Dépression besoin d'aide.

Rappel du premier message :

Bonsoir,

Alors, je m'excuse de venir ici, pourtant je me suis dit que si je posais mes bagages avec des gens sains, j'avancerais plus que devant des réponses du style «moi aussi. Je sais pas quoi te dire. Amitiés ».

Alors je commence. J'ai 16 ans. J'ai découvert récemment ce forum très intéressant..et oui, j'ai triché sur ma date de naissance pour réussir à m'inscrire. Mon topique sera peut être supprimé, mais tant pis, je préfère ne pas mentir.
Je suis une fille. précision: mes parents sont des dépressifs qui s'ignorent, j'ai deux frères..et c'est juste dur à vivre
Tout a commencé à ma rentrée en seconde (je suis en première, là). Pour faire court, grosse dépression sévère, je passais mon temps à me mutiler, et à chercher un moyen SUR de mettre fin à mes jours. Je pleurais tout le temps, sans savoir pourquoi. Alors vers octobre (de l'année de seconde) j'ai demandé à ma mère, en prenant sur moi, si je pouvais voir un psy. Il m'a fallu DEUX MOIS pour oser lui demander. Elle a été très surprise, gênée, et m'a dit « ah, pour parler un peu, c'est ça? »...alors elle m'a dit qu'elle chercherait. Je lui ai demandé de garder ça pour elle. TOUTE ma famille a été mise au courant. Ce n'est que mi février, que j'avais donc mon premier rdv chez une psychologue psychothérapeute. Mon état s'était bien sur agravé en 4 mois. J'ai pris 10 kilos, j'étais en échec scolaire. La veille de la premiere séance, j'étais HORRIBLEMENt stréssée. J'étais du genre timide, et réservée, à la limite de la « phobique sociale ». Je n'espérais qu'une chose de ce rdv, une seule chose, c'était ça ou je mettais fin à mes jours pour de bon, j'ne pouvais plus, je pouvais plus: que cette psy me diagnostique depressive. Que ma mère arrête de penser que je consulte une psy « parce que je suis chiante ».

Je suis sortie du rdv en pleurs, comme tout ceux qui ont suivis: « si j'avais pas d'amis, j'avias qu'à m'en faire, si je me trouvais trop grosse, je n'avais qu'à prendre en longueur, plutôt que de prendre en largeur, et enfin, si je n'aimais pas mes parents, c'était pas grave puisque j'avais bientôt 18 ans. » Et elle m'a conseillé de commencer une psychothérapie. Les scéance à 70 Euros duraient 10min, à parler de mon « enfance », et encore, je parlais peu. Moi je voulais crever. Ma mère m'engueulait, me disait que j'avais qu'à parler àa la psy si j'allais pas mieux, si je trouvais que c'était trop court..

J'ai arrêté de la voir et en parant , la psy m'a dit « ça sert à rien, ça sera partout la même chose, tu compte lui dire quoi au prochain psy, hein? Bon courage ».

J'étais à bout. J'étais la méchante, toute ma famille en a eu marre de moi, je ne faisais plus rien. « tout le monde a des problemes, mais gère les ». Moi j'avais pas de problemes. Je souffrais et je voulais crever, c'est tout.

J'ai vu un infimirer dans un centre, qui m'a hurlé dessus: je lui faisait perdre son temps, si je disais rien! Puis j'ai demandé à voir un psychiatre dans ce centre pour ado, j'ai écris une lettre ou j'ai tout dit. Lui ne m'a rien dit, je parlais pas plus, j'ai fini par ne plus venir à ces scéances ou il me demandait à chaque fois les MEMES choses: en quelle classe j'étais, combien de frère j'avais..il refusait de me donner des médicaments. Quand j'ai eu un doute, je lui ai demandé si j'étais bipolaire, il m'a répondu que oui, mais que c'était pas grave. Puis il a convoqué mes parents, leur a dit que je lui parlait pas alors que il pouvait rien pour moi, à part m'hospitaliser, ce que j'ai refusé. Mes parents de toute façon, étaient très surpris qu'on me propose ça.

J'ai donc encore arrêté. Toujours sous les hurlements de ma mère que j'énervais, à tojours changer de psy, alors que « eux faisaient des efforts, ils m'autorisaient à voir des psy..que eux en pouvaient plus..que eux ne savaient plus quoi faire..que c'était à moi de les aider... »...
je pleurais. Je me disais, j'allais partir, m'en aller. Alors tout sera plus simple.

Un professeur que j'apprécie particulièrement, cette année de seconde, m'a demandé ce qui n'allait pas. Que je pouvais lui parler. Quelques mois plus tard, je lui ai écris. Elle était gentille. Peu à peu, je devenait dépendante d'elle, je vivais à chaque fois « jusqu'à son cours , au moins ». Puis je programmait mon suicide à la fin de la semaine. Chaque fois que j'allais passer à l'acte, je lui écrivais. Je l'adorais. Mais je souffrais encore quand même. Elle m'a conseillé un centre pour ado à paris, « reconnu ». J'ai eu un rdv...un peu après la fin de l'année scolaire.

Alors déjà, ne plus voir ma prof avait été dur, même si j'avais son téléphone.
Dans ce centre, on m'a donné des antidepresseurs. Les vacances, j'étais un peu mieux. Loin de tout, vivre au jour le jour, sans mes parents...j'avais moins d'idées noires, même si parfois des crises de larmes inexpliquées qui prevenaient pas.

Puis la rentrée. Des crises de larmes qui reprenent, parce que je me rends compte que je suis plus eleve de ma prof, même si je la revoyais un peu; parce que j'aime pas la vie, parce que je baigne à nouveau dans l'ambiance de l'année passée, et que..tout ressortait. Le psychiatre que je voyais, je lui parlait peu, même si je lui avait écris. Je l'adorais pas.

J'ai voulu passer dans un autre section, au passage, classe de cette fameuse prof (hasard?). J'ai du en parler à ma prof principale, pour les démarches..passer de S à L.. et quand elle m'a demandé pourquoi, j'ai répondu les larmes aux yeux, que c'était parce que «l'année d'avant, j'avais ait une dépression, et que là j'ai du mal à suivre »..
Elle a vu mes parents..et je suis finalement restée dans ma classe.

Je lui ai écrit, à cette prof, aussi, parce qu'elle a voulu me parler, et j'ai rien dit. Sauf que mes parents sont tombés sur cette lettre. L'ont passés au psy. Je suis arrivée dans le bureau du psy, et j'ai découvert , à ma grande surprise, cette lettre sur son bureau. Il s'en ai suivi: un bilan psychologique, un suivi par une infirmière tout les semaines, et des activités thérapeutiques avec d'autres ados.

Puis, j'ai bataillé pour avoir des horaires aménagés que j'ai depuis peu.
J'ai il y a un mois je crois, j'ai arrêté d'un coup les antidepresseurs, j'ai décidé que je vivrais ce que j'ai à vivre. Et finalement, pas de violente rechute. Moi qui arrivait plus à pleurer..ben j'ai parfois l'impression que je vais pleurer, mais ça sort pas.

Maintenant, je me sens..sensible à plus grand chose, ou bien trop sensible. J'ai l'impression que cette dépression n'a servit à rien. Je sais plus quoi faire, peut être parce que t'a rien à faire, ou alors que je suis capable de rien faire.
Je vais à peu près en cours, mais je ne suis rien, je dors, je vais aux activités...je vais mieux, mais je crois que je suis intérieurement morte.

Je dois commencer une psychothérapie, d'après l'infirmière, mais c'est le psy qui doit me donner les coordonnées «(pas pressé bien sur, hein....d'ici quelques mois peut être..)

J'ai beaucoup hésité à demander une hospitalisation là bas, je sais que c'est pas un hôpital comme les autres. Mais..j'arrive pas à la demander. Puis ,n en ai je vraiment envie? L'ai je mérité? Est elle nécessaire? Mon état l'exige t'elle, puisque je vais « mieux »?

Je sais pas quoi rajouter. L'année prochaine, je devrais aller dans une internat médicaliser pour avoir une scolarité tout en étant accompagnée, ce qui me réjouis pas du tout, parce que même si j'avais pas d'à priori, j'ai pas mal peur des psy, maintenant. J'apprécie pourtant l'infirmière à qui j'essaie de parler, mai j'ai du mal. Quoi dire. Rien d'autre. A part peut être: que c'est il passé? Je suis où? Je vais mieux? Pourquoi j'arrive ni à pleurer, ni à parler, j'arrive juste à sortir des rires qui me donnent envie de me tuer?

Merci d'avoir lu
C'est avec grand plaisir que je prendrais tous vos conseils, reflexions, réactions, témoignages...
merci encore.
Et bonne journée.

ma douce ophélie , bisous .sandra.

Bonjour Ophélie,
L'infirmière comme le psy sont des représentations de ton espace inconscient. Personne ne rira de toi ou de ce que tu as à dire. Tu peux leur dire, que tu crains ou tu penses qu'ils vont rire de ce que tu ressens, c'est aussi un point de départ. profite de ce que tu ressens aussi douloureux que ce soit, la porte de sortie est par là.
Dis-toi aussi que ces gens là ne sont pas tout-puissants. Ils ne savent pas tout d'emblée, ce ne sont pas des voyants, en revanche, ce sont des sortes de guides qui te permettront de trouver ta bonne voie. Je n'ai pas dit que le chemin était simple, j'ai juste dit que tu allais le trouver ce chemin de ta vie.
C'est comme une oeuvre d'art, sauf que là l'oeuvre d'art c'est ta vie et tu en es l'auteur.
Et puis, tu sais maintenant qu'il y a ici plein de gens qui sont là, virtuellement ou non, mais qui sont là, qui te lisent, t'écoutent, te répondent. Tu n'es pas seule.
Greenman a 100% raison.
Dis-toi aussi que tu as de la chance de pouvoir aller à la rencontre de toi-même et de pouvoir te construire. Dis-toi qu'au fond tu vis la bonne révolte, tu livres la bonne bataille, tu es en vie et tu as plein de soleils à voir se lever, puis se coucher, ici et ailleurs, maintenant et plus tard.
Respire ce soutien, voire cet amour que nous t'apportons, qu'il te donne la force psychique de parler, déverser et pétrir cette souffrance, et comme de l'argile ou du marbre, pour en faire l'oeuvre de ta vie.
Je t'embrasse très tendrement mon Ophélie

Bonjour Ophélie ,
Le fait que tu te sois inscrite sur ce forum montre bien une réelle volonté de t'en sortir, tu es bien consciente de ton état et c'est déjà un pas énorme crois-moi !
J'ai eu une enfance très difficile et j'étais comme toi adolescente hyper timide coinçée et je me trouvais tellement ridicule, je détestais mes paroles, mes actes, mon corps tout en moi...à l'époque on ne parlait pas de psys et mes parents n'en avaient rien à faire de moi , ils avaient déjà leurs soucis à régler !!
Alors j'ai malgré tout vécu ma vie ça été plutôt chaotique et douloureux , jusqu'a ce que je prenne conscience qu'il fallait me faire soigner pour les enfants que j'avais eu et pour Moi pour me liberer de ces poids, de ses shémas de vie....
Après avoir rencontré 2 psys avec qui le courant ne passait pas, j'ai pris rdv avec un autre thérapeute en psychogénéalogie avec qui j'ai pu me lacher et remonter à la source du problème pour tout débloquer et enfin VIVRE !! Une amie a eu d'excellents résultats avec l'hypnose aussi.....Il faut trouver la bonne personne.
Tu vois j 'aurai aimé avoir ce "déclic" à ton age et pas 30 ans plus tard...pour construire ma vie plus tôt...mais c'est comme ça !
Toi tu as cette chance de te prendre en main maintenant alors bouges toi...!!
J'ai une fille de ton age aussi, alors si tu veux parler, te confier , n'hésites pas, je te comprends vraiment si tu savais...
Je t'embrasse Ophélie , sois forte !

Aril a écrit:

Tu vois j 'aurai aimé avoir ce "déclic" à ton age et pas 30 ans plus tard...pour construire ma vie plus tôt...mais c'est comme ça !
Toi tu as cette chance de te prendre en main maintenant alors bouges toi...!!

Ah oui alors !!! Je suis bien d'accord.

Bonjour Ophélie. Le fait que tu viennes ici en parler prouve très clairement ton envie de t'en sortir et que malgré ton sentiment, un grand soleil brille en toi.

L'essentiel n'est pas que le psy te crois ou non, ricane ou non, te prenne au sérieux ou non. L'essentiel est d'avoir la force et le courage de parler, ne te préoccupe de rien d'autre. A partir du moment où tu auras franchi le cap, le regard des autres ne sera plus du tout un problème. Dis toi que tu vas vivre, tout simplement parce que tu es ici.

Si rien ne te raccrochait à rien, tu n'aurais pas entrepris cette démarche. Tu n'as pas encore toutes les réponses, mais elles viendront au fur et à mesure. Tu possèdes une sensibilité bien plus elevée que la moyenne. Quand tu auras appris à la maitriser, tu verras tout ce qu'elle te permettra de faire.

Dis toi enfin que toutes les mutations individuelles profondes ne se font jamais sans douleur et sans sentiment ambivalents. Ce que tu ressens n'est rien d'autre que les effets du conflit entre ce que tu as été et ce que tu voudrais être. Entre ton passé et ton futur, il y a toi au présent et qui assistes, un peu impuissante aux règlements de compte entre l'un et l'autre.

Coucou Ophelie

Et puis courage tout d'abord!!!

Je me reconnais dans tes lignes, je suis passee par les memes epreuves que toi... C'est dur, et puis les gens ne comprennent pas qrand-chose, ils ont tot fait de tout faire porter soit a l'adolescence soit a ta difference.
Je pense, d'apres ce que je lis que tu es surement quelqu'un de special, different, et crois moi, tu seras vraiment mieux sans medicaments, les medicaments te rendent fou alors que tu es juste differente. je te parle en connaissance de cause.
J'ai ete diagnostique bipolaire, avec un deficit de l'attention, tour a tour complexe de superiorite ET d'inferiorite, nevrosee, sexuellement anormale et j'en passe.
Tu n'as pas besoin de voir un psy, tu as besoin de parler avec des gens qui ne ont pas payes pour te juger.
Je peux te faire part d'un truc qui m'a beaucoup aide: l'ecriture. Tout ce que tu ressens essaye de l'ecrire. Et au final, quand tu te relis, demande toi "Mais quelle lecon le Grand Barbu essaye de me faire comprendre?"

La cle est en toi, tu es la seule a te connaitre reellement. Peu importe ce que tu diras au gens, ils ne comprendront jamais tout a fait...
Les psys sont des etres humains, leur boulot est de "reparer" et soigner des maladies creees par la conscience humaine.

Moi je vois comment tu ecris, et comment tu t'exprime. Je ne pense pas que tu aies besoin de tout ca. Tu as juste besoin d'amour (je te connais pas mais je t'en envoie)

Pour les gens differents et speciaux, l'ecole, le lycee et l'universite sont particulierement eprouvants. Ca m'etonnerait que tu sois mauvaise eleve, a mon avis c'est pkus la volonte qui manque, comme moi. Tu es peut etre ce qu'ils appellent une underachiever. "a des capacites mais ne veut pas les exploiter". A quoi bon apres tout, c'est vrai que ce monde est deprimant et que je n'ai aucune envie d'en faire partie...

Il y a une raison pour laquelle Il te fait passer par tout ca. Peut etre que tu ne le comprendras pas tout de suite mais ca va venir.
J'en suis passee par de vertes et des pas mures, entre une incarceration (oui oui ^^), un accouchement force (parce que mes parents ne voulaient pas d'un "batard"), ah oui et surtout une couleur de peau qui n'est pas vraiment la plus privilegiee sur terre, je suis africaine, mais je ressemble beaucoup a une indienne alors entre les "negresse", "pakis", "sous-race" toute ma vie, j'en passe.

Les depressions ont ete frequentes dans ma vie, en moyenne 3 a 4 fois par an pour les grosses crises, et je devais m'enfermer pour eviter de faire des conneries.
La chance que j'ai eu c'est qu'il y a eu enormement de changements dans ma vie, aussi bien geographiques que d'ordre economique ^^

Et tout ca m'a appris que quand ca va pas, ca pourrait etre pire, crois-moi, mais ca peut toujours aller mieux.
Et le jour ou j'etais a 2 doigts de mourir apres une tentative, je me suis senti tellement mal que j'ai prie comme jamais j'avais jamais prie avant et promis de profiter de la vie et de tout ce qui croise mon chemin.

Mais en meme temps tu sais, baisse pas les bras, la vie est une ecole, chaque instant est une lecon! Si tu arrive a t'en detacher suffisament, tu pourras voir les secrets derriere le plus banal des gestes, ou n'importe quel objet.
C'est ce qui m'a permis de tenir bon.
Aie la foi! Pour apprecier ce qui est doux, il faut souvent passer par l'amer... mais ca ne durera pas!!!

Courage petite graine d'etoile!!
plein d'amour et de lumiere pour toi

coucou Ophélie tu veux tout lâcher; tout dire alors ne t'en prive pas; fait-le!!!

vides ton sac ici; on te connait par écrit mais tu n'as pas à affronter notre regard entre "" et je me dis que si tu arrives à te livrer ici; tu pourras par la suite "affronter" le regard de l'autre qui n'est juste au final une interprétation de comment les gens te voient; c'est toi qui vois ça pas vraiment eux; poses leurs la question aux gens à savoir comment ils te voient; il y aura de tout mais tu t'apercevras que la personne qui te juge le plus sévèrement c'est toi finalement...

ce qui m'a pourrit la vie durant des années ce sont mes interprétations; une fois que j'ai compris que j'étais dure avec moi; la pilule était plus facile à avaler; fais-toi un peu confiance stp...

des bisous tout doux

Je crois que ça s'arrêtera jamais.
Pour la simple et bonne raison que cette rechute est méritée.

Je suis lentement entrée en depression début seconde, e m'y suis bie empêtrée, incapable d'en sortir. J'allalis mieux quelques jours, 2 d'affilé tout au plus, puis tout reprenais, s'accélérait, suicide par ci, cauchemars par là, mutilation de l'autre, un noir terrible dans mon esprit..
Me voilà , à la fin de l'année arrivée à solenn. Avec le prozac qui est donné, je commence à ressentir un peu de bien être. Quelques crises de larmes, mais je reste calme et simple, pendant les grandes vacances. Rentrée. Violente rechute, suicide et cauchemars encore. Puis un petit mieux. Dans ce petite mieux, je me sens mal. Je cherche à aller mal de nouveau. Vous entendez? Je suis incapable d'aller bien! Je tangue alors entre un moyen bien, et un moyen mal. Moments ou j'arrive à me laisser être mieux, d'autres ou je culpabilise. J'ai peur d'aller mieux, jusqu'à ce que j'aille vraiment mal: maintenant, exactement comme au tout début de la depression de la rentrée en seconde.

Voilà pourquoi ça ne s'arrêtera jamais. Je n'y arrive pas, j'y arrive plus. Je coule, j'ai mal et je souffre, puis je fini par remonter lentement, la tête un peu hors de l'eau, je prends peur et j'essaie de rerentrer, jusqu'à ce que je coule de nouveau.

Pourquoi je sais pas, je comprends pas. Vous devriez me hair.
A m'être baladée d'états en états comme ça, je n'arrive plus à être naturelle, à ressentir, sauf ces derniers jours, ou j'étais vraiment mal. Quelque part, ça soulage d'aller si mal, parce que on ressens qqch de pas ambigü. Mais on souffre trop. Je peux pas, j'en peux plus, je respire ni sous l'eau ni en dehors. C'est quoi, mon probleme, vous pensez?

C'est ainsi que j'arrive chez le psy en me disant « je fais exprès, alors je suis punie, tant pis, je ne dirais rien de la scéance, et il se passera rien. Puis je repars en pleurs ».

Aujourd'hui je suis juste épuisée.

Merci d'avoir répondu au dernier message, j'espere que celui ci aura des « interpretations ».

Je crois que je m'explique tout ça: A quoi bon vivre heureux, sur cette terre? Moi mes parents m'ont toujours montrés l'exemple du malheur, j'ai rien connu d'autre. Peut être que je suis pas faite pour être bien.

J veux pas faire comme tout le monde, chercher le bonheur. Je veux vivre comme j'en ai envie. J'ai l'impression qu'on me presse pour en sortir. Alors que je me veut prendre le temps de vivre ce que j'ai à vivre pour comprendre ce que je veux comprendre.

La souffrance nous rappelle (cruellement) que nous sommes vivants. Mais elle nous rapproche, nous donne quelque chose de special.
mais si tu la desire, tu peux etre sure qu'elle va arriver sur un plateau d'argent.
Essaye de faire des activites qui te font te sentir mieux, t'as pas un hobby? une passion, quelque chose de creatif?

En fait je te dirais, c'est souvent dans la plus sombre obscurite que certains d'entre nous trouvent la lumiere!

Tu vas aller mieux bientot!
Bisous

Ophélie à écrit ;

Citation :

Pourquoi je sais pas, je comprends pas. Vous devriez me haïr.

quelle idée , mon dieu quelle idée , mais non la haine ne se trouve pas ici , voyons pourquoi penses ça de nous ?
perso je t'aime comme une petite soeur , voila si tu pouvais au travers de ta souffrance percevoir tout l'amour que nous tous t'envoyons jours après jours ....
gros bisous et bonne journée ...un jour tu va voir les nuages s'écartaient et là tu comprendras a quel point tu es précieuse pour nous tous .sandra.

Bonjour Ophélie,
Sandra a raison, quelle idée!!
Ophélie je crois que tu as besoin d'entendre que tu n'es coupable de RIEN. Ce que je ressens de ton dernier post c'est que c'est toi qui ne t'autorise pas le bien être sous X formes, sous couvert de jugements et de critiques sévères que tu te portes à toi même.
Tu n'as tué personne? Tu n'as pas fais du mal intentionnellement? Tu as donc DROIT à ta part de bonheur. Je crois que c'est Anima qui dit que tu te juges bien plus sévèrement que les autres t'ont jugé ou te jugeront, et elle a entièrement raison. Nous sommes notre pire ennemi, mais nous pouvons choisir d'être notre meilleur ami. Et comment fait on avec un ami? Et bien nous prenons le temps, de le connaitre, de l'apprivoiser, et de voir et reconnaitre ses qualités. Tu peux faire cette démarche avec toi même. Juste une suggestion, pour commencer essayes de te souvenir de moments où tu te sentais bien et où tu étais en accord avec toi même. Il y en a forcément.

Triskelle a posté tout à l'heure une petite histoire. En la lisant j'ai pensé à toi, alors la voici, pour ton petit cœur d'Ophélie :

Il était une fois, une île où tous les différents sentiments vivaient: le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris. Un jour on annonça aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide. La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit: "Richesse, peux-tu m'emmener?" "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi." L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau: "Orgueil, aide moi je t'en prie!" "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau." La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda: "Tristesse, laisse moi venir avec toi." "Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule !" Le Bonheur passa aussi à côté de l'Amour, mais il était si heureux qu'il n'entendit même pas l'Amour l'appeler! Soudain, une voix dit: "Viens Amour, je te prends avec moi." C'était un vieillard qui avait parlé. L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla. L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir: "Qui m'a aidé?" "C'était le Temps" répondit le Savoir. "Le Temps?" s'interrogea l'Amour. "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé?" Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit: "C'est parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie.

Gardes confiance, tu te livres de plus en plus, et je crois moi aussi que c'est signe que tu es déjà sur la bonne voie.
Je t'envoie une vague de pensées positives et revigorantes!

merci à tous. Whopé, je connais déjà cette histoire, oui, elle jolie.

Je suis surprise. C'est ca que vous croyez? Que je me crois coupable? Mais je le suis! j'ai désiré être comme ça, être mal.

Je pense même que je n'ai pas envie d'être heureuse. Alors pourquoi aller me plaindre, après, que je vais mal, voilà ce que je me dis..et ça laisse pas présager du bon pour le rdv de vendredi...

je ne comprends ce que vous "comprenez", en fait. c'est "normal", tout ça? Je suis la seule depressive qui soit comme ça? A "manipuler" un peu sa depression?

Moi j'ai l'impression que je doit me dire "je sortirais de la depression quand je serais prête. même si, dès que je viens de l'écris, j'ai un pincement au coeur qui me dit que je me sens mal. Mais qu'est ce qui se passe, je ne comprends pas. Que pensez vous? Ttout ce que j'ai dit dans un autre poste, c'est des choses que je crois vraiment mauvaises, que je dis jamais aux psy, des choses qui me font culpabiliser de prendre du temps à un psy.

Ophélie,
Un psy qui aurait le sentiment de perdre son temps avec quelqu'un n'est pas un psy. C'est son travail. Il est en principe même prévu pour lui d'aider l'autre. Laisse lui faire son travail, le tien c'est de lui dire de quelque manière que ce soit ce qui traverse ton esprit, ta vie, ton corps, tes rêves, etc.
Avec tout ce que tu dis, tu as tous les ingrédients pour comprendre de quoi il retourne en toi.
Prochain entrevue avec le psy : dis lui que tu te sens coupable de lui prendre son temps. Cà aussi c'est une très bonne entrée en matière pour travailler sur cette culpabilité

bonjour,
ce n'est pas facile de se dire ,je suis une adolescente , tout ce qui m'arrive est banal , tout les jeunes de mon age son perdus à cette période de leur vie , c'est une période de bouleversements physiologique et psychologique , pour chaque être humain , cette période confuse ne dure pas même si elle parait interminable, parce que la perception du temps change aussi , c'est vrai que tu as le temps de changer , trouve ton rythme , continue de t'observer , mais n'accepte pas l'extrémisme dans tes comportements , fait des efforts de modération , d"acceptation , cesse de penser que c"est quelque chose de personnel , la plupart des adolescentes de nos jours sont "suicidaire " et s"auto mutile , il semble que cette période soit plus difficile pour les filles que pour les garçon ceci est lié à leur rôle sociale différent .
Il n'y à rien à faire à part continuer ce chemin avec l'aide psychologique extérieure à laquelle tu t'es associé , fait confiance , certaine structure on une réel pratique et connaissance des difficultés liées à l'adolescence , ce n'est pas une vilaine maladie , plus une mutation ,tu es juste en train de devenir toi même , et si cela commence par la souffrance et une certaine négativité , nous avons pleuré le jour de notre naissance peut être avons nous souffert , mais nous ne nous en rappelons plus , pas plus que tu te rappellera celles ci dans dix ans , tu sera alors j'en suis sur une femme équilibré avec un sacré tempérament .
Continue bien ce blues et cette noirceur en attendant , peint toi les lèvres en violet pour faire gotique ,ne nous Laisse pas trop longtemps sans nouvelles, et surtout commence à aimer ce monde à ta manière .

Je laisse des liens sur le thème de l'adolescence , lis les , bon courage.
http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/cours/adolescence.htm

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho_pour_tous/adolescent/9782-ados-mal-etre-depression-violence.htm

http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/1599-les-bouleverments-psychologiques-lies-a-l-adolescence

Professeur X a écrit:

bonjour,
ce n'est pas facile de se dire ,je suis une adolescente , tout ce qui m'arrive est banal , tout les jeunes de mon age son perdus à cette période de leur vie , c'est une période de bouleversements physiologique et psychologique , pour chaque être humain , cette période confuse ne dure pas même si elle parait interminable, parce que la perception du temps change aussi , c'est vrai que tu as le temps de changer , trouve ton rythme , continue de t'observer , mais n'accepte pas l'extrémisme dans tes comportements , fait des efforts de modération , d"acceptation , cesse de penser que c"est quelque chose de personnel , la plupart des adolescentes de nos jours sont "suicidaire " et s"auto mutile , il semble que cette période soit plus difficile pour les filles que pour les garçon ceci est lié à leur rôle sociale différent .
Il n'y à rien à faire à part continuer ce chemin avec l'aide psychologique extérieure à laquelle tu t'es associé , fait confiance , certaine structure on une réel pratique et connaissance des difficultés liées à l'adolescence , ce n'est pas une vilaine maladie , plus une mutation ,tu es juste en train de devenir toi même , et si cela commence par la souffrance et une certaine négativité , nous avons pleuré le jour de notre naissance peut être avons nous souffert , mais nous ne nous en rappelons plus , pas plus que tu te rappellera celles ci dans dix ans , tu sera alors j'en suis sur une femme équilibré avec un sacré tempérament .
Continue bien ce blues et cette noirceur en attendant , peint toi les lèvres en violet pour faire gotique ,ne nous Laisse pas trop longtemps sans nouvelles, et surtout commence à aimer ce monde à ta manière .

Je laisse des liens sur le thème de l'adolescence , lis les , bon courage.
http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/cours/adolescence.htm

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho_pour_tous/adolescent/9782-ados-mal-etre-depression-violence.htm

http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/1599-les-bouleverments-psychologiques-lies-a-l-adolescence

j'ai pas envie de me peindre les lèvres en violet, merci.
ça fait bien mal de dire qu'on est "tous pareils".
On est pas des moutons quand même, chaque personne est différente, chaque souffrance est différente, chaque histoire est différente.

Quand j'attends ça, que tous les ados sont comme ça, je me sens la dernière des *** censuré ***, 'est blessant. Je sens la platitude de cette vie que je supporte pas, et je sens que les adultes, je les aimerais pas plus.

Ophélie,

tu sais le problème des gens souvent; c'est de penser à la place des autres; personne n'est dans ta tête et tu n'es dans la tête de personne ce que je veux dire c'est qu'on se fait beaucoup de fausses idées; tu sais le fameux; ah mais je croyais que... si tu manipuler ta dépression tu pourrais aller bien à ta guise; tu n'aurais pas besoin de te forcer; ça serait naturel hors tu nous dit le contraire; y'a pleins de choses que tu sais; d'autres que tu ne sais pas alors focalises sur ce dont tu as besoin et ce dont tu as envie; tu as besoin de prendre le temps; alors prends le temps; tu as besoin d'en parler alors confies-toi déjà si tu suis juste ça; je sais pas si ça va te faire du bien; mais le soulagement sera là "je crois"; faire confiance à quelqu'un c'est aussi se faire par la même occasion confiance; tu es sur la voie de la guérison même si ça ne se voit pas aux premiers abords; si tu prends le temps d'aller mal; tu prends aussi le temps d'aller bien c'est pareil on peut dire tu nettoies et fait disparaître les couches superflus en fait tu prends soin de toi; tu prends conscience que tu es toi et que tu n'existes pas qu'au travers de ta famille; tu te construit ou te déconstruit pour te construire vraiment; tu est en train de créer des bases solides à ta fondation; tu te façonnes comme tout le monde; je sais plus qui te l'as déjà dit mais voilà c'est ça tu es ton oeuvre d'art!! et oui ça fait un peu narcissique vu comme ça mais il faut se l'avouer aussi; malheureusement je n'ai que ce mot à la bouche pour toi; la confiance; fais- confiance...crée du lien le temps qu'il te faudra

Ophélie à écrit ;

Citation :

Quand j'attends ça, que tous les ados sont comme ça, je me sens la dernière des *** censuré ***, 'est blessant. Je sens la platitude de cette vie que je supporte pas, et je sens que les adultes, je les aimerais pas plus.

tu a raison chaque être humain est "unique" ta souffrance aussi et c'est bien pour cette raison qu'il est difficile d'y mettre des mots justes ....
quand aux adultes tu sait souvent ils font de leur mieux , mais c'est pas simple non plus pour eux .....même si beaucoup s'en défende .....et tu es une futur adulte comment te voit tu dans cette nouvelle évolution de toi ...? sera -tu une adulte bien dans sa peau , solide comme un roc avec une voie lumineuse ..???

Salut ophélie, va voir sur t'as messagerie, j'ai gribouillé des trucs...
A plus

super! Ophélie , tu as raison de ressentir que tu es unique , c'est vrai , chaque personne chaque souffrance est différente et personnelle , mais étrangement à l'adolescence on se comporte à peu près tout de la même façon , nous sommes tous différent mais quand il pleut nous sommes tous mouillés , il n'y a rien de blessant à être comme tout le monde et cette vie n'est pas si plate ,l'adolescence n'est qu'un changement parmi tant d"autres , il y a de quoi pas s'ennuyer , tu es une adulte , et tu doit t'aimer , en tout cas merci de me répondre .

Bonjour Ophélie, tant que tu écriras ici, c'est que tu resteras vivante. Alors, s'il te plait, ne t'arrête jamais d'écrire. Nous ne te haïssons pas, bien au contraire. Nous t'aimons de te voir aussi humaine. Un jour, tu seras sortie de tout cela et tu seras à même d'aider des gens dans la même situation que toi, parce ce que mieux qui quiconque tu sauras trouver les mots justes. Et, si nos mots devaient t'aider à t'en sortir, nous aurions tous, ici, une raison supplémentaire d'exister.

Comme le dit le Talmud : "Qui sauve un homme sauve l'humanité".

Merci pour vos messages.
j'ia écrit une lettre que je donnerais au psy "au cas ou j'arrive pas à parler", amis je sais très bien que devrais la donner, parce que elle dit beaucoup plus de choses que je n'en suis capable de dire, même si je suis à mon "maximum".
J'essaie de me convaincre de ce que vous m'avez dit, alaka et greenman, sur le psy, mais je pense pas que je sois "prête" pour vendredi, d'autant que je sais même plus quoi dire. Je sais même pas si je serais capable de lui passer un lettre.

voilà, ça, c'est ce qu'on t'envoie, et encore, c'est un minuscule petit résumé.

mais c'est excellent d'avoir rédigé la lettre !! bravo !!
Si, si , surtout passe lui la lettre ! Comme ça, s'il veut des précisions, il posera des questions et ce sera beaucoup plus facile pour toi.
au lieu d'avoir à chercher les idées et l'énergie pour parler, tu pourras répondre simplement...

maintenant que c'est fait, ne cherche pas midi à 14 heures, oublie ça, détend toi, et reçois nos milliers de bisous.

Re ,
l'important ,il me semble ,c'est de rester en contact avec cette structure d'aide , quand tu écris c'est à toi que tu fait du bien , c"est à toi que cela sert , quant tu parle aussi , ton "psy" est un être humain de la planète terre , il connait je pense ce que tu traverse ,fait lui confiance , tu ne lui doit rien , ce n'est pas si important que tu lui remette cette lettre que tu as eu la volonté d'écrire , ce n'est pas une épreuve , fait le si tu le ressent à ce moment , vie dans l'instant sans imaginer les difficultés que tu pense avoir à passer , relis tes postes ,tu as su nous communiquer intelligemment et d'une manière bouleversante ,dans son sens positif, ce que tu ressentais , j'ai été surpris quand tu nous as avoué ton age , tu as une telle maturité psychologique , du moins c'est ce que j'en ressent à te lire , j'ai confiance en toi et crois en ta capacité de gérer ce que tu traverse si tu continue à communiquer , avec ceux qui t'aide déjà , avec des amis de ton age , l'amitié est une grande aide de la vie à tout age , et de communiquer encore avec nous en pardonnant notre maladresse ,bon courage .

douce Ophélie ...