Vos Poèmes ...

Rappel du premier message :

Quand la porte du bonheur se ferme, une autre
s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps
la porte fermée que nous ne voyons pas la porte
qui a été ouverte pour nous.
Il est vrai que nous ne savons pas la chance que
nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!),
jusqu'à ce que nous le perdions,
mais il est aussi vrai que nous ne savons pas
ce que nous avons manqué quand cela arrive.

Donner à quelqu'un tout votre amour n'est
jamais une assurance qu'il vous aimera en retour!
N'attendez pas d'amour en retour, attendez
seulement que cela grandisse dans leur coeur.
Mais si cela ne se produit pas, soyez content
tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre.
Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un,
1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer.
Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.

Ne vous fiez pas aux apparences,
elles sont souvent trompeuses.
Ne vous basez pas sur la richesse,
elle peut disparaître.

Et si sous nos mains nos âmes reprenaient formes ?
alors qu'elles se rejoignent et fassent alliance
pour faire de toutes nos mains et toutes nos âmes
un bouquet d'infini mettant un point final à la désespérance

Au fond de la Seine
Il y a de l'or,
Des bateaux rouillés,
Des bijoux, des armes.
Au fond de la Seine
Il y a des morts.
Au fond de la Seine
Il y a des larmes.

Au fond de la Seine
Il y a des fleurs,
De vase et de boue
Elles sont nourries.
Au fond de la Seine
Il y a des coeurs
Qui souffrirent trop
Pour vivre la vie.

Et puis les cailloux
Et des bêtes grises,
L'âme des égoûts
Soufflant des poisons,
Les anneaux jetés
Par des incomprises,
Des pieds qu'une hélice
A coupés du tronc.

Et les fruits maudits
Des ventres stériles,
Les blancs avortés
Que nul n'aima,
Les vomissements
De la grand ville,
Au fond de la Seine
Il y a cela.

Ô Seine clémente
Où vont les cadavres
Ô lit dont les draps
Sont faits de limon.
Fleuve des déchets
Sans fanal ni havre,
Chanteuse berçant
La morgue et les ponts.

Accueille le pauvre
Accueille la femme
Accueille l'ivrogne
Accueille le fou
Mêle leurs sanglots
Au bruit de tes larmes
Et porte leur coeur
Et porte leur coeur
Et porte leur coeur
Parmi les cailloux.

Au fond de la Seine
Il y a de l'or,
Des bateaux rouillés,
Des bijoux, des armes.
Au fond de la Seine
Il y a des morts.
Au fond de la Seine
Il y a des larmes.

De Maurice Magre

Un éveil au bout du chemin
un rire offert, une cascade,
la joie n'est pas pour demain
mais pour toujours, maintenant
l'instant suspendu, se joue à l'infini.

Cascade suspendue à l'infini
qui rit , s'éveille
et s'emerveille

Merci !

Le soleil caresse son visage
moment sublime,
le chant de l'oiseau
perce le silence,
c'est l'envol du temps...

Laisse moi là,
Je t'en prie,
Oublie-moi.
Ne me reprends pas,
Ne me regarde pas,
Oublie-moi.
Revoir le jour,
Revoir l'amour,
Oublie-moi.
Que je vives à nouveau.

L'espoir est au bout du chemin
il faut juste laisser la porte ouverte,
tourner la page des adieux
et s'ouvrir au jour nouveau
qui radieux se tend vers toi.
Allez, un sourire, une pétale
de fleur posée sur ta joue,
douce est le velours,
tendre la caresse,
l'oubli n'est pas bien loin,
et demain sera pour toi
vraiment un nouveau jour.

L'arbre

Enraciné et libre de tout, mon bas a autant besoin du haut, que le haut du bas.
Nul besoin de conseil, je sais comment vivre et survivre. Je grandis au gré du vent
et je me protège toujours pour ne pas confronter la hauteur de mes amis. Je me
sent ni supérieur ni inférieur, je suis moi. Jamais je me balade et jamais je m'ennuie.
Je suis tout simplement la. J'existe mais parfois on m'oublie et on se s'occupe pas
de moi. Je caresse le vent et deploit mes ailes. Brin de fraîcheur a ceux qui m'entourent.
Droit comme le roc, attendant chaleur et soleil. Je vacille a la déesse des tempêtes.
Comme un glacier, ma base est comparable. Solitaire communion avec les autres. Je
ne cesse de croître. Je suis une chose que personne remarque, je fais partit du décor.
Parfois ont me taille et coupe afin de paraître beau, et si je dérange on me détruit et
fais du bois de chauffage avec moi. Mais parfois aussi et j,avoue que je me laisse faire
avec grand sourire, car les hommes ont une facilite a me travailler, car ont me sculpte
ont prend soin de moi, et plus encore je me trouve très beau. Je me sent si précieux tout
a coup. Ont me permet une seconde vie. Et les gens quand ils me regardent si bien
sculpte , m'aime et m'admire. Ont m'offre même en guise de pressent. Je comble ceux
qui me porte attention. Pourquoi les hommes adore et prennent soin de leur sculpture
et ne s'intéresse jamais a moi quand je suis vivant. Pourtant plein de gens viennent
se frôlé a moi en pleurant pour se faire consolée , et je ne les repousse jamais moi.
Colibri, cardinal et geai bleu se sentent rassure par ma présence. Je passe d'une
histoire a l'autre, ma vie est bien remplit tu sais . Et vous savez je ne suis qu'un arbre,
avec pourtant plein d'histoires a vous racontez.

Sensible à cet arbre
je suis un oiseau,
je me pose sur une branche,
le vent souffle et fait bruisser les feuilles,
j'élance vers le ciel en cascade
mon chant, il éveille l'univers.
Je ne suis pas modeste par ce petit matin,
je fusionne avec l'arbre,
je suis le roi des oiseaux,
et pour vous je chante.

Baudelaire : Les Chats
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

Le chat crépite
le feu ronronne
la soupe palpite
mon coeur bouillonne ...

joli matin d'automne ...................................

Je suis adepte d'un genre particulier, à savoir la poésie vogone.

ATTENTION, cela peut faire saigner les oreilles.

http://soundcloud.com/feldoran/feldoran-hirsute-follet

Capricieux Vent lève-toi
De mon armée soit le soldat
Laisse-moi faire de tes Alizés
Le fleuron de mes alliés
Je chevaucherai ton Sirocco
Que son corps soit mon tombeau
Que ta Bise soit mes dix doigts
Qui ébouriffe ses cheveux de soie
Je te supplie au Dieu Éole
Que mes sentiments, vers elle volent
Ordonne à ton rebelle Mistral
Que naisse en elle un amour intégral
Que le souffle humide de la Mousson
Lui ôte le moindre de ses soupçons
Ô Vent d'Autan accroche à son plafond
Mes messages de passion
Demande au vent Marin
De l'enivrer de mon parfum
Soit Tempête, Ouragan ou Typhon
Mais montre-lui mes émotions
Utilise le plus doux des Zéphirs
Qu'elle sente le plus fort de mes désirs
Délicieux Vent lève-toi
Jusqu'à Ma porte emmène-la...(auteur inconnu ...

c'est beau!!!

Un jour nouveau pour recommencer les choses que j’ai mal fait hier
Un jour nouveau pour me donner la possibilité de mieux comprendre la leçon apprise
Un jour nouveau pour pardonner et me faire pardonner
Un jour nouveau pour aller plus loin dans ce que j’entreprends
Un jour nouveau pour aimer à nouveau ou aimer mieux
Un jour nouveau pour ne plus s’inquiéter et faire confiance
Un jour nouveau pour transmettre ce que je sais, ce que j’ai appris
Un jour nouveau pour vivre
Un jour nouveau pour mourir

Un jour nouveau pour célébrer chaque instant, chaque moment

A l'horizon de ce monde je vois la vie je vois la mort
Comme dans un opéra le ciel change constamment de décor
Combien de balles perdues, de beaux discours à subir
Avant de voir le but de la vie nous sourire.
Les oiseaux ont des ailes pour toucher le ciel
Saccageons la terre, on verra pour le reste.

Combien d’étoiles brillent dans le ciel pour nous les hommes
Sensées nous faire rêver mais on joue avec leurs atomes...

SyndromeBleu

Bonsoir,
c'est indécise,ça fait un bail que je ne me suis plus manifestée mais je vous suivais de près malgré tout! ; D'ailleurs, j'aimerais changer mon pseudo...
Je voulais partager ce petit poème avec vous:

L'attente d'un baiser se fait éternité
Mon âme est si pressée du regard vous toucher
Laissez donc votre coeur parler en votre honneur
Ne dite rien, laissez l'instant, profitez juste du moment

Une douceur dans votre coeur
Un pur moment de bonheur
Une caresse pour votre âme
Fermez les yeux, soyez heureux!

Il est certains jours ou notre coeur est lourd
Il est certaines nuits, notre coeur est assombri
Mais il est des jours qui sont bien trop courts
Mais il est des nuits qu'on voudraient infinies

Et le coeur qui bat,
La renaissance en soi
Les yeux qui pétillent
L'amour de la vie

Quand je ressens ça, quand je ressens ça
C'est sûr, c'est toi, c'est sûr, c'est toi!

Tel un animal en cage, je tourne en rond dans mes pensées
Je ne peux ouvrir la porte car je n'ai pas la clef
La solitude me pèse, j'aimerais tant partager
Partager mes douleurs, mes craintes et mes peurs
Partager ce p..... d'amour qui vous crève le coeur certains jours
La douceur, la tendresse, des mains qui me caresse
Pourquoi donc ai-je besoin de ça pour me sentir encore plus moi, me sentir exaltée,me sentir connectée?
Qui donc un jour a inventé l'amour?
C'est sûr qu'il est merveilleux mais peut-on vraiment le vivre à deux?
J'aime tant de gens qui me le rendent si bien mais malgré tout tu me manques, toi qui me semble bien loin
Existes-tu en fait? Toi qui mettrait mon coeur en fête, qui me ferais encore plus aimer la vie qui partagerais mes envies
J'ai pourtant déjà tant aimé mais j'ai l'audace d'y croire encore et d'espérer suis-je pour ça folle a lier?
J'ai un trop plein, je ne sais qu'en faire, pitié pour moi, pas une descente aux enfers
De l'amour, j'en redemande encore n'ayons pas peur des mots, envie de corps à corps mais pas n'importe comment , avec ardeur et sentiment
Marre des coups foireux sans extase, des mauvais choix, des fous, des nazes...
Je veux de l'amour pur et bleu, je veux redécouvrir le mot "heureux".

Je rêve de tes lèvres chaudes sur le chemin de ma peau



de tes griffes viriles plantées dans mon dos
de tes audaces lubriques et perverses à mon égard
d'une folle ferveur habitant ton regard

JE VEUX....
briser la cambrure qui dessine tes reins
maîtriser mon plaisir, pour ne penser qu'au tien
graver dans ta chair une profonde et infinie tendresse
pénétrer tous tes sens sans besoin de confesse

J'IMAGINE....
ta langue recherchant son nectar
avec une telle précision que ça ressemble à de l'art
tes caresses coquines et toujours audacieuses
tes plaintes lascives et jamais silencieuses

JE SENS....
monter en moi l'ivresse du plaisir
mes muscles bandés pour mieux t'appartenir
mes mains expertes regonfler ta poitrine
tes doigts attiser mes pensées libertines

J'ECOUTE....
tes cris mêlés de souffre et de souffrance
ton débit qui s'accélère à mesure de ton errance
tes silences brutaux avant la tempête
ta respiration coupée, ton pouls qui s'arrête

JE DESIR....
que tu goûtes à ma drogue, que tu boives à mon calice
devenir ton objet de fantasmes, ta fontaine de vices
connaître sans tabous tous les plaisirs de ton corps
terminer nos ébats par la plus belle des mort...(auteur inconnu)

J'ai versé tant de pleurs quand je te désirais
J'ai tant renié mon cœur alors qu'il t'appelait
J'ai vécu tant de peine a vouloir t'espérer
Mais aujourd'hui je vis car tu m'as visité

Il y a tant de promesses au fond de ton regard
Et je souffre d'ivresse grâce à tout tes égards
J'entends encore sonner la douceur de tes mots
Ce rêve nourrit en moi quelque chose de nouveau

J'étais un pénitent en sentiers escarpés
Car c'était mon espoir qui me désespérait
Mais je chéris ce jour car j'ai touché un ange
Je me réjouis enfin de chanter tes louanges

Ton regard a comblé tout le vide de mon cœur
Et ton sourire me donne des torrents de bonheur
Quelque chose m'a touché dès lors que je t'ai vue
C'est ton âme sans nul doute que j'avais reconnue

Il y a tant de beauté chantée par ton visage
Et il y a tant d'espoir traduit par ce présage
Depuis longtemps c'est vrai, je l'avoue, je doutais
Mais je peux affirmer que désormais je sais

Les simples mots des hommes ne sauront pas traduire
Et ne permettront pas de pouvoir te d'écrire
J'espère alors vraiment qu'on me traite d'insensé
Car c'est folie de croire que je t'ai effleurée

Merci Chang pour avoir éffleuré cet ange avec nous !

Merci à vous

AUGURES D’ INNOCENCE


Voir le monde en un grain de sable,

Un ciel en une fleur des champs,

Retenir l’infini dans la paume des mains

Et l’éternité dans une heure.



Rouge-gorge mis en cage,

Voilà tout le ciel en rage.

Un colombier plein de colombes et de ramiers

Fait frissonner l’enfer en tous ses ateliers.



Un chien qui meurt au seuil de la maison du maître

Prononce que l’Etat bientôt va disparaître.

Cheval frappé sur le chemin

Réclame du sang humain.

A chaque cri plaintif du lièvre que l’on chasse

C’est un fil de la cervelle qui casse.

Alouette à l’aile blessée

Un chérubin cesse de chanter.

Le coq dressé pour le combat,

Fait du soleil levant l’effroi.

Tout hurlement de loup, de lion sur la terre

Réveille une âme et la retire hors de l’enfer.



Le cerf errant par les taillis

Tient l’âme humaine hors du souci.

L’agneau prétexte du pêché

Pardonne au couteau du boucher.



Chauve-souris volant lorsque tombe le soir

Fuit l’esprit de celui qui n’a pas voulu croire.

La chouette, dans la nuit, en appelant

Dit la frayeur des mécréants.

As-tu blessé le roitelet ?

Hommes ne t’aimeront jamais.



Qui a mis le bœuf en courroux

De femme n’aura les yeux doux.

L’enfant cruel qui tue la mouche,

L’araignée lui sera farouche.

Qui tourmente du hanneton l’esprit

Tisse une charmille en fin de nuit.

La chenille sur la feuille

Redit de ta mère le deuil.

Ne tue papillon ni phalène

Crainte qu’à Jugement ne viennes.



Qui pour la guerre un cheval dressera

Barre du Pôle jamais ne passera.

Le chien du mendiant, le chat de la veuve,

Nourris-les, tu feras peau neuve.

La mouche qui, chantant l’été, bourdonne

La calomnie vous l’empoisonne.

Poison de vipère et d’orvet

Sous le pas d’Envie il se fait.

Le poison tueur de l’abeille,

L’artiste jaloux le réveille

Les vêtements royaux, les hardes du mendiant

Prolifèrent dans le bagage de l’avare.

Vérité dite à fin méchante

Bat tout mensonge que tu inventes.



Il est bien qu’ainsi tout se fonde :

Pour joie et peine homme fut fait,

Et quand nous savons bien que c’est,

Nous allons saufs de par le monde.

Joie et peine en fin tissage

Habit pour l’Ame divin,

Sous chaque dol et chagrin

Court un fil de soie et de joie.

Plus est l’enfant que son maillot

Chez l’homme, par monts et par vaux.

On fait l’outil, naissent nos mains,

Un fermier comprend ça très bien.



Chaque larme d’un œil tombé

Devient un enfant dans l’éternité

Le recueillent des femmes claires

Et le rendent à sa lumière.

Qu’il aboie ou mugisse ou rugisse ou qu’il bêle,

C’est le Flot qui vient battre le rivage du ciel.

L’enfant criant sous le bâton

Inscrit vengeance chez Pluton.

Les loques de pauvre qui flottent au vent

Disloquent les cieux à chaque moment.

Soldat qui prend l’épée et le fusil,

Pour le soleil de l’été paralysie.

Le sou du pauvre a plus de prix

Que tout l’or des côtes d’Afrique.



Pris des mains du travailleur un seul liard

Achète et vend les terres de l’avare ;

Mais si le vol est d’en haut garanti,

Il vendra et achètera tout ce pays.

Qui rit de la foi d’un enfant

Sera moqué, vieillard, mourant.

Qui enseigne à l’enfant le doute

Hors du tombeau pourri ne trouvera sa route.

Qui respecte la foi de l’enfant,

D’enfer et de mort sera triomphant.

L’enfant a ses jouets, le vieillard sa raisons,

Ce sont les fruits des deux saisons.

Le questionneur assis, avec l’air si malin,

Ignorera quelle est la réponse, sans fin.

Qui répond au doute bavard

Souffle la lumière du savoir.

Le plus fort poison jamais essayé

Vient de César et sa couronne de laurier.

Rien ne défait l’humaine nature

Si bien que le fer des armures.

Quand d’or et de joyaux la charrue s’ornera

L’envie devant les arts de paix s’inclinera.

Enigme, ou chant du grillon

Est au doute un bon répons.

Un pouce pour la fourmi, c’est pour l’aigle une lieue,

Ca prête à rire au philosophe boiteux.

Qui va doutant de ce qu’il voit

Ne croira en ce que tu fais, quoi que ce soit.

Soleil et lune, s’ils entraient jamais en doute,

Ils sortiraient aussitôt de leur route.

En passion tu peux bien faire,

Passion en toi, elle te perd.

Sous licence d’Etat le joueur, la putain,

Pour cette nation bâtissent un destin.

Le cri des filles, de seuil en seuil,

A la vieille Angleterre va tisser son linceul.

Hurrahs et jurons de qui gagne ou perd

Conduisent les funérailles de l’Angleterre.

Chaque soir, chaque matin,

Tels naissent pour le chagrin.

Chaque matin, chaque soir,

Tels pour délices d’espoir.

Tels naissent pour les délices,

Tels pour nuit qui ne finisse.



Un mensonge tu peux le croire

Tant que tu ne vois pas plus loin que ton regard.

Qui naquit une nuit, pour périr une nuit

Quand aux rayons du Jour l’âme était endormie.



Dieu apparaît, Dieu est lumière

Aux âmes ayant en la nuit repaire,

Mais il montre une forme d’homme
A ceux qui dans le Jour ont leur royaume.


Textes traduits de l'anglais et présentés par Pierre Boutang.

http://poussierevirtuelle.over-blog.com/article-27698210.html

Ecriture,
Lourde ou légère,
Tu es.

Diseuse de bonnes aventures,
Tu les envoies
Par monts et forêts,

Tes feuilles s’écrivent,
S’envolent,
Se posent,

Les étals abondent,
Impassible tu attends :
Les esprits t’abordent.


Ecriture,
Lourde ou légère,
Tu deviens.

Tel un écheveau de laine,
Tu t’installes
Dans l’extraordinaire tissage de leur tête,

Bien emplies,
Elles vont et viennent ces têtes assoiffées,
Mais parfois, ouille !

Mensonges,
Fautes,
Tu t’es bien moquée !


Ecriture,
Lourde ou légère,
Tu restes.

Si ta parole est d’or,
Ils se poseront sur toi,
Tel un lévrier en fin de course ;

Une voie,
Si petite soit-elle,
Ne mérite-t-elle pas d’être sondée ?

Et, toi, écriture sombre et trompeuse
Disparaîtras-tu un jour,
Pour que vive en paix tout homme de la terre ?

L’envol


La chenille ayant goûté
Des plus amers aux plus délicieux des mets
A fait le tour de la question
Et ne se pose plus de questions
Elle a sa collection
De toutes les émotions
D’ aval et en amont
De bâbord à tribord
Il est temps pour elle de changer de bord
De quitter le sol
Et prendre son envol
Mais plus on est de fou, plus on rit !
Alors elle se rapproche des autres chenilles
Qu’elles puissent voir dans ses ailes
Une partie de leur vie à elles
S’y retrouver
S’y reconnaître
Comme dans un regard
Comme dans un miroir
Et se dire que c’est possible
De vivre autrement la vie…