j'ai trouvé ceci dans mes recherches ca me parait interressant donc je partage !
c'est une partie d'un pdf qui s'intitule " L'ombre des choses à venir"
LA VOIE DE LA MAIN GAUCHE ET DE LA MAIN DROITE
Dans la perspective de la « naissance surnaturelle » (seconde
naissance) censée conduire l’adepte à l’immortalité, deux options sont
possibles pour transformer la sexualité en un instrument de libération :
l’approche ascétique ou « Voie de la main droite », et l’approche licencieuse
ou « Voie de la main gauche » (ces deux orientations différentes
et antagonistes apparaissent nettement à l’intérieur du gnosticisme
chrétien).
Dans les textes des différentes traditions spirituelles ayant pour
objet la Libération finale il n’existe pas, à notre connaissance, de voie
médiane équilibrant ces deux positions : dans le cas de la voie ascétique,
le renoncement à la sexualité intervient soit au début (manichéisme,
catharisme), soit à la fin du processus (rosicrucianisme moderne271) ; dans
le cas de la voie licencieuse il n’est pas question, bien au contraire, de
renoncer à la sexualité, celle-ci étant alors pleinement utilisée dans le
cadre de l’initiation. Ces deux orientations contradictoires, relevant
l’une et l’autre de la magie sexuelle, se retrouvent dans toutes les religions
et jouent un rôle décisif dans les phénomènes psychologiques,
mystiques ou occultes.
Dans chacune de ces traditions, une même idée prédomine : la
transformation de la conscience requiert la transformation de la sexualité. Si un
processus de transformation et d’intériorisation est vraiment en cours,
il affectera alors en profondeur la vie sexuelle de la personne concernée et par
voie de conséquence son rapport à l’autre.
Toutefois la situation varie selon que l’on suit un chemin
religieux, une voie mystique ou ésotérique, ou encore l’apprentissage
gnostique. Cette distinction ne se comprend bien que si l’on garde
présent à l’esprit le fait que les états de conscience modifiés – qu’il
s’agisse de la conscience spirituelle ou de la conscience cosmique –
dépendent étroitement de la vitesse et surtout du sens de rotation des
chakras.
Nous avons vu plus haut que ces organes astraux, au nombre
de sept, localisés le long de la colonne vertébrale, du plexus sacré au
sommet du crâne, sont des centres de force en relation avec le système
nerveux et le système des glandes à sécrétion interne qui, dans un mouvement
tournant, captent les énergies nécessaires au maintien de la vie
dans une orientation donnée. Ces centres énergétiques tournent plus ou
moins vite mais tous dans le même sens, de droite à gauche chez « l’homme
non régénéré » (à cette catégorie appartiennent non seulement l’homme
ordinaire mais aussi le religieux, le mystique, le saint, l’ésotériste et le magicien),
et de gauche à droite chez « l’homme régénéré » (le sage gnostique)
272. En vertu du lien qui unit indissolublement le système des chakras
avec le système nerveux et le système des glandes à sécrétion interne, tout
processus de transformation de la conscience caractérisé par un changement
de la vitesse ou du sens de rotation des « roues de feu » ne peut
manquer de modifier en profondeur, voire d’altérer, la relation à la
sexualité de celui ou de celle qui s’engage dans une démarche de
« développement » (personnel, transpersonnel ou spirituel).
LES DEUX VOIES
D’une manière générale, nous pouvons affirmer que les personnes
appartenant au « nombre de gauche » voient leur potentiel vital et énergétique
augmenter (renforcement), en particulier lorsque la puissance du
Serpent se réveille à la base de la colonne vertébrale, alors que celles qui
appartiennent au « nombre de droite » sont inversement confrontées à un
phénomène de dépotentialisation des impulsions sexuelles (affaiblissement).
Dans le premier cas, celui de la « Voie de la Puissance, les organes
génitaux sont soumis à une activité inhabituelle et fiévreuse, conduisant à
une production accrue de semence qui peut devenir la cause d’une sensibilité
maladive, de troubles psychiques comme l’hystérie ou l’obsession, de
phénomènes hallucinatoires comme les visions, ou de désordres
organiques sous la forme de lésions du système nerveux273. Ceci explique
pourquoi la sexualité du saint ou de l’occultiste n’est pas moins forte, mais
plus forte et impérieuse que les autres, avec toutes les conséquences négatives,
voire désastreuses, que peut comporter pour le sujet ou pour son environnement
immédiat cette situation anormale de stress du système vital
(voir les cas d’Augustin, de Bernard de Clairvaux ou de A. Crowley). La
véritable cause de ce phénomène demeuré longtemps inexpliqué est ladu bassin, base des états de conscience supérieurs274, nécessite de
dériver l’essence séminale vers la tête et les autres organes vitaux, après
rétention et sublimation, afin de nourrir les tissus délicats du nouvel arbre
de Vie en formation275 ; ajoutons que ce phénomène de transmutation continuelle
de la semence est aussi à l’oeuvre naturellement chez tous les êtres
humains en qui le pouvoir du Serpent est plus ou moins actif, mais s’observe
plus nettement chez les génies et les créatifs culturels, qu’ils soient
scientifiques, artistes, entrepreneurs ou hommes politiques.
Dans le second cas de figure, celui de la « Voie du Vide et de la
Vertu », la production de semence est naturellement réduite à un minimum,
sans effort ni discipline, en raison du processus de ralentissement et
d’inversion des chakras, et n’occasionne pas de phénomènes de sursaturation
du système nerveux sous la forme de pensées ou d’émotions indésirables
comme dans la situation précédente. En ce sens, il peut être dit que
le sage gnostique, en tant que « personnalité moins forte », a donc nécessairement
une sexualité mieux régulée et mieux maîtrisée que les autres :
pour lui, la sexualité n’est en aucun cas un problème (Van Rijckenborgh).
LA SEMENCE PURE DE L HOMME NOUVEAU
Pour expliquer ce phénomène profondément mystérieux qui suscita
l’étonnement, l’admiration ou au contraire la raillerie et la rage des
contemporains des manichéens et des cathares (cf. Bernard de Clairvaux),
nous proposons l’interprétation suivante : quand l’adepte gnostique s’engage
sur le chemin de la Libération et rétablit dans son coeur la liaison avec
la monade au centre du microcosme, il s’ensuit divers processus alchimiques
qui libèrent dans le sang une force nouvelle, recréatrice, appelée dans
la Bible la « semence incorruptible »276 et dans le Traité chinois (p. 566) « la
semence pure de l’Homme nouveau » (les anciens alchimistes parlaient de
la pierre des sages [Mani], de la pierre philosophale et de l’élixir d’or ou
élixir d’immortalité). Il ne s’agit donc pas seulement d’un processus d’ordre
spirituel, c’est aussi dans une grande mesure un processus biologique,
impliquant et mobilisant des énergies considérables mais d’intensité
« faible » (transmutations à faible énergie).
L’une des conséquences les plus remarquables de ce processus
révolutionnaire concerne l’être aural (Lucifer-Satan) et ses sept champs
magnétiques qui forment le ciel du microcosme (les sept cieux). Chez
l’homme ordinaire ou cultivé, « non régénéré », seul le septième et
dernier champ est actif. Porteur du karma et du secret des vies
antérieures, il est pour l’essentiel constitué de douze points magnétiques
(les « douze heures de la nuit » selon la terminologie
manichéenne) accordés au zodiaque de notre cosmos et influence tout
homme par l’intermédiaire des douze paires de nerfs crâniens du sanctuaire
de la tête. Au centre du cercle formé par ces « douze Éons »
nous trouvons la Rose, la monade originelle, l’étincelle d’Esprit des
anciens gnostiques, le « Dieu bon » (Chrestos) des chrétiens pauliniens.
L’élève de la Gnose qui entreprend le chemin de la transfiguration, à
l’image des frères manichéens ou cathares, n’invoque plus les forces de
l’ancien firmament maintenant en état l’Homme ancien, le « vieil
Homme » (Traité), non, il tourne son regard intérieur « vers les montagnes
d’où lui viendra le secours » comme dit le Psalmiste (Psaume
121) et voit, comme Jean dans l’Apocalypse (chap. 21), un « nouveau
ciel » car « le premier ciel [le septième champ magnétique] a disparu ».
Le sixième cercle de l’être aural, avec ses douze nouveaux points
magnétiques, ses douze nouvelles lumières que la gnose manichéenne
désigne comme « les douze heures de clarté », les « douze Vierges de
lumière » ou « les douze arbres précieux », se dévoile à son oeil spirituel
et illumine sa conscience, répandant sa douce lumière et son « baume
guérisseur » dans le corps par l’intermédiaire des douze paires de nerfs
crâniens, du fluide hormonal et du sang (c’est ainsi que la bonne nouvelle
de « l’évangile de la libération » est apportée « au monde entier »,
c’est-à-dire à la totalité du système humain). C’est grâce à ce processus
de renaissance aurale par lequel l’élève entre en liaison avec l’Esprit
originel et avec les douze nouvelles forces célestes du « Royaume des
cieux en lui et hors de lui », que peut s’accomplir, sur la base d’une
semence pure, la naissance de l’Homme nouveau chrétien, la renaissance
d’Eau vive (coeur) et d’Esprit (tête).
Du fait qu’un tel élève reçoit une nourriture « pranique » différente
en raison de la configuration nouvelle de son zodiaque
intérieur et du changement de son triple feu du serpent, il va de soi que
sa constitution biologique se transforme d’heure en heure et que sa
semence fixe le produit de cette « révolution de la lumière », selon les
termes du traité taoïste Le secret de la Fleur d’Or277. Dans le cas présent,
il n’est plus question de surproduction de semence, comme dans le
mysticisme ou l’occultisme, et encore moins de sursaturation de l’organisme pouvant engendrer des humeurs ou occasionner des troubles
psychiques et physiques indésirables. Au contraire, la nouvelle semence,
produit des douze forces célestes émanant du sixième cercle magnétique de l’être
aural, devient le facteur de base de la recréation de l’organisme
biologique, de la construction du « nouveau temple », un triple temple,
selon la conscience, l’âme et le corps278. L’activité des sanctuaires : tête,
coeur et bassin – et celle du système à sécrétions internes corrélé au
système des chakras – se transforme de manière radicale. Comme le
décrit Van Rijckenborgh, « un nouveau système de lignes de forces
[lentement s’élabore] dans la forme de la personnalité ordinaire quant
à l’aspect extérieur, mais traversé par l’éclat du rayonnement des
courants vitaux absolument nouveaux, jaillissant de la nouvelle source
de conscience dans le sympathique. [...] Le sympathique, ainsi chargé de
force gnostique, croît jusqu’à devenir un nouveau système nerveux ; à la lettre,
une modification du corps a lieu. Le nouvel éther-hydrogène [l’éther-feu
électrique, le cinquième élément] se manifeste par ce nouveau système
nerveux, par ce nouveau système de lignes de forces. Un nouveau
groupe d’hormones libéré dans le sang réagit exclusivement au nouveau
fluide nerveux, un nouveau fluide sanguin éthérique se fait valoir,
et c’est ainsi que […] nous voyons s’ériger une nouvelle personnalité,
pour ainsi dire dans et cependant hors de l’ancienne personnalité selon la nature.
[...] C’est une personnalité qui, bien qu’occupant le même espace que
la personnalité dialectique, se développe dans un champ magnétique
absolument différent. A un moment donné il y a donc dans le microcosme du
candidat, outre la personnalité aurale, deux personnalités : celle de l’ancienne
nature et celle de la nouvelle ; il y a aussi par conséquent deux noyaux-de-conscience,
deux êtres-moi. [...] Cette nouvelle personnalité, c’est celle de
l’Homme nouveau qui vient. Celui qui a commencé l’érection de ce
nouveau Temple [dans son microcosme], celui qui en a posé ne fût-ce
que la première pierre, déborde de grâce, de salut, est un frère ou une
soeur de la cinquième marche279. » Jean, le vrai disciple du Christ-Jésus
(Pistis-Sophia), du Ressuscité, peut témoigner avec allégresse de ce fait
spirituel, « aurore d’un jour nouveau », sur lequel repose le fondement
du véritable christianisme intérieur en disant : « [Contemplant en moi
la réalité de l’Homme nouveau], je vis [non seulement] un nouveau ciel
[mais aussi] une nouvelle terre ; car le premier ciel [dans le firmament
aural] et la première terre [personnalité] avaient disparu, et la mer
n’était plus. »