Notre dialogue intérieur nous empêche d'être libres ! (Table ronde à Avignon, 17 décembre)

Quelle étrange affirmation ! C' est quoi, le dialogue intérieur ? Nous parlons à nous -mêmes en permanence. Ce dialogue intérieur silencieux et souvent inconscient occupe tout notre espace intérieur. Il conditionne tout notre être. Continuellement nous sommes identifiés à nos pensées et nos émotions sans en être conscients. Espace intérieur ? Existe-t-il un intérieur en nous ? Ne nous précipitons pas pour dire oui ou non. Nous sommes des êtres très " extérieurs " et n' avons presque aucune notion de ce qui se passe en nous... Citation : " Quand le dialogue intérieur en nous s' arrête , tout devient possible ! "

Edit. Alaka: Table ronde  du mardi 17 décembre à Avignon. Rue bon martinet 13 bis.  A 20 h.

Ce dialogue intérieur que tu nous livres à propos du dialogue intérieur nous rend t'il plus libre , love .

Lorsque le dialogue cesse en nous, c'est la fin du possible.

Les Nymphes a écrit:

Lorsque le dialogue cesse en nous, c'est la fin du possible.

Je dirais plutôt le début du possible. 

C'est le début d'une nouvelle aventure...

brindeseigle a écrit:

C'est le début d'une nouvelle aventure...

YES. 

Enfaite la pensée c'est un moyen d'éviter la vérité, chercher le but dans le passé, mais le présent ne dépend pas du passé, car le passé n'est plus.
Si je vois le temps et les pensées, c'est que c'est là tant que c'est nécessaire voilà tout.

Attention, Nymphes, il s' agit du dialogue intérieur ! Celui-là n' a rien à voir avec le dialogue entre deux personnes..Et pour Prof X : mon message est un texte écrit consciemment. Inimaginable mais vrai ! Ta remarque est belliqueuse mais certes pas inintéressante : dans quelle mesure le mental peut-il pondre quelque chose de censée ? La citation à la fin du texte provient d'un livre de Castaneda. ( La roue du temps ). Elle est de notre très cher Don Juan.

Les Nymphes a écrit:

Lorsque le dialogue cesse en nous, c'est la fin du possible.

Non! C'est vivre selon la grâce. Et là, tout est possible.

Car le mental avec son monologue intérieur et extérieur pour certaines personnes a tendance à beaucoup nous limiter en toutes choses.

C'est très important de faire taire le plus possible notre monologue intérieur, tout comme il est aussi très important pour nous de discipliner notre mental.

Le mental n'est pas à diaboliser, mais s'il prend le contrôle de l'intériorité, c'est la fin de la liberté.
L'intériorité devient son esclave.
Il cherche sans cesse des justifications et des jugements à son existence qui empêchent de passer de l'autre côté du voile, là où commence l'aventure.

Equilibrium a écrit:

Car le mental avec son monologue intérieur et extérieur pour certaines personnes a tendance à beaucoup nous limiter en toutes choses.

C'est très important de faire taire le plus possible notre monologue intérieur, tout comme il est aussi très important pour nous de discipliner notre mental.

Ce qui est limitatif à mon avis, c'est de croire en elles car les pensées sont juste des images. Mais il y a des pensées justes à mon avis. Pour écouter on se met dans un espace silencieux.
Je crois que le mental ne devrait pas être discipliné par des lois du mental. Il ne peut engendrer que le chaos à mon avis, car il ne comprend rien.
Tout ce qu'il a à faire d'après moi, c'est de ne pas interférer, c'est dans cela que plonge ma concentration.

La plupart des êtres humains ne connaissent pas le silence intérieur.C' est une dimension qui leur est inconnue. Nous sommes à chaque instant obligés de penser. Essayez pendant quelques instants de ne pas penser...impossible. Ce bavardage constant est un bruit de fond qui tapisse notre être et qui nous hypnotise littéralement. Ce flot de pensées est intarissable et souvent totalement insensé. Peu d' êtres humains en sont conscients. Ce flot nous barre le chemin vers notre intérieur. Il fait de nous des êtres qui nagent tout le temps à la surface de nous mêmes sans pouvoir prendre de la profondeur. Nous ne maîtrisons nullement nos pensées et encore moins nos émotions. A chaque instant nous faisons tourner le même monde en boucle, sans avoir part à l' instantanéité de la création de l' univers magique !

Le dialogue intérieur n'est pas la rumination. Mais un exercice périlleux qui consiste à se défaire des pensées préconçues, de chercher le vrai en opposant les différentes opinions, en analysant chaque objet de réflexion. Ceci est l'exigeance de la vérité.
Se taire et écouter est l'étape qui suit le dialogue intérieur, et je n'y suis pas encore ma foi.

Les pensées sont informes, inconsistantes, non localisables, émanent d'on ne sait où et disparaissent dès que l'on ne s'y attarde pas, elles sont  impermanentes.
Elles peuvent être retenues ou lâchées.
La réflexion est plus concentrée et focalisées et c'est un outil de la pensée.
Le dialogue intérieur : c'est comme un bruit inutile.
Quand tout est tu : c'est infini, vaste, silencieux, paisible, doux et présent.
Il y a un va et vient entre les états.
(Je ne dis pas que ce que j'écris est vrai, mais que c'est ce que j'expérimente.)

Ne plus penser n'est pas impossible, mais un possible.

Avant de m'aventurer dans le non-penser, il est important à mes yeux de cheminer dans le penser. De plus, à moins de vivre dans une grotte ou dans un couvent, ou encore d'avoir fait voeu de silence, être sans penser, je n'en vois guère l'utilité.

La pensée vient du mental qui est une de nos fonction , nous ne sommes pas cette fonction , ni aucune autre , le dialogue intérieure c'est toujours un " moi " qui échange avec un autre " moi " , les deux proviennent de notre mental , un provient peut-être d'une partie mécanique du mental l'autre d'un aspect plus élevé , les partie les plus élevés de notre mental réclament notre attention à ce que l'on pense , un contrôle de la pensée est bien sur possible par ce même mental sur lui même , les partie les plus élevées de notre fonction mental écoutent plus qu'elles produisent des pensées , le mental était silencieux avant qu'il apprenne une langue ce silence existe toujours en lui . 

Si nous n'y sommes pas identifié si nous ne nous associons pas à ce dialogue , à ces pensées , nous pouvons diviser notre attention vers nous-même pour percevoir l'être qui emplie tout notre corps en même temps qu'écouter ce dialogue , ce dialogue cesse immédiatement , les pensée peuvent reprendre au bout de peut de temps parce que notre attention se refocalise sur quelque chose et nous perdons cette perception de nous même , mais nous voyons bien si nous essayons que cela est possible , plus nous essayons de diviser l'attention , de revenir à nous même pour être présent à ce que l'on perçoit , plus nous arrivons à contrôler cette fonction .

 C'est souvent parce que nous croyons qu'il n'est pas possible de contrôler le mental que ce " moi" nous endort , le vélo c'est pas si facile mais on y arrive tout de même , pourquoi on ne pourrait pas contrôler le mental , que ce soit discours intérieurs ou pensées , nous pouvons être l'observateur , élargir notre conscience à notre corps et nos émotion , pour reprendre les notions d'espace et de temps que nous perdons dans la pensée identifiée , pour nous aider nous pouvons toujours localiser nos pensées percevoir d'où elles viennent , on pense rarement avec les genoux .

Rien de belliqueux dans ce qui est contradictoire si on ne s'y identifie pas ,  love .

Les Nymphes a écrit:

Avant de m'aventurer dans le non-penser, il est important à mes yeux de cheminer dans le penser. De plus, à moins de vivre dans une grotte ou dans un couvent, ou encore d'avoir fait voeu de silence, être sans penser, je n'en vois guère l'utilité.

Avant d'être dans le non pensé, je ne dirais pas constamment mais uniquement quand je le souhaites, j'ai subit un afflux de pensé, je dit bien subit comme imposé à une vitesse infernal durant un certains temps, ne me laissant aucun repis et 2 ou 3 heures de sommeil par nuit, dans ce cas "extrême" ne plus pensé est une libération, le fait d'avoir expérimenté la pensée dans un flux infernal et "muette" permet de créé un juste équilibre, pensées quand cela nous est nécessaire et cessé de pensée quand cela deviens infernal.

Dans ce cas, en effet, penser est cauchemardesque. Bon courage à toi.  

Pas besoin de courage, faut juste ce rappeler et hop rotation 180 degrés, je rejoint ce qu'a dit prof x, mais j'ai encore des problèmes d'identification par moment.

Petit rajout je suis inspiré, si le non pensé etait enseigné, non en tant que finalité, mais en terme de remède, il n'y aurais plus besoin de psychologue, il serait facile de sortir d'un état dépressif aussi vite que l'on y es entrée, de ne plus broyer du noir à longueur de journée pour les dépressifs, et tout traitement médical portant sur ces causes deviendrais inutile.

Lux a écrit:

Petit rajout je suis inspiré,  si le non pensé etait enseigné, non en tant que finalité,  mais en terme de remède,  il n'y aurais plus besoin de psychologue, il serait facile de sortir d'un état dépressif aussi vite que l'on y es entrée,  de ne plus broyer du noir à longueur de journée pour les dépressifs, et tout traitement médical portant sur ces causes deviendrais inutile.

C'est peut-être un peu extrême, mais c'est très vrai !
Combien de fois ai-je demandé à ma compagne quand elle "psychotait" de lâcher-prise ? Mais bon, le lâcher-prise avec le mental ne s'apprend pas comme ça, il faut un certain entrainement.
L'observation du mental est vraiment un outil fabuleux ; non seulement il permet de se désidentifier du mental, mais en plus il permet de se connaitre soi-même ("Connais toi et tu connaitras ..."). C'est ainsi qu'on peut par exemple apprendre à développer son intuition.

Les Nymphes a écrit:

être sans penser, je n'en vois guère l'utilité.

Etre sans penser est quelque chose d'indéfinissable et c'est drôlement reposant. 

Il y a un autre niveaux de l'être 'au delà' de la pensée.
Le rien doit être un état bien particulier à mon avis, où il n'y a aucun manque. Il n'y a plus d'utile ou inutile non plus. Ce n'est pas dans le cadre de l'humain..
Les pensées ne sont pas un obstacle sur le chemin vers soi si nous les observons déjà depuis le soi. La contradiction c'est confondre soi et l'image de soi.
On ne peux penser ce que nous sommes. Ce qui compte c'est d’être ouvert d'esprit, faire de l'espace pour rien, lâcher prise tout en ayant un cadre et de pouvoir le dépasser ou pas si on le souhaite. Peut etre que le temps sert à trouver à lacher prise de ce qui n'existe pas.