LA NOUVELLE CONSCIENCE !

L'intellect doit rester subordonné à l'intuition et
non pas se prendre pour le maître qui contrôle tout car il devient
alors le geolier de notre prison.

David Enki

Bernard Ruaud a écrit:

La beaute est conne et l'intelligence est laide.

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L'intuition non éclairée par l'intellect donne les croyances. L'intellect qui se coupe de l'expérience se sclérose et devient dogmatique.
Souvent, sous prétexte de ne pas se laisser diriger par un intellect "tyrannique", ce dernier est carrément mis aux oubliettes. C'est la porte ouverte aux dérives sectaires, aux gourous de toutes espèces, à l'absence d'esprit critique (ou faux esprit critique, comme par exemple le conspirationnisme).

Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra a écrit:

Voici, je vais vous montrer le Dernier Homme:
« Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que créer? Qu'est-ce que désirer? Qu'est-ce qu'une étoile? » Ainsi parlera le Dernier Homme, en clignant de l' oeil.
La terre alors sera devenue exiguë, on y verra sautiller le Dernier Homme qui rapetisse toute chose. Son engeance est aussi indestructible que celle du puceron; le Dernier Homme est celui qui vivra le longtemps.
« Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Hommes en clignant de l'oeil.
Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure ; car on a besoin de la chaleur. On aimera encore son prochain et l'on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur.
La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n'a qu'à prendre garde où l'on marche ! Insensé qui trébuche encore sur les pierres ou sur les hommes !
Un peu de poison de temps à autre ; cela donne des rêves agréable s; beaucoup de poison pour finir, afin d'avoir une mort agréable.
On travaillera encore, car le travail distrait. Mais on aura soin cette distraction ne devienne jamais fatigante.
On ne deviendra plus ni riche ni pauvre; c'est trop pénible. Qui voudra encore gouverner? Qui donc voudra obéir? L'un et l'autre trop pénibles.
Pas de berger et un seul troupeau ! Tous voudront la même chose pour tous, seront égaux; quiconque sera d'un sentiment différent e entrera volontairement à l'asile des fous.
Jadis tout le monde était fou », diront les plus malins, en clignant de l'oeil.
On sera malin, on saura tout ce qui s'est passé jadis; ainsi l'on aura de quoi se gausser sans fin. On se chamaillera encore, mais on se réconcilie bien vite, de peur de se gâter la digestion.
On aura son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit; mais on révérera la santé.
"Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Hommes, en clignant de l'oeil"

Cher Marc,

je ne pense pas que le conspirationnisme manque d'esprit critique.
il marque en revanche, de l'emphase, tant les sujets qu'ils proposent
sont à la fois
délicats et brulants.

Mais, si tu lis les auteurs les plus populaires, tu remarqueras
qu'étant eux même dans une voie d'éveil, ils encouragent souvent le
lecteur à se prendre en charge et décider de leur SOUVERAINETE
INDIVIDUELLE.

Ils égarent le lecteur, oui... La spiritualité de l'immanence où comment se conforter dans son petit bonheur. Les auteurs populaires sont des menteurs. Ils écrivent des livres pour convaincre les autres ou peut-être même se persuader eux-même qu'ils sont parvenus à réaliser quelque chose. Ils transmettent leur "virus", leur croyance, acquise dieu sait ou.

Une croyance n'est pas la vérité, c'est un calque, plus ou moins valide. Il suffit de confronter ce "calque" a son expérience pour savoir si l'on peut s'y fier ou non. Souvent les gourous fonctionnent sur le mode de la séduction: ils offrent un calque s'entourant d'une aura de mystère et de magie, qui ne peut être expérimenté directement (vie après la mort, immortalité, amour absolu, et caetera.)
La vie après la mort, c'est pas mon problème, je ne suivrai jamais personne me vendant des théories sur l'après-vie, tout simplement parce que je ne peux pas en avoir l'expérience directement. Cela ne m'intéresse donc pas. Je ne peux pas l'expérimenter ? Cela n'existe pas.

Après, il y a plus vicieux, on peut se conditionner littéralement, s'auto-hypnotiser en quelque sorte afin de vivre des expériences mystiques. Comme des sorties astrales, le silence du mental, une montée de kundalini, etc. Avec suffisamment de foi, il est parfaitement possible de produire des modifications chimiques dans le cerveau. Je me souviens avoir vu le yogi koudou à la télé, capable de contrôler son rythme cardiaque. Mais ces choses là ne s'obtiennent qu'à la suite d'un effort, elles font donc partie de l'existence et non de l'être. L'être est immédiat, il ne s'obtient pas, il ne se cherche pas, il ne se trouve pas.

Le conspirationnisme, c'est-à-dire croire en une ou des conspirations, en l'existence de méchants qui complotent contre ma liberté, joue sur un registre de "réactifs" (sens nietzschéen): "je ne suis pas satisfait de mon sort, certains en sont coupables." Accuser les autres de son mal-être, attitude classique chez les gens immatures. Cette attitude existe à bien des échelles, à bien des degrés. On la retrouve, par exemple dans le comportement du citoyen révolté par le paternalisme de l'état (mangerbouger, le gilet jaune, j'en passe et des meilleures), dans l'adolescent révolté par la possessivité de ses parents (morale inculquée, ordres affectifs), dans. Un conspirationniste, c'est un adolescent (mes parents sont des ***, etc.); toute personne n'étant pas satisfaite de son sort est immature.
Nous ne pouvons pas exister de façon inconditionnée. Nous avons cinq sens. Pas six, pas mille, cinq. Notre corps occupe une certaine position dans l'espace, nous avons une espérance de vie stable (80 ans environ, durée qui n'a jamais évolué, quoique puisse en dire les progressistes). Nous avons une culture, pas deux, pas trois (le multiculturalisme est une idéologie fausse). Nous pouvons effectuer une activité à la fois, pas deux, pas trois (ou alors nous le faisons mal). Nous sommes une personne à la fois, pas deux pas trois. Un acteur ne joue qu'un rôle à la fois.
Accepter ce conditionnement, c'est ça la véritable liberté. Cesser de le fuir dans des rêves d'immortalité, de mondes parallèles, de dimensions, d'invisible, d'astral, etc. mais accepter la vie, accepter que tout, absolument tout est présent maintenant. L'accepter et, enfin, en jouir.

Julius Evola, Chevaucher le tigre, Guy Trédaniel, pp.158-159 a écrit:

Parmi les maximes du Zen qui indiquent la direction dont il s'agit, nous citerons celles-ci : la "grande révélation", que l'on atteint après une série de crises mentales et spirituelles, consiste à reconnaître qu'il "n'existe aucun au-delà, rien "d'extraordinaire", que seul existe le réel."

Julius Evola est un excellent auteur , chevaucher le tigre , la métaphysique du sexe, la doctrine de l'éveil , ...