Se préserver des groupes pathologiques (Appel à témoignages et recherches de solutions)

Rappel du premier message :

"J'ai compris un peu tard que l'objectif de ce groupe n'était absolument pas d'écrire et de trouver une émulation qui tirait vers le haut, mais de rester en pâmoison devant les textes d'une pétasse qui écrivait moyennement et qui s'arrangeait pour prendre en orbite des personnes qui écrivaient moins bien qu'elle et dont le niveau culturel était moyen, moyen.
Bref, j'ai donné mon avis sur ses textes et moi j'en ai pris plein la tronche, moi et mes textes, que je n'avais aucun talent, etc ...
Je me suis fait virer, certains membres m'ont écrit en privé pour me "rassurer", en somme, ils n'avaient pas osé contredire la personne en question parce qu'ils avaient besoin de sa "reconnaissance". Le schéma classique."

- Itxaso -

En lisant ce message hier, quelque chose m’a tilté.
En même temps que je le lisais, j'ai transposé « le schéma classique » dans un groupe spirituel...et là ce fut criant de vérité : le schéma classique est un des ressort de la secte, du groupe pathologique en général, ou tous les membres sont en réalité au service des intérêts de certains, voir d’un seul personnage central, alors qu'officiellement, le groupe serait sensé servir les progrès de chacun.

Il y aura sans doute bien d’autres composantes que ce « schéma classique » au sein des groupes pathologiques en général (la secte n’étant qu’une version spirituelle du groupe pathologique). Je crois que ce genre de déviances doit se trouver un peu partout.

Personnellement, comme je n’ai pas souvenir d’avoir rencontré ce genre de choses, alors que je les ai sans doute croisées mais sans les voir - l’humanité se partage le travail quant a ce qu’il y a à découvrir dans le monde - j’ai trouvé bon d’ouvrir ce sujet afin de mutualiser nos connaissances sur ce sujet sensible.

L’idéal serait que des membres apportent des témoignages - voir titre - afin d’identifier clairement ce qui fait problème au sein des groupes pathologiques en général, cela afin de s’en préserver. Vous dire que j’ai placé le topic dans la rubrique entraide est aussi une façon de vous dire ce que j’ai voulu faire avec.

did a écrit:: @ Totem : merci pour tes précisions et pour ta proposition de lien. Mais franchement non, je ne suis pas curieux de tenter l'expérience.[/color]

C'était juste de l'humour. Smile

@did : le mieux ça reste encore de lire La violence et le sacré, sinon ça ne me dérange pas d'en discuter, mais en mp si tu veux bien.

did a écrit:: Mais chez René Girard que je connais assez peu, la présence d'un bouc émissaire est il l'expression du problème du groupe, la solution, ou bien les deux...quand ça va jusqu'au sacrifice ?

Il y a surtout que comme beaucoup de chercheurs qui font une vraie trouvaille, ensuite je pense qu'il a commis l'erreur de croire que c'est un truc universel sous prétexte que c'est répandu. Et aussi de chercher a tout expliquer avec son truc. C'est l'impression qu'il m'a donné en l'entendant parler a la radio. Sans doute que beaucoup de groupe ou bien de société trouvent comme ciment ce processus expiatoire. Mais le désir mimétique n'aboutit au bouc émissaire que chez ceux qui ne savent pas partager non ?...

"On est deux a vouloir la même chose ? ...Un morceau pour toi un morceau pour moi...et s'il n'y en a pas assez pour tout le monde, on s'associe pour travailler ensemble à s'en procurer plus, si c'est possible, sinon on cherche a se mettre d'accord pour trouver autre chose comme solution que sacrifier le voisin ? Car tuer le voisin, ce n'est pas une solution n'est ce pas ? C'est un problème."

Sinon, ce qui est intéressant c'est que rené Girard est devenu chrétien parce qu'il a vu dans l'évangile sa trouvaille anthropologique. Comme quoi chacun voit bien là dedans ce dont il a besoin. On ne peut pas dire qu'elle n'y est pas.

Pour croiser le peu que je sache de sa trouvaille avec le peu que je sache de l'enseignement d'Alice Bailey - sur les différents stades de la conscience - les histoires de mimétisme qui aboutissent a la violence expiatoire relèveraient de ce qu'elle appelle "conscience de masse". C'est le fusionnel mortifère, le troupeau de Panurge qui va a l'abattoir dès qu'on le siffle. Tout le monde fait quelque chose parce que tout le monde le fait.

Oui, c'est exactement ça.
Je veux ce qu'ont les autres. La publicité repose sur ça, pas mal de groupes reposent sur un intérêt partagé.
Dans cette histoire, on oublie d'interroger son besoin: ai-je besoin de ce que les autres ont? Ai-je besoin de ce que m'apporte le groupe ou bien en suis-je membre pour autre chose?

Quant tu écris: "Mais le désir mimétique n'aboutit au bouc émissaire que chez ceux qui ne savent pas partager non ?..."
Oui.
Ou quand l'objet n'est pas partageable. Ou quand il n'y a pas assez pour tout le monde (ou que c'est ce que l'on croit).
Voir le schéma classique du triangle amoureux.

Le bouc émissaire est plus là pour évacuer la violence qu'entraîne le désir dans la société, elle a le rôle de réceptacle de cette violence.
Après, est-ce que cela va toujours jusqu'au sacrifice, je ne sais pas, je pense que c'est le schéma qui compte et que tout dépend de la force du groupe.
Oui, il faudrait relire ce que Girard et d'autres écrivent à ce sujet.
Mais Jésus est la figure même du bouc émissaire, évidemment!

Après, comme toujours Did, une théorie est valable jusqu'à qu'on démontre qu'elle n'est pas universelle ou qu'il y a mieux.
En maths, c'est pareil, voir Einstein qu'on commence à considérer comme un peu incomplet.

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