| | Vos Poèmes ... | |
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Auteur | Message |
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Pongo Admin du forum SP
Date d'inscription : 02/04/2007 Nombre de messages : 6280 Age : 55 Ville : Montpellier (Herault)
| Sujet: Vos Poèmes ... Ven 20 Avr 2007 - 8:56 | |
| Rappel du premier message :
Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui a été ouverte pour nous. Il est vrai que nous ne savons pas la chance que nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!), jusqu'à ce que nous le perdions, mais il est aussi vrai que nous ne savons pas ce que nous avons manqué quand cela arrive.
Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais une assurance qu'il vous aimera en retour! N'attendez pas d'amour en retour, attendez seulement que cela grandisse dans leur coeur. Mais si cela ne se produit pas, soyez content tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre. Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un, 1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer. Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.
Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ne vous basez pas sur la richesse, elle peut disparaître. _________________ L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber) http://www.spiritpartage.over-blog.com
Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois | |
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Auteur | Message |
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natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 4 Juil 2014 - 18:09 | |
| Les poétesses ne parlent pas toujours d'amour, mais quand elles le font, elles le font bien... "A un passant... Tu passes, nos regards se croisent et je t'aime. Je sens qu'une rougeur vient d'empourprer mon front, Qu'une angoise m'étreint, que mes espoirs fuiront Comme vole au printemps le grain que le vent sème. Si je croyais ce soir, demain je douterais, Car la vie a laissé dans mon âme des traces Que rien ne lavera, ni tes élans vivaces, Ni ton naïf amour dont hélas ! je rirais. Te voilà cependant, toi qui hantais mon rêve, Qui traversais mes nuits lorsque j'avais quinze ans ! Ô toi que j'ai cherché partout depuis longtemps Je t'attendais alors que fuyait l'heure brève ! Tu m'arrives trop tard, et j'en pleure. Demain Tu m'auras oubliée au détour de la route, Et je n'ai pas la force, avec mon coeur qui doute, De vouloir t'arrêter... Va, passe ton chemin !" Alice Bataille | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 5 Juil 2014 - 20:09 | |
| "Il lui disait : Vois-tu... Il lui disait : " Vois-tu, si tous deux nous pouvions, L'âme pleine de foi, le coeur plein de rayons, Ivres de douce extase et de mélancolie, Rompre les mille noeuds dont la ville nous lie ; Si nous pouvions quitter ce Paris triste et fou, Nous fuirions ; nous irions quelque part, n'importe où, Chercher loin des vains bruits, loin des haines jalouses, Un coin où nous aurions des arbres, des pelouses ; Une maison petite avec des fleurs, un peu De solitude, un peu de silence, un ciel bleu, La chanson d'un oiseau qui sur le toit se pose, De l'ombre ; — et quel besoin avons-nous d'autre chose ? " Victor Hugo - Les contemplations | |
| | | Aimelavie Membre
Date d'inscription : 15/03/2014 Nombre de messages : 765 Age : 38 Ville : Lille
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 6 Juil 2014 - 14:54 | |
| L'oubli
Dans mon espace se cache un diable rieur, Masque de songe, rêve brouillon, il sourit. Est-il pernicieux, ou tout simplement moqueur ? Je me décide, lui demande son avis. Etrange personnage insaisissable ! Grotesque pantomime aux airs affables, L'espace d'un instant je m'y suis absorbé. Oubliant qui je suis, je riais à mon tour. Pendant combien de temps y ai-je dérivé ? Dieu seul sait, Il m'accueille au Retour, Amour !
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| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 6 Juil 2014 - 20:37 | |
| Rabindrah Tagore - La corbeille de fruitsExtrait, Les JasminsAh ! ces jasmins ! ces blancs jasmins ! Je crois encore me souvenir du premier jour où j'emplis mes bras de ces jasmins blancs ! J'ai aimé la lumière du soleil, le ciel et la terre verte. J'ai entendu le murmure argentin de la rivière dans l'obscurité de minuit. L'automne et les couchers de soleil sont venus à ma rencontre au tournant d'un chemin, dans la solitude, comme une fiancée qui lève son voile pour accueillir son bien-aimé. Cependant, ma mémoire reste parfumée de ces premiers jasmins blancs que j'ai tenus dans mes mains d'enfant. Rabindrah Tagore Un autre extrait, Le Jardinier d'amourTes yeux m'interrogent, tristes, cherchant à pénétrer ma pensée; de même la lune voudrait connaître l'intérieur de l'océan. J'ai mis à nu devant toi ma vie tout entière, sans en rien omettre ou dissimuler. C'est pourquoi tu ne me connais pas. Si ma vie était une simple pierre colorée, je pourrais la briser en cent morceaux et t'en faire un collier que tu porterais autour du cou. Si elle était simple fleur, ronde, et petite, et parfumée, j je pourrais l'arracher de sa tige et la mettre sur tes cheveux. Mais ce n'est qu'un coeur, bien-aimée. Où sont ses rives, où sont ses racines? Tu ignores les limites de ce royaume sur lequel tu règnes. Si ma vie n'était qu'un instant de plaisir, elle fleurirait en un tranquille sourire que tu pourrais déchiffrer en un moment. Si elle n'était que douleur, elle fondrait en larmes limpides, révélant silencieusement la profondeur de son secret. Ma vie n'est qu'amour, bien-aimée. Mon plaisir et ma peine sont sans fin, ma pauvreté et ma richesse éternelles. Mon coeur est près de toi comme ta vie même, mais jamais tu ne pourras le connaître tout entier. | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| | | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 7 Juil 2014 - 23:03 | |
| " Plus tôt que je n’ai dû, je reviens dans la lice ; mais tu le veux, ami ! Ta muse est ma complice ; ton bras m’a réveillé ; c’est toi qui m’a dit : Va ! Dans la mêlée jetons ensemble un gage. De plus en plus elle s’engage" Victor Hugo - Odes et Ballades, extrait... | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 8 Juil 2014 - 22:41 | |
| Pour toi, anima qui aime les chats... Le chat sous la fenêtreLe chat sous la fenêtre soulève sa petite patte pour pouvoir sortir et ses yeux grands ouverts qui cherchent des regards pour qu’il puisse l’ouvrir Le chat sous la fenêtre tapote doucement avec son coussinet sur quelques marguerites qui se reflètent sur la vitre derrière une ombre bleutée Le chat sous la fenêtre observe les oiseaux, et d’un coup sec s’envole dans le ciel pour attraper le papillon qui a pu s’échapper La chat sous la fenêtre d’un coup a disparu Alors je regarde une corbeille de cerises posée sur le vieux banc cassé La petite patte n’est plus là Le papillon vole un peu plus loin J’entends le son du beau ruisseau qui coule au pied de ma maison il n’y a plus qu’un grand rayon de soleil qui traverse la fenêtre Et c’est bientôt l’été Elodie Santos | |
| | | anima Membre
Date d'inscription : 03/01/2010 Nombre de messages : 4096 Age : 42 Ville : dans la danse
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 9 Juil 2014 - 17:38 | |
| Merci Natalliana | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 9 Juil 2014 - 18:13 | |
| Coucou anima Moi aussi, j'aime beaucoup les chats... Le chat c'est la beauté, le mystère, la poésie, la zénitude, ... | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 9 Juil 2014 - 20:09 | |
| SensationPar les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue ; Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds, Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien ; Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, - heureux comme avec une femme. Arthur Rimbaud | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 11 Juil 2014 - 21:57 | |
| Suspendre ma voixSuspendre ma voix aux rameaux chargés de pluie le temps s’alourdit Au sel de tes lèvres l’onde fraîche du baiser rejoint l’océan Cécile A. Holdban, Un nid dans les ronces | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 13 Juil 2014 - 19:27 | |
| La fleur d'eauFleur naine et bleue, et triste, où se cache un emblème, Où l'absence a souvent respiré le mot : J'aime ! Où l'aile d'une fée a laissé ses couleurs, Toi, qu'on devrait nommer le colibri des fleurs, Traduis-moi : porte au loin ce que je n'ose écrire ; Console un malheureux comme eût fait mon sourire : Enlevée au ruisseau qui délasse mes pas, Dis à mon cher absent qu'on ne l'oubliera pas ! Dis qu'à son coeur fermé je vois ce qui se passe ; Dis qu'entre nos douleurs je ne sens pour espace Que ton voile charmant d'amitié, que toujours Je puise dans ma foi les vœux que tu lui portes, Que je les lui dédie avec tes feuilles mortes, Frêles et seuls parfums répandus sur mes jours ; Dis qu'à veiller pour lui mon âme se consume, Qu'elle a froid, qu'elle attend qu'un regard la rallume ! Dis que je veux ainsi me pencher sous mes pleurs, Ne trouver nulle joie au monde, au jour, aux fleurs ; Que la source d'amour est scellée en mon âme, Que je sais bien quelle âme y répondrait encor, Dont je serais la vie, et qui serait ma flamme ; Il le sait bien aussi : mais cette âme, elle dort ; Elle dort dans l'absence où s'effeuille ma vie, Où tu me dis pourtant que j'en serai suivie, Et ranimée un jour. Mais qu'il nous faut encor, Lui, brûler ; moi, languir pour contenter le sort. Va donc comme un oeil d'ange éveiller son courage ; Dis que je t'ai cueillie à la fin d'un orage ; Que je t'envoie à lui comme un baiser d'espoir Et que se joindre ainsi c'est presque se revoir ! Marceline Desborde – Valmore, Elégies | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 20 Juil 2014 - 23:03 | |
| De cet amour ardent je reste émerveilléeJe reste émerveillée Du clapotis de l’eau Des oiseaux gazouilleurs Ces bonheurs de la terre Je reste émerveillée D’un amour Invincible Toujours présent Je reste émerveillée De cet amour Ardent Qui ne craint Ni le torrent du temps Ni l’hécatombe Des jours accumulés Dans mon miroir Défraîchi Je me souris encore Je reste émerveillée Rien n’y fait L’amour s’est implanté Une fois Pour toutes. De cet amour ardent je reste émerveillée. Andrée Chedid | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 22 Juil 2014 - 9:29 | |
| Coucou Nymphes, Serait-ce ton nouvel Avatar ? Tu n'as pas fini de te faire charrier ! Je te préférais en "beau ténébreux avec jumelles" ! Mais si c'est ton choix... respect Je te souhaite une très belle journée PS : Le tableau est très beau mais je ne le connais pas, stp... peux-tu m'éclairer ? Un petit poème... Petite cascadeNymphe, se revêtant toujours de ce qui la dénude, que ton corps s'exalte pour l'onde ronde et rude. Sans repos tu changes d'habit, même de chevelure ; derrière tant de fuite, ta vie reste présence pure. Rainer Maria Rilke, Les quatrains valaisans | |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 24 Juil 2014 - 11:46 | |
| Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)
Eternité de la nature, brièveté de l'homme
Roulez dans vos sentiers de flamme, Astres, rois de l'1immensité! Insultez, écrasez mon âme Par votre presque éternité! Et vous, comètes vagabondes, Du divin océan des mondes Débordement prodigieux, Sortez des limites tracées, Et révélez d'autres pensées De celui qui pensa les cieux!
Triomphe, immortelle nature! A qui la main pleine de jours Prête des forces sans mesure, Des temps qui renaissent toujours! La mort retrempe ta puissance, Donne, ravis, rends l'existence A tout ce qui la puise en toi; Insecte éclos de ton sourire, Je nais, je regarde et j'expire, Marche et ne pense plus à moi!
Vieil océan, dans tes rivages Flotte comme un ciel écumant, Plus orageux que les nuages, Plus lumineux qu'un firmament! Pendant que les empires naissent, Grandissent, tombent, disparaissent Avec leurs générations, Dresse tes bouillonnantes crêtes, Bats ta rive! et dis aux: tempêtes : Où sont les nids des nations?
Toi qui n'es pas lasse d'éclore Depuis la naissance des jours. Lève-toi, rayonnante aurore, Couche-toi, lève-toi toujours! Réfléchissez ses feux sublimes, Neiges éclatantes des cimes, Où le jour descend comme un roi! Brillez, brillez pour me confondre, Vous qu'un rayon du jour peut fondre, Vous subsisterez plus que moi!
Et toi qui t'abaisse et t'élève Comme la poudre des chemins, Comme les vagues sûr la grève, Race innombrable des humains, Survis au temps qui me consume, Engloutis-moi dans ton écume, Je sens moi-même mon néant, Dans ton sein qu'est-ce qu'une vie? Ce qu'est une goutte de pluie Dans les bassins de l'océan!
Vous mourez pour renaître encore, Vous fourmillez dans vos sillons! Un souffle du soir à l'aurore Renouvelle vos tourbillons! Une existence évanouie Ne fait pas baisser d'une vie Le flot de l'être toujours plein; Il ne vous manque quand j'expire Pas plus qu'à l'homme qui respire Ne manque un souffle de son sein!
Vous allez balayer ma cendre; L'homme ou l'insecte en renaîtra! Mon nom brûlant de se répandre Dans le nom commun se perdra; Il fut! voilà tout! bientôt même L'oubli couvre ce mot suprême, Un siècle ou deux l'auront vaincu! Mais vous ne pouvez, à nature! Effacer une créature; Je meurs! qu'importe? j'ai vécu!
Dieu m'a vu! le regard de vie S'est abaissé sur mon néant, Votre existence rajeunie A des siècles, j'eus mon instant! Mais dans la minute qui passe L'infini de temps et d'espace Dans mon regard s'est répété! Et j'ai vu dans ce point de l'être La même image m'apparaître Que vous dans votre immensité!
Distances incommensurables, Abîmes des monts et des cieux, Vos mystères inépuisables Se sont révélés à mes yeux! J'ai roulé dans mes voeux sublimes Plus de vagues que tes abîmes N'en roulent, à mer en courroux! Et vous, soleils aux yeux de flamme, Le regard brûlant de mon âme S'est élevé plus haut que vous!
De l'être universel, unique, La splendeur dans mon ombre a lui, Et j'ai bourdonné mon cantique De joie et d'amour devant lui! Et sa rayonnante pensée Dans la mienne s'est retracée, Et sa parole m'a connu! Et j'ai monté devant sa face, Et la nature m'a dit : Passe : Ton sort est sublime, il t'a vu!
Vivez donc vos jours sans mesure! Terre et ciel! céleste flambeau! Montagnes, mers, et toi, nature, Souris longtemps sur mon tombeau! Effacé du livre de vie, Que le néant même m'oublie! J'admire et ne suis point jaloux! Ma pensée a vécu d'avance Et meurt avec une espérance Plus impérissable que vous! | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 24 Juil 2014 - 19:14 | |
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| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 24 Juil 2014 - 20:18 | |
| Les deux flûtesUn soir que je respirais le parfum des fleurs, Au bord de la rivière, Le vent m'apporta la chanson d'une flûte lointaine. Pour lui répondre, je coupai une branche de saule, Et la chanson de ma flûte berça la nuit charmée. Depuis ce soir-lâ, tous les jours, À l'heure où la campagne s'endort, Les oiseaux entendent répondre à leur chant, Celui d'un oiseau inconnu Dont ils comprennent cependant le langage. Li-Taï-Po (Poète chinois, 643-706) | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 27 Juil 2014 - 0:35 | |
| Orphée Admirez le pouvoir insigne Et la noblesse de la ligne : Elle est la voix que la lumière fit entendre Et dont parle Hermès Trismégiste en son Pimandre. La Tortue Du Thrace magique, ô délire ! Mes doigts sûrs font sonner la lyre. Les animaux passent aux sons De ma tortue, de mes chansons. Le Cheval Mes durs rêves formels sauront te chevaucher, Mon destin au char d’or sera ton beau cocher Qui pour rênes tiendra tendus à frénésie, Mes vers, les parangons de toute poésie. La Chenille Le travail mène à la richesse. Pauvres poètes, travaillons ! La chenille en peinant sans cesse Devient le riche papillon. Le Serpent Tu t’acharnes sur la beauté. Et quelles femmes ont été Victimes de ta cruauté ! Ève, Eurydice, Cléopâtre ; J’en connais encor trois ou quatre. Le Chat Je souhaite dans ma maison : Une femme ayant sa raison, Un chat passant parmi les livres, Des amis en toute saison Sans lesquels je ne peux pas vivre Le Hibou Mon pauvre cœur est un hibou Qu’on cloue, qu’on décloue, qu’on recloue. De sang, d’ardeur, il est à bout. Tous ceux qui m’aiment, je les loue. Guillaume Apollinaire, Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée (extrait) | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 27 Juil 2014 - 23:30 | |
| " Quand on aime, l'amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous ; il irradie vers la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l'arrête, le force à revenir vers son point de départ et c'est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de l'autre et qui nous charme plus qu'à l'aller, parce que nous ne connaissons pas qu'elle vient de nous. " Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs (extrait) Picasso, Femme à la chemise | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 29 Juil 2014 - 10:33 | |
| Paul Klee Klee Paul Klee - Le peintre poète Son père était professeur de musique. Paul Klee était un excellent violoniste et a longtemps hésité entre la peinture et la musique. De la même génération que Picasso, Braque, Van Gogh, Cézanne, ... ami de Kandinsky, il entre en peinture comme en religion et va patiemment édifier son oeuvre jusqu'à sa mort en 1940. Il pensait ses tableaux comme des partitions musicales, aimait la poésie, a écrit de nombreux poèmes et se définissait lui-même comme un "peintre-poète". "La couleur a pris possession de moi, elle me possède maintenant pour toujours, elle et moi sommes unis à jamais. Je suis peintre. " Paul Klee | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 30 Juil 2014 - 23:09 | |
| Le phare...... une lueur dans ma nuit.Droit, fidèle, éclairant le toit de ma maisonnée, Infatigable guetteur des cieux importuns Battu par les tempêtes, rongé par les embruns, Ta lueur rayonne sur ma mer démontée. Éclairant la jetée, minuscule barrière, Où se brisent les larmes d'un homme en émoi, Ta présence rassure autant que l'humble toit, Et quand vient la nuit m'étreint dans sa lumière? Combien de larmes iodées t'ont maculé! Cette eau maintenant couvre ton pied de géant, Des ridules, points blancs sur un bleu firmament, Donnent de la gaieté à ta ligne béton armé. Oui j'aime m'abriter derrière ton petit targe, Quand l'angoisse du soir tire les longs sanglots, Et qu'il ne reste plus de couleur sur les flots, Dès que l'océan sur ton rocher sonne la charge. Fidèle dans l'adversité, est-ce toi mon phare? | |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 31 Juil 2014 - 11:19 | |
| L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "
Frères humains, qui après nous vivez, N'ayez les coeurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis. Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis Puis çà, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : A lui n'ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! François Villon
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| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 1 Aoû 2014 - 22:41 | |
| Méditation dans une nuit paisibleD’une blancheur immaculée, La clarté de la lune s’éparpille devant mon lit ; Les yeux ensommeillés, Je l’ai prise pour une couche de givre étalée sur le sol. Levant la tête, je regarde la lune, Baissant les yeux, je pense à mon lointain bercail. Li Bai | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 8 Aoû 2014 - 22:11 | |
| Poème persan ELLE EST MORTE… À cette source elle a bu. Elle est morte – et la source n’a pas tari. À ce miel elle a goûté. Elle est morte – et le miel est resté aussi doux. Sur ce rosier elle s’est penchée. Elle est morte – et le rosier fleurit toujours. Mais mon cœur, elle l’avait pris entre ses mains. Elle est morte – et mon cœur repose dans sa tombe. Un autre... LA VASQUEL’eau glisse et s’épand dans la vasque, Et c’est la chanson du printemps. Le rosier s’effeuille sur la vasque, Et c’est le carmin du printemps. Le soleil se joue sur la vasque, Et c’est le sourire du printemps. La lune argente l’eau de la vasque, Et c’est son visage, pâle d’amour. Mais la nuit enténèbre la vasque, Et mon cœur ne sait plus si Elle m’aime. Miniature persane | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 10 Aoû 2014 - 19:43 | |
| Un poète que je viens de découvrir, Taras Chevtchenko, peu connu du grand public me semble t-il... et pour le situer, un peu de biographie... " À la première moitié du 19ème siècle, le romantisme domine la poésie européenne, apprêté de lyrisme du « moi », de l’âme, de l’histoire, de la nature et de la religion... En 1840, Taras Chevtchenko a 26 ans et publie ses premiers poèmes. Sa poésie est empreinte de lyrisme. Deux ans plus tôt, le serf avait obtenu sa liberté. Mais à 32 ans, à l’amorce de sa maturité d’écrivain, le tzar le condamne en 1846 à un dur exil pénitencier et lui interdit l’usage de tout papier, plume et pinceau. Libéré 11 ans plus tard en 1857, les privations et d’exigeants travaux physiques ont délabré sa santé. L’Ukraine lui est défendue. Exilé, ses derniers quatre ans de vie se partagent entre Novgorod et Saint-Pétersbourg. Malgré toutes ces entraves, son œuvre littéraire compte environ 900 écrits. Il est un des plus grands poètes d’Europe ayant œuvré dans la langue populaire de son pays, qu’il sublime, structure et porte de l’avant. Au point qu’on lui reconnait la renaissance de sa langue nationale et l’essor des lettres ukrainiennes contemporaines. Avant tout, il s’inspire d’enjeux courants de vie et de société ou de ses préoccupations personnelles. En exprimant qui-ils-sont, le poète invitent les ukrainiens à leur propre identification. Plus largement, sa poésie peut émouvoir tout être humain. Pour cela, il est à qualifier de poète universel. " Caucase Un massif montagneux entouré de nuages, Tout couvert de chagrin, tout arrosé de sang. Depuis les temps immémoriaux Un aigle y châtie Prométhée, Chaque jour lui frappe les côtes, Chaque jour lui brise le cœur. Il le brise mais ne peut boire Le sang vivant – le cœur revit Et de nouveau se met à rire. Notre âme ne peut pas mourir, La liberté ne meurt jamais. Même l’insatiable ne peut Pas labourer le fond des mers, Pas enchaîner l’âme vivante, Non plus la parole vivante, Diffamer la gloire de Dieu, Du Dieu très grand. Taras Chevtchenko Songe À Marko Vovtchok ( ) Serve, elle coupait le blé, Elle tombait de fatigue, Mais ce n’est pas pour aller Se reposer qu’elle part, Passe entre les gerbes, c’est Pour nourrir son fils Ivan. Emmailloté, le bébé Pleure à l’ombre d’une gerbe. La mère le démaillote, Le nourrit et le caresse. Assise près de son fils, Elle somnole, elle rêve : Son Ivan est déjà grand, Il est riche et beau, l’époux D’une jeune fille libre, Car lui-même maintenant N’appartient plus au seigneur. Ils sont dans leur champ joyeux, Moissonnent leur propre blé, Et voici que leurs enfants Leur apportent le repas. Et, la pauvre, elle sourit. Soudain elle se réveille, Elle regarde autour d’elle : Rien de tout cela n’existe. Elle regarde l’enfant, L’emmaillote doucement Puis se remet au travail. Il faut en abattre avant L’arrivée du surveillant St-Petersbourg 1858
Taras Chevtchenko ( ) Marko Vovtchok (1834-1907), pseudonyme de Maria Vilinski-Markovitch, écrivain démocrate ; elle a décrit la vie des paysans ukrainiens. Admiratrice de Chevtchenko. | |
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