| | Vos Poèmes ... | |
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Auteur | Message |
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Pongo Admin du forum SP
Date d'inscription : 02/04/2007 Nombre de messages : 6280 Age : 55 Ville : Montpellier (Herault)
| Sujet: Vos Poèmes ... Ven 20 Avr 2007 - 8:56 | |
| Rappel du premier message :
Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui a été ouverte pour nous. Il est vrai que nous ne savons pas la chance que nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!), jusqu'à ce que nous le perdions, mais il est aussi vrai que nous ne savons pas ce que nous avons manqué quand cela arrive.
Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais une assurance qu'il vous aimera en retour! N'attendez pas d'amour en retour, attendez seulement que cela grandisse dans leur coeur. Mais si cela ne se produit pas, soyez content tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre. Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un, 1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer. Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.
Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ne vous basez pas sur la richesse, elle peut disparaître. _________________ L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber) http://www.spiritpartage.over-blog.com
Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois | |
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Auteur | Message |
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Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 26 Fév 2015 - 19:23 | |
| Passé:
Tu avais jadis, lorsque je t'ai prise, il y a trois ans, des timidités, des pudeurs exquises. Je les regrette à présent. A présent, tu viens, tu te déshabilles, tu noues tes cheveux, tu me tends ton corps... Tu n'étais pas si prompte alors. Je t'appelais : ma jeune fille. Tu t' approchais craintivement. Tu avais peur de la lumière. Dans nos plus grands embrassements, je ne t'avais pas tout entière... Je t'en voulais. j'étais avide, ce pauvre baiser trop candide, de le sentir répondre au mien. Je te disais, tu t'en souviens : " Vous ne seriez pas si timide si vous m'aimiez tout à fait bien!... Et maintenant je la regrette cette enfant au front sérieux, qui pour être un peu plus secrète mettait son bras nu sur ses yeux.
Paul Géraldy | |
| | | lia3 Premiers messages spirituels
Date d'inscription : 24/02/2015 Nombre de messages : 17 Age : 42 Ville : Puget-sur-Argens
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 26 Fév 2015 - 20:53 | |
| ANYWHERE OUT OF THE WORLD
N’IMPORTE OÙ HORS DU MONDE.
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
« Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d’habiter Lisbonne ? Il doit y faire chaud, et tu t’y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l’eau ; on dit qu’elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu’il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût ; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir ! »
Mon âme ne répond pas.
« Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante ? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l’image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons ? »
Mon âme reste muette.
« Batavia te sourirait peut-être davantage ? Nous y trouverions d’ailleurs l’esprit de l’Europe marié à la beauté tropicale. »
Pas un mot. — Mon âme serait-elle morte ?
« En es-tu donc venue à ce point d’engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal ? S’il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. — Je tiens notre affaire, pauvre âme ! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l’extrême bout de la Baltique ; encore plus loin de la vie, si c’est possible ; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu’obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer ! »
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! »
Baudelaire, Le Spleen de Paris | |
| | | Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 27 Fév 2015 - 18:38 | |
| Les Djinns:
Murs, ville, Et port, Asile De morts, Mer grise Où brise La brise, Tout dort.
Dans la plaine Naît un bruit, C'est l'haleine De la nuit. Elle brame Comme une âme Qu'une flamme Toujours suit.
La voix plus haute Semble un grelot, D'un nain qui saute C'est le galop, Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot. ........................
Ce bruit vague Qui s'endort, C'est la vague Sur le bord; C'est la plaine, Presque éteinte, D'une sainte Pour un mort.
On doute La nuit... J'écoute: Tout fuit, Tout passe; L'espace Efface Le bruit.
Victor Hugo ( un morceau : Les Orientales ) | |
| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 15:28 | |
| .... Entre la table et le vide Il y a une ligne qui est la table et le vide Où peut à peine cheminer le poème....
Roberto Juarroz | |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 19:55 | |
| Garde à jamais dans ta mémoire
Garde à jamais dans ta mémoire, Garde toujours Le beau roman, la belle histoire De nos amours !
Moi, je vois tout dans ma pensée, Tout à la fois ! La trace par ton pied laissée Au fond des bois,
Les champs, les pelouses qui cachent Nos verts sentiers, Et ta robe blanche où s'attachent Les églantiers,
Comme si ces fleurs amoureuses Disaient tout bas : - Te voilà ! nous sommes heureuses ! Ne t'en va pas !
Je vois la profonde ramée Du bois charmant Où nous rêvions, toi, bien aimée, Moi, bien aimant ;
Où du refus tendre et farouche J'étais vainqueur, Où ma bouche cherchait ta bouche, Ton coeur mon coeur
Viens ! la saison n'est pas finie, L'été renaît, Cherchons la grotte rajeunie Qui nous connaît ;
Là, le soir, à l'heure où tout penche, Où Dieu bénit, Où la feuille baise la branche, L'aile le nid,
Tous ces objets saints qui nous virent Dans nos beaux jours Et qui, tout palpitants, soupirent De nos amours,
Tous les chers hôtes du bois sombre Pensifs et doux, Avant de s'endormir, dans l'ombre, Parlent de nous.
Là, le rouge-gorge et la grive Dans leurs chansons, Le liseron et, dans l'eau vive, Les verts cressons,
La mouche aux ailes d'or qui passe, L'onde et le vent, Chuchotent sans cesse à voix basse Ton nom charmant.
Jour et nuit, au soir, à l'aurore, A tous moments, Entre eux ils redisent encore Nos doux serments.
Viens, dans l'antre où nous les jurâmes, Nous reposer ! Viens ! nous échangerons nos âmes Dans un baiser !
Victor HUGO (1802-1885) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 19:59 | |
| Rêve pour l'hiver
L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs, Ces monstruosités hargneuses, populace De démons noirs et de loups noirs.
Puis tu te sentiras la joue égratignée... Un petit baiser, comme une folle araignée, Te courra par le cou...
Et tu me diras: "Cherche!" en inclinant la tête, Et nous prendrons du temps à trouver cette bête Qui voyage beaucoup...
Arthur Rimbaud |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:05 | |
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Victor HUGO (1802-1885)
Ce que c'est que la mort
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil, La sombre égalité du mal et du cercueil ; Quoique le plus petit vaille le plus prospère ; Car tous les hommes sont les fils du même père ; Ils sont la même larme et sortent du même oeil. On vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ; On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la tombe. Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu, Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni, Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
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| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:08 | |
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Victor HUGO (1802-1885)
Garde à jamais dans ta mémoire
Garde à jamais dans ta mémoire, Garde toujours Le beau roman, la belle histoire De nos amours !
Moi, je vois tout dans ma pensée, Tout à la fois ! La trace par ton pied laissée Au fond des bois,
Les champs, les pelouses qui cachent Nos verts sentiers, Et ta robe blanche où s'attachent Les églantiers,
Comme si ces fleurs amoureuses Disaient tout bas : - Te voilà ! nous sommes heureuses ! Ne t'en va pas !
Je vois la profonde ramée Du bois charmant Où nous rêvions, toi, bien aimée, Moi, bien aimant ;
Où du refus tendre et farouche J'étais vainqueur, Où ma bouche cherchait ta bouche, Ton coeur mon coeur !
Viens ! la saison n'est pas finie, L'été renaît, Cherchons la grotte rajeunie Qui nous connaît ;
Là, le soir, à l'heure où tout penche, Où Dieu bénit, Où la feuille baise la branche, L'aile le nid,
Tous ces objets saints qui nous virent Dans nos beaux jours Et qui, tout palpitants, soupirent De nos amours,
Tous les chers hôtes du bois sombre Pensifs et doux, Avant de s'endormir, dans l'ombre, Parlent de nous.
Là, le rouge-gorge et la grive Dans leurs chansons, Le liseron et, dans l'eau vive, Les verts cressons,
La mouche aux ailes d'or qui passe, L'onde et le vent, Chuchotent sans cesse à voix basse Ton nom charmant.
Jour et nuit, au soir, à l'aurore, A tous moments, Entre eux ils redisent encore Nos doux serments.
Viens, dans l'antre où nous les jurâmes, Nous reposer ! Viens ! nous échangerons nos âmes Dans un baiser !
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| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:16 | |
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Victor HUGO (1802-1885)
L'univers, c'est un livre...
L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent : Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.
Rien n'existe que lui, le flamboiement profond, Et les âmes, les grains de lumière, les mythes, Les moi mystérieux, atomes sans limites, Qui vont vers le grand moi, leur centre et leur aimant ; Points touchant au zénith par le rayonnement, Ainsi qu'un vêtement subissant la matière, Traversant tour à tour dans l'étendue entière La formule de chair propre à chaque milieu, Ici la sève, ici le sang, ici le feu ; Blocs, arbres, griffes, dents, fronts pensants, auréoles ; Retournant aux cercueils comme à des alvéoles ; Mourant pour s'épurer, tombant pour s'élever, Sans fin, ne se perdant que pour se retrouver, Chaîne d'êtres qu'en haut l'échelle d'or réclame, Vers l'éternel foyer volant de flamme en flamme, Juste éclos du pervers, bon sorti du méchant, Montant, montant, montant sans cesse, et le cherchant, Et l'approchant toujours, mais sans jamais l'atteindre, Lui, l'être qu'on ne peut toucher, ternir, éteindre, Le voyant, le vivant, sans mort, sans nuit, sans mal, L'idée énorme au fond de l'immense idéal !
La matière n'est pas et l'âme seule existe.
*
Rien n'est mort, rien n'est faux, rien n'est noir, rien n'est triste. Personne n'est puni, personne n'est banni. Tous les cercles qui sont dans le cercle infini N'ont que de l'idéal dans leurs circonférences.
Astres, mondes, soleils, étoiles, apparences, Masques d'ombre ou de feu, faces des visions, Globes, humanités, terres, créations, Univers où jamais on ne voit rien qui dorme, Points d'intersection du nombre et de la forme, Chocs de l'éclair puissance et du rayon beauté, Rencontres de la vie avec l'éternité, Ô fumée, écoutez ! Et vous, écoutez, âmes, Qui seules resterez étant souffles et flammes, Esprits purs qui mourez et naissez tour à tour : Dieu n'a qu'un front : Lumière ! et n'a qu'un nom : Amour ! -
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| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:26 | |
| L'initié et Les Nymphes...! J'essaie de choisir... entre vos poèmes... D'un côté, le petit wagon rose avec les coussins bleus... De l'autre, le petit bois charmant...! Choix difficile car les deux sont très beaux ! ... Tous les deux "execo" ! Bravo pour ces délicieux poèmes...! Un beau partage..... Pour vous... CriLe soir venu Je reposais dans l'herbe monotone Et je pris goût À ce désir interminable, Cri trouble ailé Que retient la lumière quand elle meurt. Giuseppe Ungaretti,(traduit par Philippe Jaccottet, 1928) .... Un autre..... NeigeSur la musique du silence Dansent, dansent les flocons blancs Qui se balancent Et qui s'en vont Tisser une douce couverture Pour la terre qui s'endort Sur la musique du silence Dansent, dansent les flocons blancs. Jacqueline Mériot | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:28 | |
| Le poème "Cri", quelle perle ! |
| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| | | | Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:49 | |
| Bonsoir l'initié; Je vois que toi aussi tu apprécies Victor Hugo. Bonne soirée | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 20:55 | |
| Coucou erell... Alors là pour ce poème... je n'accroche pas ...! Je crois que je ne dois pas comprendre la même chose que vous...! qui "elle"... ????? |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 21:24 | |
| Merci erell Cri Le soir venu Je reposais dans l'herbe monotone Et je pris goût À ce désir interminable, Cri trouble ailé Que retient la lumière quand elle meurt. Giuseppe Ungaretti, (traduit par Philippe Jaccottet, 1928) | |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 21:26 | |
| Oui Reïna Celà depuis mon plus jeune âge Bonne soirée | |
| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| Sujet: (Corbeille) Poèsie à fusionner en maintenance Sam 28 Fév 2015 - 22:32 | |
| .... Comme nous semblons être en poésie ce soir...!..... Le buveur
...Qu’il fasse un voyage Aux bras d’un nuage, Et laissez-le, s’il lui plaît, Boire à mes ruisseaux de lait !...
Marceline Desbordes Valmore | |
| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 28 Fév 2015 - 22:39 | |
| Le puits
Etre. Et rien de plus. Jusqu'à ce que se forme un puits en-dessous.
Ne pas être. Et rien de plus. Jusqu'à ce que se forme un puits au-dessus.
Ensuite, entre ces deux puits, le vent s'arrêtera un instant.
Roberto Juarroz
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| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 1 Mar 2015 - 15:53 | |
| Victor HUGO (1802-1885)
Oui, je suis le rêveur ...
Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade Des petites fleurs d'or du mur qui se dégrade, Et l'interlocuteur des arbres et du vent. Tout cela me connaît, voyez-vous. J'ai souvent, En mai, quand de parfums les branches sont gonflées, Des conversations avec les giroflées ; Je reçois des conseils du lierre et du bleuet. L'être mystérieux, que vous croyez muet, Sur moi se penche, et vient avec ma plume écrire. J'entends ce qu'entendit Rabelais ; je vois rire Et pleurer ; et j'entends ce qu'Orphée entendit. Ne vous étonnez pas de tout ce que me dit La nature aux soupirs ineffables. Je cause Avec toutes les voix de la métempsycose. Avant de commencer le grand concert sacré, Le moineau, le buisson, l'eau vive dans le pré, La forêt, basse énorme, et l'aile et la corolle, Tous ces doux instruments, m'adressent la parole ; Je suis l'habitué de l'orchestre divin; Si je n'étais songeur, j'aurais été sylvain. J'ai fini, grâce au calme en qui je me recueille, A force de parler doucement à la feuille, A la goutte de pluie, à la plume au rayon, Par descendre à ce point dans la création, Cet abîme où frissonne un tremblement farouche, Que je ne fais plus même envoler une mouche! Le brin d'herbe, vibrant d'un éternel émoi, S'apprivoise et devient familier avec moi, Et, sans s'apercevoir que je suis là, les roses Font avec les bourdons toutes sortes de choses ; Quelquefois, à travers les doux rameaux bénis, J'avance largement ma face sur les nids, Et le petit oiseau, mère inquiète et sainte, N'a pas plus peur de moi que nous n'aurions de crainte, Nous, si l'oeil du bon Dieu regardait dans nos trous ; Le lys prude me voit approcher sans courroux, Quand il s'ouvre aux baisers du jour ; la violette La plus pudique fait devant moi sa toilette ; Je suis pour ces beautés l'ami discret et sûr Et le frais papillon, libertin de l'azur, Qui chiffonne gaîment une fleur demi-nue, Si je viens à passer dans l'ombre, continue, Et, si la fleur se veut cacher dans le gazon, Il lui dit: «Es-tu bête ! Il est de la maison.»
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 1 Mar 2015 - 20:41 | |
| - L'initié a écrit:
Victor HUGO (1802-1885)
Ce que c'est que la mort
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil, La sombre égalité du mal et du cercueil ; Quoique le plus petit vaille le plus prospère ; Car tous les hommes sont les fils du même père ; Ils sont la même larme et sortent du même oeil. On vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ; On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la tombe. Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu, Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni, Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
Splendide ! |
| | | Aloah Membre
Date d'inscription : 01/11/2014 Nombre de messages : 4501 Age : 85 Ville : De passage sur Terre
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 2 Mar 2015 - 11:11 | |
| L'aube spirituelle
Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille Entre en société de l'Idéal rongeur, Par l'opération d'un mystère vengeur Dans la brute assoupie un ange se réveille.
Des Cieux Spirituels l'inaccessible azur, Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre, S'ouvre et s'enfonce avec l'attirance du gouffre. Ainsi, chère Déesse, Être lucide et pur,
Sur les débris fumeux des stupides orgies Ton souvenir plus clair, plus rose, plus charmant, A mes yeux agrandis voltige incessamment.
Le soleil a noirci la flamme des bougies ; Ainsi, toujours vainqueur, ton fantôme est pareil, Ame resplendissante, à l'immortel soleil !
Baudelaire |
| | | Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 2 Mar 2015 - 23:16 | |
| Aurore d'une Page Pour un avenir Noir D'un Passé de peines
Oh Rage Oh désespoir Démon qui enchaîne
Etoile du firmament Au regard d'Amour Qui brille Inassouvie
La Tempête Bat les Fronts D'un Bruit Sourd Déchaîne la Folie
Visage de Pierre Au Cœur de Feu Qui Embrase les Âmes
Cruelle Lumière Fuit dans les Cieux Pour un Jour plus Calme
Anonyme
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| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 4 Mar 2015 - 12:34 | |
| Merci pour vos poèmes... | |
| | | erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 4 Mar 2015 - 12:38 | |
| à une étoile... qui brille au firmament...! au loin là bas... Errances
Qui je fus est extérieur à moi. Si je me souviens, Je vois; et voir, c'est être un autre. Mon passé, Je ne m'en ressouviens que par vision. Cela même que j'ai senti m'est transparent. L'âme ancienne est d'un autre; et ce que je me sens Est arrivé aujourd'hui au relais. Qui saurait connaître, entre tant d'errances Dans les façons de se sentir, la forme exacte Qu'il a tel qu'en lui-même ?
Fernando Pessoa
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