Forum de partage sur la spiritualité, l'éveil de l'âme conscience et harmonie
Forum de discussion sur la spiritualité pour la rencontre et le partage dans l'éveil spirituel de la conscience, bouddhisme zen, lithothérapie meditation et citation.
Alors, je m'excuse de venir ici, pourtant je me suis dit que si je posais mes bagages avec des gens sains, j'avancerais plus que devant des réponses du style «moi aussi. Je sais pas quoi te dire. Amitiés ».
Alors je commence. J'ai 16 ans. J'ai découvert récemment ce forum très intéressant..et oui, j'ai triché sur ma date de naissance pour réussir à m'inscrire. Mon topique sera peut être supprimé, mais tant pis, je préfère ne pas mentir. Je suis une fille. précision: mes parents sont des dépressifs qui s'ignorent, j'ai deux frères..et c'est juste dur à vivre Tout a commencé à ma rentrée en seconde (je suis en première, là). Pour faire court, grosse dépression sévère, je passais mon temps à me mutiler, et à chercher un moyen SUR de mettre fin à mes jours. Je pleurais tout le temps, sans savoir pourquoi. Alors vers octobre (de l'année de seconde) j'ai demandé à ma mère, en prenant sur moi, si je pouvais voir un psy. Il m'a fallu DEUX MOIS pour oser lui demander. Elle a été très surprise, gênée, et m'a dit « ah, pour parler un peu, c'est ça? »...alors elle m'a dit qu'elle chercherait. Je lui ai demandé de garder ça pour elle. TOUTE ma famille a été mise au courant. Ce n'est que mi février, que j'avais donc mon premier rdv chez une psychologue psychothérapeute. Mon état s'était bien sur agravé en 4 mois. J'ai pris 10 kilos, j'étais en échec scolaire. La veille de la premiere séance, j'étais HORRIBLEMENt stréssée. J'étais du genre timide, et réservée, à la limite de la « phobique sociale ». Je n'espérais qu'une chose de ce rdv, une seule chose, c'était ça ou je mettais fin à mes jours pour de bon, j'ne pouvais plus, je pouvais plus: que cette psy me diagnostique depressive. Que ma mère arrête de penser que je consulte une psy « parce que je suis chiante ».
Je suis sortie du rdv en pleurs, comme tout ceux qui ont suivis: « si j'avais pas d'amis, j'avias qu'à m'en faire, si je me trouvais trop grosse, je n'avais qu'à prendre en longueur, plutôt que de prendre en largeur, et enfin, si je n'aimais pas mes parents, c'était pas grave puisque j'avais bientôt 18 ans. » Et elle m'a conseillé de commencer une psychothérapie. Les scéance à 70 Euros duraient 10min, à parler de mon « enfance », et encore, je parlais peu. Moi je voulais crever. Ma mère m'engueulait, me disait que j'avais qu'à parler àa la psy si j'allais pas mieux, si je trouvais que c'était trop court..
J'ai arrêté de la voir et en parant , la psy m'a dit « ça sert à rien, ça sera partout la même chose, tu compte lui dire quoi au prochain psy, hein? Bon courage ».
J'étais à bout. J'étais la méchante, toute ma famille en a eu marre de moi, je ne faisais plus rien. « tout le monde a des problemes, mais gère les ». Moi j'avais pas de problemes. Je souffrais et je voulais crever, c'est tout.
J'ai vu un infimirer dans un centre, qui m'a hurlé dessus: je lui faisait perdre son temps, si je disais rien! Puis j'ai demandé à voir un psychiatre dans ce centre pour ado, j'ai écris une lettre ou j'ai tout dit. Lui ne m'a rien dit, je parlais pas plus, j'ai fini par ne plus venir à ces scéances ou il me demandait à chaque fois les MEMES choses: en quelle classe j'étais, combien de frère j'avais..il refusait de me donner des médicaments. Quand j'ai eu un doute, je lui ai demandé si j'étais bipolaire, il m'a répondu que oui, mais que c'était pas grave. Puis il a convoqué mes parents, leur a dit que je lui parlait pas alors que il pouvait rien pour moi, à part m'hospitaliser, ce que j'ai refusé. Mes parents de toute façon, étaient très surpris qu'on me propose ça.
J'ai donc encore arrêté. Toujours sous les hurlements de ma mère que j'énervais, à tojours changer de psy, alors que « eux faisaient des efforts, ils m'autorisaient à voir des psy..que eux en pouvaient plus..que eux ne savaient plus quoi faire..que c'était à moi de les aider... »... je pleurais. Je me disais, j'allais partir, m'en aller. Alors tout sera plus simple.
Un professeur que j'apprécie particulièrement, cette année de seconde, m'a demandé ce qui n'allait pas. Que je pouvais lui parler. Quelques mois plus tard, je lui ai écris. Elle était gentille. Peu à peu, je devenait dépendante d'elle, je vivais à chaque fois « jusqu'à son cours , au moins ». Puis je programmait mon suicide à la fin de la semaine. Chaque fois que j'allais passer à l'acte, je lui écrivais. Je l'adorais. Mais je souffrais encore quand même. Elle m'a conseillé un centre pour ado à paris, « reconnu ». J'ai eu un rdv...un peu après la fin de l'année scolaire.
Alors déjà, ne plus voir ma prof avait été dur, même si j'avais son téléphone. Dans ce centre, on m'a donné des antidepresseurs. Les vacances, j'étais un peu mieux. Loin de tout, vivre au jour le jour, sans mes parents...j'avais moins d'idées noires, même si parfois des crises de larmes inexpliquées qui prevenaient pas.
Puis la rentrée. Des crises de larmes qui reprenent, parce que je me rends compte que je suis plus eleve de ma prof, même si je la revoyais un peu; parce que j'aime pas la vie, parce que je baigne à nouveau dans l'ambiance de l'année passée, et que..tout ressortait. Le psychiatre que je voyais, je lui parlait peu, même si je lui avait écris. Je l'adorais pas.
J'ai voulu passer dans un autre section, au passage, classe de cette fameuse prof (hasard?). J'ai du en parler à ma prof principale, pour les démarches..passer de S à L.. et quand elle m'a demandé pourquoi, j'ai répondu les larmes aux yeux, que c'était parce que «l'année d'avant, j'avais ait une dépression, et que là j'ai du mal à suivre ».. Elle a vu mes parents..et je suis finalement restée dans ma classe.
Je lui ai écrit, à cette prof, aussi, parce qu'elle a voulu me parler, et j'ai rien dit. Sauf que mes parents sont tombés sur cette lettre. L'ont passés au psy. Je suis arrivée dans le bureau du psy, et j'ai découvert , à ma grande surprise, cette lettre sur son bureau. Il s'en ai suivi: un bilan psychologique, un suivi par une infirmière tout les semaines, et des activités thérapeutiques avec d'autres ados.
Puis, j'ai bataillé pour avoir des horaires aménagés que j'ai depuis peu. J'ai il y a un mois je crois, j'ai arrêté d'un coup les antidepresseurs, j'ai décidé que je vivrais ce que j'ai à vivre. Et finalement, pas de violente rechute. Moi qui arrivait plus à pleurer..ben j'ai parfois l'impression que je vais pleurer, mais ça sort pas.
Maintenant, je me sens..sensible à plus grand chose, ou bien trop sensible. J'ai l'impression que cette dépression n'a servit à rien. Je sais plus quoi faire, peut être parce que t'a rien à faire, ou alors que je suis capable de rien faire. Je vais à peu près en cours, mais je ne suis rien, je dors, je vais aux activités...je vais mieux, mais je crois que je suis intérieurement morte.
Je dois commencer une psychothérapie, d'après l'infirmière, mais c'est le psy qui doit me donner les coordonnées «(pas pressé bien sur, hein....d'ici quelques mois peut être..)
J'ai beaucoup hésité à demander une hospitalisation là bas, je sais que c'est pas un hôpital comme les autres. Mais..j'arrive pas à la demander. Puis ,n en ai je vraiment envie? L'ai je mérité? Est elle nécessaire? Mon état l'exige t'elle, puisque je vais « mieux »?
Je sais pas quoi rajouter. L'année prochaine, je devrais aller dans une internat médicaliser pour avoir une scolarité tout en étant accompagnée, ce qui me réjouis pas du tout, parce que même si j'avais pas d'à priori, j'ai pas mal peur des psy, maintenant. J'apprécie pourtant l'infirmière à qui j'essaie de parler, mai j'ai du mal. Quoi dire. Rien d'autre. A part peut être: que c'est il passé? Je suis où? Je vais mieux? Pourquoi j'arrive ni à pleurer, ni à parler, j'arrive juste à sortir des rires qui me donnent envie de me tuer?
Merci d'avoir lu C'est avec grand plaisir que je prendrais tous vos conseils, reflexions, réactions, témoignages... merci encore. Et bonne journée.
Auteur
Message
Georg
Date d'inscription : 23/04/2011 Nombre de messages : 1 Age : 64 Ville : Bleek
La grande maturité et sensibilité dont tu fais preuve dans tes messages, ton discernement sans faille sur les conseils, parfois maladroits, qui te sont proposés sur ce forum, ton excellent niveau de français, ton regard étonnamment lucide sur toi-même, sur ton entourage familial et médical, tout cela m'a mis la puce à l'oreille. Je ne suis pas thérapeute, je ne suis qu'un quidam du net, interpellé par ton témoignage et il n'est pas exclu que ce qui suive soit la projection de ma propre histoire sur la tienne. Mais il y a un ensemble d'éléments qui converge de manière troublante.
J'ai collé en fin de message un lien vers un petit document trouvé opportunément sur le net et qui dit mieux que je ne le saurais ce que ton témoignage m'a renvoyé. Je t'invite à le lire. Tu risques d'être surprise par son contenu, et penser qu'il ne te concerne pas. Aussi, j'ai sélectionné quelques extraits ci-dessous. Si cela te parle, si tu te retrouves dans ces quelques traits, alors lis l'ensemble.
… cette forme d'intelligence atypique, d'une richesse et d'une complexité extrême, donne à l'enfant une lucidité redoutable sur le monde, une analyse aiguisée sur les choses et les gens, une compréhension approfondie du fonctionnement extérieur mais aussi une sensibilité très fine aux émotions des autres et à la qualité de la relation humaine. /…/ . Et ce regard acéré sur le monde s'accompagne d'une hypersensibilité affective, d'une hyper réceptivité émotionnelle, de capacités sensorielles surdéveloppées./…/
Comment être heureux dans ce monde aux injustices criantes ? Et être heureux pour quoi faire ? Les grandes causes humanitaires, écologiques, ou même les conditions de vie quotidiennes de personnes plus proches représentent pour cet enfant un sujet permanent de préoccupations. Il lui devient vite impossible d'accepter un bonheur égoïste et, devant son impuissance à changer le monde, il en vient à la vacuité de sa propre vie. S'il s'agit de vivre dans un monde aussi injuste avec si peu de possibilités de le voir réellement évoluer, pourquoi vivre ? et ai-je le droit d'être heureux ? /…/ Pour ceux d'entre eux dont les bases narcissiques sont trop fragiles et qui n'ont pas pu, qui n'ont pas su, qui n'ont pas suffisamment été accompagné dans leur développement affectif, dont les ressources psychologiques sont affaiblies, la pathologie survient, souvent violente et destructrice. La dépression avec idées suicidaires ou même passages à l'acte est la décompensation centrale de l'adolescent surdoué en péril psychologique. /…/ En consultation, l'adolescent, inlassablement, répond Je ne sais pas aux questions qu'on lui pose. Il ne veut pas, il ne peut pas, s'autoriser à activer cette pensée au risque d'être de nouveau submergé par une souffrance insupportable. Ne plus penser c'est tenter d'oublier les questions sans réponses, questions sur soi, sur les autres, sur le monde, sur le sens de la vie…et de la mort. On comprend combien la résistance thérapeutique est difficile à assouplir et la prise en charge délicate. /…/ Enfant, ses questions sont incessantes et ne se satisfont jamais des explications habituelles; il n'est jamais abreuvé. Il veut comprendre, encore, encore plus loin. Ceux qui l'entourent s'épuisent, même les plus proches et les premières agressions directes ou indirectes s'expriment "Arrête avec tes questions ! C'est comme ça parce que c'est comme ça ! Laisse-moi deux minutes de tranquillité !" Et l'enfant vit mal cette hostilité face à une curiosité qu'il perçoit comme naturelle et légitime. Il ne sait pas que les autres n'ont pas les mêmes centres d'intérêt. Petits ou grands d'ailleurs ! La frustration est immense mais surtout l'incompréhension et les premiers sentiments d'injustice. L'enfant ressent un rejet de ce qui est important, vital pour lui : comprendre.
Voici le document complet. http://www.cogitoz.com/Upload/Downloads/Chapitrelivre.pdf
Dans l'attente de ta réaction,
Amicalement.
Georg.
Invité Invité
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 21:13
Ya longtemps qu on n a pas eu de nouvelles de notre choupette adoree..
J espere que tu vas mieux, ophelie, et je remonte ce fil pour montrer que nous sommes toujours a l ecoute. Gros bisous a toi.
Agyness Membre
Date d'inscription : 21/10/2010 Nombre de messages : 1753 Age : 58 Ville : Paris
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 21:15
Greenman a écrit:
Ya longtemps qu on n a pas eu de nouvelles de notre choupette adoree..
J espere que tu vas mieux, ophelie, et je remonte ce fil pour montrer que nous sommes toujours a l ecoute. Gros bisous a toi.
Je me joins à Greenman, Ophélie. Plein de bisous
Invité Invité
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 21:20
Je vous rejoins... Gros bisous Ophélie!
ophelie Membre
Date d'inscription : 21/02/2011 Nombre de messages : 110 Age : 31 Ville : rhones alpes
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 23:39
Bonsoir,
merci de vos messages. Je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais le temps fera son oeuvre.
Bonne soirée à vous.
Invité Invité
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 23:47
Alors bon courage à toi !
Invité Invité
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 23:48
Agyness Membre
Date d'inscription : 21/10/2010 Nombre de messages : 1753 Age : 58 Ville : Paris
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 1 Mai 2011 - 23:59
Accroche toi à ton espoir, c'est une jolie lumière qui maintient debout malgré tout ce qu'on peut croire de sombre pour soi au moment où on le croit. En totue simplicité
gourouyou Membre
Date d'inscription : 17/10/2010 Nombre de messages : 383 Age : 57 Ville : Montréal, Québec
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Mer 4 Mai 2011 - 22:09
Reviens nous dire...
fleur de vie Membre
Date d'inscription : 17/04/2011 Nombre de messages : 51 Age : 59 Ville : nice
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Ven 6 Mai 2011 - 23:58
Bonsoir, Chère Ophélie, tu as bien fait de venir poster, j'espère que ces gentils messages de soutien t'ont montré que nous sommes sensibles à ta détresse. Je ne connais pas ta vie....Ce que je peux faire c'est te parler un peu de moi, te dire que ce qui m'a aidée à rester en vie c'est la foi en ma bonne étoile. Dans mes moments les plus difficiles j'ai toujours gardé la foi, l'espoir que je connaitrais des jours meilleurs. Accroche toi à la beauté de la vie, dis toi que même s'il y a des nuages quelquefois il y a toujours le soleil derrière ces nuages. Les nuages vont et viennent et laissent passer la lumière qui réchauffe notre coeur, embellit les choses de la vie. Certes la vie est pleine d'embuches mais elle est aussi pleine de joie. Pose ton regard sur les belles choses de la vie et il y en a. Aide de toi de tout ce que tu peux : de la musique, des livres, de beaux films, de belles rencontres...Tu peux aussi tenir un journal cela est aussi être une bonne thérapie d'écrire tes ressentis, tes impressions, tes coups de gueule et tes joies. La vie est aussi pleine de belles surprises, ouvre ton coeur, ne désespère pas. Je t'embrasse
Invité Invité
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Sam 7 Mai 2011 - 0:04
fleur de vie !
ton premier message est adorable, bravo...
fleur de vie Membre
Date d'inscription : 17/04/2011 Nombre de messages : 51 Age : 59 Ville : nice
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Sam 7 Mai 2011 - 0:23
Bonsoir Greenman ou plutôt bonjour,
Merci pour ton accueil si chaleureux. Je n'ai pas eu le temps de me présenter, ma priorité étant de répondre à Ophélie. Je viendrai dès que je peux me présenter. Je trouve ce forum très apaisant et très intéressant. Je pense que j'y rencontrerai des personnes qui ont la même démarche que la mienne : celle d'apporter du soutien, celle de partager aussi. A bientôt
gourouyou Membre
Date d'inscription : 17/10/2010 Nombre de messages : 383 Age : 57 Ville : Montréal, Québec
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Sam 7 Mai 2011 - 2:07
Belle Ophélie,
30 pages plus tard, peut-être un petit bilan t'aiderais à faire le point?
Depuis ton point de départ:
Es-tu plus heureuse de ce qui arrive dans ta vie?
Qu'as-tu appris de toi-même? Qu'as -tu appris des autres? Qu'as-tu appris des limites de la réalité ( la tienne, celle des autres, de ce que la vie t'apporte à vivre)?
As-tu changé des choses de ton côté? comportement, attitude, réflexion Le contexte dans lequel tu évolues a-t-il changé? de quelle manière? est-ce satisfaisant ou non? Quelle réflexion l'ensemble de cette démarche t'amène-t-elle à formuler?
Un journal c'est sympa, personne d'autre que toi n'y a accès. T'en fais pas trop pour la peur d'être identifiée...qu'est ce qui serait si grave? Tout ton entourage sait ce qui t'arrive...
Si un "étranger que tu connais" venait à associer ce post avec ta personne physique réelle? Quel est le danger potentiel que tu projettes??? Est-ce réellement un danger? En quoi est-ce un danger? Que perds-tu en courant ce danger? Et tant que tu te caches, qu'est ce que ça te permet d'éviter?Et si cette personne était vraiment bien et t'appréciais davantage encore? Y a-tu pensé? Il n'y a pas que le pire dans la vie...
Ici et maintenant, tu es sur le "Forum de partage sur la spiritualité, l'éveil de l'âme conscience et bouddhisme". Pour quelle raison exactement l'as-tu choisi? Comment peut-on t'aider?
Je me sens bien impuissante au fil des jours. Je sais que ce n'est pas mon rôle mais je ne peux tout simiplement pas l'éviter: je suis triste de tes peines ... Pourrais-tu me consoler avec quelques bonnes nouvelles?...
fleur de vie Membre
Date d'inscription : 17/04/2011 Nombre de messages : 51 Age : 59 Ville : nice
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Sam 7 Mai 2011 - 15:59
Georg a écrit:
Bonjour Ophélie,
La grande maturité et sensibilité dont tu fais preuve dans tes messages, ton discernement sans faille sur les conseils, parfois maladroits, qui te sont proposés sur ce forum, ton excellent niveau de français, ton regard étonnamment lucide sur toi-même, sur ton entourage familial et médical, tout cela m'a mis la puce à l'oreille. Je ne suis pas thérapeute, je ne suis qu'un quidam du net, interpellé par ton témoignage et il n'est pas exclu que ce qui suive soit la projection de ma propre histoire sur la tienne. Mais il y a un ensemble d'éléments qui converge de manière troublante.
J'ai collé en fin de message un lien vers un petit document trouvé opportunément sur le net et qui dit mieux que je ne le saurais ce que ton témoignage m'a renvoyé. Je t'invite à le lire. Tu risques d'être surprise par son contenu, et penser qu'il ne te concerne pas. Aussi, j'ai sélectionné quelques extraits ci-dessous. Si cela te parle, si tu te retrouves dans ces quelques traits, alors lis l'ensemble.
… cette forme d'intelligence atypique, d'une richesse et d'une complexité extrême, donne à l'enfant une lucidité redoutable sur le monde, une analyse aiguisée sur les choses et les gens, une compréhension approfondie du fonctionnement extérieur mais aussi une sensibilité très fine aux émotions des autres et à la qualité de la relation humaine. /…/ . Et ce regard acéré sur le monde s'accompagne d'une hypersensibilité affective, d'une hyper réceptivité émotionnelle, de capacités sensorielles surdéveloppées./…/
Comment être heureux dans ce monde aux injustices criantes ? Et être heureux pour quoi faire ? Les grandes causes humanitaires, écologiques, ou même les conditions de vie quotidiennes de personnes plus proches représentent pour cet enfant un sujet permanent de préoccupations. Il lui devient vite impossible d'accepter un bonheur égoïste et, devant son impuissance à changer le monde, il en vient à la vacuité de sa propre vie. S'il s'agit de vivre dans un monde aussi injuste avec si peu de possibilités de le voir réellement évoluer, pourquoi vivre ? et ai-je le droit d'être heureux ? /…/ Pour ceux d'entre eux dont les bases narcissiques sont trop fragiles et qui n'ont pas pu, qui n'ont pas su, qui n'ont pas suffisamment été accompagné dans leur développement affectif, dont les ressources psychologiques sont affaiblies, la pathologie survient, souvent violente et destructrice. La dépression avec idées suicidaires ou même passages à l'acte est la décompensation centrale de l'adolescent surdoué en péril psychologique. /…/ En consultation, l'adolescent, inlassablement, répond Je ne sais pas aux questions qu'on lui pose. Il ne veut pas, il ne peut pas, s'autoriser à activer cette pensée au risque d'être de nouveau submergé par une souffrance insupportable. Ne plus penser c'est tenter d'oublier les questions sans réponses, questions sur soi, sur les autres, sur le monde, sur le sens de la vie…et de la mort. On comprend combien la résistance thérapeutique est difficile à assouplir et la prise en charge délicate. /…/ Enfant, ses questions sont incessantes et ne se satisfont jamais des explications habituelles; il n'est jamais abreuvé. Il veut comprendre, encore, encore plus loin. Ceux qui l'entourent s'épuisent, même les plus proches et les premières agressions directes ou indirectes s'expriment "Arrête avec tes questions ! C'est comme ça parce que c'est comme ça ! Laisse-moi deux minutes de tranquillité !" Et l'enfant vit mal cette hostilité face à une curiosité qu'il perçoit comme naturelle et légitime. Il ne sait pas que les autres n'ont pas les mêmes centres d'intérêt. Petits ou grands d'ailleurs ! La frustration est immense mais surtout l'incompréhension et les premiers sentiments d'injustice. L'enfant ressent un rejet de ce qui est important, vital pour lui : comprendre.
Voici le document complet. http://www.cogitoz.com/Upload/Downloads/Chapitrelivre.pdf
Dans l'attente de ta réaction,
Amicalement.
Georg.
Je trouve cet article fort intéressant. Il me parle beaucoup, fait en partie résonnance avec l'adolescente que j'ai été. Tu vois Ophélie, malgré tout je suis toujours là. J'ai 45 ans, je suis mariée et maman, ma petite famille est adorable. Je suis entourée d'amis(es) adorables. Jamais j'aurais cru surmonter mon mal être et construire une vie pleine de joie. Ce qui m'a aidée c'est d'abord ma volonté de m'en sortir. J'ai eu la chance d'avoir un psy très humain et consciencieux. J'ai dû en voir plusieurs avant de trouver celui qui allait me convenir. De plus je me suis approchée de tout ce qui était spirituel (livres, rencontres, conférences...) et je m'intéresse beaucoup à ceux qui ont connu des problèmes terribles et qui s'en sont relevés. Ils sont pour moi des modèles de courage, de foi, de persévérance et de générosité.
Récemment j'ai subi une intervention chirurgicale et ce qui m'a aidée à moins souffrir moralement et physiquement c'est de m'intéresser aux autres, à ceux qui comme moi souffraient. Les soutenir, les écouter avec amour, m'a donné une force morale qui m'a aidée à guérir. La plupart d'entre elles ont été un exemple pour moi car elles étaient très optimistes et très courageuses alors qu'elles avaient des problèmes de santé bien plus graves que les miens.
Essaie de changer ton regard sur la vie, sur les gens et les choses. Eloigne toi autant que possible des gens toxiques. Bonne journée. Bises
L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
Sujet: Dépression besion d'aide Dim 8 Mai 2011 - 13:06
[youtube][/youtube]Pour toi Ophélie
ophelie Membre
Date d'inscription : 21/02/2011 Nombre de messages : 110 Age : 31 Ville : rhones alpes
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 13:29
Merci à tous pour vos messages, je me sens un peu obligée de répondre du coup.
Gourouyou, j'ai pas le courage de répondre à tout ça maintenant, surtout que ça n'avance pas beaucoup, et que le temps ne se compte pas en pages. Mais certaines de tes questions donnent à reflechir.
Je vais pas très bien en ce moment, le dernier rendez vous avec mon psychiatre était completement inutile, et, en sortant enervée, je l'ai dit à une infirmière qui redonnait les rdv à l'accueil. Elle m'a répondu (sans me connaitre) qu'elle croyais pas du tout ça inutile, que c'était important même si c'était compliqué. Elle avait de grands yeux verts qui me regardaient comme si j'avais la tête d'un mourrant, c'est ce qui m'a poussé à lui parler..mais bon, j'aurais aimé pouvoir lui parler plus. J'ai enfin vu la fameuse psychologue. Je ne sais pas si c'est un manque d'entrain de ma part, mais ma réaction m'étonne moi même. Ce que je pense, et ressens, de cette psy: pas de difficulté à lui parler, mais aucune envie de lui parler, une vieille qui sens le vieux jambon. Oui, pas besoin d'être mannequin pour être psy, mais non, non , non, je peux pas et j'ai aucune envie de faire une psychothérapie avec elle. Tout comme j'ai plus l'envie de me faire hospitaliser, je n'ai plus envie de rien.
Je revois mon psy le 10 juin, et cette psy, dans deux semaines. Me connaissant j'irais la voir une premiere fois, quelques fois encore un peu, mais ça s'arrêtera vite. je ne sais pas comment vous expliquer. Là bas, j'ai qu'une envie fuir.sa viellesse et son visage me rebutent. Je ne me connaissais pas comme ça, mais c'est un fait, je ne supporte pas, j'ai presque de la pitié pour elle et le sentiement certain qu'elle ne comprendra pas.. et tant pis pour les principes moraux.
fleur de vie Membre
Date d'inscription : 17/04/2011 Nombre de messages : 51 Age : 59 Ville : nice
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 15:18
Je revois mon psy le 10 juin, et cette psy, dans deux semaines. Me connaissant j'irais la voir une premiere fois, quelques fois encore un peu, mais ça s'arrêtera vite. je ne sais pas comment vous expliquer. Là bas, j'ai qu'une envie fuir.sa viellesse et son visage me rebutent. Je ne me connaissais pas comme ça, mais c'est un fait, je ne supporte pas, j'ai presque de la pitié pour elle et le sentiement certain qu'elle ne comprendra pas.. et tant pis pour les principes moraux.
Bonjour Ophélie, Dans ce cas il vaudrait mieux trouver une autre psy qui te convienne plutôt que perdre du temps avec elle. Sa vieillesse et son visage te rebutent, peut-être que sa présence te fait penser à la mort, donc surtout ne te force pas à la voir. Ecoute ton ressenti sans te juger. C'est peut-être pas son âge en fait qui te rebute c'est peut-être son manque de vie dans son regard, dans sa façon d'être. Persévère, moi j'en ai vu 4 avant de trouver celui qui me convienne. Tant que je n'avais pas trouver le psy bienveillant, généreux et consciencieux je lisais beaucoup de livres de psychologie et de spiritualité, ils m'ont permis de garder la tête hors de l'eau. La peinture, la danse, le taï chi chuan m'ont aidée aussi à cette époque. Je me suis découverte douée et riche de sensibilité grâce à ces activités. Exprime ta créativité, ta richesse, pour avoir une telle profondeur à ton âge tu dois être une personne merveilleusement riche. Et si tu partais à ta rencontre? La dépression nous fait toucher le fond c'est vrai mais nous fait aussi nous découvrir, rentrer en contact avec notre nature divine, avec notre enfant intérieur. La dépression peut être très constructive paradoxalement. Bises
ophelie Membre
Date d'inscription : 21/02/2011 Nombre de messages : 110 Age : 31 Ville : rhones alpes
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 15:27
Fleur, merci de ton message. On m'a dit que je faisais pas d'effort et refusais les soin, quand j'ai exprimé mon ressenti, alors ça fait du bien de te lire. Oui, c'est exactement ça: le manque de vie chez elle..le fait que à tout prix je veux pas devenir comme elle..alors faire une psychothérapie dans les mains de quelqu'un qui a la vie que je redoute, non. Puis y'a pas que ça..c'est bizarre que je puisse pas l'expliquer, mais je peux pas, je suis mal là bas.
Du coup je ne sais pas quoi faire.. Le mieux que je puisse faire, c'est mardi prendre une infirmière à part et lui dire que ça devient trop dur, et que une psychothérapie j'avais la motvation pour la faire, mais là..non, c'est pas possible, c'est inssuportable de voir cette psychologue là..et lui demander de me passer les cooerdonée d'une autre.. Mais ça pose des problemes... celui déjà de ma mère: elle va me hurler dessus, parce que je ne fais pas l'effort de voir cette psy..mais bon.. Et puis, cette infirmière n'aura pas d'adresses sous le coude je pense, il faudra que j'attende qq jours et que je voie un autre médecin.
sandra22 Membre
Date d'inscription : 01/07/2010 Nombre de messages : 14810 Age : 43 Ville : parc des volcans d'auvergne
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 15:36
ophélie à écrit;
Citation :
une vieille qui sens le vieux jambon.
whôôô tu m' fait bien rire avec la description de ta psy ...là je comprends , drôle d'idée de parfum que voila (ze rigole) sacré toi va t'en rate pas une ..
fleur de vie Membre
Date d'inscription : 17/04/2011 Nombre de messages : 51 Age : 59 Ville : nice
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 16:05
Ophélie, N'y a t-il pas moyen de trouver un ou une psy sans l'aide de l'infirmière ? Les psys que j'ai vus je les ai choisis sur l'annuaire. J'ai aussi tenu compte de leur adresse c'est important qu'ils ne soient pas trop loin de chez toi.
ophelie Membre
Date d'inscription : 21/02/2011 Nombre de messages : 110 Age : 31 Ville : rhones alpes
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 22:45
C'est à dire que j'ai eu une tellement mauvaise expérience des psy que non, je veux pas faire au hasard. Pour moi, la distance n'a pa d'importance, au point ou j'en suis, tu peux pas savoir à quel point je me fou de la distance..
Je me sens bizarre, je me suis jamais sentie comme ça: j'ai comme mon mal être et ma raison très imposante qui cohabitent ensemble. Ma raison m'interdit d'abuser de mon mal être, de l'étaler partout, elle me dit de me faire hospitaliser, de me dépêcher de demander les soins, et mon mal être..ben justement, ma raison réussi à la mettre en sourdine, censure mes pensées, et ça se transforme en une grosse colere, un bourdonement de fond, du coup je suis incapable d'aprofondir mon mal être pour le comprendre.
Agyness Membre
Date d'inscription : 21/10/2010 Nombre de messages : 1753 Age : 58 Ville : Paris
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 22:49
Bonsoir Ophélie, Souviens toi que je t'ai donné, il y a quelques temps en MP, au moins deuc ou trois adresses de psy dont je suis sûre et certaine et s'ils ne peuvent pas te prendre ils sauront t'orienter. Ce sont des pointures dans le métier. Et si tu essayais la thérapie psychocorporelle ? C'est plus doux et çà permet de sentir plutôt que d'être sans cesse obligée de parler. Quand je dis sentir c'est sentir son corps sans le filtre du mental. Voilà. Prends soin de toi.
Invité Invité
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 23:12
ophelie a écrit:
Je me sens bizarre, je me suis jamais sentie comme ça: j'ai comme mon mal être et ma raison très imposante qui cohabitent ensemble. Ma raison m'interdit d'abuser de mon mal être, de l'étaler partout, elle me dit de me faire hospitaliser, de me dépêcher de demander les soins, et mon mal être..ben justement, ma raison réussi à la mettre en sourdine, censure mes pensées, et ça se transforme en une grosse colere, un bourdonement de fond, du coup je suis incapable d'aprofondir mon mal être pour le comprendre.
Bonsoir Ophélie,
Ce que tu écris est à la fois "dur" et très bien mis en mots... Alors il faut peut-être "profiter" de ce que ta raison met entre parenthèses pour t'orienter vers les meilleurs choix pour toi (Par exemple, Agyness t'a certainement conseillé des personnes de confiance que tu peux contacter). Ensuite, cette colère ne devra pas rester prisonnière en toi trop longtemps... C'est très destructeur de faire "la cocotte minute"... Il ne faut pas attendre "l'implosion" ou "l'explosion"...
Prend-soin de toi Ophélie...
ophelie Membre
Date d'inscription : 21/02/2011 Nombre de messages : 110 Age : 31 Ville : rhones alpes
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 23:16
Alaka a écrit:
ophelie a écrit:
Je me sens bizarre, je me suis jamais sentie comme ça: j'ai comme mon mal être et ma raison très imposante qui cohabitent ensemble. Ma raison m'interdit d'abuser de mon mal être, de l'étaler partout, elle me dit de me faire hospitaliser, de me dépêcher de demander les soins, et mon mal être..ben justement, ma raison réussi à la mettre en sourdine, censure mes pensées, et ça se transforme en une grosse colere, un bourdonement de fond, du coup je suis incapable d'aprofondir mon mal être pour le comprendre.
Bonsoir Ophélie,
Ce que tu écris est à la fois "dur" et très bien mis en mots... Alors il faut peut-être "profiter" de ce que ta raison met entre parenthèses pour t'orienter vers les meilleurs choix pour toi (Par exemple, Agyness t'a certainement conseillé des personnes de confiance que tu peux contacter). Ensuite, cette colère ne devra pas rester prisonnière en toi trop longtemps... C'est très destructeur de faire "la cocotte minute"... Il ne faut pas attendre "l'implosion" ou "l'explosion"...
Prend-soin de toi Ophélie...
Merci à toutes les deux. Oui, je pensais que déjà demander d'autres psy à solenn m'aiderais, mais je vais peut être contacter une des psy d'agyness..même si, ce qui m'inquiete c'est le prix, enfin, qui inquiete mes parents, et donc moi puisque chaque dispute sera pretexte à me dire qu'il va tous les jours bosser pour payer mes "trucs".
Donc peut être appelerais je, même si je me vois mal lui demander des coordonnées de psy femme, ne dépassant pas 50 ans, ayant ceci cela...
Pour ce qui est de la cocote minute, je sais justement pas comment laisser aller tout ça.
Agyness Membre
Date d'inscription : 21/10/2010 Nombre de messages : 1753 Age : 58 Ville : Paris
Sujet: Re: Dépression besoin d'aide. Dim 8 Mai 2011 - 23:25
Les psys que je te propose ont plus de 50 ans. Ce sont des pros reconnus et respectés. Ce qui compte c'est leur compétence et ton désir de guérir. Le reste ne vaut pas. Tu peux les contacter. Expliquer aussi le problème du rpix. S'ils ne pouvaient pas te prendre ce serait parce qu'ils ne prennent plus d'ados. En ce cas, tu auras d'autres adresses de gens de leur pointure mais plus spécialisés pour les ados. Sache que ta vie n'a pas de prix. Je botterais bien le de ceux qui te reprocheront quoi que ce soit sur ce point !!!! Nom d'un