Petite expérience pour ceux qui le souhaitent

Suite à un échange sur un autre topic, j'ai souhaité que l'on partage ensemble un petit exercice.
Je cite mon message

Ludovic2 a écrit:

Les vrais sont effectivement rarissimes, surtout aujourd'hui.
Mais un bon guide n'est pas forcément un Maître réalisé.
Il a juste parcouru plus de chemin et perçu de nombreux pièges d'illusions en lui qu'il a dépassé.
Tout comme en art martial, un gradé ceinture marron ou noire 1er Dan n'est pas un maître mais peut former des débutants et même des confirmés. Pendant que lui continuen d'avancer.
Lorsqu'on est son seul juge, qui va nous dire ou nous montrer que l'on se fourvoie et qu'on pense avoir "éveillé le Maître Intérieur" alors que l'on nage en pleine identification au "moi observateur" ou au "moi présent"?
Le guide va te donner des exercices, des pratiques très concrètes qui vont t'amener à t'en rendre compte parce qu'il aura perçu cette identification, voire il va te donner dezs coups de semonces qui vont peut-être te déstabiliser mais te donner ce "choc additionnel" qui va te permettre de gravir un échelon.
Il est passé par les mêmes phases, a été guidé pour les dépasser et s'en est libéré. Il est donc à même de nous aider à faire de même. Seul on n'avance pas loin, on a besoin des autres: un guide qui a parcouru le chemin un peu + que nous, et des "condisciples" qui servent de miroir. Un groupe de Travail est quelque chose de particulier, avec une énergie phénomènale de "Travail" qui fait office de "générateur" et qui s'additionne à notre petite énergie qui ne va pas loin. C'est un réel égrégore qui nous pousse, nous stimule, nous bouscule.

Comme le dit l'auteur de ce topic et d'autres, nous avons de nombreuses tendances latentes, des passions, des pulsions, des résistances, des points de blocages et si on ne se leurre pas, on ne peut pas ne pas se rendre compte que c'est une réelle lutte de chaque instant pout maintenur son attention.
Les plus grosses résistances demandent une volonté extrêment forte et une attention aprticulièrement fine et aiguisée.
Parfois on a l'impression d'être attentif, présent, alors que l'on est dans un état semi-hypnotique dans lequel on perçoit certaines choses en nous tandis que d'autres restent enfouies sous la conscience. On se sent présent, éveillés, on est juste semi endormi.
Le "guide" va aussi nous donner des pratiques qui nous rebutent, qui nous sont excessivement difficiles et désagréables, qui mettent notre personnalité (notre masque) en "danger" par rapport aux autres et à l'image que l'on veut leur renvoyer. Seul, on ne ferait même pas ces exercices (honte, blocages etc...), seul on reste toujours dans une zone de confort.
La vie certes nous bouscule, mais le psychisme met en place des mécanismes de défences très performants, des "tampons" et on arrive à dépasser les obstacles sans avoir besoin d'une profonde remise en question. La vie est mécanique et nous maintient enfermés dans cette mécanicité, esclave des pensées, des émotions, des sensations, auxquels nous passons notre temps à nous identifier.
La voie spirituelle n'est pas une sinécure, ce n'est pas le club med. c'est une réelle lutte si l'on veut dépasser nos instincts et nos vasanas et samskaras.
Se croire éveillé ne signifie pas qu'on l'est.
Se croire présent et attentif ne signifie pas qu'on l'est rellement et avec toute l'intensité de notre être.
Etre pleinement et entièrement attentif ne suffit pas, il faut encore que cette attention soit un outil d'observation de soi, et d'une observation profonde, impartiale et objective. C'est le travail de toute une vie, et +, car beaucoup, d'aspects de notre nature souhaitent restés cachés, et notre psychisme et très doué pour nous faire croire que nous nous observons alors qu'il nous laisse entrevoir de simples miettes.
Je propose un exercice, que mon guide nous donnait et que d'autres comme Salim Michael proposent également: fixez-vous 3 moments dans la journée, à l'avance (le matin après la méditation). 3 moments très précis (exemple: 12h 16h 20h) Ne mettez-pas de réveil. Il faut être assez vigilant pour y penser. A l'heure pile, pas 2 minutes après, rassemblez votre attention, votre présence, et maintenez là pendant 15 minutes. Si vous y pensez à 12h12, tant pis, il ne vous reste que 3 minutes. Le reste est perdu. Et observez combien de temps vous restez réellement attentif et présent.
Si c'est si facile d'"être", alors non seulement vous penserez aux 3 rendez-vous à l'heure pile, mais vous resterez présent pendant 15 minutes complètes, puis à 15 arrêtez tout! relâchez volontairement votre attention, même si une "voix" vous sussure de continuer.
Et faites-nous part des résultats! Vraiment ce serait très intéressant et pour une fois qu'on sort de la parlotte et des conflits, ça vaut le coup!Je vais d'ailleurs ouvrir un topic spécifique et dédié à cette expérience et aux témoignages de ceux que cela intéresse. Venez nombreux!  

Voilà c'est fait!

Pour ma part il y a des jours où je pense relativement bien à faire l'exercie à l'heure (2 sur les 3), mais si je ne met pas de réveil, j'en ounlie 2/3 voire les 3!
Et c'est affolant de voir que parfois, le réveil ou ma montre sonne, je l'éteins, et paf! je retombe dans le "sommeil" de suite pour ne regarder ma montre que 20 minutes ..... ou 3 heures après!
Et en ce moment, je ne tiens jamais 15 minutes d'affilée.
Au mieux, je tiens 15 minutes mais avec des "cycles" présence/absence.
J'utilise certains outils de la 4ème voie que je ne peux dévoiler, mais aussi l'attention à la respiration.
Le but et d'utiliser cette attention pour observer notre fonctionnement: je prend donc conscience de mes émotions et surtout de mes pensées fort nombreuses, comme la pensée "je réussis l'exercice", qui si je ne la perçois pas m'endort de nouveau en croyant que "je réussis l'exercice" alors que je suis identifié à cette pensée de réussite. A "moi" en train de "réaliser un exercice". très subtil en réalité comme travail!  
Autrefois j'avais de vives résitances parfois qui se levaient: du genre "J AI PAS ENVIE DE FAIRE CET EXERCICE DE MER...". Et il me fallait faire un effort de volonté doublé d'une attention d'ouverture à cette émotion très violente. je restais juste attentif à cette émotion et à ses mouvements (dans le meilleur des cas) qui servait donc de support à l'attention à la Présence.
Aujourd'hui les résistances sont plus subtiles, des pensées subtiles qui tentent de me faire sortir d'une réelle présence et d'une véritable observation.
Allez demain j'essaie sans me programmer de "réveil" (sans tricher) et je vous dis ce qu'il en est!

A vous!

la je viens de prendre un appart tout seul , je vais enfin pouvoir avoir un endroit tranquil pour faire ce genre de choses . j essayerai peu etre ton experience . .

Et c'est avec plaisir que je lirai tes récits d'expérience!

Je précise deux choses:
- io faut changer d'heures ou de moment tous les jours
-ll ne faut rien changer à ce que l'on fait, surtout ne pas se mettre au calme ou autre chose du genre mais continuer ce que l'on fait, quoi que l'on fasse, et y ajouter notre attention par exemple par la respiration consciente.
Que l'on parle, lise, travaille, fasse l'amour, etc...., on le fait en appliquant en même temps notre attention sur notre corps.

C'est un exercice intéressant, personnellement je l'ai découverts dans les livres de Salim Michael mais je ne l'ai toujours pas mis en pratique. En fait il y a un point qui me tracasse un peu. On peut tout à fait passer toute la journée en conscience de soi, sans perdre le fil de notre attention tout en ignorant parfaitement quelle heure il est. Du coup le fait de savoir quelle heure il est sans avoir à regarder la pendule résulte de mon point de vue d'une intention et d'un conditionnement mental mais n'est pas garant d'une qualité d'attention, bien qu'il en faille nécessairement un certain degré. Notre corps et nos cellules ne sont pas naturellement programmée avec le système horaire,  par conséquent la capacité à se repérer dans le temps n'est pas de l'ordre de l'inné mais de l'acquis. Le fait que certaine personnes se réveillent tout les matins 5 minutes avant que leur réveil ne sonne en est la preuve et le même phénomène se produirai chez les plus récalcitrant si on les réveillait avec un sceau d'eau plutôt qu'avec un réveil matin. La nuit est pourtant le moment ou nous sommes le moins conscient de nous même, il apparaît donc clairement que le fait de penser spontanément à son rendez-vous à la bonne heure est le fruit d'une activité mentale subconsciente et na pas grand chose à voir avec la vigilance intérieur.
Bien sur pour mettre cette activité subconsciente en place cela nécessite un certain degré d'attention, maintenue dans le temps, mais le fait de ne pas manquer son rendez-vous n'est clairement qu'un prétexte pour mobiliser l’énergie d'attention.

Enfin cela dit je vais m'y essayer pour l'expérience, cela sera d'autant plus dur et intéressant que je fais journée continue et que je n'ai pas de pose le midi pour savoir que la moitié de la journée est passée.

En fait tu peux tout à fait regarder l'heure, mais simplement ne pas faire sonner sa montre. Ce qui est interessant c'est comme cela m'est encore arrive aujourd'hui de penser à l'exercice deux trois heures avant, de surveiller sa montre encore trois minutes avant puis de s'oublier et regarder sa montre 10min apres l'heure! :-) Cela n'est pas anodin. Il faut vraiment se lancer dans de tels exercices pour contempler l'ampleur de notre mecanicité. C'est mon cas en tout cas.

Bonjour,

les propos ci-dessus soulèvent différents points autour de l'exercice proposé par Ludo.

  L'esprit n'est pas discipliné dans le sens où il cherche le chemin du plaisir et de l'autosatisfaction. Une activité qui parait contraignante sera rapidement schinté pour une autre considérée comme plus agréable. Même si l'on s'aperçoit de cet automatisme, celui-ci persévère. Un exercice d'attention est donc un excellent travail pour beaucoup d'entre nous.
  Comme l'énonce Thorsum, j'ai moi-même été interpellé par le fait que l'on prête attention à l'heure. Ceci laisse présager d'une intervention mentale. Pourtant, je crois que cela peut être dépassé en s'inscrivant dans l'inconscient. Ce qui se manifeste aux heures précises est un (r)appel du corps et non de la tête. L'affect mental est probablement présent mais dans une moindre mesure. Je rejoins encore Thorsum sur le fait que l'organisme ne se représente pas le temps. Je suppose que la coïncidence avec les heures est une manifestation de l'acte juste, c'est à dire le geste libre et adéquat dans ce que nous appelons espace et temps.
  Quant à l'oubli de ce qui est à faire qu'évoque Ludo, deux possibilités me viennent à l'esprit. Soit nous sommes distrait, la tête embrouillée par milles idées virevoltantes. Les préoccupations nous assaillent, et l'horaire de l'exercice n'en est qu'une parmi d'autres. Soit nous sommes dans l'oubli permanent des choses par une attention libre à ce qui est. Et le souvenir d'un évènement ne peut être fixé volontairement ou alors par un effort particulier. Ceci peut entraîner des trous de mémoire d'un instant à l'autre et nous faire passer sous silence l'exercice. Peut-être une attention suffisante permet-elle d'éviter ces moments de vide ?

Hum , ces exercices servent plus à nous rendre compte que nous nous observons jamais , que nous ne sommes jamais conscient de nous même , réduire cet exercice à une minute me semble plus réaliste , nous pouvons nous inventer toutes sortes de "techniques" sensé nous réveiller ,nous nous y habituons nous nous y identifions  , et elles deviennent à leur tour mécaniques , l'attention au corps est une bonne chose pour étendre le champs de conscience , qu'il ne soit pas réduit comme il est généralement à notre psyché , mais si il n'y a pas d'émotion il n'y a pas d'intensité dans cette tentative d'être présent à soi-même , c'est avant tout émotionnellement qu'il faut se réveiller , nos émotions sont sous le joug de notre mental  de notre imagination et de nos sensations corporelles .

Nous pouvons très bien observer notre mécanicité mais c'est souvent une fonction qui en observe une autre , notre mental observe notre corps ou l'inverse ,  mais si nous ne percevons pas nos émotions ,  c'est qu'elles sont occultées par l'identification à l'exercice que nous faisons ,et  nous n'avons pas changé d'état de conscience , nous nous sommes identifié à autre chose , chaque fonctions comme je les définis généralement , instinct-corps , mental et émotionnel , peut fonctionner d'une manière mécanique , et c'est souvent cet aspect mécanique des fonctions que nous utilisons généralement , mais chaque fonction à aussi son aspect " émotionnel " , plus proche de la conscience volontaire , nous devons penser , bouger , être , avec émotion , une  énorme quantité d'énergie est nécessaire pour accéder à un certain éveil  et s'y maintenir consciemment , love .

Salut aimelavie. Ces oublis sont en fait des stratégies de l'ego pour nous empêcher l'accès à un autre état d'être.

Prof, c'est pour cela qu'il faut varier les pratiques et leur modalités. Et surtout que ces pratiques nous soient proposées par quelqu'un d'autre.
C'est intéressant de constater qu'on discute d'un exercice............. que personne ne semble avoir expérimenté. Qu'est.ce qui vous freine dans cette proposition pourtant extrêmement simple et qui ne demande aucun temps puisqu'il se pratique dans le feu de l'action?

J'ai tenté le coup aujourd'hui, je m'étais fixé 10h, 12h30 et 15h. Manque de pot quand j'ai pensé à regarder l'heure je me suis aperçu qu'il n'y avait pas d'horloge chez le client chez qui je travaillais parce que sa maison est complètement en travaux, et comme je n'ai pas de montre... c'est rapé. Nouvelle tentative demain en espérant que cette fois le client aura une pendule lol

Lol

Alors? Le lendemain?

J'ai pendant plus d'un an, pratiqué ce que j'appelais "un temps de silence" d'un quart d'heure où je me recentrais sur moi-même (je ne sais pas si c'est ce dont vous parlez) tous les jours à la même heure suite à ma rencontre avec un groupe d'amis qui pratiquait le même exercice.
Lorsque j'oubliais ou que je ne me trouvais pas chez moi, je décalais l'heure, puis parfois, je le pratiquais là où je me trouvais (dans le bus bondé, c'est un exercice très intéressant!). Je mettais une alarme sur mon téléphone.
Puis j'ai ressenti le besoin de pratiquer cet exercice tous les matins avant de commencer ma journée, mais sans me fixer d'obligation de durée.

A présent, je dirais que je le pratique lorsque j'en ressens le besoin (en fait, j'ai du mal avec les trucs "obligés", même si je dois avouer que cela m'aide à prendre des habitudes qui me sont bénéfiques). Il m'arrive d'aller aux toilettes au boulot pour me "reprendre" un peu.

La seule chose en ce moment, c'est que j'ai du mal à écouter mes besoins.

Itxaso a écrit:

J'ai pendant plus d'un an, pratiqué ce que j'appelais "un temps de silence" d'un quart d'heure où je me recentrais sur moi-même (je ne sais pas si c'est ce dont vous parlez) tous les jours à la même heure suite à ma rencontre avec un groupe d'amis qui pratiquait le même exercice.
Lorsque j'oubliais ou que je ne me trouvais pas chez moi, je décalais l'heure, puis parfois, je le pratiquais là où je me trouvais (dans le bus bondé, c'est un exercice très intéressant!). Je mettais une alarme sur mon téléphone.
Puis j'ai ressenti le besoin de pratiquer cet exercice tous les matins avant de commencer ma journée, mais sans me fixer d'obligation de durée.

A présent, je dirais que je le pratique lorsque j'en ressens le besoin (en fait, j'ai du mal avec les trucs "obligés", même si je dois avouer que cela m'aide à prendre des habitudes qui me sont bénéfiques). Il m'arrive d'aller aux toilettes au boulot pour me "reprendre" un peu.

La seule chose en ce moment, c'est que j'ai du mal à écouter mes besoins.

C'est très intéressant ce dont vous parlez tous... "Un temps de silence" pendant un temps donné, d'un quart d'heure par exemple comme tu dis Itxaso... Est-ce que ce temps de silence est de la méditation ? Et comment parvenir à ne penser à RIEN ?

A mon avis le seul moyen c'est de ne plus en avoir besoin

En fait, Natalliana, je ne sais pas vraiment ce que c'est la méditation, ni même si il existe UNE méthode de méditation.
En tout cas, si c'était le cas, je crois que je le vivrais comme une dictature si on m'imposait un truc. Je peux essayer, m'approprier, tester, voir ce qui me convient, adapter à ma situation, oui, je le vis plutôt comme ça.

Je crois que ma souffrance a longtemps été provoquée par la volonté que j'avais de cesser de penser. Et je le vivais comme une violence terrible. Tout simplement parce que l'être humain pense, c'est sa caractéristique fondamentale. Je pense donc je suis, c'est vrai.
Donc plutôt que de tendre vers la cessation totale de penser (ce qui pour moi, reviendrait presque à cesser de vivre, tellement la pensée est importante pour moi), j'accepte les pensées qui viennent mais j'évite, si faire se peut, de les alimenter (dur dur ...).

Et effectivement, Saryou, je rejoins tout à fait ce que tu dis. A terme, cet état de "non accrochage" aux pensées devrait être notre état naturel d'être.
Mais en attendant, je continue à m'entraîner et surtout à écouter "ma petite voix" (mais que hélas, je n'écoute pas toujours ...) qui me dit quand j'ai besoin de me poser ...

Je n'ai, pour l'instant, plus envie de travailler avec les personnes avec qui j'ai pratiqué par le passé cet exercice, mais justement, j'ai entendu parler de "groupes silencieux" qui se réunissent près de chez moi!
Visiblement, ces groupes se basent sur l'enseignement d'Eckhart Tolle dont j'avais bien apprécié la lecture. Je ne sais pas encore ce que je déciderai, mais je n'écarte pas cette piste si elle peut m'aider. Voici le lien: http://leveil.org/groupes-constitues

    Merci Itaxso... Impossible c'est vrai de cesser de penser... Et le ZA ZEN ? Connais-tu ? Cela se fait dans le silence le plus total aussi et les participants font face à un mur blanc...  Penses-tu également qu'il s'agisse d'une "dictature imposée" ?

Non, je ne connais pas le ZA ZEN, mais je n'aspire qu'à connaître.

De fait, lorsque je me mets en silence, j'essaie que ce soit face à un mur blanc justement, parce que les couleurs, les images qui peuvent se trouver sur le mur, les imperfections du mur, tout ça, cela fait partir ma pensée "en vrille" plus facilement.

Mais je te dirais que ce qui marche le plus pour moi -pour l'instant-, c'est d'être en silence face à la nature, et même allongée "face" (au sens propre) à la terre (enfin sur l'herbe).

Concernant la "dictature", ce ne sont pas, d'après moi, les méthodes qui le sont mais ce que j'en fais. Les méthodes existent et pour moi, ce sont des exemples inépuisables où piocher ce dont j'ai besoin.
Non, la dictature, elle est dans ma tête qui me fait par exemple penser que j'ai besoin de silence tous les jours à 18h45. Cela peut être le cas, ponctuellement ou pour m'aider, mais mes besoins évoluent, se précisent, varient, je les cerne mieux et donc les méthodes évoluent avec.

Je ne sais plus où je lisais que les méthodes dont on se sert pour "évoluer" sont comme des radeaux qui te font traverser un fleuve. Une fois sur l'autre berge, tu laisses ton radeau et tu passes à autre chose.
Ce qui ne veut pas dire que tu n'auras plus jamais besoin de ce radeau!

En fait, selon ce que tu expliques, tu fais du ZA ZEN sans le savoir. Face à un mur blanc sans image aucune et laisser les pensées venir en désordre comme elles viennent et dans un silence total...

C'est très difficile pour moi aussi d'essayer de faire un peu de vide car ça fourmille tout le temps dans ma tête... Dans la nature dis-tu, face contre l'herbe, je n'y avais pas songé... Je vais essayer...

Merci de ta gentillesse, Itxaso et de ce qu tu apportes sur le forum    

natalliana a écrit:

En fait, selon ce que tu expliques, tu fais du ZA ZEN sans le savoir. Face à un mur blanc sans image aucune et laisser les pensées venir en désordre comme elles viennent et dans un silence total...

Ah, donc, je suis Monsieur Jourdain! C'est une excellente nouvelle.

Moi qui pensais être toujours à côté de la plaque ou ne pas avoir les outils nécessaires pour comprendre, finalement, toutes ces choses sont très simples.

Il suffit de trouver sa voie ou ce qui convient le mieux.

Et que ces choses aient un nom est un autre problème finalement.

natalliana a écrit:

Merci de ta gentillesse, Itxaso et de ce qu tu apportes sur le forum    

Je n'avais pas conscience d'apporter quoi que soit sur le forum, mais le fait que tu me le dises est un renvoi, un "reflet" très intéressant et qui m'aide considérablement.

Merci à toi et bonne exploration du silence dans la nature!   

Itxaso a écrit:

Itxaso a écrit:

natalliana a écrit:

Merci de ta gentillesse, Itxaso et de ce qu tu apportes sur le forum    

Je n'avais pas conscience d'apporter quoi que soit sur le forum, mais le fait que tu me le dises est un renvoi, un "reflet" très intéressant et qui m'aide considérablement.

Merci à toi et bonne exploration du silence dans la nature!   

  

Coucou.
L'expérience que je proposais n'était pas un temps de retrait, de coupure d'avec la vie, mais de présence à soi-même (par l'attention) et d'auto-observation dans les conditions normales de l'existence.
Un temps de présence au calme est néanmoins nécessaire, mais il set plus à préparer les temps de présence "actifs", dans la vie, afin d'être en mesure de s'observer soi-même dans nos conditionnements et nos schémas automatiques. Et à des moments particuliers.

J'avais (en partie) quitté le cheminement initiatique, et je reprend aujourd'hui cette voie. Connaissez-vous les 4 verbes de l'Initiation?
Savoir
Vouloir Oser
Se Taire.
Ma participation sur un forum n'est pas forcément adaptée à cette démarche, d'autant plus que les exercices "pratiques", les sujets autre que débats et juxtapositions d'idées, n'intéressent pas, alors que c'est ce qui me motive, qui doit me motiver.
Je vais donc vous quitter et vous souhaiter une bonne continuation.
Peut-être à un de ces jours!

Avec toutes mes amitiés!

Je reste quelques jours afin d'échanger sur ce départ si certains le souhaitent et veulent réagir, mais cela reste certain que je quitte le forum.

Coucou Ludo   

Je viens de voir ton post à l'instant et, bien qu'ayant dialogué l'autre jour avec Itxaso, j'avoue que je prends le sujet en route...

Attends un peu avant de t'en aller, pourrais-tu en dire un peu plus sur cette expérience... "temps de présence à soi-même" ? Si tu es toujours là, cela m'intéresse.

Ben, justement, j'allais répondre à ton message de 18:17, Ludovic, et je découvre les autres messages qui annoncent ton départ.

Bref, ta décision t'appartient, mais je te remercie pour ta précision (du message de 18:17 donc) parce qu'effectivement, toutes les méthodes que nous avons évoquées dans cette rubrique ne sont que des entraînements pour être "présent à soi-même" à chaque instant, dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire avoir assez de recul pour ne pas réagir compulsivement, "au quart-de tour" en réponse à un conditionnement divers, et laisser venir les pensées en vrac sans s'y accrocher dans un silence intérieur quelle que soit la situation que l'on vit, sans besoin de se retirer devant un mur blanc, ou dans la nature, etc ...

Mais comme tu le précises, pour ma part, j'ai aussi besoin de ces moments de retrait, même si j'essaie de plus en plus de "me retirer" là où je me trouve. J'ai pris plus haut l'exemple du bus bondé, mais cela m'arrive aussi au boulot face à une situation conflictuelle de prendre quelques respirations avant de répondre voire même, si je ne sais pas quoi faire et si je peux le faire, de différer à plus tard.

Si tu quittes le forum, bonne route à toi!

PS: Non, je ne connaissais pas les 4 verbes de l'initiation.

natalliana a écrit:

Coucou Ludo   

Je viens de voir ton post à l'instant et, bien qu'ayant dialogué l'autre jour avec Itxaso, j'avoue que je prends le sujet en route...

Attends un peu avant de t'en aller, pourrais-tu en dire un peu plus sur cette expérience... "temps de présence à soi-même" ? Si tu es toujours là, cela m'intéresse.

Bien sûr.
Personnellement je me fixe un "rendez-vous" avec moi-même toutes les heures.
Il faut changer les heures tous les jours.
A chacun de ces rendez-vous (si je ne l'oublie pas), je fais un "stop" intérieur: j'observe ce qui se passe: résistances à revenir vers moi, pensées parasites ("je le fais juste après, je termine cela etc...") émotions etc...
Je reviens en même temps vers une prise de conscience de moi-même par l'attention à la respiration, ou au corps. Ceci est très important, un retournement de l'attention vers moi-même, tout en observant avec attention mais fluidité mes pensées, mes émotions, mes tensions, la circulation de l'énergie dans le corps etc..., le tout sans arrêter forcément ce que je fais dans l'instant. le but est déjà de prendre un "instantané" de moi-même au moment fixé arbitrairement à l'avance: posture, sensations, émotions, pensées, état d'esprit etc..., puis de maintenir une "présence" par l'attention à mes sensations, émotions, pensées selon ce qui se présente, sans discriminer sans juger, sans essayer de remplacer ce que je vis dans l'instant par autre chose. Etre accueil tout simplement, mais avec une certaine qualité et finesse" d'attention. Puis observer à quel point mon attention va être absorbée par autre chose sans que je m'en rende compte. Pour cela il faut un effort de volonté, il faut se demander de conserver cette attention que l'on divise entre "soi" (corps émotions pensées) et le monde (ce que je suis en train de faire, dire, entendre etc...). On peut aussi utiliser l'attention sans choix de Krishnamurti: être juste attentif mais laisser cette attention se dérouler spontanément vers les objets sans en perdre le fil! Le fait de faire cet effort va créer automatiquement les réisistances opposées pour m'empêcher d'"être". c'est cela surtotu qu'il faut observer, sans juger ni rejeter. Accueillir est le maître-mot.
Je fais cela quelques secondes, 1 minute maxi. (lorsque mes mécanismes de défense ne m'ont pas carrément fait oublier l'exercice)

Ensuite, je choisis toujours arbitraiment 3 moments où je fais la même chose, mais pendant 15 minutes. Je me demande cet effort de maintien de l'attention pendant 15 minutes ni plus ni moins. C'est très difficile mais en même temps cela s'exerce. Comme un muscle.
On la perd, on la retrouve, on s'observe dans ce jeu de perte et retour de l'attention, on essaie de percevoir ses pensées etc...

Le reste de la journée, je reviens vers moi-même (corps, émotions, pensées etc...) lorsque cela me vient spontanément, mais cela ne suffit pas pour qui veut s'arracher du sommeil.
Plus les efforts volontaires et conscients seront nombreux, plus les moments de rappels spontanés seront réguliers, intenses et nombreux.

Sans compter un exercice particulier de présence la matin dès le réveil, au calme dans ma chambre, pendant 20 à 30 minutes.

Très bonne continuation à vous deux!