Rappel du premier message :
Bonjour tout le monde,
Si vous me le permettez, j'aimerai exposer un problème que je rencontre actuellement et qui me tient en haleine depuis tout petit.
Ce problème, c'est que j'ai toujours peur de souffrir lors d'un événement qui doit se dérouler dans un futur généralement proche.
Je peux vous donner quelques exemples de faits auquels je dois faire face :
Aujourd'hui, je sais que je vais devoir passer (la semaine prochaine) plusieurs heures avec une personne en rendez-vous en sachant que celle-ci me pousse toujours à me sentir très mal, à m'énerver et me donne la migraine (attaques incessantes sur mon égo, ne fait que critiquer les gens, n'écoute pas, etc). Bref, cette personne est un véritable cauchemard et pourtant je vais devoir passer plusieurs heures avec elle (travail oblige).
Un autre exemple de situation que j'ai souvent vécu à l'école, c'est la peur de devoir présenter un devoir à l'oral devant un auditoir en sachant que l'on ne pourra pas préparer ce devoir. Dès lors, je sais que je vais devoir faire fasse aux jugements des profs, aux critiques des élèves, à mon propre jugement, à une honte intérieure après passage.
Derrière ces situations plutôt banales en apparence, je vois bien qu'il y a encore tout un jeu de peurs très présentes (liée à la perte de l'emploi, de déplaire à mes parents, du changement ...). Même en écrivant 10 pages sur ces situations, il y aurait encore de quoi raconter beaucoup...
Il y a de nombreuses autres situations similaires, mais le fait est que je ne peux pas échapper à ces situations, je vais souffrir et comme je le sais, j'en ai peur.
La situation où je souffre peut durer quelques heures mais la peur, elle (qui me fait souffrir encore plus), dure bien plus longtemps (des jours, des mois) puisqu'elle débute du moment où je sais ce qui va m'arriver jusqu'au jour de la situation. Donc la peur est là tout le temps, elle surgit à tout moment de la journée (surtout le matin au réveil où les premières pensées se dirigent dessus).
Je fais de la méditation mais dans ces périodes, elle devient extrêment difficile.
De là, je cherche inlassablement une solution comme si mes pensées se mettaient en "recherche automatique", elles essayent de me montrer toutes les situations et contournements possibles. Parfois, une idée arrive et m'apaise pendant quelques heures ou quelques jours en me disant "je suis la solution"... mais le lendemain elle fini toujours par perdre son poids et rebelote.
Je vois bien qu'il n'y a aucune solution que je puisse trouver à travers la pensée. Au mieux, je deviens dépendant d'une idée ou d'une activité qui me fait oublier temporairement, au pire je reste avec mes pensées qui me tourmentent. La seule chose qui semble avoir un effet sur ce problème, c'est la pratique d'une activité physique, qui calme ce flux de pensées, qui diminue beaucoup leur intensité. Mais bon, même si j'essaye de m'accrocher à cela, il y a toujours un moment où on n'a pas la forme ou la motivation de pratiquer (maladies, chaleurs,...).
J'ai l'impression que c'est comme avoir peur de mourrir, on n'y échappe pas... sauf qu'une fois mort c'est fini... pas dans ce cas d'où l'impression de vivre un enfer.
Et vous, comment faites-vous dans ces cas là ?
Avez-vous accepté la souffrance ou êtes-vous résigné à souffrir ?
Comment vivre en sachant que vous allez souffrir, avec ces pensées qui peuvent devenir très lourde ?
Doit-on fuir dans une pratique, une idée ou avoir pleinement conscience du présent, de cette peur et donc souffrir inlassablement jusqu'à épuisement ?
D'ailleurs, à force d'avoir ressenti ces peurs, j'en viens parfois à une sorte d'énervement intérieur qui me dit "encore ? ça ne s'arrêtera jamais ?".
De là, je rejète et me désintéresse de tout, mais je vois bien que ce n'est qu'une autre façon de fuir la réalité.
Voilà, je suis perdu dans ce cycle sans fin...