Bonjour à tous,
Je voulais vous parler d'une nonne bouddhiste avec qui j'ai pratiqué la méditation du développement de l'attention (satipatthana vipassana) : SAYAGYI DAW SOBHANA.
C'est un être dont le coeur est rempli d'amour et de bienveillance... et avec une énergie incroyable!
Son approche et compréhension de l'être humain est très riche de par son parcours : esthéticienne, naturopathe, thérapeute (soins par les massages, la bio-énergie, la lithothérapie, les HE, la géobiologie, la psychologie ) et enfin l'enseignement du Bouddha.
Voici sa biographie plus complète.
Si vous avez l'occasion d'aller méditer avec elle et qu'elle vous accompagne sur le chemin spirituel, c'est une grande 'chance'... Cela a changé ma vie
Avec tout l'amour dont est capable mon coeur.
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Sayagyi Daw Sobhanā naquit au Cambodge le 20 décembre 1946, le 17ème et dernier enfant d’une famille pieuse de Phnom Penh.
Dès son jeune âge, elle est éduquée dans les valeurs spirituelles bouddhistes : offrande de nourriture aux moines, respect des aînés, générosité et partage font partie du quotidien familial. Elle n’avait que 10 ans quand sa mère, malade décéda. C’est vers cette époque où elle entendit les premiers discours sur la maladie, la vieillesse et la mort donnés par les moines. Ainsi, très vite, elle rentra en contact avec la réalité du Dhamma à travers les dures épreuves de sa vie.
Régulièrement, son père prêchait aux enfants les paroles du Bouddha, en particulier l’Abhidhamma. Cela lui permit de comprendre le sens de la vie dans le saṁsāra. A 19 ans, son père mourut à son tour. Elle se souvint alors d’un des enseignements du Bouddha qu’il lui apprit : «attā hi attano nātho» (on doit vraiment prendre soi-même comme refuge). Ce sera le principe qui guidera sa vie jusqu’aujourd’hui.
Après ses études, elle travailla dans un laboratoire pharmaceutique français avec l’idée de soulager le corps malade par les médicaments. Mais elle se rendit compte tout de suite qu’il y avait un manque important pour apaiser l’esprit du souffrant. Dans les années 1970, le Cambodge entra dans une période d’insécurité à cause de la guerre. Elle partit alors en France dans le but d’apprendre les connaissances nécessaires pour développer sa qualité de vie.
Elle exerça par la suite en tant que thérapeute, après avoir suivi des formations en esthétique, massages, naturopathie, acupuncture, bio-énergie, ostéopathie et psychologie. La vie familiale se déroula dans l’harmonie et le bonheur jusqu’au jour où son époux mourut subitement d’une crise cardiaque en 1988, en lui laissant un petit garçon orphelin de sept ans. Elle avait 42 ans, la séparation par la mort lui causa tant de souffrance. Les illusions du saṁsāra s’évaporèrent, ce qui la poussa à la quête de la Vérité et la cessation de la souffrance.
Elle pratiqua alors la méditation selon la méthode Goenka durant sept ans. Puis, suite à la rencontre avec le Vénérable Sāsana et le feu Sayadaw U Vijaya (Centre Sakyamuni), elle pratiqua la méditation dans la tradition du Vénérable Mahāsi Sayadaw en Birmanie. A partir de 1998, elle effectua ainsi des voyages spirituels au pays du Dhamma, la Birmanie dans les centres de Sayadaw U Paṇḍita, Sayadaw U Janaka et le centre en Malaisie.
En 2001, elle fut ordonnée par Sayadaw U Paṇḍita, et consacra une année complète pour pratiquer vipassanā dans le centre Panḍitārāma, sous la guidance de différents Sayadaw maîtres. Elle rencontra à ce moment Sayadaw U Thuzana doté de compétences, de patience, de mettā-karuṇā, de douceur et de compréhension. Ses qualités apportèrent beaucoup à Sayagyi dans sa quête spirituelle. Elle put ainsi développer le pur Dhamma au fil des années jusqu’à maintenant. Sayadaw U Thuzana, ayant confiance en elle quant à ses qualités (maturité, mettā/karuṇā, expériences dans la pratique, habilité à communiquer...) lui a conseillé et l’a encouragée à partager sa connaissance du Dhamma en France.
Selon le Bouddha, six facteurs sont essentiels pour progresser sur le chemin spirituel : le kamma, l’esprit (citta), le climat/l’environnement (utu), la nourriture (āhāra) et la vigilance constante avec ardeur (appamāda). Par exemple, un méditant grâce à son bon kamma rencontre un noble professeur (kalyāṇamitta). Son esprit s’incline vers la méditation menant à la libération ; le climat/environnement et la nourriture sont appropriés à ses besoins physiques ; et il fait preuve de vigilance constante avec ardeur dans sa pratique. Il pourra progresser et par conséquent atteindre son but.
C’est dans le cadre de ce précieux enseignement que Sayagyi Daw Sobhanā, a elle-même pratiqué et a pu développer le Dhamma grâce aux équilibres fondamentaux des deux corps - mental et physique. Cela correspond à l’aspiration qu’elle nourrit depuis son tendre âge. Ainsi, Sayagyi Daw Sobhanā se propose, en suivant les paroles de Bouddha, d’accompagner sur le chemin spirituel les méditants qui ont réellement besoin de son aide pour se libérer de la souffrance.