qui consiste à vouloir pardonner, pris dans les rouages d'un double mouvement :
Nous voulons libérer notre coeur de ce qui l'enserre et par idéal nous voulons amener une situation plus favorable, un monde meilleur.
Mais c'est justement en soi que ça se passe, avec l'acceptation, l'accueil du tourment en soi.
Mais peut-être n'ai-je pas compris ce que tu voulais dire...

Jean-Yves, je dirais que la beauté, c'est être aimé(e).

Quand on se sent aimé(e), on devient immédiatement très beau, très belle, très attirant(e) et radieux(se).

Amée

Ce pseudo, Colette, je l'ai trouvé dans un livre : il commence par Âme, amour, amitié. Il me plait, il est simple, et court.

Amée

Steffzen, c'était pour participer, moi aussi, à ce sujet qui me plait.

Amée

Jean-Yves a écrit:

Je ne pense pas que pour pardonner il soit nécessaire d'arriver à la négation de soi.

En effet, je pense que le Pardon est plutôt l'acceptation de soi.

Je demande à Emmanuel : Qu'est ce que l'Etre?

Je demande à Amée, d'où tires tu ta pureté et ta gentillesse?

Je demande à tous les lecteurs de ce post , de citer la question si elle leur est posée, et d'éviter les commentaires , seule la question et la réponse doivent apparaitre (une réponse du questionneur reste toutefois possible).

Smehen a écrit:

Je demande à tous les lecteurs de ce post , de citer la question si elle leur est posée, et d'éviter les commentaires , seule la question et la réponse doivent apparaitre (une réponse du questionneur reste toutefois possible).

Très bonne idée, Smehen !

Smehen a écrit:

Je demande à tous les lecteurs de ce post , de citer la question si elle leur est posée, et d'éviter les commentaires , seule la question et la réponse doivent apparaitre (une réponse du questionneur reste toutefois possible).

Je demande à Jean-Yves: Peut on dire que l'Etre est le Tout?

Smehen a écrit:

Et je demande à Nada si on peut dire que le TouT est la Conscience?

Bonjour et désolé d'avoir raté ta question.
Toute conscience me semble individuelle, et donc inévitablement subjective. Ma subjectivité m'oblige donc à te répondre en toute conscience: Le Tout, c'est l'Autre.

Qu'Aimerions-nous, qu'apprendrions-nous seul, et comment serions-nous générés et régénérés?

Bonjour à tous,
Bonjour Smehen,

Merci pour ta question :

Citation :

Je demande à Emmanuel : Qu'est ce que l'Etre?

Ma réponse pourrait être une absence de réponse parce que l'Etre est plus et autre que mes mots pour le définir.
Mais il faudrait que ce silence s'impose pour que ce soit là ma seule réponse.

Ma réponse pourrait être : Je ne sais pas, parce que l'Etre ne se définit pas intellectuellement mais se connait intimement lorsque le mental se tait, lorsque je cesse toute tentative désespérée pour le connaître, lorsque je ne le cherche plus et me fait la grâce de le laisser émerger, me prendre tout entier pour n'être que le canal de son expression.

Histoire :
Avant-hier, Dans l'amour pour un autre, aimé par l'autre, il s'est fait consciemment et brièvement connaître. Souvenirs.
Hier, découvrant et mettant en œuvre un regard aimant en moi, la flamme s'est ranimée. Souvenirs encore.
Aujourd'hui, à nouveau la confusion en moi, jusqu'à ce que je décide qu'il soit fait selon sa volonté, sans attente, confiant, traversant la peur de la mort à soi-même.

L'Etre : Ma, notre véritable nature.
On lui donne des tas de noms : La Source, L'Inconnu, Dieu,...
En vérité, elle n'en a aucun et tous sont respectables, même s'ils ne font qu'approcher sa réalité, tentative d'apprivoisement de l'indomptable, volonté de transmettre à ceux qui l'ignorent.

L'Etre, c'est la joie profonde, l'inépuisable énergie, un regard profond et aimant pour tous les êtres, le vide immense et dense, sans origine, qui crée et soutient la parole, les actes, de celui qui témoigne de sa présence.

Je demande à Smehen : d'où te viens ta sensitivité et ton intention et ta sensibilité hors du commun ?

Je demande à Pongo : d'où te vient ton équilibre maturité spirituelle intérieur ?

Je demande à MarieBulle : d'où vient le fait que tu sois si sensée et si mûre et si expérimentée de la vie malgré ta belle jeunesse ?

Je demande à Domi35 : est-ce que le bonheur que nous sommes et que nous vivons peut être généreusement contagieux pour aider l'humanité ?

Pureté et gentillesse je ne sais pas Smehen si je suis tout cela mais merci cela me touche
Mon premier instructeur m'avait dit que j'étais très douce et très pure, après que je lui ai demandé si j'avais de la lumière en moi, et ses paroles sont restées dans ma mémoire.

Gentillesse si j'en ai, c'est parce que je connais la souffrance et donc la compréhension de la souffrance et donc peut-être la compassion, bien que ce ne soit pas permanent.

Pureté si je le suis, c'est que j'ai déjà eu des enseignements et un en particulier il y a des années, auprès d'un être qui m'a aidée à 'épurer' ce que je suis. Ca n'a pas été facile mais les résultats sont bien présents.

Et puis c'est ma nature. Il me sera donc très difficile de répondre correctement, j'en suis désolée.

Merci,

Amée