. Nouvelle ère .
Dans les ondulations des draps blancs
La Madone déposait des roses sur la boue
Elle saluait les vagabonds errants
Telle une muse à la gestuelle floue
Abandonnant des éclats sur les lèvres
Des hommes au teint pâle et blême
Des femmes au rire faste et mièvre,
Eclaboussé par les eaux blasphèmes
Elle écarta d’un geste majestueux
La souffrance sur leurs joues ternes
Puisée dans l’onde noire des yeux
Envahis de peines et de cernes
Elle attrapa les grands courants d’air
Ceux imbibés de sangs et de sanglots
Les gémissements foulant les frontières
Des douces plaintes résonnant en échos
Elle tua tous les francs soupirs
Résistant encore au coin des bouches
Qui protestaient et finissaient par fuir
Quelques bonheurs et plaisirs farouches
La nymphe aux yeux de jais s’envola
Et souriant aux douleurs qui pliaient
Elle clama d’une impétueuse voix
Que le Temps des Trêves approchait..