Livre "BHAGAVAD GITA": partageons ensemble si vous l'avez lu ou le lirez

Rappel du premier message :

Ce livre est un poème de 18 chapitres et très ancien (date environ entre le v ou le 2 e siècle av. J.-C.).
C'est une conversation entre le dieu Indou Krsna et le roi Ardjuna. Ils sont amies et le roi Ardjuna qui est sur la voix spirituel ne souhaite pas rentrer en guerre et se pose beaucoup de questions sur la vie.
Toutes les religions sont les bien aimées du livre. Ce n'est pas un livre pour les hindouistes, mais avant tout pour les personnes qui recherche la spiritualité.

C'est un livre qui traite beaucoup de sujet et surtout permet de mettre en pratique les connaissances données. C'est un livre pour toute notre vie, beaucoup de gens lisent ce livre plusieurs fois car en fonction de notre âge, on comprend de plus en plus.

Pour les personnes qui l'ont lu qui le lisent j'aimerai partager avec vous les passages, les phrases ou ce que vous en tirer pour votre vie.

Comment ne pas être fasciné par ce texte de plus de 4000 ans ?
La sagesse n'a pas d'époque ... et je dirais même qu'elle s'est réduite à une expression banale
qui redit les mêmes choses en pensant faire du neuf ..... oui oui ...

Pour ceux que ça intéresse, je place ici une synthèse réalisée par un indianiste compétent et érudit en la matière, sur les différentes versions de la BG

Râm a écrit:

Pour moi, la plus intéressante pour les commentaires est la version de

_S.Radhakrishnan car elle est neutre, éloignée de tout sectarisme religieux ou philosophique. Surtout, c'est la seule version ou l'auteur prend soin de donner les points de vue des différentes écoles du Védanta, et jette des ponts en faisant des parallèles intéressant avec les évangiles.
( S.Radhakrishnan né dans une famille de brahmane a reçu une éducation à l'occidentale, il fut professeur de philosophie à Oxford, vice chancelier de l'université de Bénarès, chancelier de l'université de Delhi, philosophe, historien, ambassadeur, homme politique, il fut vice président puis président de l'Inde, c'est pas n'importe qui).
On la trouve encore sur internet aux éditions Adyar.

_En seconde position, je mettrais la version de Shri Aurobindo. La traduction est très belle, poétique, et les commentaires ne sont pas sectaires mais parfois un peu ardus ou intellectuels. La vision de Sri Aurobindo se situe au-delà des conflits des écoles. Certains mots sanscrits sont laissés tels que, car difficilement traduisibles. (il existait un petit format sans les commentaires chez les éditions Maisonneuve).

_En troisième position, je mettrais la version des théosophes (WQ Judge) traduction sans commentaire, donc à chacun de se faire son idée, elle date du 1847, alors des mots parfois un peu désuets. Je crois qu'on ne la trouve plus.

_La version de swami Chinmayananda, est très intéressante au niveau des commentaires qui reflète l'advaita. C'est une approche très psychologique qui appelle à la réflexion et à la méditation (jnana) mais à mon avis interprétée dans un sens trop et uniquement non dualiste. Un peu aride.

_La version de Prabhupada, est particulière. Elle reflète la vision dualiste, religieuse, dévotionnelle, la voie de la bhakti, en ce sens elle serait intéressante, mais hélas les commentaires sont sectaires, intolérants, ce qui ne reflète pas l'esprit de la Gita. De plus la traduction de certains versets est nettement forcée pour aboutir à cette vision. C'est une vision carrément opposée à celle de Chinmayananda.

_La version de AM Esnoul et O.Lacombe aux éditions du Seuil, est universitaire, neutre, intellectuelle, froide.

_Celle de Patrick Mandala, (vision advaitique)

_Celle de la Gita society, qui insiste en particulier sur la voie du karma yoga. On la trouve en ligne.  

Enfin d'autres traductions en français que je n'ai pas lues :

_celle de Burnouf (indianiste, première traduction 1847)  
_celle de Anna Kamensky (thésophe russe 1867-1952)
_celle de JM Rivière (la sainte upanishad de la bhagavad Gita en 1979)
_celle de Alain Porte (éditions Arléa 1995)
_celle de Emile Sénart et Michel Hulin (rééditée en 2010 suivie du commentaire de Shankata)
_celle de Alexis Lavis 2011 (inconnu)

La Bhagavad Gita est mon tout, je n'ai pas trouvé ailleurs un enseignement aussi universel. Gandhi disait qu'il y puisait son réconfort. Après des années, j'y découvre toujours de nouvelles directions qui m'avaient échappées.

Réponse au dilemme d'Arjuna qui s'inquiète de ceux qui chutent, qui abandonne avant d'avoir atteint le but, ne perdent-ils pas tout ?  

Citation :

VI.40
Ô fils de Pritha, ni dans cette vie, ni par delà cette vie, il n'y aura de destruction pour celui qui pratisue le bien.
41.
parvenu au monde du juste et l'ayant habité des années immémoriales, celui qui romba dun yoga renaitra dans une maison de purs et de glorieux.
42.
Ou bien il peut renaître dans la famille d'un sage yogin, mais il est rare en vérité d'obtenir une telle naissance dans ce monde.
43.
Là il recouvre l'état mental d'union qu'il avait réalisé dans sa vie précedente et avec de nouveau il s'efforce vers la perfection."

Commentaires de swami Chinmayananda :

Krishna affirme que le chercheur spirituel n'est jamais perdu même s'il trébuche en chemin, tombe ou meurt avant d'avoir atteint le but. Il y a deux types de chercheurs.
- Ceux qui se consacrent à l'adoration du Seigneur de façon désintéressé, voient leur esprit se purifier, et reprennent naissance très rapidement dans une famille de sages.
- Mais même ceux qui adorent le Seigneur avec des désirs de récompense, retrouveront une naissance favorable après de longues années passées dans les paradis célestes.
Chaque naissance est une continuité par rapport au passé et nul ne peut reprendre ce que nous avons acquis. Un yogi qui renait après une pratique interrompue, est irréstiblement poussé par sa pratique orécédente vers une vie de méditation et de sadhana.

Il y a aussi un type de chercheur qui combine les deux par la sadhana consacrée à l'Ishta devata.

Le but inclue l'éveil ou la libération, l'intégration des attributs de la forme choisie, donc pas tout à fait désintéressé...

Comme il y a 9 degré de bhakti, au dernier stade, il n'y a plus aucune attente pour soi-même j'imagine.
Ni même attente d'un résultat quelconque...

Citation :

Chaque naissance est une continuité par rapport au passé et nul ne peut reprendre ce que nous avons acquis. Un yogi qui renait après une pratique interrompue, est irréstiblement poussé par sa pratique orécédente vers une vie de méditation et de sadhana.

Oui la pratique laisse des samskaras c'est certain, mais y a t-il vraiment continuité linéaire ?

J'ai les versions de Sri Aurobindo et de Radhakrinshnan

Salut Jeunesse..!

Moi, ce que je préfère dans la Bhagavad-gita, c'est la montée au ciel de la mère de Bouddha sur un éléphant rose... J'te raconte pas ce qu'ils devaient fumer à l'époque...


Vérifiez, j'invente rien...


Fol

j'en ai trouvé un :

did a écrit:

J'avais laissé tomber ce genre de pratique et là je m'y suis remis depuis un mois avec mon exploration du bouddhisme, c'est vraiment efficace. Quelque chose s'est perdu dans la compréhension de ces textes avec l'invention de l'imprimerie, c'est l'évidence.

Oui je suis bien d'accord avec toi. Quelque chose s'est perdue.


Fol

Bhagavad Gita me parle particulierement.

Je trouve qu'il décrit les relations du Vrai Soi au Dieu Personnel de façon exceptionnelle.

Comme tous les classiques, il a de nombreux niveaux de lecture.

C'est aussi bien un livre de Karma Yoga que de Bhakti Yoga. On y voit les deux et leur relation admirablement.

did a écrit:

Juste une remarque sur ce genre de texte qu'on dit sacré et qui ont sans conteste une sorte de pouvoir dans leurs mots : les lire comme on lirait n'importe quel livre n'est pas une façon très féconde de pratiquer, du moins pour moi. Il vaut mieux lire quelques versets par jour, voir même un seul, et s'en souvenir, le méditer profondément. A l'époque ou je découvrais la spiritualité je recopiais a la main, lentement, très lentement, en me répétant mentalement chaque verset avant de le copier, en le copiant doucement, et en le regardant une fois recopié, le but n'étant pas d'avoir un exemplaire écrit a la main mais de s'imprégner de la chose avec vénération.  

J'avais laissé tomber ce genre de pratique et là je m'y suis remis depuis un mois avec mon exploration du bouddhisme, c'est vraiment efficace. Quelque chose s'est perdu dans la compréhension de ces textes avec l'invention de l'imprimerie, c'est l'évidence.

Si cela t'est utile alors c'est bien !

Je suis d'accord que les classiques ont quelque chose de spécial.

Leur étude pour ma part varie selon des cycles. J'en apprécie toutes les modalités. J'aime ce que tu décris, aussi bien que faire des cycles avec une lecture du texte complet par jour(enfin, pour celui la ou d'autres courts, parce que pour la bible... ) . Je fais des cycles aussi uniquement de récitation de ce que je connais par coeur. Et d'autres où je me concentre sur la kabbale. Etc... Vraiment les classiques sont tellement profonds que toutes les façons de les aborder sont tres fécondes.