fifi est de retour Membre
Date d'inscription : 25/10/2007 Nombre de messages : 972 Age : 51 Ville : DOUCE FRANCE
| Sujet: LETTRE A LA FEMME ! Lun 17 Mar 2008 - 23:37 | |
| Une lettre dense, forte, poignanteet BELLE !A lire à tête reposée. Tendresses à tous fifi | [size=29]Lettre à la Femme
Chère Femme que j’aime, Tu as lancé ton mouvement d’émancipation par rapport à la domination de l’homme, et tu as eu bien raison. Cela faisait trop de siècles que tu étais soumise à une structure, à des mentalités qui t’écrasaient. Il fallait bien que ta démarche, au début, soit un peu radicale. On ne soulève pas une enclume avec une plume. Evidemment, quelques dents ont grincé. Les tyrans ne lâchent pas leurs prérogatives aussi facilement que ça. Mais beaucoup d’hommes ont commencé à comprendre et à également s’interroger à propos d’eux-mêmes. Ton mouvement est loin d’être terminé, mais il prend de l’ampleur.
Quand tu auras reconnecté à ta nature profonde, à ton authenticité, indépendamment de ta quête de reconnaissance par l’Homme dont l’essence est différente de la tienne,nous pourrons nous rencontrer vraiment.
Pour que cette rencontre se fasse, l’Homme se doit également de découvrirsa propre nature. Le moment de son émancipation est arrivé.
S’il est vrai que certaines parties du globe sortent d’une société patriarcale, et que d’autres la maintiennent encore, il est également vrai que derrière la façade sociale nous restons émotionnellement sous l’emprise de nos mères.
A quel âge les hommes coupent-ils de nos jours le cordon ombilical ? A trente ans ? Quarante ans ? Jamais ? Où sont passées les initiations qui arrachent le jeune garçon des jupons de sa mère afin d’être enseigné par le père ?
Didier, un des mes enseignants chamans, exprimait radicalement que l’évolution spirituelle d’un homme commence à la mort de sa mère.
J’ai lu la description d’une merveilleuse tradition au sein d’une peuplade dont j’ai malheureusement oublié le nom. Au tout début de l’adolescence les jeunes garçons sont emmenés hors de la tribu pour être initiés, pour vivre leurs premières expériences " entre hommes ". Quand ils rentrent après plusieurs jours d’absence, ils sont attendus à l’entrée du village parles femmes, heureuses de les retrouver. Les mères entrent dans le groupe des hommes pour récupérer leurs fils, mais ne les trouvent pas. Chaque mère à beau passer et repasser devant son propre fils, elle s’obstine à ne pas le reconnaître et à demander aux alentours si personne ne l’a vu. Elle joue évidemment la comédie, afin de parachever son expérience. En ne reconnaissant pas " son fils ", elle ne peut ensuite que reconnaître " l’Homme " qu’il est devenu. L’enfant réintègre sa famille, mais ses rapports avec sa mère ont changé.
Pour moi, qui fus appelé " mon petit " par ma mère jusqu’à quarante ans passés, la lecture de cette histoire était particulièrement émouvante. Chère Femme que j’aime, j’ai envie de te communiquer le trajet que j’ai parcouru. Je me suis écarté de toi pour mieux te retrouver. Je n’avais pas le choix. Mon émancipation était aussi radicale que la tienne il y a déjà plusieurs décennies.
J’ai commencé par reconnaître que je croulais sous la culpabilité. J’ai reconnu que cette culpabilité me dépassait, qu’elle était un héritage social et culturel de quelques milliers d’années, et qu’elle était le pendant masculin de la colère que la femme doitrecontacter en elle. Richard Moss a écrit dans " Le couple intérieur ", un ouvrage collectif : " Je ne pense pas qu'un homme puisse s'appeler un homme, qu'il soit éveillé ou non, tant qu'il ne s'est pas trouvé en présence de la rage d'une femme, en restant présent, sans détour ".
Cette colère que tu penses diriger vers un homme particulier ne le concerne pas personnellement. C’est l’expression d’une mémoire collective d’un ressentiment contre plusieurs siècles d’écrasement par l’homme, dont celui qui te fait face est un représentant bien involontaire.
Pourquoi crois-tu que tellement d’hommes ronflent la nuit et que tellement de femmes en sont dérangées ? L’inconscient exprime la nuit ce que le mental ne veut pas aborder en plein jour !
Ayant compris tout cela, je me suis demandé comment me débarrasser de cet héritage encombrant. J’ai décidé de faire le travail suivant : " Jusqu’à ce que la culpabilité aie disparu, je ne réponds pas au besoin (réel ou présumé) de la femme, quoi qu’il arrive intérieurement et extérieurement, et quelle que soit sa réaction Mais je m’autorise de lui expliquer pourquoi je n’y réponds pas ". J’ai noté cette phrasesur la couverture de mon cahier de notes, un endroit où je le verrais quotidiennement.
Ce travail a duré approximativement trois ans. Il m’a aidé à me débarrasser de cette culpabilité encombrante. Jour après jour, inlassablement, il m’a montré qu’aucun domaine n’est épargné par ce sujet. Il m’a mené dans des recoins insolites où je ne m’attendais pas à m’aventurer.
Il m’a aidé à clarifier mes relations, toutes mes relations. Il a certes fait grincer quelques dents au passage. Il a également réjoui ceux qui s’en sont inspirés.
Ce travail intérieur-extérieur m’a montré à quel point je castrais mon évolution personnelle et spirituelle, à quel point je limitais ou édulcorais l’élaboration de mes projets de service à l’humanité, et surtout à quel point je m’empêchais de développer et de vivre l’Homme Essentiel. Chemin faisant, j’ai découvert la nécessité d’élaborer seul cet homme essentiel, de sortir de toute relation de couple dans laquelle la pression contraire était trop grande. Le démarrage de mon séminaire " Mon rapport intérieur à l’homme " (destiné aux hommes et aux femmes)
après plusieurs années d’essais infructueux était une borne plus que symbolique sur ce chemin.
Chère Femme adorée, j’ai cessé de me comporter comme tu désirais que je me comporte. J’ai arrêté d’essayer d’incarner ton idéal masculin. Je n’ai plus écouté ni tes critiques ni tes revendications. Je n’ai plus limité ma sexualité à tes seules normes. J’ai cessé de me cantonner dans tes (par ailleurs très belles) notions de l’Amour, pour m’équiper de l’épée de l’Esprit qui te fait si peur. J’ai définitivement arrêté de vivre d’après tes références de Femme. Je m’appuie dorénavant sur mes références d’Homme Essentiel, et je suis déterminé de marcher à travers tous les obstacles qui se trouveraient encore sur son chemin. Si cela ne te plaît pas, rien ne t’oblige à insister. De toutes façons, je suis heureux que tu n’arrives plus à me plier à ton désir.
Par contre, si tu as découvert ce que cela signifie pour toi d’être une Femme, une vraie, d’après tes références à toi, si tu cherches de tout ton coeur à l’incarner,si tu cesses de t’accrocher à des stéréotypes relationnels erronés, si tu as envie de découvrir l’homme réel qui est tellement différent de tes phantasmes ...
... il ne nous restera plus qu’à découvrir ensemble ce que nous aurons déjà trouvé chacun pour soi. Mes bras sont ouverts.
François De Kock. Avril 2004. |
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lotus Membre
Date d'inscription : 25/02/2008 Nombre de messages : 273 Age : 51 Ville : vers la lumière
| Sujet: lettre à a femme Dim 30 Mar 2008 - 17:50 | |
| Que de belles choses que tu nous diffuse Fifi, merci c'est magnifique. Pensées positives | |
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Suzette Membre
Date d'inscription : 25/09/2007 Nombre de messages : 2272 Age : 88 Ville : liege (Belgique)
| Sujet: lettre à la femme Dim 30 Mar 2008 - 18:29 | |
| En effet, chère Lotus. A lire à tête reposée, comme le conseille Fifi, et aussi à lire en couple. | |
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fifi est de retour Membre
Date d'inscription : 25/10/2007 Nombre de messages : 972 Age : 51 Ville : DOUCE FRANCE
| Sujet: Re: LETTRE A LA FEMME ! Mar 1 Avr 2008 - 20:21 | |
| J'aurais bien aimé savoir ce qu'est devenu l'auteur de cette lettre, sur le plan affectif . S'est-il réconcilié avec la gent féminine ? A t-il trouvé l'amour ? je crois que je vais prendre l'hélico pour la Belgique ! fifi | |
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| Sujet: Re: LETTRE A LA FEMME ! | |
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