Histoires saintes et légendes qui donnent un enseignement spirituel

Rappel du premier message :

Voilà j'ouvre un topic pour y mettre des petites histoires inspirantes.
Genre des histoires de Saints, de maîtres zen, des choses comme cela, qui donnent un enseignement initiatique.

J'adore ce genre d'histoire.

Donc c'est pour poster ces histoires et en discuter pour ceux qui le souhaitent...

Alcyan a écrit:

Il est dit que Nicolas Roehrich était parvenu à Shamballa, lieu mythique de la hiérarchie spirituelle de cette planète, et qu'il en était devenu un émissaire.

... merci pour ces renseignements, Alcyan.

.Otis. a écrit:

Il existe une légende chez THOHT qui parle de Shamballa.

"Distingue clairement qu'il y a deux consciences en toi. Celle de la dense matière de ta chair et celle de ton être essentiel qui a la faculté d'être attentif à cette chair. Voilà ou se situe le centre de ton attention où tu dois installer ton vouloir ardent.

Concentre toi encore et encore sur l'idée que tu es libre.

Tu te libéreras de l'asservissement des mots en faisant la conquête du silence.
Tu dois t’abstenir de manger pendant 3 jours car les aliments sont les liens qui enserrent l'âme.
Allonge-toi ensuite dans l'obscurité.

Concentre toi encore et encore sur l'idée que tu es libre. Viens dans la chambre sous le temple alors je te donnerai la quintessence de ma sagesse.

 

Merci Otis

.Otis. a écrit:

Il existe une légende chez THOHT qui parle de Shamballa.


Tu te libéreras de l'asservissement des mots en faisant la conquête du silence.

Thoht à fait d'accord !

Il existe une curieuse légende chez les Égyptiens.

C’est le jugement du cœur qui déterminera la direction du voyage : soit se réincarner sur la Terre, soit continuer ses renaissances dans le Ciel.
Si le jugement est positif, l’âme vivante osirifiée pourra continuer son itinéraire dans la lumière du jour, dans le plan d’Atoum. Elle se purifiera dans le Lac de Feu et avancera sur le chemin qui la conduira à sa véritable nature, qui est celle d’être divinisée et de devenir la lumière fusionnée et unie à Rê.

S’il ne dépasse pas le jugement, le cœur (Ba) est attrapé par le monstre Amhet qui va l’excréter dans les plans inférieurs, l’envoyer en bas, à la Douat, la tête en bas, en le transformant en corps causal d’une future incarnation.

C’est l’allégorie du Ba qui retourne vers la tombe, qui peut être interprétée aussi comme le début du processus de la nouvelle incarnation, et plus uniquement comme le symbole de sa liberté de mouvement. Le Ba ne revient pas apporter à la momie des fonctions vitales et des aliments pour pourvoir à sa survie, mais indique que ce sera le germe de sa future personnalité terrestre.

Pas sans désir, libre du désir.

Dans l' ashram d' un swami, arrive un jour un jeune samnyasin qui avait renoncé à tout y compris son identité. Il allait d' un lieu à l' autre , complètement abandonné, mangeant et couchant selon ce qui s' offrait à lui et pratiquant selon ses voeux, consciencieux et sérieux. Le swami le reçoit et le jeune homme lui dit:" J' ai un problème de gourmandise,je pense tout le temps aux rasgoulas (patisseries très sucrées). Il y peu j' ai été indigne,j' ai vu par terre une pièce de 4 annas, l' ai ramassé en vue d' acheter des rasgoulas. Puis je l' ai jeté au loin!Je suis ensuite revenu sur mes pas et ai cherché la pièce 1 heure, j' en aurais pleuré!
Le swami lui tend une pièce de 4 annas et lui dit :"allez manger des rasgoulas". " oh mais c'est péché swamiji". "Si c'est péché , c' est swamiji qui ira en enfer!"
La prestrance du swami fit son effet et le brahmachari acheta les rasgoulas.
"Alors, vous les avez aimé?" dit le swami. "oui" lui répond le jeune homme d'une voix qui veut tout dire sauf oui.Puis" j' ai déshonoré l'ordre des samnyasins"
Le swami lui donne alors 10 roupies. " voilà ce que vous allez faire. Avec cet argent , allez acheter des rasgoulas pour l' ashram et offrez- les à swamiji.Ce sera le prasad de swamiji demain"( partage sacré de nourriture avec le gourou en Inde)." choisissez les bien , comme pour vous".
le brahmachari arrive au magasin tête haute,et passe 3/4 d' heure à choisir les gateaux, examinant chacun avec soin.
Le swami, par amour choisit une rasgoulas et la mange;" oh, comme vous avez bien choisi, délicieuse!".En prenant une autre" C' est exquis, swamiji s' est régalé, c' était si doux, si sucré!".
"A vous, c' est la nourriture consacrée par le gourou" Le jeune homme plonge machinalement la main dans le paquet. "Pas ainsi". Il était impossible d' etre distrait en présence du swami. " regardez les ces rasgoulas,vous les avez acheté avec amour pour swamiji,les brunes , les violettes , les blanches.
Sentez les,touchez les , goutez , appréciez".
Pour la première fois, le brahmachari mangea sans honte ni conflit." une autre" dit swamiji.Le jeune homme en mange 3,4." Une autre!". Non swamiji, ça suffit"." Bien, alors demain".Le lendemain , le jeune moine mangea encore des rasgoulas.Le surlendemain ou il devait partir, il dit à swamiji:" Je sais que je peux accepter, maintenant, l' idée de ne plus jamais manger de rasgoulas"
Le swami lui dit:" Tenez, voici les 4 annas que vous avez ramassé puis jeté. Si un jour vous avez encore envie de rasgoulas, vous les mangerez comme prasad de swamiji".

Merci pour cette belle histoire, Pulsar..., qui explique en effet que "être libre de désir" ne signifie pas "sans désir" !

 

Greenman a écrit:

Superbe !  

ça me rappelle une autre histoire :

Sri Ramakrishna avait un ashram dans le nord de l'inde au 19èm siècle, et il y a avait autour de lui des disciples très réputés, qui ont fini réalisés, parmi lesquels le célèbre Swami Vivekananda, swami Premananda, swami Turyananda, et bien d'autres...

La discipline de l'ashram était stricte, et la sadhana de tout le monde, très intense. Beaucoup de silence, de méditation et de yoga, mais beaucoup de visiteurs aussi, car Ramakrishna était considéré comme une incarnation divine. Cet ashram était le point d'orgue de la spiritualité en extrême orient, et peut être dans le monde aussi, qui sait.

Parmi ces visiteurs de l'ashram, un homme grossier et buveur d'alcool, athée, qui venait régulièrement à l'ashram insulter Ramakrishna, qui restait impassible.

les disciples, au bout d'un moment, vinrent trouver Ramakrishna :

"Nous souhaitons mettre cet homme dehors, il t'insulte"

"lâchez prise" lança Ramakrishna.

Chacun retourna vaquer à ses occupations.

une semaine après, l'homme revint, et alla insulter copieusement Ramakrishna.

les disciples, choqués, revinrent trouver le Maitre :

"malheureusement, cette fois, il a vraiment été grossier, nous l'expulsons la prochaine fois."

"lâchez prise" fit Ramakrishna.

les disciples, ahuris, retournèrent à leur méditation. il y avait beaucoup de discussion dans l'ashram à ce sujet dorénavant, et les gens étaient nombreux à être choqués, il y avait là des pandits, des brahmanes sévères venus de l'extérieur qui estimaient que l'ashram était souillé par la venue de cet individu grossier, alcoolique et athée de surcroit. mais personne n'osa prendre de décision.

L'individu revint plusieurs fois, à chaque fois saoul, avec en plus des menaces physiques envers les disciples si on osait le toucher.

les disciples étaient excédés !

"Lâchez prise !" exprima encore Ramakrishna.

Mais l'individu recommençait de plus belle, il brisa une chaise de fureur, et insulta tous les maitres de l'Inde, tous les Saints, Dieu, avec des mots très grossiers, il cracha dans l'ashram !

"Nous allons le mettre dehors !!" répétaient les disciples, furieux.

"Lâchez prise !" répétait fermement Ramakrishna

Et il revint, il y eut bousculade avec des pandits, l'homme était saoul et importunait dorénavant tous les méditants, en les raillant et en se moquant d'eux pendant les pratiques !

"Maitre ! nous allons exploser, il a craché devant toi ! que faire avant la catastrophe ? !!"

"Lâchez prise !!"  lançait Ramakrishna

et l'athée revint cracher devant Ramakrishna !

Cette fois, les disciples ne disaient plus rien, mais bouillonnaient à l'intérieur. c'était le silence avant l'implosion.

Ramakrishna, voyant l'intérieur des disciples silencieux, fit une dernière fois en les regardant :

"Lâchez prise"  

L'homme ivre revint et cette fois, la situation était grave, il insulta Dieu et donna un coup de poing viril au visage de Ramakrishna.

Ramakrishna fit un geste du bras pour stopper les disciples qui allaient empoigner l'homme, "Lâchez prise" lança t il encore, et tout le monde, stupéfait, constata l'effet du coup de poing : l'individu s'assit par terre dans une très profonde méditation, et au bout de 2 jours d'extase sans sortir de cet état, il devint clair pour tout le monde que l'homme était en Samadhi.
Cet état continua, et il devint évident pour les disciples que cet homme irradiait et était en fait réalisé, il avait atteint le but par l'effet du coup de poing, pour avoir touché Ramakrishna !

Les disciples étaient mécontents et, regroupés, vinrent trouver Ramakrishna en ces termes :

"nous sommes complètement désorientés, démobilisés, nous faisons une très rude sadhana depuis longtemps, avec beaucoup de discipline, sans résultat. Cet homme vient, il n'a fait que du mal, t'a insulté, a insulté le Divin, a craché, et finalement t'a frappé au visage ! Et tu le réalises, lui, qui n'avait pas fait d'effort, bien au contraire ! C'est injuste, tu ne nous as pas conseillé, à part de nous dire qu'il fallait lâcher prise, que fallait il faire bon sang, pour que nous aussi accédions à l'état suprême, quel sadhana fallait il faire, quelle méditation fallait il pratiquer, quel amour fallait il donner, quel mantra fallait il pratiquer ??

Ramakrishna resta silencieux, puis fit, doucement :

"Je vous avais dit de lâcher prise..."

Merci Greenman

Hum , Un disciple aborde son maître :
- Maître , comment trouver l'unité en soi qui fait nous fondre dans toutes choses ?
Son maître lui répond :
-Elles sont sur ton nez !

Un philosophe, citoyen d' Athènes, croise aux abords de la ville un voyageur qui se rend justement dans la célèbre cité pour la première fois et qui s' enquiert auprès de lui, après l' avoir courtoisement salué, de ce qui l' attend dans cette ville."Pouvez vous me dire comment sont les Athéniens ?". Au lieu de répondre , le philosophe demande à son tour:-"Puis-je savoir auparavant comment sont les habitants de votre pays?.- Dans mon pays? Oh! les gens sont charmants, affables, courtois"...-Et bien, je suis heureux de vous dire qu' il en est de même à Athènes: vous y serez bien accueilli car les gens d' ici sont charmants, affables, courtois."
A quelque temps de là, notre philosophe rencontre un autre voyageur qui se rend lui aussi à Athène et un dialogue très semblable s' engage entre eux. "-Pourriez-vous me renseigner sur la mentalité des Athéniens? s' enquiert le voyageur. - Puis-je vous demander auparavant comment se comportent les habitants de votre cité? rétorque l' Athénien. - Hélas, ce sont des gens sans coeur, mesquins, jaloux, toujours en train de se quereller. C' est d' ailleurs la raison pour laquelle j' ai fini par m' en aller. - Je crains que vous n' ayez fait cette longue route en vain car je suis désolé de devoir vous dire que vous venez de dresser mot pour mot le portrait des habitants d' Athènes: sans coeur, mesquins,jaloux, toujours en train de se quereller..."