| | Vos Poèmes ... | |
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Auteur | Message |
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Pongo Admin du forum SP
Date d'inscription : 02/04/2007 Nombre de messages : 6280 Age : 55 Ville : Montpellier (Herault)
| Sujet: Vos Poèmes ... Ven 20 Avr 2007 - 8:56 | |
| Rappel du premier message :
Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui a été ouverte pour nous. Il est vrai que nous ne savons pas la chance que nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!), jusqu'à ce que nous le perdions, mais il est aussi vrai que nous ne savons pas ce que nous avons manqué quand cela arrive.
Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais une assurance qu'il vous aimera en retour! N'attendez pas d'amour en retour, attendez seulement que cela grandisse dans leur coeur. Mais si cela ne se produit pas, soyez content tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre. Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un, 1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer. Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.
Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ne vous basez pas sur la richesse, elle peut disparaître. _________________ L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber) http://www.spiritpartage.over-blog.com
Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois | |
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Auteur | Message |
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anima Membre
Date d'inscription : 03/01/2010 Nombre de messages : 4096 Age : 42 Ville : dans la danse
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 31 Aoû 2014 - 14:16 | |
| oh vies de
qualificatif; superlatif; superlaxatif vide mer-de; on y dépose tout ce qu'on veut pas tout ce qui nous bouffe; nous démange on le laisse croupir; fermenter; faire du fumier? pour faire éclore de belles pousses vertes; peut-être? je ne sais pas; mais je vois partout; des gens lassés délaissant leur vie au profit d'une autre ils oublient de vivre simplement un mot tendre; un bisou; une caresse; un bon bain tout ça passe à la trappe; l'autre est notre ennemi le traquer sans cesse; que me veut-il? que lui veux-tu? son âme? | |
| | | anima Membre
Date d'inscription : 03/01/2010 Nombre de messages : 4096 Age : 42 Ville : dans la danse
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 31 Aoû 2014 - 14:42 | |
| ahhh Merci les nymphes!!!
je préfères la nuit; le noir quand tout se mélange plus rien de vraiment perceptible; plus de formes; seulement l'éveil des sens; à l'aveuglette | |
| | | Aimelavie Membre
Date d'inscription : 15/03/2014 Nombre de messages : 765 Age : 38 Ville : Lille
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 1 Sep 2014 - 11:13 | |
| Chemin ouvertCe qui est en haut est en bas. La lourdeur est la base, La légèreté le sommet. Que la tête tombée Amène au champ de stase. Retournons nos pas. Triangle inversé je suis devenu. Dans le tumulte des énergies, Le silence est assourdissant. D'un vif élan, Sublime montée de Vie, Porté aux nues je fus. | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 1 Sep 2014 - 12:27 | |
| Un grand chemin ouvert
Un grand chemin ouvert, une banale route À travers vos moissons ; tout le jour, au soleil Poudreuse ; dont le bruit vous ôte le sommeil ; Où la rosée en pleurs n'a jamais une goutte ;
— Gloire, à travers la vie, ainsi je te redoute. Oh ! que j'aime bien mieux quelque sentier pareil À ceux dont parle Horace, où je puis au réveil Marcher au frais, et d'où, sans être vu, j'écoute !
Oh ! que j'aime bien mieux dans mon pré le ruisseau Qui murmure voilé sous les fleurs du berceau, Qu'un fleuve résonnant dans un grand paysage !
Car le fleuve avec lui porte, le long des bords, Promeneurs, mariniers ; et les tonneaux des ports Nous dérobent souvent le gazon du rivage.
Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) Recueil Les consolations | |
| | | Aimelavie Membre
Date d'inscription : 15/03/2014 Nombre de messages : 765 Age : 38 Ville : Lille
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 1 Sep 2014 - 13:08 | |
| Hello, Lumière ou absence de lumière ? Einstein considère l'obscurité comme une absence de lumière. J'inverse la proposition : lumière sois perçue comme dissimulatrice de ta soeur la Noire. Les Nymphes tu sembles évoquer le crépuscule, la demi-pénombre, le moment où les ombres révèlent fantômes et pastiches. La nuit met-elle en lumière ce qui au grand jour demeure éclipsé ? Certains voient la mort comme un commencement, une révélation de secrets inaccessibles au temps de la vie. Un voile peut-il en lever un autre ? Une autre question se pose : le visible est-il plus réel que l'invisible ? Si le premier nous est aisément accessible, le second n'en est-il pas plus remarquable ? De l'obscur que pouvons-nous évoquer ? Qu'il ne peut être touché au sens commun. La perception doit demeurer dans le vague car la mise en lumière en falsifie le fond par une mise en forme. Travailler sur l'obscur par des chemins détournés, c'est la sensibilité de l'aveugle qui dévoile le monde. | |
| | | anima Membre
Date d'inscription : 03/01/2010 Nombre de messages : 4096 Age : 42 Ville : dans la danse
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 2 Sep 2014 - 11:40 | |
| Merci Popo pour ce poëme réponse; je vais essayer de faire ça! mes poëmes n'en sont pas; ils ne sont pas poétique; ils ne sont pas beaux; desfois je lâches des choses sans vraiment les comprendre c'est inconscient pourtant la vie est belle quand j'en suis consciente^^ pleins de bisous (en plus c'est les vacances!!) | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 2 Sep 2014 - 22:11 | |
| L'hirondelle au printemps à toi, Nymphes... Bon vent L'hirondelle au printemps cherche les vieilles tours, Débris où n'est plus l'homme, où la vie est toujours ; La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée, La forêt sombre et fraîche et l'épaisse ramée, La mousse, et, dans les nœuds des branches, les doux toits Qu'en se superposant font les feuilles des bois. Ainsi fait l'oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville, Le coin désert, l'abri solitaire et tranquille, Le seuil qui n'a pas d'yeux obliques et méchants, La rue où les volets sont fermés ; dans les champs, Nous cherchons le sentier du pâtre et du poète ; Dans les bois, la clairière inconnue et muette Où le silence éteint les bruits lointains et sourds. L'oiseau cache son nid, nous cachons nos amours. Victor Hugo ("Les contemplations") | |
| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 3 Sep 2014 - 0:32 | |
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Poésies! Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie
Le Voyage Extrait Des Fleurs Du Mal.
Par Charles Baudelaire
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes, L'univers est égal à son vaste appétit. Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers :
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ; D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns, Astrologues noyés dans les yeux d'une femme, La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent D'espace et de lumière et de cieux embrasés ; La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent, Effacent lentement la marque des baisers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues, Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon, De vastes voluptés, changeantes, inconnues, Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom
II
Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils La Curiosité nous tourmente et nous roule, Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.
Singulière fortune où le but se déplace, Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où ! Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse, Pour trouver le repos court toujours comme un fou !
Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ; Une voix retentit sur le pont : "Ouvre l'oeil !" Une voix de la hune, ardente et folle, crie . "Amour... gloire... bonheur !" Enfer ! c'est un écueil !
Chaque îlot signalé par l'homme de vigie Est un Eldorado promis par le Destin ; L'Imagination qui dresse son orgie Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.
Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques ! Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer, Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?
Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue, Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ; Son oeil ensorcelé découvre une Capoue Partout où la chandelle illumine un taudis.
III
Etonnants voyageurs ! quelles nobles histoires Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers ! Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires, Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile ! Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons, Passer sur nos esprits, tendus comme une toile, Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.
Dites, qu'avez-vous vu ?
IV
"Nous avons vu des astres Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ; Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres, Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.
"La gloire du soleil sur la mer violette, La gloire des cités dans le soleil couchant, Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
"Les plus riches cités, les plus grands paysages, Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux De ceux que le hasard fait avec les nuages. Et toujours le désir nous rendait soucieux !
"- La jouissance ajoute au désir de la force. Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais, Cependant que grossit et durcit ton écorce, Tes branches veulent voir le soleil de plus près !
"Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin, Cueilli quelques croquis pour votre album vorace, Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !
"Nous avons salué des idoles à trompe ; Des trônes constellés de joyaux lumineux ; Des palais ouvragés dont la féerique pompe Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;
"Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ; Des femmes dont les dents et les ongles sont teints, Et des jongleurs savants que le serpent caresse."
V
Et puis, et puis encore ?
VI
"Ô cerveaux enfantins ! "Pour ne pas oublier la chose capitale, Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché, Du haut jusques en bas de l'échelle fatale, Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché
"La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide, Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ; L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide, Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
"Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ; La fête qu'assaisonne et parfume le sang ; Le poison du pouvoir énervant le despote, Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
"Plusieurs religions semblables à la nôtre, Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté, Comme en un lit de plume un délicat se vautre, Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
"L'Humanité bavarde, ivre de son génie, Et, folle maintenant comme elle était jadis, Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie : Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis !"
"Et les moins sots, hardis amants de la Démence, Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin, Et se réfugiant dans l'opium immense ! - Tel est du globe entier l'éternel bulletin."
VII
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit, aujourd'hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !
Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ; Pars, s'il le fàut. L'un court, et l'autre se tapit Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste, Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,
Comme le Juif errant et comme les apôtres, A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau, Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.
Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine, Nous pourrons espérer et crier : En avant ! De même qu'autrefois nous partions pour la Chine, Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,
Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres Avec le coeur joyeux d'un jeune passager. Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres, Qui chantent : "Par ici ! vous qui voulez manger
"Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ; Venez vous enivrer de la douceur étrange De cette après-midi qui n'a jamais de fin ?"
A l'accent familier nous devinons le spectre ; Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous. "Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Électre ! " Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.
VIII
Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre ! Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons ! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte ! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
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| | | L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 3 Sep 2014 - 0:54 | |
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Les passantes Extrait Des Emotions poétiques
Par Antoine Pol
Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connaît à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulut rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant
A ces timides amoureuses Qui restèrent silencieuses Et portent encor votre deuil A celles qui s'en sont allées Loin de vous, tristes esseulées Victimes d'un stupide orgueil.
Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir
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| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 6 Sep 2014 - 13:03 | |
| Le livre de la voie de la vertu (extrait)(...) Je suis vague comme la mer ; je flotte comme si je ne savais où m'arrêter. Il allège, il s'abrège, il marche sur les sentines embaumées d'aromates, il prend le large saute la haie une feuille de houx sur les lèvres il marche pour un appeau affine les frontières il marche entre les phares il marche à pas chassés il marche sur ses collègues. Il marche pour des sommets, il marche sans s'arrêter un fleuve hante son geste même s'il ne paraît pas demeurer sur la rive même s'il paraît s'y perdre il marche dans un musée il part à la recherche d'un secrétaire perpétuel. Il marche sur des falaises pour le bruit du ressac troublé de vents contraires poussé par la galerne contemple les traînières il marche sur des ressorts pour voir bouger le nerf dans les filets de pêche de cent mugilidés. Il a dit : "je serai l'homme qui marche" qui titube et perd pied il s'éloigne il arrache ses racines les disperse autrepart il marche sur des quais par les rues encombrées sa marche est inventaire il passe entre les creux d'un lit prisant les feux ou fragmente son verre contre un cri de colère brisant les rondes aimables puis il se radoucit. Il prend sur lui la pluie les brumes et la tempête il marche dans l'oeil pugnace qui le prend pour un autre il contourne le rire de ces foules les bourrades il marche loin de ces langues qui morcellent le jour tenant encore l'injure pour une délivrance... (...) | |
| | | Aimelavie Membre
Date d'inscription : 15/03/2014 Nombre de messages : 765 Age : 38 Ville : Lille
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 6 Sep 2014 - 17:19 | |
| - Cyrielle a écrit:
- Tout ce qui m'a étonné dans mon
âge tendre m'étonne aujourd'hui bien davantage. L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre.
Colette J'apprécie ce sizain. Quelle façon merveilleuse de vivre ! Sensation approximative
Voici l'instant qui se dilate. Des fois, c'est un dense chatouillis, D'autres, la tête qui se vrille. Alors, tout mon corps se prélasse Dans le coton fluide maternel, Doux nectar, enivrant hydromel. | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 6 Sep 2014 - 20:14 | |
| Toujours en compagnie de Colette... Colette, La vagabonde (extrait)(...) "Oh, je peux chercher partout, dans les coins, et sous le lit, il n’y a personne ici, personne que moi. Le grand miroir de ma chambre ne me renvoie plus l’image maquillée d’une bohémienne pour music-hall, il ne reflète… que moi. Me voilà donc, telle que je suis. Je n’échapperai pas, ce soir, à la rencontre du long miroir, au soliloque cent fois esquivé, accepté, fui, repris et rompu… Hélas, je sens d’avance la vanité de toute dispersion. Ce soir, je n’aurai pas sommeil, et le charme du livre, -oh ! le livre nouveau, le livre tout frais dont le parfum d’encre humide et de papier neuf évoque celui de la houille, des locomotives, des départs !- le charme du livre ne me détournera pas de moi… Me voilà donc, telle que je suis ! Seule, seule, et pour la vie entière sans doute. Déjà seule ! C’est bien tôt. J’ai franchi, sans m’en croire humiliée, la trentaine ; car ce visage-ci, le mien, ne vaut que par l’expression qui l’anime, et la couleur du regard, et le sourire défiant qui s’y joue, ce que Marinetti appelle ma gaiezza volpina… Renard sans malice, qu’une poule aurait su prendre ! Renard sans convoitise, qui ne se souvient que du piège et de la cage… Renard gai, oui, mais parce que les coins de sa bouche et de ses yeux dessinent un sourire involontaire… Renard las d’avoir dansé, captif, au son de la musique… C’est pourtant vrai que je ressemble à un renard ! Mais un joli renard fin, ce n’est pas laid, n’est-ce pas ?… Brague dit aussi que j’ai l’air d’un rat, quand je mets ma bouche en pointe, en clignant des paupières pour y voir mieux… Il n’y a pas de quoi me fâcher. Ah, que je n’aime pas me voir cette bouche découragée et ces épaules veules, et tout ce corps morne qui se repose de travers, sur une seule jambe… Voilà des cheveux pleureurs, défrisés, qu’il faut tout à l’heure brosser longtemps pour leur rendre leur couleur de castor brillant. Voilà des yeux qui gardent un cerne de crayon bleu, et des ongles où le rouge a laissé une ligne douteuse… Je ne m’en tirerai pas à moins de cinquante bonnes minutes de bain et de pansage… Il est déjà une heure… Qu’est-ce que j’attends ? Un petit coup de fouet, bien cinglant, pour faire repartir la bête butée… Mais personne ne me le donnera, puisque… puisque je suis toute seule ! Comme on voit bien, dans ce long cadre qui étreint mon image, que j’ai déjà l’habitude de vivre seule ! Pour un visiteur indifférent, pour un fournisseur, même pour Blandine, ma femme de chambre, je redresserais cette nuque qui flanche, cette hanche qui se repose de travers, je nouerais l’une à l’autre ces mains vides… Mais cette nuit, je suis si seule… Seule ! J’ai l’air de m’en plaindre, vraiment ! - Si tu vis toute seule, m’a dit Brague, c’est parce que tu le veux bien, n’est-ce pas ? Certes, je le veux "bien", et même je le veux tout court. Seulement, voilà… il y a des jours où la solitude, pour un être de mon âge, est un vin grisant qui vous saoule de liberté, et d’autres jours où c’est un tonique amer, et d’autres jours où c’est un poison qui vous jette la tête aux murs. Ce soir, je voudrais bien ne pas choisir. Je voudrais me contenter d’hésiter, et ne pas pouvoir dire si le frisson qui me prendra, en glissant entre mes draps froids, sera de peur ou d’aise. Seule… et depuis longtemps. Car je cède maintenant à l’habitude du soliloque, de la conversation avec la chienne, le feu, avec mon image… C’est une manie qui vient aux reclus, aux vieux prisonniers ; mais, moi, je suis libre… Et, si je me parle en dedans, c’est par besoin littéraire de rythmer, de rédiger ma pensée. J’ai devant moi, de l’autre côté du miroir, dans la mystérieuse chambre des reflets, l’image d’"une femme de lettres qui a mal tourné". On dit aussi de moi que "je fais du théâtre", mais on ne m’appelle jamais actrice. Pourquoi ? Nuance subtile, refus poli, de la part du public et de mes amis eux-mêmes, de me donner un grade dans cette carrière que j’ai pourtant choisie… Une femme de lettres qui a mal tourné : voilà ce que je dois, pour tous, demeurer, moi qui n’écris plus, mois qui me refuse le plaisir, le luxe d’écrire… Ecrire, pouvoir écrire ! Cela signifie la longue rêverie devant la feuille blanche, le griffonnage inconscient, les jeux de la plume qui tourne en rond autour d’une tache d’encre, qui mordille le mot imparfait, le griffe, le hérisse de flêchettes, l’orne d’antennes, de pattes, jusqu’à ce qu’il perde sa figure lisible de mot, mué en insecte fantastique, envolé de papillon-fée… Ecrire… C’est le regard accroché, hypnotisé par le reflet de la fenêtre dans l’encrier d’argent, la fierté divine qui monte aux joues, au front, tandis qu’une bienheureuse mort glace sur le papier la main qui écrit. Cela veut dire aussi l’oubli de l’heure, la paresse au creux du divan, la débauche d’invention d’où l’on sort courbatu, abêti, mais déjà récompensé, et porteur de trésors qu’on décharge lentement sur la feuille vierge, dans le petit cirque de lumière qui s’abrite sous la lampe. Ecrire ! Verser avec rage toute la sincérité de soi sur le papier tentateur, si vite, si vite que parfois la main lutte et renâcle, surmenée par le dieu impatient qui la guide… et retrouver, le lendemain, à la place du rameau d’or, miraculeusement éclos en une heure flamboyante, une ronce sèche, une fleur avortée… Ecrire ! Plaisir et souffrance d’oisifs ! Ecrire ! … J’éprouve bien, de loin en loin, le besoin, vif comme la soif en été, de noter, de peindre… Je prends encore la plume, pour commencer le jeu périlleux et décevant, pour saisir et fixer, sous la pointe double et ployante, le chatoyant, le fugace, le passionnant adjectif… Ce n’est qu’une courte crise, la démangeaison d’une cicatrice… Il faut trop de temps pour écrire ! Et puis, je ne suis pas Balzac, moi… Le conte fragile que j’édifie s’émiette quand le fournisseur sonne, quand le bottier présente sa facture, quand l’avoué téléphone, et l’avocat, quand l’agent théâtral me mande à son bureau pour "un cachet en ville chez des gens tout ce qu’il y a de bien, mais qui n’ont pas pour habitude de payer les prix forts"… Or, depuis que je vis seule, il a fallu vivre d’abord, divorcer ensuiste, et puis continuer à vivre… Tout cela demande une activité, un entêtement incroyables… Et pour arriver où ? N’y a-t-il point pour moi d’autre havre que cette chambre banale, en Louis XVI de camelote, d’autre halte que ce miroir infranchissable où je me bute, front contre front ?…" (...) | |
| | | Invité Invité
| | | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| | | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 6 Sep 2014 - 23:40 | |
| Les pasTes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !... tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l'apaiser, A l'habitant de mes pensées La nourriture d'un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d'être et de n'être pas, Car j'ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n'était que vos pas. Paul ValéryExtrait de Poésies - Charmes | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 9 Sep 2014 - 23:24 | |
| À LA LUNE
Ö lune gracieuse, je me souviens, Que l’an passé, sur cette même colline, Je venais, plein d’angoisse, t’admirer : Et tu pendais alors sur ces bois Que tu éclairais, comme tu le fais maintenant. Mais nébuleux et brouillé par les larmes Qui montaient à mes cils, se montrait À mes yeux ton visage, car tourmentée Etait ma vie : et elle l’est, ni ne change, 0 lune, mon amie. Et pourtant il m’est cher, Ce souvenir, et le dénombrement De ma douleur. Oh qu’il est doux, Au temps de la jeunesse, lorsque s’étend encore La voie de l’espérance et qu’est courte la mémoire, De se ressouvenir des choses passées, encore Qu’elles soient tristes, et que l’angoisse dure !
Giacomo Leopardi, poèmes Mostra : Mario Martone, aux sources rebelles de la poésie italienne Entretien : Avec son biopic consacré à Giacomo Leopardi, monument de la poésie italienne du XIXe siècle, le réalisateur confirme le retour en grâce du cinéma italien à Venise. Propos recueillis par Jacques Morice 03/09/2014 Jacques Morice:En quoi Leopardi continue-t-il de nous parler aujourd'hui ? Mario Martone, Réalisateur /Parce qu'il reste un modèle d'esprit très libre. Durant notre vie, nous sommes confrontés à toutes sortes de structures coercitives : l'école, la famille, le travail, la vie en société, etc. Et on tente tous, avec beaucoup d'hypocrisie, de trouver notre place dans chacun des ces cadres. Giacomo Leopardi, lui, a toujours refusé de rentrer dans le rang, d'appartenir à la moindre caste. C'est aussi son extrême lucidité qui nous parle, car il ironisait beaucoup sur les idéalismes de son époque. Lorsqu'on regarde un peu derrière nous ce que les idéalismes ont causé en terme de tragédies, on ne peut s'empêcher de lui donner raison. Sur bien des points, Leopardi était visionnaire, regardait bien au-delà de son époque, tout en nous parlant directement de choses élémentaires de l'existence, de notre besoin vital de nature." | |
| | | porte Membre
Date d'inscription : 08/02/2014 Nombre de messages : 4704 Age : 70 Ville : Pays de Loire
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 11 Sep 2014 - 10:53 | |
| Regarde bien au fond De chaque sourire, Ils sont la bienveillance de Dieu, Un reflet de béatitude, La magie de l’instant, A apprécier sur le champ, Une note juste de son chant. | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 13 Sep 2014 - 14:06 | |
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| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| | | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 19 Sep 2014 - 22:33 | |
| Victor HUGOA la fenêtre, pendant la nuit (extrait)Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l'océan blêmi ; Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ; Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite, Comme un homme endormi. Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée. La tempête est écume et la flamme est fumée. Rien n'est, hors du moment, L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde. Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde Le monde, écroulement. L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ? Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ? Le sera-t-il toujours? L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ? Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles Monter aux mêmes tours ? [...] | |
| | | anima Membre
Date d'inscription : 03/01/2010 Nombre de messages : 4096 Age : 42 Ville : dans la danse
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 20 Sep 2014 - 12:46 | |
| fierté mal placée la confiance c'est se fier à un con en tout aisance c'est aussi faire de soi un con redescendre dans son estime être au même niveau la lune dans le caniveau tous logés à la même enseigne la confiance comme un privilège la confiance comme une règle la confiance comme une fierté n'aboutira jamais | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 20 Sep 2014 - 13:05 | |
| - _Jade_ a écrit:
- natalliana a écrit:
Très beau, Jade On le relira quand fin décembre sera là... au coin du feu Rêvons-le en attendant...
Neige
Sur la musique du silence Dansent, dansent les flocons blancs Qui se balancent Et qui s'en vont Tisser une douce couverture Pour la terre qui s'endort Sur la musique du silence Dansent, dansent les flocons blancs.
Jacqueline Mériot
Très joli poème Ce joli chat blanc Glace mangue, framboise, cassis Serait-ce notre Jade ? Déguisée en chat Chatte coquine et futée Qui mange des glaces | |
| | | anima Membre
Date d'inscription : 03/01/2010 Nombre de messages : 4096 Age : 42 Ville : dans la danse
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 20 Sep 2014 - 13:18 | |
| ^^ à la façon rappeur je sais pas; chanté pourquoi pas; Nat merci; bel aprem à toi aussi | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 22 Sep 2014 - 22:14 | |
| de David FOENKINOS "Les souvenirs" (extrait) (...) "Cette solitude qui était la mienne, et que je constatais régulièrement, j'en étais responsable. Je faisais partie de mon époque, ce temps où aucune idée n'est plus suffisamment forte pour nous lier les uns aux autres. La guerre, la politique, la liberté, et même l'amour sont des luttes devenues pauvres, pour ne pas dire inexistantes. Nous sommes riches de notre vide. Et il y a quelque chose de confortable à tout ça, comme à la beauté d'un endormissement progressif. Mon mal-être n'a pas d'acidité. Il voyage légèrement, et sans bagages. Je découvrais la souffrance de ma mère, et tout me paraissait cohérent: je ne pouvais rien voir, car je vivais sur le paillasson de la réalité." (...) | |
| | | natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
| Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 26 Sep 2014 - 18:20 | |
| de Pascal Dessain "Quelques pas de solitude " (extrait) (...) « Un écrivain en arrivera toujours à parler de l’avantage que la solitude lui procure. J’aime être seul jusque dans la foule, oui, seul, parmi les autres, alors que pour beaucoup il s’agirait là de la pire des choses. Dans le flot, la cohue même, rien ne distingue ou presque et je peux devenir très étrange en moi, jusqu’à être libre, si ça me chante, de ne plus me ressembler. Combien de scènes, de personnages, de dialogues ai-je construits, tramés, marchant dans la ville, patientant dans une gare ou un aéroport ! Mes congénères m’inspirent, certainement, et il faut croire que j’ai besoin aussi de continuer à m’accrocher au réel, un temps au moins. C’est ce temps exaltant où l’esprit bouillonne, où tout s‘écrit vivement à l’intérieur de soi, au risque que certaines idées, que l’on estime originales, se perdent en chemin. » (...) | |
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