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Pongo
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Pongo


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MessageSujet: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeVen 20 Avr 2007 - 8:56

Rappel du premier message :

Quand la porte du bonheur se ferme, une autre
s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps
la porte fermée que nous ne voyons pas la porte
qui a été ouverte pour nous.
Il est vrai que nous ne savons pas la chance que
nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!),
jusqu'à ce que nous le perdions,
mais il est aussi vrai que nous ne savons pas
ce que nous avons manqué quand cela arrive.

Donner à quelqu'un tout votre amour n'est
jamais une assurance qu'il vous aimera en retour!
N'attendez pas d'amour en retour, attendez
seulement que cela grandisse dans leur coeur.
Mais si cela ne se produit pas, soyez content
tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre.
Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un,
1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer.
Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.

Ne vous fiez pas aux apparences,
elles sont souvent trompeuses.
Ne vous basez pas sur la richesse,
elle peut disparaître.

_________________
L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber)
http://www.spiritpartage.over-blog.com


Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois
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AuteurMessage
Hermione
Membre
Hermione


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Sagittaire Cochon
Age : 28
Ville : Lisieux

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MessageSujet: Poèmes d'Hermione   Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 18:34

Bonsoir,

Voici mes poèmes (il y en a beaucoup par contre, je les ai mis des plus anciens aux plus récents ) Smile bonne lecture et merci d'être venu(e) jusqu'ici ^^
Je vais certainement en écrire des nouveaux que je remettrai ici ^^

Inspiration

Là où se lève le jour, là où il s'endort,
Sur les dunes de sable fin
Dans le jardin qui dort encore
Se posent les lendemains.

Sur le dos des serpents de terre
Qui sillonnent les forêts bretonnes
Reposent des rêves sans frontières
Que les nuits noires abandonnent.


Ecumes

Des profondeurs des océans,
La mélodie du flot d'argent,
Sur ta lyre et sur tes sentences
Se fait douce assonance.

De la brise des vents orageux,
L'écho de tes rêves chimériques,
Dans son élan impétueux,
Emporte avec lui tes paroles antiques.

Ainsi court le temps, dramatique,
Sur nos vies éphémères,
Tel un destrier nostalgique,
Dans les plus sombres déserts.


Sombre éclat

Les ténèbres par le souffle du crépuscule
Avaient donné place à la lune noctambule
N'y a t-il pas plus beau que la noirceur
Repeignant à l'encre les saules pleureurs?

L'arôme doucereux du cyprès
Se mêle à celui des roses d'automne.
Entends tu au loin le vent siffler
Dans la plaine où l'herbe frissonne?

Cette sombre poésie, parfumée
De myrrhe et de fleurs brulées
Effleure les abysses du mystère
Adoucit les chagrins de l'univers.


L'exhilée

Elle ne parle plus,
Le silence,
Elle le garde
Comme son seul ami.

Elle ne sourit plus,
L'eau se fige
Sur son visage
Blanc comme un linceul.

Elle ne voit plus,
La vie noircie
Par le regret
A recouvert ses yeux d'azur.

Elle ne dort plus,
Les jours passent
Et se ressemblent
Là où finit l'espoir.

Elle ne vit plus,
Elle craint chaque instant,
Elle souffre en silence
Comme elle ne parle plus.  



Dans les yeux de mon chat

Près de la lucarne, il épiait la brune cime
La rue grise et les fumées noires des cheminées.
A des jardins garnis de rosiers sublimes
Je le voyais rêver dans un paradis égaré.

. Dans ses yeux où somnole toute sa tristesse
Brûlait la flamme d’un lointain souvenir.
Un jour peut être aura-t-il le désir de me dire
Que ses amandes pâles en sont la forteresse.


La rose

Si chétive et si belle pourtant
Elle s’ouvrit au clair de lune.
De ses pétales de velours blanc,
Coula une rivière peu commune.

Dans son eau, tombaient les étoiles,
Glissait la brume des aurores.
As-tu vu le firmament estival
Plonger dans ce flot qui dort ?

La rose, autrefois de toute beauté,
Au soupir du solstice, s’est fanée.
Il suffisait de regarder à l’intérieur
Pour y voir la muse des rêveurs.

D’autres roses au pétale de neige
Naitront dans les coulisses des nuits.
Dans le jardin des sortilèges,
Le temps vit de sa poésie.


Beauté meurtrie

Dans l’ombre des nuits sans lune,
Sur la houle et sur les dunes
Voguent des mots lus hâtivement
S’envolent les pages d’un vieux roman.

Dans les cœurs réduits en cendres
Là où l’espoir n’y est plus
L’innocence est à rendre
La candeur, les secrets perdus.


Le Chant de l'Oubli

Bien des consciences n'ont pas de frontières
Et dans les ténèbres se plaisent à errer.
Entends-tu les échos qui dans la bruyère,
Virevoltent tels des avions en papier?

L'abandon des siens, selon les âmes impures
Est l'oubli du deuil, le remède des tourments
L'écrin des souvenirs dont le bois fissure
Se vieillit à mesure des jugements.

Dans un univers où l'injustice règne en maître,
Les soleils d'encre ne durent qu'un temps.
Suffisent quelques injures et une lettre,
Pour tuer des sentiments qui ont été pourtant.


L’Ame du foyer

De mon pelage noir,
De mes deux opales d’or…
Dans le salon du manoir
Je pose encore et encore.

Sur le vieux piano
Où flétrissent des fleurs
Je m’enivre d’un morceau
Dont la litanie charme mon cœur.

Quand la fatigue me prend
Je m’étends de tout mon long
Sur la feutrine du divan.
Puis les jours ainsi s’en vont.


La Lune (Tarot)

S'y détache une beauté éminente
Au travers du lac bleu toujours habité.
Nuit estivale, ou aurore naissante
Au creux d'une terre ne cesse de plonger.

De suie et d'azure enchanteresse
Elle pleut d'or, d'agate et de sang.
Non loin d'humbles forteresses,
Deux louves affamées clamant.

Rêve ou magie, solitude ou trahison,
D'abondance elle borde l'éther.
Mais quand comprendra t-on
Ce que présagent ses mystères?


Requiem

Une étoile meurt,
Et laisse dans le noir
Un ange déchu ici bas.

La neige fond
Et ne laisse voir
Qu'un tapis de cendres.

Le feu s'éteint
Et laisse l'éther
S'enliser dans le froid.

La terre sèche
Et laisse à l'agonie
Des milliers de roses.

Le rêve s'envole
Et ne laisse derrière lui
Que le temps perdu.


Les yeux de Noiraud

J'aime me surprendre à plonger dans cette mer
Au milieu des cendres noires de minuit.
Y reposent les  soleils du ciel et de la terre
Attendant que le jour sorte de son lit.

Une alchimie entre l'or de ses yeux
Et les rayons du soleil prisonniers
De ses deux héliodores en feu,
Vient de beauté nous énivrer.


Sentence

Pâle est le ciel de midi
Noir est celui de minuit.

Mais à quoi ressemblent
Ces feuilles qui tremblent
Au milieu des avenues
Que sèment les arbres nus?


Rêve d'un jour

Dans l'ombre de ce jour noir d'amertume
Les rêves d'enfants se posent sur le bitume.
Les roses d'antan s'estompent et reviennent
A la tombée des aurores diluviennes.

Le chant des harpes et des lyres se fond
Dans le sifflement grave des typhons.
N'y a t-il pas l'ombre d'un havre de paix;
D'un écrin pour l'innocence d'une exhilée?


La Lune

Sur les arcanes du Tarot ou dans le ciel étoilé,
Plongeant dans son miroir gelé de Mars,
Toujours convoitée de l'astre comparse:
Voici venue la muse des assembleurs de nuées!


L'Egarée

Ne la regarde point mourir
Elle rêve ou cauchemarde.
Vent lointain et nordique
Redonne-lui une Etoile.

Elle se mortifie seule
Dans le noir, balafrée.
Ne lui dis pas un mot
Redonne-lui une Vie.


Pensée

Un souhait, un rêve,
Rien de plus normal
Pour tout à chacun.
Est-il noir ou blanc?

Que murmure-t-il
Derrière la poésie
Que récite son hôte
Comme un enfant sage?

Est-ce un démon ou un ange,
Un elfe ou une sorcière?
Est-il né d'un coeur d'enfant
Ou de quelques mots savants?

Est ce le vent de la Liberté
Qui en est l'inventeur
Ou tout simplement est ce
Un rêve destructeur?


Spleen

Le Chant de la Lyre
Sur l'abondance
Du jour présent
N'est qu'écume déjà.


Origami

Des roses en papier
Des fleurs de cerisier
Que le bohême rêveur
Fige parmi les heures.

De la neige en plein été
Qui tombe dans les foules
Sur les avenues tapissées
Par le temps qui s'écoule.

Le pinceau

Frêle comme une branche de rosier;
Saltimbanque du jour et de la nuit,
Il s'enlise dans les traits enlacés
D'éphémères ébauches au crayon gris.

Chimères et chevaux ailés se promènent
Au beau milieu de la toile.
Poète au bord de la Seine
Ou ailleurs dans ce monde bestial.

Quelques coups de pinceau
Sur un buvard immaculé.
Des pigments et un peu d'eau
Pour vous faire un peu rêver.


Beatles

Est-il noir taché de blanc,
Ou blanc taché de noir?
On ne saura jamais vraiment
Voici donc un curieux hasard.

Serait-ce un chat tout blanc
Ancienne muse d'un poète?
L'encre versa-t-elle un instant
Sur sa fourrure une silhouette?

Serait-ce un chat tout noir,
Jadis gardien d'un astre blanc?
Aurait-il gardé ici épars
D'inaccessibles cendres d'argent?


Swan

Il glisse sur le flot pâle de l'étang d'à coté.
Blanc pur, son manteau de mille plumes
Le rend fier, l'appauvrie de son humilité.

Son long cou, survolant de fines écumes
Sert à tendre aux anges de quoi écrire
Les promesses de l'avenir.


Mélancolie d'un instant

Au loin se dressa sur l'horizon
Une ombre éphémère du passé.
M'aurait-t-elle abandonnée
Où gravitai mon champs de vision?

Qu'il en soit ainsi, charmes et prières
Espoirs, dires et mots savants
N'en deviendraient qu'errants
Sur l'écume du temps meurtrière...


Bois des douves

Là où s'acccrochent les nuages
Les feuilles de Juin font une cage
Pour toujours garder en ce temple
La majesté des chimères de jade.
Sous leurs élytres, elles contemplent
Les éternelles feuilles nomades,
Déchues de ramures luxuriantes.
A jamais où se taisent les heures,
Sous les voûtes vertes demeurent
Mémoires, regrets et splendeurs naissantes.


Parole

Voici l'ignorance du jour présent
Qu'apporte le vent du couchant
Quand donc Sagesse aura-t-elle emprise
Sur ces enfants que l'or hâtise?


Une larme

L'éther bien cruel s'y mire
Comme un tyran vaniteux.
L'oubli quant à lui sans dires
Dort au fond des yeux.

Elle tombe et disparait
Ne laissant derrière elle
Que la trace d'un regret
Dans un soupir éternel.


Tarot

Là où reposent les rêves inassouvis,
D'où naquirent les contes de fées;
Dorment les Gardiennes d'utopies,
Nourissant les louves affamées.

D'un regard vengeur, Satanas
Comme un vampire assoifé
Attend que l'heur trépasse
Pour faire du Fou son allié.

De fleurs gorgées du bleu des nuits
Se garnissent les jardins secrets.
Croyons-nous tous en cette magie
Que la Lune laisse présager?

Là s'y retrouvent nos errances
Au plus profond de cet univers.
Que d'étranges muses qui dansent
Sous nos yeux trompés encor hier.


Ecrire

Rendre immortelle la poésie
Du passé et du présent.
A jamais dorment les cris,
Les larmes noires de sang.

Crier en silence. Sur le buvard,
Les mots ne font qu'un.
Se pose l'encre noire
Voici un nouveau refrain.


A jamais

A jamais se retirent les heures,
Les rires et les pleurs.
A jamais indompté
Le temps fuit son éternité.

A jamais gravés sur la pierre
Des noms nous restent chers.
Sans rien dire,
Ils s'invitent soudain.


Comtesse de l'Ombre (chat noir)

Quand le matin borde l'horizon de fleurs blanches,
Une nymphe indomptée cueille les regards.
Se mire sur sa pèlerine en velours noir
L'empyrée incertaine. Gris ou bleu pervenche?

Comme deux jades où s'égare le soleil
Ses yeux se posent sur nous, mortels.
Quel est son souhait; que l'heur se réveille
Ou qu'elle demeure toujours aussi belle?



Les nuits du Morbihan

Entends-tu le ronflement des cheminées?
Le vent parfumé des soirs printanniers,
Le sens-tu dans la brise fraîche du soir?
Tombe la nuit, sur son grand étendard.

Les harpes et les binious se retirent;
Les conteurs font chanter leurs lyres,
Narrent les mythes de Brocéliande
Dispersés jusque dans les landes.

Dans les chemins, dans les forêts
Galopent encore quelques destriers.
Le temps assassin préserva pourtant
La beauté des nuits du Morbihan.


Secret de chat

Dans la nuit, deux héliodores.
Y reste t-il une lueur d'indifférence
Ou la nuit deçà les dévore;
Quand le noir se fait intense?

Il aime rester assis sur le vieux piano
A contempler l'obscurité de minuit.
Confier aux étoiles ses fardeaux;
La rancune de ses neuf vies.


Nuit sombre

Quand vient le soir,
Dans son alcôve noire,
Errent les entrailles
De l'univers en failles.

Au clocher, apparaît Minuit,
Comme un point sur un i
La lune se hisse sur le dôme
Au dessus des villes fantôme.

La nuit est là
Et elle restera
Toujours aussi mirifique
De son éther mystique.


Le rêve

Nous ne pouvons ni le voir, ni l'entendre
Il ne nous appartient pas, il nous habite.
Doux comme nos joies les plus tendres
Il fait de nous les héros de nos mythes.

S'il se brise, tout espoir s'envole à jamais
C'est une belle consolation que voilà
Lorsque nous prenons le temps de rêver
Quand le monde nous tombe sur les bras.


Nostalgie éternelle

Dehors tout n'est que silence
L'heure tourne sur le cadran.
La neige tombe en abondance
Etalant son grand manteau blanc.

Un autre jour se lève dès lors
Que s'offre la liberté d'écrire
Sur la mousse blanche qui dort
Un nouveau conte d'avenir.

Où est donc ce beau souvenir
Sous ce grand tapis maculé
De pas à n'en plus finir?
Peut-on toujours espérer?


Noir présage

La nuit pesante nous couve à présent;
Qu'y-a-t-il sous cette étoffe obscure
Pour que le torrent oisif et indolent
Cauchemar nous augure?

Du noir. Il n'y a que du noir,
Comme ma fiole d'encre versant
Des larmes ébènes sur le buvard
Dont le reflet n'est que transparent.


Histoire de neuf vies

A travers l’embrun éphémère et noctambule,
Comme le soleil, brillaient deux héliodores
Où venait se mirer l’astre funambule
Dans la forteresse bleutée des aurores.

Dans le noir, qu’il est beau d’y voir luire
Les yeux de cette affable diablesse
Dont le chant paraît celui d’une lyre
D’où s’émane une litanie enchanteresse.

O Muse de Vénus, dans la pâleur du soir,
Exhibe ton pelage sombre, ta grâce féline.
L’encre des rêves coule sur le buvard
Puis les mots font de toi une héroïne.


Une étoile dans le ciel

Il fut un jour pluvieux que le pénultième,
Deça marbre glacé bordé de chrysanthèmes.
Douce enfant, te voilà orpheline maintenant
Sache que dans ton coeur repose ta Maman.

Ne retiens pas tes larmes, laisse les couler,
Mais c'est ainsi que son chemin s'est arrêté.
Dans l'océan d'azur prisonnier de tes yeux
Plongent des milliers d'étoiles depuis les cieux.

Quand le vent te mèneras à l'orée du bois
En plein coeur de minuit sous le grand dais de soie
Adresse-lui un sourire qu' elle te rendra
Quand sur les cieux ton regard se posera.

Tu verras un astre scintiller au loin
Tu pourras le penser au creux de tes mains
Tu te souviendras dès lors que c'est elle
Qui en toi, répand sa splendeur éternelle.

Brille là haut en ce moment
Une étoile qui seule te guidera
Comme un hermite par le vent
Se laisse porter vers sa voie.

Amitié

A quand seront les heures dénuées de querelle?
Maints espoirs, cent prières étouffés de chagrin...
Immense est pourtant cette aubaine éternelle,
Cachée dans les manuscrits en mystérieux latin.

Invisible pour les uns, allégresse pour les autres,
Trésor de chacun est cette étrenne de toujours.
Indomptée est cette valeur pourtant nôtre
Amitié sincère, la plus belle poésie en ce jour.


L'amitié

Telle la lune fidèle à l'empyrée brune
Jamais elle ne s'égare dans l'ombre.
Même inculte au langage des runes,
Sachez qu'elle est lueur dans la pénombre.


Perséphone

Sa foulée dans les sentiers
Levait la poussière rousse
Du sol forestier,
Sous l'étoffe noire en mousse .

Son souffle ardent
Où se mirait le fief cosmique
Argentin et tremblant,
Brûlait l'éther anthracite.

Ses longs crins noirs sinueux
Portés par les vents orageux
S'ornaient de lierre tombant
Et de gouttes en argent.

Sa robe de velours et de jais
Devint ombre noctambule
Parmi les arbres embrasés
D'ultimes couleurs du crépuscule.

Ses grands yeux arabisants
Où s'engoufre le bleu des nuits
L'or natif et le diamant
Furent l'écrin d'une vie.


Labradorite

Je cherche merveille dans le creux de mes mains
Entre les filaments des écorces embrasées.
J'ai pu y trouver une forêt brumeuse cachée
Dont les feuillages ne sont que d'or et d'étain.

Les ténèbres où se perdent des perles miel
Y cachent des mers de cobalt évanescentes.
S'y enlisent d'éparses gouttes d'hydromel
Dans ma pierre sortie de l'eau iridescente.


Moi, renard...

Fanfaron hardi des futaies,
Egérie de La Fontaine,
Je suis l'acolyte des farfadets,
Le sentinelle des plaines.

J'instille souvent la fourberie
Mais sachez que ma candeur
Est l'essence d'une alchimie
Entre pitié, malice et grandeur!


Le chat de la voisine

J'entends ma voisine dans sa closerie,
Prier les étoiles du retour de son chat.
Funambule de la pénombre de minuit
Dédie à la lune sa danse sur les toits.

A quelques pas de là, après la ruelle
Une bâtisse délabrée devient tour:
Fidèle toujours à la même ritournelle
Chat libre, du monde devient sourd!

Lughnasad

La fragrance du foin séché des moissons
De l'aout promet l'abondance.
La terre de province à nouveau se fond
Dans le décor des nuits denses.

L'automne

Les feuilles des chênes, des peupliers,
Sur le sol humide des bosquets
Se trouvent livrées à elles-mêmes
Les vents aussitôt les sème.

Dans un dernier soupir,
Notre Terre-Mère
Lentement disperse,
Ses nuages verts
Sur la tourbe où verse
De l'eau evanescente
L'or des âmes aimantes.


Rêve agonisant

Les jours vont mais jamais ne viennent;
Les nuits lymphatiques les séparent.
Deux gouttes d'eau au pied d'un chêne
Sur une feuille morte d'hier, s'égarent.

Elles ne retiennent que le reflet d'un jour
Mais pas celui d'un soir. Le rêve perdu
Ainsi dans les ténèbre se noie. Se font sourds
Les grands enfants, prisonniers d'un livre lu.

Ostara

Eclosent sous le firmament emperlé de nacre
Cent floraisons nées de l'Equinoxe Joliesse.
Les fines essences de l'univers se font sacre
Des promesses de la Terre, de la Déesse.


Sous le lierre

Soulève l'épais rideau vert des fées
Tu trouveras au dessous,
Les écorces du chêne par milliers
Endormies au chant du hibou.

Ne les arrache point, laisse juste
Ta main glisser sur le tronc.
Ne ressens que la rivière vénuste
Dont la source en toi se fond.

Une cabane

Une cabane haut perchée
Sur la cime d'un séquoia
Au loin fait le guet.
Elle ne s'envole pas.
Elle attend que le temps
Fasse d'elle une ruine,
Ou qu'un éternel enfant
Son périple y termine.
Elle continue toutefois
D'espérer ton retour,
De voir une dernière fois
Du rêve, l'ancien troubadour.

Une ombre

Sur le mur mansardé,
Danse une ombre.
Esclarmonde ou jeune fée
Sublime la pénombre.

Au bord du belvédère,
Devant le cerisier
Luit le réverbère,
De sa nitescence ambrée.

Ainsi sur le mur mansardé
Danse  l'ombre
D'une branche de cerisier
Dans sa robe sombre.

Pantoum d'un instant

Les derniers rayons sont d'hier,
La nuit est devenue blanche
Te surveilles, lointaine et fière,
Sous mille et une branches.

Les oiseaux se taisent alors
Pour laisser parler le soir.
La mémoire des arbres morts
S'écrit dans l'eau d'une mare.


Le piano dans les bois

Devenu muet donc inutile;
Desaccord de quelques notes
Autour de lui grelottent
Des mains de bois immobiles.

Ses dents ne broient que l'écorce
Et le pollen noir qui tombe
De la nuit, catacombes
De fleurs fanées, extorses.

Il ne parle plus aux humains
Il ne chante plus pour eux.
Seul le vent silencieux
Transporte ses derniers refrains.



La harpiste du village

Entendre au milieu des ruines
D'une forteresse à l'abandon
La mélodie à la voix cristalline,
Venue tout droit de Paimpont.

Rares sont les gens que la magie
Attarde de nos jours incertains.
Ils voient le soir de leur vie
A leurs trousses chaque matin.

Seule une dizaine d'enfants
Du village, par l'automne embelli
Au gré du temps, des éléments
S'énivrent de l'alchimie.

L'instrument conteur de mythes
Fait de la tempête une égérie.
Du feu et quelques merlinites,
S'inspire la harpiste d'ici.


La plume dans l'encrier

Dormante est la bayadère
Prise de torpeur.
Du rêve en vapeur
Sort du flacon noir ouvert.

La nuit ne dépend que d'une main
D'où naissent les mots.
Elle s'en empare tantôt
Et marque le repos de trois points...

Etude d'un chat

Il est difficile de composer
Quand bien des attribus
Au jeu, veulent se pretter.
De cet essai, voici donc le début...

Il est un gracile chasseur
Que le plus petit des félins.
Son pelage attrait de douceur
Jamais ne lasse vos mains.

Il est un pittoresque dandi
Que le philosophe des ménages.
Sagacité mêlée de fourberie,
Les artistes l'honnorent tel un Sage.

Il est un intègre soldat
Que le guerrier le plus armé.
Le velours fin et délicat
De ses pieds cache vingt épées.

Il est un fervent vagabond
Que le plus grand des sorciers.
Est ignorant qui confond
Chat poète et Chat guerrier!

Quelques mots à la Terre Mère

Qui n'a jamais regardé la cime d'un chêne
Attraper les nuages poussés depuis la plaine?
Qui n'a jamais cherché parmi les feuillages
Les licornes et les chimères prises de rage?
Qui n'a jamais regardé la terre sous ses pieds
Pensant que le monde, elle ne cesse de porter?
Qui n'a jamais carressé le sable chaud de l'été
Gouvernant les écumes par l'océan ramenées?
Qui n'a jamais senti en son corps fatigué
Le puissant courant de l'univers y pénétrer?
Qui n'a jamais écouté un chant d'oiseau
Sur une souche, au bord d'un ruisseau?
Qui ne s'est jamais demandé
De qui la Splendeur est-elle née?

Forêt lointaine et mystique

Forêt lointaine et mystique,
De loin je te regarde.
Tes vents nordiques
Tes ramures bavardes...

Tes mystères sans fin
J'aurais aimé connaître.
Mes ruisseaux de chagrin
Pour toi sont bien piètres...

Je me souviens encore
Au fil des saisons
De tes arbres en or
De tes vastes sillons.

Forêt lointaine et mystique
A qui ce poème est dédié,
Temple à mes yeux unique
Sentinelle de mille fées.

Cavalier

Il était un cavalier
Sur un cheval gris,
Lancé au galop.

A une hauteur,
Que l'on ne peut qualifier
Qu'entre terre et ciel.

Cascades d'encre

J'ai jeté sur le papier blanc,
De l'encre noire à n'en plus finir.
Des mots, des vers en passant  
Et des strophes, juste pour écrire.

Quand je partirai

J'emporterai mes valises
Remplies de souvenirs.
Les vents auront l'emprise
De mon humble navire.

Lointaines seront les terres
De bronze et de feu,
De glace et d'herkimer;
Sur le miroir des cieux.

Les caprices de l'océan
Me mèneront eux aussi,
Vers le rivage que me tend
La destinée d'une rêverie.

Un chemin dans la nuit

Dans le noir,
Se dresse un sentier
Egaré, sans fin.

Illusion est sa devise
Sa course
Jamais ne se termine...

Spleen

Encore un soir
Sous le signe
De l'oubli...

Baptisé de larmes d'acides.

Pleurs étouffés
De silences...

Ne sont autres,
Que des vents
Comparses.

Entre quatre murs, les ténèbres
Avalent
Les pluies du regret.

Dans un dernier soupir
Saccadé,
Elles s'emparent du royaume

Des âmes meurtries.

Désillusion

Dans un miroir brisé,
Surgit un visage
D'eau claire bordé,
Inconnu, pris de rage.

D'un coeur brisé en mille,
S'envolent des murmures
A peine perceptibles,
Prisonniers de la déchirure.

Rien n'échappe à la vérité
La nuit se fait jour.
Quand sur le torrent salé
L'aube pressé accourt.

Dans un miroir brisé,
Surgit mon visage
Triste et ammoché
Par l'envol d'un mirage.

Un vieux livre

Ouvert sur  une table
Repeinte de poussière,
Du temps se tempère
Une horloge de sable.

Comme les feuilles
Déchues de Novembre
Les pages au teint d'ambre
Au fil du temps, s'effeuillent.

Abstraction

Immobile et fière se tient
Sous les blondes ramures,
Une néréide de pierre.

Invisible, mais visible
De ceux qui croient
Que le songe existe.

Licorne

Blanche est la jument
Des ondines et des fées.
Des bois et des torrents
Elle incarne le secret.

Les crins de lierre et d'albâtre,
De la sempiternelle bohême.
A sa corne servent de cloître,
Du songe, en sont l'antienne.

Libellule

Cobalte l'Esclarmonde,
Valse au fil du ruisseau.
D'un trait, s'enfuit l'onde,
Elle la rattrape aussitôt.

Ses élytres que dorent
Les soleils arborés,
Remuent tant et encore
Qu'on les croit par milliers.


Je veux voir...

Je veux voir une plume de colombe
Descendre tout droit de nulle part
Se poser lento parmi les bombes
Rendre la paix à un monde avare.

Je veux voir les gens se tendre la main
Apprendre à donner toujours et encore
Afin qu'aucun plus jamais n'ait faim,
Et que la bonté devienne égrégore.

Je veux voir, en attendant, désespérée
Ce qui jamais n'arrivera par miracle,
Sur les visage, des sourires se dessiner,
Puisse-t-ils ne point connaître d'obstacle.

L'enfant meurtri

Il était une fois un petit garçon
Que l'on aurait cru des plus allègres,
Aux grands yeux bruns où s'en vont,
Tous les songes d'un enfant intègre.

De magie, de jeu et de super héros
Etait-il sans doute l'adepte fervent?
Rêvait-il d'une chevauchée au galop
A travers les déserts de l'Occident?

Il n'avait pourtant que dix ans,
Quand des gens cagoulés
Ont fait de ce jeune enfant
L'appât de la cruauté.

Encore un adieu

Un adieu de plus, un de moins,
Une vie est peuplée d'au-revoirs.
A cela, jamais on ne trouvera de fin,
Le soir s'éteind d'un dernier espoir.

Ecrire

Faire de sa plume,
L'appât des mots.
Emprunts d'amertume,
A fleur de peau.

Ecrire ou nourrir
Le parfum d'aujourd'hui.
De rose ou de myrrhe,
Ecrire la Vie.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 20:04

Lucrèce a écrit:
Avalé deux crêpes, carottes et chou rappés. Pensée vers toi. Hypothétiques instants, dénués de raison, comme une histoire qui défile. Qui défile. Et puis alors il arrive que je t'aime. Ca se complique. On sait plus, je sais plus. Le chou est sucré. Alors tu ris devant la crêpe, tu allonges ton sourire. J'ai plus faim de carottes, envie de tout dire. Et tu ris. Tu poses un doigt sur tes lèvres masquant à peine ton large sourire, et ma crêpe a refroidi. Alors tu ris encore plus, moi aussi. Tu te lèves, viens m'embrasser et je m'endors sur tes lèvres. Tes yeux ne sont plus là. J'oublie, tu meurs, alors je force. Tu t'étales de rire sur le sofa. Lulu j'ai faim. Oui. Je m'anesthésie. Je crois que je te vois. Je crois t'avoir vu. Contre moi. Ton odeur m'enveloppe et je rêve que je n'oublierais pas.

"Le fantôme".

:coeur)... pour ces lignes, Lulu.
Tu es simplement... beau... devant ton fantôme sucré et ta crêpe anesthésiée...


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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 20:36

:jap: sunny Merci à vous.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 20:38


Je contemple souvent le ciel de ma mémoire


Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l’infini.

Le temps efface tout il n’éteint pas les yeux
Qu’ils soient d’opale ou d’étoile ou d’eau claire
Beaux comme dans le ciel ou chez un lapidaire
Ils brûleront pour nous d’un feu triste ou joyeux.

Les uns joyaux volés de leur écrin vivant
Jetteront dans mon coeur leurs durs reflets de pierre
Comme au jour où sertis, scellés dans la paupière
Ils luisaient d’un éclat précieux et décevant.

D’autres doux feux ravis encor par Prométhée
Étincelle d’amour qui brillait dans leurs yeux
Pour notre cher tourment nous l’avons emportée
Clartés trop pures ou bijoux trop précieux.

Constellez à jamais le ciel de ma mémoire
Inextinguibles yeux de celles que j’aimai
Rêvez comme des morts, luisez comme des gloires
Mon coeur sera brillant comme une nuit de Mai.

L’oubli comme une brume efface les visages
Les gestes adorés au divin autrefois,
Par qui nous fûmes fous, par qui nous fûmes sages
Charmes d’égarement et symboles de foi.

Le temps efface tout l’intimité des soirs
Mes deux mains dans son cou vierge comme la neige
Ses regards caressants mes nerfs comme un arpège
Le printemps secouant sur nous ses encensoirs.

D’autres, les yeux pourtant d’une joyeuse femme,
Ainsi que des chagrins étaient vastes et noirs
Épouvante des nuits et mystère des soirs
Entre ces cils charmants tenait toute son âme

Et son coeur était vain comme un regard joyeux.
D’autres comme la mer si changeante et si douce
Nous égaraient vers l’âme enfouie en ses yeux
Comme en ces soirs marins où l’inconnu nous pousse.

Mer des yeux sur tes eaux claires nous naviguâmes
Le désir gonflait nos voiles si rapiécées
Nous partions oublieux des tempêtes passées
Sur les regards à la découverte des âmes.

Tant de regards divers, les âmes si pareilles
Vieux prisonniers des yeux nous sommes bien déçus
Nous aurions dû rester à dormir sous la treille
Mais vous seriez parti même eussiez-vous tout su

Pour avoir dans le coeur ces yeux pleins de promesses
Comme une mer le soir rêveuse de soleil
Vous avez accompli d’inutiles prouesses
Pour atteindre au pays de rêve qui, vermeil,

Se lamentait d’extase au-delà des eaux vraies
Sous l’arche sainte d’un nuage cru prophète
Mais il est doux d’avoir pour un rêve ces plaies
Et votre souvenir brille comme une fête.

Marcel Proust, Poèmes
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 21:23

Alaka a écrit:

:coeur)... pour ces lignes, Lulu.
Pareil pour moi, c'est très sympa Lucrèce. Smile

@Erell
Merci pour ce joli poème de Proust que je ne connaissais pas.


Dernière édition par Mazzel le Lun 13 Oct 2014 - 21:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 21:45

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, poème III de Spleen et idéal.



Élévation



Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins !

Celui dont les pensées, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !




.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 22:23

:jap: sunny Oui, ils sont très beaux, Hermione et, tout comme Biosphère, je continue ma lecture. Bravo à toi et merci pour ce partage.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 15:00

Je propose deux compositions personnelles. Je les ai écrites il y a un peu moins de dix ans dans le cadre d'une aventure pour enfant et jeune ado, dépeinte en deux tomes, qui comportaient d'ailleurs en plus de quelques poèmes, des chansons.  Shocked

En tout cas ce fût un vrai plaisir d'inventer une histoire, d'écrire des dialogues, des scènes d'action mais aussi d'humour, de dépeindre un environnement en donnant des détails pour le coté immersif, comme tout bon roman d'aventure. C'était vraiment jouissif.

Je fais ces précisions car ils n'ont pas de titre et leur contenu s'insère dans le roman. Le premier est sensé être un alexandrin (j'crois pas l'avoir réussi dans les règles de l'art Smile ), on le trouve dans le premier chapitre. Dans le contexte, c'est une parole prophétique sur des évènements importants qui auront lieu avant les derniers chapitres.

Le second est un sonnet qui ouvrait le deuxième chapitre, qui comme bien des histoires, commence par un petit matin, dans une forêt...



1


En cette nuit pâle où la lune sera ronde,
L'enfant retrouvera sa couche de naissance.
Si discrète, si sombre l'a tissée le monde ;
Si son enfance ne fût que longue errance.
Après de dures épreuves et avant le combat,
A la source de vie l'enfant sans ailes boira !
Elle se lèvera à l'astre du matin,
Nul être, nul homme, nul rêve n'aura cherché en vain.
Ses douleurs et ses plaies seront enfin lavées
Des profondes ténèbres, elle sera sauvée.





2


Génies de la forêt, ô vous arbres sublimes,
Qui aiment à accueillir les enfants dans leur bras ;
Et les porter là-haut, au-dessus de leur cime ;
Et leur montrer le monde qui s'étend tout en bas.

Quand le matin chante, la nature s'éveille !
Et des raies de lumière traversent tout le bois.
Quand les cheveux des hêtres laissent passer le soleil,
Le tronc blanc des bouleaux s'illumine de joie.

Comme l'argent, les merisiers font briller leur feuillage,
Celui des tilleuls et des frênes frémissent sous le vent ;
Et du tronc surgit l'écureuil ; et du nid, l'oiseau s'entend.

Parmi ces géants immobiles qui caressent les nuages,
Le plus grand qui protège le monde, qui lui offre un toit,
C'est le chêne, centenaire, qui de vous tous est roi.




 
.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 15:22

sunny :coeur)  Ils sont très beaux, Mazzel. Peut être aurais tu dû ouvrir un recueil ou un journal plutôt que de les mettre ici.
C'est juste une suggestion.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 15:39

Merci Erell pour votre avis et votre suggestion. Cela ne sera pas nécessaire car je n'en écris plus. Il me semble que le plus important en poésie est la source d'inspiration ou une histoire à raconter, et pour le moment je n'ai ni l'une ni l'autre.

Merci encore Erell, portez-vous bien. Smile


Dernière édition par Mazzel le Mer 15 Oct 2014 - 14:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 17:12

Merci beaucoup Les Nymphes. Smile
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 17:20

Merci beaucoup à toutes pour vos compliments sunny _Jade_ oui c'est exactement ça mon univers ^^ même chose en dessin lol! je suis vraiment contente que ça vous plaise en tout cas ^^
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 21:44

:jap: sunny C'est très beau et doux. Merci à toi.

Un autre extrait

L'hiver, le soir :
alors, parfois, l'espace
ressemble à une chambre boisée
avec des rideaux bleus de plus en plus sombres
où s'usent les derniers reflets du feu,
puis la neige s'allume contre le mur
telle une lampe froide.

Ou serait-ce déjà la lune qui, en s'élevant,
se lave de toute poussière
et de la buée de nos bouches?

P. Jaccottet, A la lumière d'hiver  :coeur)
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 13:27

Extrait de Poésies nouvelles, d'Alfred de Musset.



A un Ami



Qu'il est doux d'être au monde, et quel bien que la vie !
Tu le disais ce soir par un beau jour d'été.
Tu le disais, ami, dans un site enchanté,
Sur le plus vert coteau de la ta forêt chérie.


Nos chevaux, au soleil, foulaient l'herbe fleurie :
Et moi, silencieux, courant à ton coté,


Je laissais au hasard flotter ma rêverie ;
Mais dans le fond du cœur je me suis répété :


- Oui, la vie est un bien, la joie est une ivresse ;
Il est doux d'en user sans crainte et sans soucis ;
Il est doux de fêter les dieux de la jeunesse,


De couronner de fleurs son verre et sa maîtresse,
D'avoir vécu trente ans comme Dieu l'a permis,
Et, si jeunes encor, d'être de vieux amis.






.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 13:45

Mille merci pour tous ces partages! Vos Poèmes ...  - Page 12 Flower10
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MessageSujet: Vos Poèmes   Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 20:58

Tout d'abord, je voudrai tous vous remercier pour ces beaux poèmes, c'est un véritable plaisir ! J'ai personnellement envie, de vous faire partager un texte à méditer de Philippe Perdrix, je le trouve parfaitement adapté à notre époque d'aujourd'hui et je crois qu'il a bien sa place sur ce forum.

Les hommes sont fous, dit Dieu !
Ils veulent gagner toujours plus de temps.
Ils veulent posséder le temps.
Ils ne savent plus que dire :
Ne gaspille pas ton temps !
Pauvres hommes qui n'ont pas compris qu'on peut
perdre son temps à vouloir le gagner.

Quand je les vois le pied sur l'accélérateur et
l'oeil rivé au cadran de la montre,
je me dis, moi Dieu,
que le temps de vivre est en folie,
car il est trop rempli
d'évènements et d'énervements,
de bavardages et de remue-ménages,
d'agitation et de précipitation.
Pauvres hommes, passés trop vite
du cadran solaire au chronomètre !
Ils mesurent de mieux en mieux le temps
mais ils n'en connaissent plus le mystère.

Alors, j'ai réfléchi, dit Dieu.
Je veux leur offrir un agenda, mon agenda,
plein de rendez-vous importants.
Chaque jour, un face à face avec moi ...
quelques minutes d'éblouissement
dans la grisaille du temps !
Car je suis l'éternel, celui qui a le temps !
Chaque jour de longs moments
avec l'épouse ou l'époux, avec les amis, les enfants ...

C'est décidé, dit Dieu,
je vais leur offrir mon agenda
pour que, du plus grand au plus petit,
ils découvrent enfin, que seul le temps passé à aimer
est du temps gagné.

Philippe Perdrix.











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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 21:12

Merci Dominique pour ce joli texte qui nous invite effectivement à méditer la nature du temps.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014 - 16:19

_Jade_ a écrit:
Au bois dormant

Un peu de jour, un peu d'amour,
Un peu de soleil, comme en rêve,
Et son front et ces lys autour,
C'était chose fragile et brève.

Mais c'était si doux à souffrir
Parmi ces eaux, ces fleurs, ces palmes,
Qu'elle n'en pouvait pas mourir ;
Alors elle a clos ses yeux calmes.

Elle s'est endormie au fond
De mon coeur, sur ses mains tranquilles,
Et lys et roses même sont
Dans des silences immobiles.

Charles Van Lerberghe
sunny :coeur)  C'est un magnifique poème Jade.  Merci pour ce partage.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeVen 17 Oct 2014 - 15:15

sunny Merci à vous.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 16:49

"Sur la feuille de lotus
la rosée de ce monde
se distord."

Issa
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 22:34

Lucrèce a écrit:
Nous savons ce que cache cette éloquente ambiguïté. Un ciel qui se répand sur notre sel et rend l'âme, un saule qui avance sur les pas du vent, un monstre qui fonde un royaume dans les trouées de l'atmosphère blessée et une mer qui sale les bois de nos portes. La terre n'était pas plus lourde avant la création. Mais nous avons connu cela avant le temps. Les vents nous conteront notre commencement et la fin, mais nous saignons aujourd'hui notre présent et enterrons nos jours dans la cendre des légendes.
Mahmoud Darwich - Au dernier soir sur cette terre

:jap: sunny
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 22:42

Où la lumière

Comme alouette ondoyante
Au vent gai sur les prés jeunes,
Viens, mes bras te savent légère.

Nous oublierons ici-bas
Et le mal et le ciel,
Mon sang trop rapide à la guerre,
Les pas d’ombres qui se souviennent
En des rougeurs d’aubes nouvelles.

Où la lumière n’émeut plus de feuilles,
Soucis et songes débardés sur d’autres rives,
Où le soir s’est posé,
Viens, je te porterai
Aux collines dorées.

L’heure stable, délivrés de l’âge,
Dans son halo perdu,
Sera notre lit.

Giuseppe Ungaretti
Sentiment du temps (1930)
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 10:07

oh Giuseppe Ungaretti! cheers

CHANT TROISIÈME

Il grave les secrètes rides
De notre masque de malheur
Le sarcasme sans fin des pères.

Toi dans la lumière profonde,
O silence confus,
Insistant comme les cigales irritées.

(toujours de lui sunny )
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 10:43

"Dans les fleurs tardives de cerisier
le printemps qui s'en va
hésite."

Buson
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitimeJeu 23 Oct 2014 - 19:55

sunny ::800770  Merci à vous, c'est très beau.
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MessageSujet: Re: Vos Poèmes ...    Vos Poèmes ...  - Page 12 Icon_minitime

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