Les mauvaises surprises...? (dangers éventuels de la méditation)

Rappel du premier message :

Bonjour

Je me permets ce nouveau sujet car je souhaiterai vivement vos avis!
Cela fait quelques jours que je ressens le besoin de méditer. Je me suis donc jetée à l'eau...
J'ai pratiqué cette méditation en faisant simplement confiance...
J'ai commencé à visualiser des choses, de façon assez naturelle : je plonge dans une mer tiède, et sachant que la noyade est impossible, je me mets à nager jusqu'aux abysses. J'ai ressenti ce fourmillement intérieur que j'avais déjà ressenti auparavant, en d'autres circonstances ; par exemple, la première fois que je me suis sentie tombée hors de mon corps, comme une aspiration en sable mouvant, une sorte de malaise non pas au niveau physique mais outre et que je ne sais pas comment appeler, ni poser des mots sur sa nature...
J'ai vite rouvert les yeux. Ce fourmillement me fait peur parce que j'ai le sentiment de toucher à quelque chose d'infiniment plus subtil, et que je ne maîtrise pas.
J'ai refais une autre tentative, cette fois en me figurant que je montais plutôt vers le haut, que mon passage sous l'eau n'était qu'un baptême... Que je ne cherchais rien mais que j'étais déjà dans la lumière. Ça a été beaucoup mieux. J'ai même ressenti des choses assez formidables, mais j'ai rapidement émergé.

En m'endormant, mon corps n'avait plus réellement de frontière et j'étais d'un sourire immense...
Pour autant, je n'ai pas bien dormi. Et ce matin, j'ai du me lever car dés les yeux ouverts, j'ai été assaillie par une écrasante masse de "soucis égotiques" : ce que j'avais à faire et n'avais pas fais, des remontrances : Mais qu'as-tu réellement fais de ton temps ce week-end? Tu n'as avancé à rien! Les : Il te manque ceci, cela, comment vas-tu faire...

Tout ça pour en arriver à ce que j'aimerais que l'on aborde.

J'imagine qu'il y a des sortes de dangers à pratiquer la méditation, si l'on s'y prend mal. J'ai toujours associé cela, et peut-être à tort, à la prière, mais cela requiert peut-être plus de technique...
J'ai cru possible qu'en écoutant simplement mon coeur, je pourrais méditer correctement. Est-ce réellement possible? Ce n'est peut-être pas de la véritable méditation, à ce moment-là?...
Je sais qu'il y a des gens qui en pratiquant, restent "perchés" et ne reviennent pas parmi le monde normal. Leur corps vit mais eux, ils sont... ailleurs.

Quels dangers, choses à éviter?
J'ai lu dans un précédent sujet qu'il fallait méditer à jeun, par exemple.
Je ne l'étais pas hier soir.

Que peut signifier ce malaise?

Vous arrive-t-il aussi, au sortir d'une méditation... D'être assailli, puissance multipliée, de façon foudroyante, par les petits sujets de la vie quotidienne, qui angoissent l'autre partie de nous...

Quels conseils?...


Pour ma part, je vais impérativement revenir à l'étude du Cours en Miracles
Et aussi, me renseigner sur les méditations et ses techniques.

Je vous remercie d'avance pour les éclairages...
Et pardon pour cette confusion.

Tu as bien raison Alex quand tu dis que méditter 20-30 minutes par jour c'est bien mais que si pendant 24h on est a coté de la plaque ca sert a rien!

merci Mack!

Citation :

Alex :excusez moi, mais cette maxime zen donne un aperçu de mon état d'esprit actuel: si tu croises bouddha sur ton chemin, tranche lui le cou! "

Excuse moi Alex , mais elle est de qui cette "maxime zen"?

plantamare a écrit:

Mack,
je pense que tu devrais suivre un cours de yoga avant d'essayer des respirations contrôlées. Une fois qu'on a compris le principe des respirations yogiques, (dans le hatha yoga, par ex), il n'y a plus de risque, on les contrôle sans problème et on ne va pas trop loin. L'enseignant en principe explique jusqu'où on peut aller, quels sont les risques. On trouve de bons séminaires de yoga un peu partout, actuellement, sinon, il y a aussi de bons bouquins.

MEEEERCI

En tant que responsable de ce forum, j'essaye d'intervenir sur la qualité de la pédagogie, j'ai répété des 10zaines de fois qu'il faut arrêter de jouer au apprenti Yogi tout seul avec son petit égo qui croit pouvoir acquérir des disciplines millénaires comme ca en lisant un livre ou quelques conseils sur un forum.

Je sais que ce discours n'est pas populaire, mais peu importe, je voudrais simplement provoquer une prise de conscience sur ce que l'on peut faire et ce que l'on peut ne pas faire tout seul.

Les auto-didactes dans une séance de méditation se repèrent vite :
ce sont les seul qui ont au bout de 10mn, le dos tordu, ou effondré, en soufflant comme des bœufs ou pire en apnée, à la longue s'endommageant les articulations du genou par une mauvaise position, etc.. etc ...

Mon conseil : allez pratiquer quelques temps avec un prof (un vrai, pas un prof auto-proclamé sinon vous allez acquérir ses défauts évidement) et ensuite vous pourrez placer vos expériences en testant ceci ou cela.

Mais pas d'expériences sans expérience.

alex a écrit:

salut!

en occident nous recherchons des "sensations" spirituelles apporté par des religions exotiques (c'est de la bonne ta méditation?)

MEDITATION
Là-dessus, pleinement d'accord : excellente analyse.

MAXIME
La maxime Zen que tu cites, d'où provient-elle? Est-ce que c'est un koan (donc pas à prendre au pied de la lettre)?

salut!
par rapport à cette maxime zen:
le zen fais figure d'ovni dans le monde du bouddhisme, tout d'abord il découle plutôt du taoïsme et la tradition hindou fut souvent en désaccord avec la vision zen.

laissez moi vous raconter une petite histoire zen pour essayer de comprendre la nature de la spontanéité:

deux moines se disputent pour l’acquisition d'un chaton, le roshi passe par là et empoigne le petit animal par la peau du cou, il se saisi d'une pelle, menace de trancher le chaton en deux et tonne au deux moines: " quel est la réponse de ce koan?"
les deux moines stupéfait, pris le maître de laisser le petit animale tranquille
mais celui-ci le tranche en deux...

plus tard le maître discute de cette mésaventure avec un autre maître, son ami; toi, qu'aurais tu fais pour sauver le petit chat?
alors celui-ci retire une de ses sandales, la place sur le haut de sa tête et sors de la salle en criant...
le maître le regarde partir en murmurant; si tu avais été là, le chat aurait vécu...

plutôt sadique comme histoire! voire même très hermétique pour qui ne comprend pas ou peut la nature de la spontanéité

analogie zen avec le christianisme:
Jesus et ses apôtres, se rendent à pied à une ville quand, en chemin, ils croisent le cadavre d'un chien putréfié: les apôtres change de "trottoirs" en se couvrant le nez, Jésus s'approche du cadavre et dit: "il a de belle dents"

Citation :

La maxime Zen que tu cites, d'où provient-elle? Est-ce que c'est un koan (donc pas à prendre au pied de la lettre)?

bien sur que si! hi hi. pourquoi ne pas prendre un koan au pied de la lettre?
je ne sais plus d'où cette maxime provient

sur le mont wu-t'ai les nuages crachent du riz; devant le vieil autel de bouddha, les chiens pissent vers le ciel
zenrin

pourquoi faudrait il toujours une explication logique et intellectuelle aux choses?...

Ce n'est pas une explication logique et intellectuelle qu'on te demande, c'etait juste l'origine.

La bonne question est pourquoi ne pas aller à l'essentiel dans une réponse ?

Tu peux dire je ne sais pas si tu l'ignore ou donner l'origine si tu la connais.

Citation :

je ne sais plus d'où cette maxime provient

fais l'effort de mieux me lire

en fait je médite 4 fois par semaine lors de mes entrainement de karaté:
pendant le salut, rituel formel
seiza; nous nous asseyons sur les genoux
mokuso; nous nous recueillons dans la méditation. le terme mokuso est intraduisible en français mais donne l'image d'un bol d'eau trouble dont les particules de terre descendent doucement dans le fond laissant l'eau en surface limpide
etc pour le salut

les art martiaux japonais sont emprunt de zen
chose étonnante, les samouraïs, classe guerrière, étaient bouddhistes...mais qui dit bouddhisme dit non violence. ce paradoxe est aussi inexplicable que l'ordre des templiers pour la religion chrétienne

plantamare a écrit:

MAXIME
La maxime Zen que tu cites, d'où provient-elle? Est-ce que c'est un koan (donc pas à prendre au pied de la lettre)?

Bonsoir à tous,

A mon humble avis, quelle que soit l'origine de la maxime, ce n'est pas un koan, car elle me semble avoir une signification symbolique (de prime abord, cela ressemble beaucoup au "il faut tuer le père" des psychanalystes), un koan n'ayant aucune autre signification que le fait d'exister.
Si elle a été prononcée par un maître zen (ce qui est dans l'ordre du possible), c'était sans doute pour exhorter les disciples à cesser d'attendre des réponses venant de l'extérieur, à se débarrasser de la tutelle étouffante du Vénérable, et à progresser par eux-mêmes sur la Voie.
Bon, là, je suis en pleine supputation, je le reconnais.

Pour ne pas dévier du sujet d'origine, un topic sur les Koans a été ouvert ici :

https://spiritpartage.forumactif.com/t5021-les-koans#92088