Conte chamanique: SYLVE, chapitre troisième.

Rappel du premier message :

Voiçi donc le début du conte dont au sujet duquel je vous ai causé...

Chapitre premier: Sabathi...

Le soleil se levait sur l'obscure futaie.
Ses rayons traversaient les piliers des troncs
Et un épais brouillard, manière de taie,
Recouvrait les ajoncs et leurs bouquets citron.

Tout doucement le vent effiloche la brume,
Fait danser les houppiers et s'égoutter les feuilles.
De la terre un parfum de résine et d'agrume
Fait s'égailler l'oiseau et frémir le chevreuil.

Le silence régnait encore pour un instant.
La Lune s'attardait dans un ciel pâlissant.
Quelque part un ruisseau, coulant dans un étang,
Donnait à la vieille eau son fluide adolescent.

D'un trou, sous un talus, le tout premier lapin,
Par un grand bond sortit, les oreilles dressées.
Son nez brillant frémit dans le parfum des pins
Et puis, n'y tenant plus, il partit s'engraisser.

Quelque part, dans le tronc creusé d'un arbre père,
Quelqu'un ouvrit les yeux. La lumière venait
Sur son visage blanc, dans l'ombre du repère,
Dire une foi encore: «Un autre jour est né».

Ce quelqu'un s'étira, au milieu des fougères,
Pour un instant encore sous le charme d'un rêve.
Il crût s'éveiller sur une terre étrangère,
Mais la faim grommelant cette illusion fut brève.

Il se passa les doigts dans sa noire tignasse
Et sortit, en rampant, de sa chambre à coucher.
Il faut vous présenter cette étrange bestiasse
Qui sortit un tissu, afin de se moucher:

Plus petit qu'un héron, mais plus haut qu'un renard,
Il allait sur deux pieds dépourvus de chaussure.
Sa tête ronde avait cet air goguenard
Du faible qui pourrait infliger des blessures.

Habillé de ses poils, qu'il avait par chance
Aussi longs qu'un manteau, il vivait au fond
Des bois, se nourrissant du fruit mûr, sur la branche,
Ou trainant sur le sol, comme les bêtes font.

Il mâchait le blé vert, ou cru le champignon,
En suivant les saisons ou le gré du hasard.
Sous les pins parasols il cherchait le pignon,
Mais ne dédaignait pas l'oiseau ou le lézard.

Partout, aux alentours, d'autres êtres pareils
Sortaient, tout comme lui, d'un tronc ou d'un buisson.
Revêtant mêmement le plus simple appareil,
Ils cherchaient, affamés, l’œuf ou le hérisson.

La suite au prochain numéro...

ah, ah, ah, ça c'est de l'humour...

dois-je envoyer la suite ?...

aller jose aller jose allerrrrrrrrrr

Bon je vois qu'il y en a qui savent me parler...(Pour smehen: je plaisante )

Tiens: cadeau...

José t'es un artiste et ton inconscient est super humoristique !

T'as déjà pensé à ouvrir un myspace ou un deviant art ? Franchement, je m'officialise comme ton premier fan.

Et le plus génial, c'est que tu fais tout ça sans LSD mais dans félicité yeaaaah !

Spoiler:

J'ai recu ton exo 7 droit dans le coeur en évitant le visage...L'égo qui m'habite (De cheval) se réjouït, merci exo ! après toutes ces années d'effort, comme quoi la béatitude ne s'accumule pas, on ne thésaurise pas l'humilité...
Je ne sais pas ce qu'est un deviant art...J'ai un myspace mais je ne l'utilise pas, j'ai l'impression que c'est bidon: Après deux jours d'inscription j'avais déjà des dizaines de personnes qui voulaient devenir mes amis et, après contrôle, c'était toutes pour faire leur pub...

Oui c'est assez fréquent ce genres de demandes d'amitié.

Avec ton humilité béate, quelques choppes en photo et tes vers déliés, on comprend aisément que ces baladins ont voulu se servir de ton image charismatique comme tremplin vers l'éternel

C'est la conclusion à laquelle j'étais parvenu (Sans jamais y être arrivé)
PS: Ça aussi c'est de lhumour...Arrrh l'humour, touchour l'humour...



cadeau !

Merçi pour le cadeau

vous aimez ? je peux vous en donner d'autres... allez voir sur un site que j'ai fait ''jadis'' je vais l'arrêter car personne ne vient le visiter (ou presque) Il n'a rien à voir avec la spiritualité, il traite d'injustice humaine, de dignité, d'actualite...C'est parfois drôle....Donnez-moi votre avis, mes fans !

www.le-journal-de-lambda.over-blog.com

Exo

Citation :

José t'es un artiste et ton inconscient est super humoristique !

Je plussoie! Oui José tu es notre heros

Perso j'adooooore ton humour un peu "pince sans rire" ça me fais délirer chaque fois, pour le reste tu sais que tu as tes fans

Alors à bientôt pour la suite

Vous allez me faire rougir...

Castielle !

José t'inquiètes ça te fera bonne mine c'est l'hiver

vous etes folles !

Ah les groupies...

Je suis pas peu fier d'avoir su fédérer le fan club de José

Grrrrrr, exo7, normalement c'était mouaahh le fan N°1 de josé, LOL, on ne peut pas s'absenter 2 secondes dans ce monde de requins sans que l'on vienne vous chiper votre place, LOL. Cependant, nous ne serons pas trop de 2 pour pousser la bête à écrire, car il lui arrive de nous oublier quelques jours, figure toi, LOL, et ce vil manant va vite arrêter de se plaindre qu'on ne répond pas à ses écrits :

Ainsi :

Mon bon josé, que signifie cette page N°5 remplie d'interventions sur 2 -3 lignes où ne figure pas un seul chapitre du poème ? hum ? A quoi ça rime, LOL ? De qui te moques tu, LOL ? Qui t'a autorisé à nous laisser ainsi dehors en plein hiver, sous 20 cm de neige et sous 50 cm de suspens ? Cherches tu à nous faire goûter le désarroi de tes trolls pour plus de réalisme ? est ce là un nouveau style littéraire ? Devons nous prier Terra afin que Sylve la verte renaisse de ses cendres ? Faut il que nous subissions la faim et la soif de ce conte dans les mornes plaines désolées du forum pour que tu daignes poser ton regard sur notre misérable condition, et lâcher une poignée de vers à nos pieds ?

(pas mal ça, hé hé, lol)

Une belle soirée d'hiver,
hélas, José fut de fer,
il nous laissa là, sans vers,
et le monde fut à l'envers,
égarés dans le vide du forum,
il ne nous resta que le rhum,
afin de noyer notre attente
combler ce vide qui nous hante,
s'en étaient allés les korrigans,
nous restions là tels des ânes,
attendant le preux poète josé,
l'esprit brumeux enivré de rosé,
les cendres la pauvre Sylve avaient terrassé,
et nos coeurs à nous étaient transpercés,
devant ce monde inconnu la souffrance nous oubliâmes,
et tout au fond de nos âmes suppliciées, nous nous cachâmes....

je dois finir sylve et je n'ai pas eu le temps: Mes enfants étaient avec moi et ils squattent le pc, les gueux! ils viennent de partir.

Salut josé !



ya pas de problème, on attend, ça alimentera le suspens et la soif de lire...

effectivement, tu n'as qu'à prononcer le mot "enfant" et tout le monde comprend...Lol

à bientot,

...suite...

« Je suis terra-mata, tout ce qui pousse est moi.
Sylve a brûlée mais je suis et cette prairie
Vient de ma force aussi. Calmez donc votre émoi,
Repartez de zéro et vous serez guéris... »

Le lendemain le clan marchait d'un pas meilleur.
Confiance retrouvée il allait de l'avant.
Quand ici est perdu il faut chercher ailleurs
Un bonheur à venir à venir mieux que celui d'avant...

Avec l'optimisme la faim se réveilla.
Où trouver à manger au sein de la prairie ?
Quand la soif, à son tour, vint et les aiguilla.
Ils avancèrent encore, qui s'arrête périt !

Quelque chose, plus loin, attira l'attention
Du clan: Une hauteur, une grande colline...
Des monolithes blancs en faisaient l'ascension,
Comme des doigts pointés vers la troupe orpheline

Plus le clan avançait vers la butte aperçue,
Plus le sol semblait mou...Arrivé aux abords
La terre se couvrit de pierres moussues
Et , dressées au dessus, de grandes hellébores.

Le bruit d'un ruisselet, qui coule doucement,
Fit s'élancer le clan, qui bientôt trouva l'eau.
Ce mince fil argent, cet aboutissement,
S'insinuait au travers de tout jeunes bouleaux.

Le clan, après avoir bu cette eau bonne et fraîche,
Termina l'ascension de ce point élevé.
Arrivé au sommet il passa une brèche,
Ouverte dans un mur de gros rochers levés.

Le sommet ressemblait à un fort sans toiture;
Un vaste terrain plat entouré de ces roches
Posées, en sentinelles, dont la haute stature
Pouvaient voir, de très loin, l'ennemi en approche.

Près d'un rocher sortait une eau fraîche et limpide,
Par de gros bouillons, allant vivement abreuver
Les buissons de ce lieu, malgré l'été.
La grâce résidait en ce point élevé !

Des chasseurs ramenèrent quelques jolis lapins.
D'autres, la la prairie, trouvèrent quelques oignons.
Du blé poussait tout près, on pût cuire du pain,
Grâce au feu allumé sur des pommes de pin.

Au milieu du sommet un monolithe blanc
pointait haut vers le ciel, comme avant le grand chêne.
Il fut, au soir venu, le pivot rassemblant
le clan, autour de lui, pour reformer la chaîne.

Après quelques instants d'espoir mêlé de doute,
Tous les membres du clan ne firent qu'un, de nouveau.
''Le UN ne change pas quand à lui on s'ajoute''...
Les dieux, pour exister, ont besoin de dévots.

Bientôt en chaque esprit uni en égrégore,
Revint, pour leur parler, la voix du soir d'avant:
« Bienvenus, mes enfants, dans votre château-fort,
Je suis Terra-Mata et ma voix est le vent »

« Les rochers sont mes os, Sylve était mon enfant.
Le soleil, dans le ciel, nous insuffle la vie.
Le bonheur fait de lui un père triomphant
Et à lui faire honneur cette nuit vous convie... »

« Replantez votre chêne, si vous le désirez,
Mais voyez: Cette joie, en vous, reste présente.
La vie continuera. Unis vous saisirez
La grâce de l'instant pour la rendre plaisante ».

Laissons donc, maintenant, le clan à ses affaires...
Son histoire nous dit que l'essence, toujours,
Est invisible aux yeux et qu'il nous est offert
D'aller la rencontrer en chaque instant du jour...

fin. (SISSI)

tu écris bien, josé, merci.

le bonheur essentiel ne dépend pas de l'extérieur, si beau soit il, en effet...


si tu en as d'autres comme ça, nous sommes preneurs !

bien évidemment !

la paix sur toi José...

Waouh!! Superbe José merci !!

Je savais bien que ça finirait bien!

Ça a été un très agréable moment que te lire chaque jour ou presque, une jolie recréation poétique et philosophique. Merci.