Forum de partage sur la spiritualité, l'éveil de l'âme conscience et harmonie
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Date d'inscription : 02/04/2007 Nombre de messages : 6280 Age : 55 Ville : Montpellier (Herault)
Sujet: Vos Poèmes ... Ven 20 Avr 2007 - 8:56
Rappel du premier message :
Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui a été ouverte pour nous. Il est vrai que nous ne savons pas la chance que nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!), jusqu'à ce que nous le perdions, mais il est aussi vrai que nous ne savons pas ce que nous avons manqué quand cela arrive.
Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais une assurance qu'il vous aimera en retour! N'attendez pas d'amour en retour, attendez seulement que cela grandisse dans leur coeur. Mais si cela ne se produit pas, soyez content tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre. Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un, 1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer. Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.
Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ne vous basez pas sur la richesse, elle peut disparaître.
_________________ L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber) http://www.spiritpartage.over-blog.com
Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois
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erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 1 Fév 2015 - 13:09
Le Fripon du Grand Nord
Choses qui s'échouent Je vis dedans Vieux roseaux morts Echoués sur le bord du lac, Je m'enroule dedans Je vis dedans, un temps. Je peux le faire
Chant des indiens Crees
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 1 Fév 2015 - 14:13
Pour toi chère Erell...
L' Exil
Stoiquement, l' homme en tous lieux Scrute l' immensité des cieux Recherchent veinement des dieux, Cruel dilemne! En butte à de vagues effrois Il s' agenouille au pied des croix Dans les temples ou les beffrois, A l' heure blème. Entre les saints et les maudits Et le cortège des non- dits, Il songe à quelque paradis. Vaille que vaille. Tout seul dans un dédale obscur, Il se trouve au dos du mur Face àla porte du furur Qui s' entrebaille. Malgrè le poids des préjugés Ayant l' aval des gens rangés, Il abandonne les clergés, Rongé de doute. Comme le bon samaritain Errant dans un monde incertain, A la rencontre du destin Il prend la route.
Ton serviteur
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 1 Fév 2015 - 21:34
La mort du loup
I
Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon. Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués. Nous avons écouté, retenant notre haleine Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement La girouette en deuil criait au firmament ; Car le vent élevé bien au dessus des terres, N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires, Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés, Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés. Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête, Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt, Lui que jamais ici on ne vit en défaut, A déclaré tout bas que ces marques récentes Annonçait la démarche et les griffes puissantes De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux. Nous avons tous alors préparé nos couteaux, Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches, Nous allions pas à pas en écartant les branches. Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient, J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient, Et je vois au delà quatre formes légères Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères, Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux, Quand le maître revient, les lévriers joyeux. Leur forme était semblable et semblable la danse ; Mais les enfants du loup se jouaient en silence, Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi, Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi. Le père était debout, et plus loin, contre un arbre, Sa louve reposait comme celle de marbre Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus. Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées. Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris, Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ; Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante, Du chien le plus hardi la gorge pantelante Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer, Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles, Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles, Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé, Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé. Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde. Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde, Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ; Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant. Il nous regarde encore, ensuite il se recouche, Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche, Et, sans daigner savoir comment il a péri, Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre, Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois, Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois, Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ; Mais son devoir était de les sauver, afin De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim, A ne jamais entrer dans le pacte des villes Que l'homme a fait avec les animaux serviles Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher, Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment on doit quitter la vie et tous ses maux, C'est vous qui le savez, sublimes animaux ! A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. - Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur, Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur ! Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler, Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. "
Alfred de Vigny
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 2 Fév 2015 - 7:41
fred.le.oui a écrit:
Pour toi chère Erell...
L' Exil
Stoiquement, l' homme en tous lieux Scrute l' immensité des cieux Recherchent veinement des dieux, Cruel dilemne! En butte à de vagues effrois Il s' agenouille au pied des croix Dans les temples ou les beffrois, A l' heure blème. Entre les saints et les maudits Et le cortège des non- dits, Il songe à quelque paradis. Vaille que vaille. Tout seul dans un dédale obscur, Il se trouve au dos du mur Face àla porte du furur Qui s' entrebaille. Malgrè le poids des préjugés Ayant l' aval des gens rangés, Il abandonne les clergés, Rongé de doute. Comme le bon samaritain Errant dans un monde incertain, A la rencontre du destin Il prend la route.
Ton serviteur
Merci fred, pour ce poème très beau et triste aussi... évocateur de départ et de doute...!!! Belle journée à toi !
Celui-ci pour toi... il est d'Andrée Chedid que j'aime beaucoup...
Saisir
Recueillir le grain des heures Étreindre l’étincelle Ravir un paysage Absorber l’hiver avec le rire Dissoudre les noeuds du chagrin S’imprégner d’un visage Moissonner à voix basse Flamber pour un mot tendre Embrasser la ville et ses reflux Écouter l’océan en toutes choses Entendre les sierras du silence Transcrire la mémoire des miséricordieux Relire un poème qui avive Saisir chaque maillon d’amitié
Andrée Chedid, Par delà les mots
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 2 Fév 2015 - 8:28
Au petit jour
La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu, chute du jour et négation de la lumière, mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux sur ce qui reste irrévélé tant qu'on l'éclaire .
Les zélés serviteurs du visible éloignés, sous le feuillage des ténèbres est établie la demeure de la violette, le dernier refuge de celui qui vieillit sans patrie…
Philippe Jaccottet, (L'Ignorant)
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 2 Fév 2015 - 22:01
L'écureuil et la feuille
Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière. Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent.
Et le vent balance la feuille Juste au-dessus de l’écureuil ;
Le vent attend, pour la poser Légèrement sur la bruyère,
Que l’écureuil soit remonté Sur le chêne de la clairière
Où il aime à se balancer Comme une feuille de lumière.
Maurice Carême
touareg7 Membre
Date d'inscription : 10/01/2015 Nombre de messages : 221 Age : 56 Ville : ensablée
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 3 Fév 2015 - 4:57
encore erell !!
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 3 Fév 2015 - 9:02
La vipère
Lorsque j' étais petit garçon j' allais taquiner la vipère Lovée au creux de ce repère Ou des nids hantaient le buisson
Du dangers n' ayant pas soupçon, Malgrè les conseils de mon père, Lorsque j' étais petit garçon J' allais taquiner la vipère.
A la recherche du frisson, Sur le baton qui l' exaspère, J' aimais que l' aspic obtempère et s' enroule en colimaçon, Lorsque j' étais petit garçon.
Bernard Chambon
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 3 Fév 2015 - 17:53
fred.le.oui a écrit:
La vipère
Lorsque j' étais petit garçon j' allais taquiner la vipère Lovée au creux de ce repère Ou des nids hantaient le buisson
Du dangers n' ayant pas soupçon, Malgrè les conseils de mon père, Lorsque j' étais petit garçon J' allais taquiner la vipère.
A la recherche du frisson, Sur le baton qui l' exaspère, J' aimais que l' aspic obtempère et s' enroule en colimaçon, Lorsque j' étais petit garçon.
Bernard Chambon
Le poète
Je m’éloigne de tout ce qui est vie Cette dernière qui dans tous les cas est faite Pour tous les êtres sauf pour les poètes Qui la leur est faite de naissances et survies Par eux l’esprit et la noblesse se révèlent Et à leurs doigts la beauté est plus belle
J’ai vu des rimes qui me sourient D’où j’ai fait mes cauchemars et vos rêveries Puis j’ai pris du parapluie noir des étoiles Pour en faire des soleils sur mes toiles Vous éclairer simples hommes est leur fonction Comprenez-nous : nous sommes vos rayons.
Taha Driouich
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 4 Fév 2015 - 13:52
Les mystérieuses haies
Dans l' enchevêtrement d' un roncier agressif On se sent épié par l' œil inexpressif D' un aspic ou d' une vipère, Sempiternels poisons du fouillis végétal Ou serpentent la peur et le trouble mental, Familiers du sombre repaire.
C' est un endroit hostile aux chardons venineux Ou couvent, chaque jour, les parfums vénéneux De l' horreur ou la malveillance Dont le spectre tenace éveille des frissons Qui nous figent, parfois, au milieu des buissons, Témoin de notre défaillance.
Une présence occulte agite les ormeaux Dont le bruissement des plus frêles rameaux Vient nous donner la chair de poule, Lorsqu' à nos pieds, soudain, dressant tous ses piquants, En réponse aux défit de ses vils attaquants, Un hérisson se roule en boule.
Alors qu'il quitte l' herbe humide d' un fossé, Un crapaud, qui nous semble un monstre du passé Dévoile sa peau verruqueuse Qu' une couleuvre ,avide ,observe en tapinois Avant de s' élancer, avec un air sournois Pour saisir la bête visqueuse.
Dans les chemins obscurs pas même un gazouilli Ne s' élève au dessus des sordides taillis, Des fourrés et des épinaies Ou seule une chevèche, abandonnant les siens, Veille de son perchoir, depuis des temps anciens, Sur nos mystérieuses haies.
Stances d' ode de B. Chambon
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 5 Fév 2015 - 18:40
Gustave Moreau, "Le poète voyageur"
Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou. Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
Arthur Rimbaud
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 5 Fév 2015 - 18:45
William Turner, "Naufrage"
Mélancolique mer...
Mélancolique mer que je ne connais pas, Tu vas m'envelopper dans ta brume légère Sur ton sable mouillé je marquerai mes pas, Et j'oublierai soudain et la ville et la terre.
Ô mer, ô tristes flots, saurez-vous, dans vos bruits Qui viendront expirer sur les sables sauvages, Bercer jusqu'à la mort mon cœur et ses ennuis Qui ne se plaisent plus qu'aux beautés des naufrages ?"
Jean Moréas
Reïna Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 5 Fév 2015 - 19:02
Rien que ça:
Rien que la paix Pour un peu respirer.
Rien que la tolérance Pour éviter les croyances.
Rien que la fraternité Pour la paix que vous me donnez.
Rien que l'amitié Pour ne pas se batailler.
Rien que l'amour de la Terre, Jusqu'à l'Univers. Et pour toujours.
François Martinet (Concours des écoles 2001 )
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 5 Fév 2015 - 19:45
Le chlorophorme
Allergique au puritanisme Comme aux sermons moralisants, Je rejette tout conformisme Et les principes sclérosants.
Des garde-fous paralysants, Destinés à figer la norme, Canalisent les bien- pensants Tant le système Chlorophorme
Experts dans l' art de l' euphémisme Des phraseurs aux tours séduisants Laissent libre cours au cynisme de leurs actes avilissants. Des autocrates malfaisants, Symboles d' un monde uniforme Abusent les moins complaisants Tant le système chloroforme.
Mus par le seul opportunisme, Des gentilhommes suffisants Dérivent vers le satanisme, Et ses parages répugnants. Les eaux de marais croupissants, Lorsque la raison se déforme, Mirent de nouveaux partisans Tant le système chloroforme.
O vous corbeaux et courtisans Hautains, sur votre plate-forme Révez de pouvoirs florissants Tant le système chloroforme
bibi
et spéciale dédicace aux emplumés croisés ici ou là...
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 6 Fév 2015 - 8:45
Je songe à notre terre, atome d' un moment, Dans l' infini criblé d' étoiles éternelles, Au peu qu' ont déchiffré nos débiles prunelles, Au tout qui nous est clos inexorablement.
Jules Laforgue
pour toi Erell
Hélie Membre
Date d'inscription : 01/02/2015 Nombre de messages : 217 Age : 29 Ville : MammouthLand
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 6 Fév 2015 - 14:22
Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison Dans ce coeur qui s'écoeure. Quoi ! nulle trahison ?... Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon coeur a tant de peine !
Paul verlaine.
Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 6 Fév 2015 - 18:42
Très beau poème de Verlaine, merci Hélie
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 6 Fév 2015 - 19:20
Poème Invictus
Ce poème fut pour Nelson Mandela un soutien et une source d'inspiration durant sa longue captivité.
Dans les ténèbres qui m'enserrent Noires comme un puits où l'on se noie Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances Je n'ai ni gémi ni pleuré Meurtri par cette existence Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs Se profile l'ombre de la Mort Je ne sais ce que me réserve le sort Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin Nombreux, les châtiments infâmes Je suis le maître de mon destin Je suis le capitaine de mon âme.
Quand j'écoute ce poème quelque chose, ou "Ils" me traversent... comme La Lumière me traverse... c'est très fort...!
William Ernest Henley (1843-1903)
Invictus est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre.
C'est le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film Invictus de Clint Eastwood.
Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible » et se fonde sur la propre expérience de l'auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d'hôpital, suite à son amputation du pied.
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 6 Fév 2015 - 20:11
erell Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 7 Fév 2015 - 9:51
Elle et moi
Nous sommes assis sur la berge d’une rivière, elle et moi. Elle me parle, et le murmure de ses paroles devient un nuage de cerises qui se pose sur mes cils. Je respire calmement et je pénètre dans les images qu’elle aurait voulu me cacher. Elle rit, puis elle prend une montagne et la pose sur mes lèvres, entre nos baisers.
Radovan (1921-2009)
Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 7 Fév 2015 - 11:57
Quel joli et doux poème! Je peux le " piquer" juste pour mes archives?
Bisous à vous deux et à ceux et celles qui passeront par là.
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 8 Fév 2015 - 0:29
Radovan Ivsic, poète de l'amour fou et du rêve....
" les branches se referment avec les plis du rêve
et si
elle n'a même pas besoin de se taire pour tout dire
c'est parce que
dès qu'elle désire se trouver quelque part, ses mains y sont déjà. "
Radovan
Radovan Ivsic, le surréalisme et la poésie.....
"Citadine, elle a le secret d'ouvrir les cages. Avec le premier tigre, elle descend dans le métro. Bientôt, ils sont dans le désert. Les ampoules s'éteignent mais dans le noir deux yeux verts ne tarderont pas à s'illuminer. C'est l'éclipse, se dit-elle. "
Radovan
Radovan Ivsic, poète et auteur dramatique, né en 1921 à Zagreb et décédé à Paris en 2009.
(édité pour ajout date du décès)
Dernière édition par erell le Dim 8 Fév 2015 - 9:55, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 8 Fév 2015 - 9:18
Je note Erell, merci pour cette découverte
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 8 Fév 2015 - 9:44
Les Nymphes de papier a écrit:
Je note Erell, merci pour cette découverte
En fait, je l'ai découvert par hasard... C'est court, dépouillé, authentique, beau...
"Quand elle s'éveille, de petites gouttes tombent de ses doigts, rient sur le sol : ce sont ses yeux, ce sont toutes les couleurs. "
Radovan Ivsic (1921 - 2009)
Reïna Membre
Date d'inscription : 26/05/2012 Nombre de messages : 2644 Age : 87 Ville : TOULON
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 8 Fév 2015 - 19:13
Amitié:
Pour mon copain Jérôme Pour que l'été soit plus long Pour que l'on rie tant et plus Comment t'appelles-tu?
Pour mes copains Névachais Pour que l'on marche dans la montagne Pour que l'on joue plus souvent Comment t'appelles-tu?
Pour mes copains de France Pour correspondre plus souvent Pour se rencontrer un jour Comment t'appelles-tu?
Pour mes copains d’Europe Pour que l'on puisse plus voyager Pour une même langue Comment t'appelles-tu?
Pour mes copains du monde Pour que l'on entretienne la terre Pour que l'on fasse la paix Comment t'appelles-tu?