L' Adhyatma yoga, le chemin vers le Soi .

Le chemin vers Soi (Adhyatma yoga)

J’ai découvert un chemin de sagesse qui mène à la libération, la sérénité, la joie, la paix profonde.

Ce chemin me permet de vivre l’essentiel dans le présent, c'est-à-dire de vivre heureux ici et maintenant.

La pratique spirituelle de ce chemin, l’Adhyatma yoga ou le chemin qui mène à Soi, fut enseignée par le maitre Indien Swami Prajnanpad (1891-1974) et est transmise encore de nos jours par ses disciples.  L’héritier spirituel direct de swami Prajnanpad en France est Arnaud Desjardins.

La lecture du livre (2 tomes) de Daniel Roumanoff, l’un des premiers élèves occidental de swamiji, intitulé « Svami Prajnanpad, un maitre contemporain » nouvelle édition Albin Michel, 2009 a déclenché en moi une réponse à l’appel de mon âme.

Cette spiritualité de l’Adhyatma yoga, initiée depuis prés de 25 siècles par le bouddhisme, prend sa source aux textes védiques anciens Indiens (Upanishads, advaita vedanta, yogavasistha…)

De nombreux chemins conduisent à la délivrance, à l’éveil, celui-ci me parle le plus.

J’avais déjà eu un livre parlant de Swami Prajnanpad entre les mains quelques années auparavant.  Il m’avait beaucoup intéressé mais absorbé par de nombreuses activités, avec un mental en ébullition sautant d’une branche à l’autre, ma conscience n’avait pas accroché.

Cette fois j’y suis.  Je me suis engagé sur le chemin.  Et plus j’avance, plus je comprends avec l’esprit ce que je comprenais avant avec mon mental.  Plus j’avance plus je me sens libre.  J’ai trouvé des similitudes avec les derniers écrits de Paul Ferrini (chrétien), ils parlent tous les deux du même chemin avec des mots semblables mais différents.

Pour ceux que cela intéresse, suivez-moi un bout de chemin, je vais vous parler de l’adhyatma yoga et aussi de ma façon de l’expérimenter.  Ensuite vous choisirez librement de continuer plus loin ou de vous arrêter.  Comme l’a dit Arnaud Desjardins : "Ceux qui s’engagent sur le chemin spirituel, personne ne les force jamais.  On ne les a pas obligés, s’ils continuent, c’est qu’ils y trouvent leur joie."

Dans son avant propos du tome 1, Daniel roumanoff nous dit qu’il a rencontre Svami Prajnanpad en 1959 dans les premiers temps de son arrivée en Inde alors qu’il cherchait un maitre compétent en yoga.  Il n’est reste qu’une dizaine de jours auprès de lui, car précise-t-il, étant au début de son périple, il voulait s’assurer qu’il n’y avait pas de meilleur maitre.  Il a donc continue sa route allant de maitre en maitre, rencontrant les maitres les plus connus.  Mais en fin de compte c’est auprès de Svami Prajnanpad qu’il s’est finalement arrêté.

Comme Daniel Roumanoff le dit lui-même : « A la mort de Svami Prajnanpad en 1974, j’ai eu le sentiment qu’il m’avait donne et transmis tout ce que j’étais capable de recevoir et même davantage…  Je me suis alors demandé : « Qu’ai-je appris ?  Qu’ai-je retenu de cet enseignement ?  En quoi est-il si précieux ?  J’ai le sentiment d’avoir reçu un trésor mais quel est ce trésor ? »  Daniel Roumanoff s’est alors mis à écrire de mémoire…

« Swamiji (ce qui en sanskrit signifie « moine bien heureux ») n’a écrit aucun livre, n’a prononcé aucune conférence, n’a jamais donné de présentation générale de son enseignement.  Il répondait simplement aux questions que lui posaient ses disciples. »

Il existe plusieurs livres relatant des entretiens avec Svami Prajnanpad.

Cependant pour ceux qui veulent en savoir plus sur lui et son enseignement concernant l’advaita vedanta et l’adhyatma yoga, voici 4 livres que je vous propose de vous procurer(pour certains en pdf à télécharger gratuitement, chercher sur le net) :
1 Roumanoff Daniel, « Svami Prajnanpad, un maitre contemporain, en 2 tomes, éditions Albin Michel, 2009
2 Srinivasan (R.), « Entretiens avec svami Prajnanpad », editions Accarias L’ORIGINEL, 6 eme edition, 2005
3 Arnaud Desjardins, « A la recherche du Soi », en 4 volumes aux éditions de la Table Ronde.
4 Svami Prajnanpad, ABC d’une sagesse, La Table Ronde 1998, reed. Albin Michel, coll. « Spiritualites vivantes », 2009

Il va sans dire que mes propos quant a l’adhyatma yoga seront sans commune mesure avec  la sagesse et la connaissance que vous trouverez dans ces livres ou en contactant directement les disciples de svami Prajnanpad.  Je ne suis qu’un individu expérimentant le chemin, tout du moins ce que je pense en avoir compris, spirituellement parlant.

Alors quel est donc cet enseignement qui nous montre un chemin et quel est ce chemin ?

L’enseignement de svami Prajnanpad repose sur 4 piliers :

1 Vivre consciemment le moment présent. Se libérer du passé et ne pas laisser un hypothétique futur nous éloigner du présent.

2 Se rendre libre du mental, de tout attachement.

3 Se connaitre pour agir de manière juste (le connais-toi toi-même de Socrate)

4 Faire l’expérience de l’unité.

Le chemin, c’est quoi ?

Le chemin qui conduit vers Soi (a soi-même) est a la fois :
Une voie d’évolution intérieure
Une méthode d’introspection profonde menant a la libération totale
Une pratique spirituelle qui vous conduit à vous établir en vous-mêmes, au delà du bien et du mal, dans un sentiment d’unité avec tout ce qui existe.

« Apres avoir fermement retourné son attention vers le Soi (Adhyatma), le sage est libéré des joies et des souffrances » - Katha Upanishad I, 2, 12 (Texte Védique ancien)

Le chemin est la voie du cœur.

« Le chemin c’est de gouter les fruits et les richesses de la vie » nous a dit svami Prajnanpad

Où commence le chemin ?

« Ici et maintenant est le point de départ et le point d’arrivée du chemin. »

Où mène le chemin ?

Nulle part ailleurs que ou nous sommes. Quel chemin parcouru pourtant pour revenir a Soi.
« Nulle part, c’est simplement là où l’on se trouve quand on cesse d’éviter le moment présent. C’est l’ici et maintenant. »

Par ou commencer ?

Prenez deux engagements :

1 « Je décide de m’engager sur le chemin. » De toute façon, vous pouvez quitter le chemin à tout moment. Aucune obligation à le poursuivre toujours.

2 « Je décide de ne pas croire aveuglement tout ce qui est dit, j’expérimente et je vérifie par moi-même. »

Demain je vous expliquerai ce qu’il y a à faire pour s’engager immédiatement sur le chemin dans sa pratique spirituelle quotidienne. Merci de votre intérêt.

Pratique spirituelle quotidienne sur le chemin

1 Regardez avec lucidité

D’abord regardez avec lucidité ce qui est, ce que vous êtes ici et maintenant. Rien n’est ni bien ni mal. « La lucidité n’est rien d’autre que d’être libre de tout ce qui est extérieur ou plutôt être libre signifie être Un avec toutes les variétés de choses extérieures. Etre libre voudrait dire qu’il n’y a pas de choses extérieures ? Non. Les choses extérieures sont la mais vous ne vous en sentez pas séparé. Lucidité veut dire non-dualité (advaita), c'est-à-dire se sentir Un avec tout ce qui est.»

Regardez lucidement ce que vous êtes, vos tendances, vos manières de penser, de ressentir et d’agir.

2 Ensuite, acceptez ce que vous êtes.

3 Ensuite portez votre attention et votre réflexion sur la nature de vos émotions et de vos pensées.

Si vous êtes capable de les percer à jour vous pouvez être libre.

« Plus vous sentez que chacun, étant lui-même, ne peut que penser, sentir et agir selon son conditionnement, plus vous devenez libres et rendez les autres libres et plus l’amour rayonne partout. »

Si vous avez des émotions, si vous continuez à penser au lieu de voir et si vous vous sentez encore attiré par quelque chose, alors agissez et observez attentivement ce qui se passe. Avez-vous obtenu ce que vous attendiez et sinon pourquoi ?

Vous vérifierez ainsi que les émotions résultent de votre manière de penser et non de la perception des choses telles qu’elles sont. Ceci vous permettra de réaliser que les choses sont ce qu’elles sont et que vous ne pouvez pas agir comme si elles étaient autrement. Chacun est différent. Chacun agit comme bon lui semble. Vous ne pouvez vous attendre à ce que les gens agissent selon votre bon plaisir. Vous voyez ainsi que ce ne sont pas les autres qu’il faut changer, mais vous-mêmes.

4 Observez ce que vous attirez à vous

5 Posez-vous la question : « Qu’est-ce que je veux ? »

D’abord tout remettre en cause. Ne rien considérer comme allant de soi. Interroger constamment : « Pourquoi ? Pourquoi ? » Tel un enfant qui veut savoir.
Ensuite posez-vous la question fondamentale : « Quel est mon but ? Qu’est-ce que je cherche ? »

Voyez d’abord clairement ce que vous voulez, alors vous trouverez la réponse.

Satisfaire vos désirs, certes, mais lesquels ?
Que vous manque-t-il ? Que voulez-vous de plus ?
What do you want ? Que voulez-vous ? Est-ce encore, encore et encore, plus, plus et plus ou bien autre chose, autre chose, autre chose ?

En clair, regardez et voyez au lieu de penser. Acceptez ce que vous êtes et les choses comme elles sont. Etudiez vos émotions, laissez-les épuiser leur énergie en les laissant s’exprimer. Observez ce que vous attirez a vous. Et déterminez exactement ce que vous voulez.
Soyez clair quant à votre but.

Qu’avons-nous appris ?

Il existe un chemin pour vivre dans le présent. Le chemin c’est de voir lucidement ce que nous sommes, ce qui est et d’accepter cela. Puisque c’est comme cela, le refuser serait idiot. Cela n’empêche pas d’agir dans le présent pour le modifier mais il faut commencer par l’accepter, comme soi-même d’ailleurs tel que l’on est aujourd’hui avec nos qualités et nos défauts.

Quel est le but ? La liberté totale. L’éveil, le bonheur permanent.

Nos émotions résultent de notre façon de penser et non des choses ou des gens comme ils sont à l’extérieur. Nous pouvons agir sur notre intérieur et ne rien attendre de l’extérieur qui est neutre.

Ce que nous attirons vers nous est la réponse à ce que nous voulons. Que voulons-nous ?

La prochaine fois, Comment se rendre libre du mental, donc des pensées, des émotions, des désirs pour atteindre la liberté et qu’est-ce qu’être libre?

Alors dites-moi, que voyez-vous autour de vous ? Comment vous voyez-vous ? Et surtout que voulez-vous ?

Et selon-vous, est-ce que vous êtes libre ? Je vais laisser intentionnellement un temps pour vos reponses.

Pour lancer une interactivite, je vous demande donc :

Que voulez-vous reellement?

Selon-vous, est-ce que vous etes libre?

"Que s'agit-il de voir?  Voir ce qui est.  Mais qu'est-ce qui est?  La réalité, les choses comme elles sont.  Il s’agit donc de voir le monde extérieur, la différence, le changement, le fonctionnement du mental : ses refus, ses projections, ses identifications, ses goûts et ses dégoûts, ses plaisirs et ses déplaisirs, ses désirs et ses peurs, le jeu de l’action-réaction, en un mot le fonctionnement de la dualité. » - Extrait de Svami Prajnanpad, Un maitre contemporain, tome 1, par Daniel Roumanoff, éditions Albin Michel, p414

Voir les choses telles qu’elles sont et pas comme notre mental voudrait qu’elles aient été ou qu’elles soient.  Se voir soi-même, voir la nature du désir, la situation dans laquelle on est.
Voir ce qui est, ceci-ici-maintenant, et accepter les choses telles qu’elles sont.  Accepter n’est pas se résigner, l’acceptation n’empêche pas l’action dans le présent mais il faut commencer par voir et accepter ce qui est.  

Lorsqu’on voit la délivrance est immédiate.  Pour être libre il faut savoir.  Et pour savoir il faut voir.  Il suffit de voir pour être immédiatement délivré.

Voir, ce n’est pas croire : «  Voir c’est être en relation avec le monde extérieur, avec ce qui est.  Quand on voit, la compréhension est immédiate.  Sinon la perception se décompose en pensée et émotion.  Croire c’est rester en soi-même, dans son monde a soi.  C’est projeter a l’extérieur ses opinions personnelles.  Croire est l’expression du souhait, ce que je veux, ce que je désire : Je crois qu’il y a autre chose que ce qui est : « ce qui devrait-être »  Le mental projette ses desirs sur la realite (ce qui est) creant ainsi un monde fictif (ce qui devrait etre) qui agit comme un voile et camoufle la realite des choses.  

Ce n’est du monde extérieur qu’il faut se rendre libre mais de notre monde mental intérieur, de nos propres créations, fausses idées, croyances, préjugés.

A l’un de ses disciples qui faisait remarquer a Svami Prajananpad qu’il s’était fortement mis en retrait du monde dans cet ashram de Channa ou il séjournait en Inde, svami répondit : « Ce n’est pas moi qui me suis mis en retrait du monde, c’est le monde qui s’est mis en retrait. »

Ce qui est irréel, ce qui est maya, ce n’est pas le monde mais l’activité mentale, le sens du petit moi (illusoire, qui n’existe pas en soi mais notre mental s’évertue à en assurer la pérennité. Je suis monsieur untel, je suis riche, je suis banquier…  Illusions du mental a faire croire…)

Etre lucide à chaque instant est la pratique méditative sur le chemin.  « La lucidité n’est rien d’autre que d’être libre de tout ce qui est extérieur ou plutôt être libre signifie être Un avec toutes les variétés de choses extérieures.  Etre libre voudrait dire qu’il n’y a pas de choses extérieures ? Non.  Les choses extérieures sont la mais vous ne vous en sentez pas séparés.  Lucidité veut dire non dualité (advaita), c’est-a-dire se sentir Un avec ce qui est.

Svami Prajnanpad : « Observez tout ce qui se passe ici et maintenant, non pas « avec vigilance » (not watching), mais avec une lucidité tranquille…  Vivre, c’est vivre votre vie.  Cela veut dire consciemment.  A chaque instant soyez conscient, ayez une conscience lucide : « Oui, il en est ainsi. »   Des que vous voyez qu’il en est ainsi, vous ne pouvez qu’être cela…  Quelle que soit la position que vous occupiez, soyez-y. »

Lorsqu’on voit, la delivrance est immediate.

Le sage est un voyant, il vit dans la lucidité (un extra-lucide)

Premier exercice : Voyez ce que vous êtes et tout ce que vous avez attiré à vous.  Ensuite voyez ce que vous attirez a vous en ce moment…  Voir et accepter, ensuite agir, agir, agir…
Bonne méditation active

Les fruits de la vie

"Le chemin c'est de gouter les fruits et les richesses de la vie."

Ce que je fais chaque jour en suivant le chemin.

Heureux... au delà de la joie et de la souffrance, pas sans désir mais libre du désir, jouissant de chaque instant... A quoi bon s'attacher a ce qui ne manquera pas de disparaitre?

J’ai reçu la vérité en cadeau il y a longtemps déjà.

La vérité en cadeau
Voici le cadeau offert par Ajahn Chah, ce moine bouddhiste Thaïlandais, respecté et reconnu comme un sage :
« Je ne vous offre rien de matériel, il y a déjà beaucoup d’objets dans la maison. Je vous donne la vérité ; je vous donne quelque chose qui a une valeur durable, quelque chose que vous pouvez transmettre a autant de personnes que vous souhaitez, elle ne s’épuisera jamais. Je suis heureux de vous offrir ce cadeau de la vérité et j’espère qu’il vous donnera la force d’être avec votre souffrance. »

Le simple fait de recevoir et de comprendre la vérité conduit à l’éveil.

Une vérité fondamentale
En naissant, nous amenons avec nous la vieillesse, la maladie et la mort, acceptons-le. Acceptons cette vérité fondamentale : nous allons mourir c’est certain. Faisons notre deuil, acceptons de perdre, c’est notre seule victoire nous dit le philosophe contemporain andre comte sponville. Mais mourir n’est pas ce que nous devons craindre le plus : « Mourir n’est rien, c’est ne pas vivre qui est terrible » nous dit Victor Hugo. Carpe diem, saisissons le jour présent pour ne pas, arrivé a la vieillesse, regretter de n’avoir pas vécu nous rappelle Horace. Et Epicure d’expliquer la raison de ne point craindre la mort : « La mort n’est rien pour nous, puisque lorsque nous sommes, la mort n’est pas la et lorsque la mort est la, nous ne sommes plus."

Puisque l’éphémère est notre seule certitude, allons a l’essentiel nous suggère Sénèque. Reconnaissons ce qui a de l’importance et ce qui n’en a pas.

Tout change, tout se transforme, rien n’est permanent. Puisque tout est impermanent, que tout ce qui vient s’en va, que tout ce qui est venu est venu pour s’en aller aurait précisé Swamiji Prajnanpad ; que la vieillesse, la maladie et la mort se manifesteront dans nos vies, à quoi pourrions-nous bien nous attacher ? Que pourrions-nous vouloir posséder ? Tout devra être rendu, abandonné, rien ne demeurera : fortune, mari, enfant, corps, mental, tout disparaîtra. Observes toute chose dont tu uses et tout être dont la présence t’est chère, sans jamais t’attacher. Tout ce qui est donné devra être rendu précisait déjà Epictète.

« Tout le monde vit un temps approprié, puis s’en va. Riches, pauvres, jeunes, personnes âgées, tous ont à faire l’expérience du changement. Si vous avez beaucoup de choses, vous laisserez beaucoup derrière vous, si vous avez peu, vous laisserez peu de choses. Mais en final, vous laisserez tout ce que vous avez. » - Ajahn Chah

Rendons-nous libre de l’attachement

Se libérer de l’attachement aux choses matérielles n’empêche pas le sage d’en jouir et d’en faire bon usage. Il ne s’agit pas de renoncer aux plaisirs offerts par les choses matérielles, mais de ne pas vouloir les posséder, d’en rester détaché.

Il ne s’agit pas de ne pas avoir des sentiments, au contraire il est bon d’aimer, mais il s’agit de se détacher du désir d’être aimé, de l’attente de recevoir en retour. Les gens heureux sont des donneurs, ils donnent généralement plus qu’ils ne reçoivent. Comme le dit ce proverbe Indien : « Dans la vie tout ce qui n’est pas donné est perdu. »

Il ne s’agit pas de renoncer aux désirs, au contraire il faut chercher à les satisfaire pleinement, mais il s’agit d’en être libre. Ce qui veut dire ne pas faire dépendre notre bonheur de leur réalisation. Que le désir soit satisfait ou non ne doit pas nous rendre moins ou plus satisfait. Le non attachement au désir n’entraine aucune souffrance, qu’il se réalise ou non, ne nous rend pas moins heureux.

Le bonheur

Le bonheur ne se vit ni dans l'avoir ni dans l'être, il se vit dans l'action, le plaisir et l'amour. Regarder avec une lucidité tranquille, accepter, ensuite être complètement désespéré (sans faux espoirs), sans attente et agir.

Voir seulement le présent et agir. Juste être présent à ce qui est, ici, maintenant.

Voila le chemin que je suis. Le chemin qui mène à la source, à moi-même, à nous, à ce que nous sommes. Je vous attends, je suis prêt, tel un ange, à apparaitre sur votre chemin. Osez faire appel, posez-moi des questions et je vous guiderai au mieux dans un esprit d'amour et de compassion. Vous trouverez le chemin avec ou sans mes lumières et cela me remplit d’allégresse.

La liberté

Voici les deux réponses que j'ai écris ce matin a la question de Marianne, cette amie d'une grande sensibilité, sœur de lumière de notre famille d'âme : Selon-toi, la liberté existe-t-elle? Question posée plus pour nous faire réfléchir que pour obtenir une réponse que nous avons déjà en nous-mêmes.

Je pense que mes réponses méritent d'être approfondies. En ce qui concerne la liberté de ce que nous sommes, il s'agit bien d'une liberté dans l'essence car aucune contrainte ne lui est imposée. Pas même les formes de vie matérielles qu'elle a investi ne sont une prison dont elle aurait a se libérer. Ce que j'avais tendance a croire par le passe, ce qui me faisait dire : "Je ne veux pas d'enfant, car je ne veux pas mettre au monde une conscience dans une prison." Je ne n'avais bien évidemment pas compris tout ce que je sais maintenant.

Donc oui "nous" (le Soi) sommes libres et non la liberté n'existe pas totalement pour l'homme (dépendant de sa structure cérébrale et de son potentiel) Pourtant l'homme est condamne à être libre. Et même si son cercle de vie ne s'évade pas de la circonférence existentielle, il a le choix entre tous les possibles de l'infini dans la limite de ses conditions de vie (cerveau de base)

Mais voyez jusqu'ou va notre liberté, elle nous permet de transcender nos limites, grâce a la manifestation de la conscience (elle-même produit du cerveau) qui pourtant sait qu'elle est bien autre chose, de plus lumineux, de plus essentiel qui vit indépendamment de ce qui semble la produire.



Maintenant passons Marianne a ta question spirituelle qui plus est, très intéressante :

« Selon toi, la Liberté existe-t-elle ? Si oui, comment la définir ? Qu’en est-il de notre autonomie si tout est connecté ? Quantiquement parlant, tout est lié et connecté, ainsi le hasard est inexistant…donc, quelque chose en nous ou en dehors ou les deux à la fois nous met sur le bon chemin afin de vivre les expériences nécessaires à notre progression ou plutôt à notre expansion. Dans ce cas, le corps physique capte une certaine liberté mais en réalité, le « moi divin » est le réel conducteur…est-il libre ?

Selon moi la liberté existe. Cependant elle est dépendante d’une mégastructure quantique. Notre liberté est de choisir le chemin, il y en a des milliards comme il se peut qu’il y ait des milliards d’univers parallèles. Tous les futurs potentiels existent en potentialité dans la mégastructure, mais c’est notre choix dans le présent qui est le créateur de notre futur réel (effondrement de la fonction d’onde et donc matérialisation d’une seule réalité, choisie librement mais faisant partie intégrante de tous les possibles.)

Pour être plus exact je devrais dire que notre liberté est restreinte à l’ infini de tous les possibles et que ce que nous sommes (notre essence vitale qui est énergie en mouvement constant) est co-créatrice, avec la partie divine d’elle-même, du nouveau chemin choisi. C’est une libre co-création car le chemin n’existe que dans sa potentialité et non pas encore dans notre réalité dimensionnelle.

La partie divine au centre de ce que nous sommes, l’amour qui nous attire vers Lui (ce centre de nous-même, Dieu, le Soi, l’absolu…) est comme une force émettrice captée par nos radars intérieurs, un écho puissant pulsant sans arrêt ses ondes (le cœur christique) pour nous guider vers une meilleure réalisation. Non pas meilleure car plus bonne ou moins mauvaise, meilleure car allégeant la densité de la matière, permettant la fluidité nécessaire à l’âme pour retourner à la source.

Nous sommes tous sur le chemin du retour vers le Soi, Dieu… Mieux nous sommes déjà Lui et Lui est nous. De tout je peux dire : « C’est mon maitre spirituel qui l’a voulu pour moi, pour mon bien. En effet tout ce que nous attirons à nous, tout ce qui nous arrive, tout est le maitre spirituel à l’œuvre pour nous faire progresser. Et qui est ce maitre spirituel ? C’est nous-même déjà au bout du chemin, de notre propre chemin. »

Le chemin est balisé mais c’est notre liberté que de le tracer. Autrement dit, l’infinité des possibles comprend la trace du chemin que nous allons suivre librement mais le chemin n’est pas tracé par avance. Tout est possible mais rien n’est déterminé par avance. Seul le Plan divin orchestre les grandes lignes du destin mais notre vie nous appartient. Il n’y a pas de hasard mais rien n’est programmé par avance. Notre liberté se réduit à choisir parmi tous les possibles, tous les possibles sont infinis, aussi notre conscience et notre connaissance nous offre une très grande liberté, limitée par nos conditions d’existence. Le cercle de nos vies qui se dilate, tourne par-ci, par-là, le cercle de nos vies est libre mais il ne s’évade pas de la circonférence existentielle.

Le secret de la magie du temps est divulgué dans le livre de Gitta Mallasz sur le Dialogue avec l’Ange :

- L’Ange parle :

«Je vous dis un grand secret : ne faites pas de projets avec la tête ! Avec la Tête, exécutez ! Le projet est chez le Père, tous les projets (ndlr : infinité des possibles) Si tu fais le plan de ce que tu vas faire avec ta tête, voila que tu lâches la bride au temps, sur l’exécution, car la tête et le temps sont un ! »

Gitta fait ensuite un commentaire : « Incapable de saisir le sens de ces mots, je me prends la tête a deux mains », et L’Ange lui répond :

« Ne te casse pas la tête : Le Plan plane au-dessus du temps. Si vous devenez un avec le Plan, vous n’êtes jamais en avance, et vous n’êtes jamais en retard ! »

Notre liberté de choix dans le présent (pas d’autre lieu à habiter, pas d’autre temps pour aimer que le présent) change l’état de notre futur. Parfois nous changeons même d’univers. Tous les futurs existent en potentialité, un seul se manifeste (matérialisation lors de l’effondrement de la fonction d’onde quantique – Collapse du psi)

Nous sommes donc libres sans l’être.

« L’homme est condamné à être libre » disait Sartre, il ne donnait pas a ces mots le même sens mais il ne croyait pas si bien dire.

Seul le Soi est libre, intemporellement libre.

Voila Marianne la réponse qui m’a été inspirée aujourd’hui.

Mais sur le hasard, la destinée, la liberté, l’éveil il y a encore beaucoup à dire.

Ne perdons pas l’essentiel de vue : Etre heureux !

Une deuxième réponse a la question : « Selon moi, la liberté existe-t-elle ? »

Est libre celui qui choisit consciemment. Cependant ce que nous considérons comme un choix conscient est déterminé par des mécanismes cérébraux préconscients (structure cérébrale du cerveau et ses potentiels). Donc par définition le choix n’est pas conscient.

Certes, nous avons l’impression de faire un grand nombre de choix conscients dans la vie, mais il y a une énorme différence entre des choix dont nous sommes conscients et des choix faits consciemment.

Chaque être humain est un modèle unique de développement et d’adaptation neurologique qui fonctionne en dehors de tout concept de volonté consciente. Dans la vie chaque neurologie se retrouve face à certaines situations et y réagit à sa manière. La neurologie préétablie fait simplement ce qu’elle fait (on est ici au-delà des conditionnements de l’éducation, sociale, culturelle, politique, économique… ou mieux, à la base : le logiciel de départ, le cerveau et sa plasticité neurologique)

Nous sommes donc dès le départ esclave de nos facultés cérébrales. Pas de liberté ici. Et pourtant nous sommes libres. Comment est-ce possible ?

« Nous sommes lumière, énergie en transformation constante. Notre petit moi n’existe pas. En réalité il n’y a pas de moi qui puisse s’éteindre. Il y a seulement disparition d’un moi illusoire qui n’a jamais existé. A quoi sert le changement ? A saper encore davantage le moi… Toujours à le désespérer. Ce moi égotique qui semble se battre pour sa pérennité n’existe pas. Si tout change…, il n’y a pas d’entité. Donc pas de moi, seulement ce que nous sommes ici et maintenant, un flux d’énergie en mouvement permanent, en transformation constante. »

« L’éveil à l’illumination est : « La porte sans porte ». Avant l’illumination je coupe du bois et je porte de l’eau. Apres l’illumination je coupe du bois et je porte de l’eau. Apres la libération rien n’est changé, tout reste en place, seule la vision a changé. »

Notre corps, avec le cerveau qui l’accompagne, est une demeure provisoire (la forme investie par l’énergie que nous sommes).

Tout ce qui est nécessaire pour cet éveil a l’illumination, c’est voir que le moi en tant qu’entité indépendante douée de volonté consciente est une illusion. Quand vous avez pleinement conscience de votre néant, la seule chose qu’il vous reste à être c’est la totalité du ressentir. Ensuite le corps continue à vivre en ce monde en tant que partie du ressentir de ceci-ici-maintenant.

Le fait d’être attaché à la chaine de causalité ne trouble pas l’éveillé. Tandis que la chaine se déroule il n’y a pas de résistance, pas de tension. Tout et tout le monde continuent de faire ce qu’ils font a l’intérieur de la chaine. Notre vécu apparait comme une longue chaine d’effets liés, chaque effet devenant la cause d’un autre effet, à mesure que la chaine se déroule. Cette compréhension permet a l’éveillé d’être sans effort le ressentir de la vie elle-même.

Il y a simplement une prise de conscience du miracle permanent qui survient ici et maintenant. Merveille du renouveau. Tout change, tout est différent, tout est la, ceci-ici-maintenant.

Quand on s’éveille à l’illumination il y a toujours joie et tristesse, plaisir et douleur, amour et compassion, on ne cesse pas de vivre la vie. Simplement il n’y a plus de résistance au ressentir par un « moi » illusoire. En tant que conscience, « je suis » l’expérience de ceci-ici-maintenant en permanence. Ce n’est pas autre chose !

Le voyage d’ici à ici est achevé quand on comprend que sans volonté consciente on demeure en tant que conscience de vivre.

En tant que conscience, je suis le ressentir de ceci-ici-maintenant qui est ce que je suis en permanence. Flux permanent d’énergie en mouvement constant qui se transforme sans cesse. C’est l’illumination. C’est ce que nous sommes c'est-à-dire ceci-ici-maintenant qui est libre et participe a une co-création divine. Tous les projets sont chez le Père.

Seul le Soi est libre, intemporellement libre.

Et qu’est-ce que ce Soi, c’est nous-mêmes, l’énergie, la lumière que nous sommes : ceci-ici-maintenant. Qu’avons-nous à faire ? Rien, juste être ; mieux, nous avons juste à ressentir les manifestations de notre essence. Ceci-ici-maintenant. Profitons de notre cadeau de vie. Le present. Notre seule eternite.

Aujourd'hui sur le chemin, je me pose la question de ce que peut etre l'essentiel.

Le savez-vous?

Si vous avez une idee de ce qu'il peut etre pour tous, merci de m'en faire part...

Tout le monde desire etre heureux. Etre heureux est donc l'essentiel. Et comment etre et vivre heureux? Si vous savez comment, vous etes certainement en chemin vers l'essentiel... Aidez-moi de vos lumieres, vous avez certainement une idee de ce qu'est l'essentiel. Merci d'avance pour vos reponses que j'attends avec impatience

Je dirais que l'essentiel c'est ici et maintenant. Ici et maintenant, mon essentiel est de te répondre yyyRamsesyyy. Je ne peu trouver l'essentiel que dans le maintenant, ici, quelquesoit la chose que je faits. Essence-du-Ciel.

merci Kalabra, ton essentiel de l'ici et maintenant est en effet aussi mon essentiel. voila donc un essentiel possible pour tous.

Vivre heureux ici et maintenant. Simplifier sa vie a l'essentiel, c'est aussi choisir de vivre simplement. Vivre simplement c'est vivre libre. Vivre libre veut dire vivre sans attachements. La simplicite mene a la serenite. La serenite c'est vivre tranquille et confiant.

Et nulle part ailleurs que ici et maintenant...

Merci, compagnon de route sur le chemin du retour vers nous-memes.

yyyramsesyyy a écrit:

Aujourd'hui sur le chemin, je me pose la question de ce que peut etre l'essentiel.

Le savez-vous?

Si vous avez une idee de ce qu'il peut etre pour tous, merci de m'en faire part...

Tout le monde desire etre heureux. Etre heureux est donc l'essentiel. Et comment etre et vivre heureux? Si vous savez comment, vous etes certainement en chemin vers l'essentiel... Aidez-moi de vos lumieres, vous avez certainement une idee de ce qu'est l'essentiel. Merci d'avance pour vos reponses que j'attends avec impatience

Bonsoir yyyramsesyyy, à tous

Peut-être de maintenir vivante cette aspiration à aller vers toujours davantage de bonheur, d'épanouissement... De fréquenter des personnes qui restent dans cette même optique, cette même démarche, pour bénéficier ainsi de l'influence mutuelle, mais à ce sujet cela dépend évidemment du besoin de chacun, du dharma de chacun.

Ne pas avoir peur de se remettre en question, quelque soit le stade d'évolution que l'on pense avoir atteint, car si l'on considère avoir compris quelque chose d'une manière absolue c'est sans dout que l'on s'est figé sur un concept, sur une idée.

Adopter les pratiques ou la pratique qui nous aide de "rentrer en soi", à relier avec notre intériorité, méditation ou autre.

Et après "Inch'Allah"
Ah oui, j'oubliais... rester simple...

Amicalement

De l'ignorance a la connaissance.  Nous sommes en bon chemin.

Chaque jour sur le chemin je suis un peu plus eveille, en joie, serein et tourne vers la paix interieure.

Autre precision : L'Adhyatma Yoga, litteralement : Yoga dans le Soi nous conduit a nous etablir en nous-memes, en ce lieu du sans forme, ce vide.  Comme le precise Arnaud Desjardins : "Le chemin nous conduit vers un depouillement de plus en plus grand non seulement un depouillement materiel mais un depouillement interieur, mental, emotionnel, presentant l'Absolu comme un vide, un neant (simplicite volontaire, non attachement, prises de conscience liberatrices, connaissance de soi et retour en Soi)

"La forme (nos differents corps) n'existe que comme une expression du vide; la forme n'existe pas sans le vide, la forme c'est la danse du vide."...  (a developper)

Le retour a l'Unite est aussi le but du chemin.  Tous unis dans l'amour.  Advaita Vedanta voulant dire : dvaita=dualite a-dvaita=non dualite et nous pouvons traduire Vedanta par connaissance donc : "La connaissance de la non dualite, autrement dit l'unite."

Je suis toujours interesse par vos reponses concernant l'essentiel, merci.

Le bonheur peut-il être défini par des contours ?

Et même en supposant que... pourquoi attendre de définir des contours ?
Pourquoi donc alors projeter le bonheur au futur ? (le futur n'existant pas... )
Le présent, continuel à chaque inspir et à chaque expir n'est jamais le même et pourtant il est toujours le présent.
Au présent, nous choisissons d'expérimenter l'état de bonheur (à chaque fois j'ai un sourire qui s'affiche sur mes lèvres), et si nous concentrons notre esprit sur la fréquence "bonheur", alors nous pouvons ressentir le bonheur. N'importe quand.
Bien sûr, on pourrait dire que nos enfants ou notre partenaire font notre bonheur... mais ce n'est pas vrai. A mon sens, je dirais plutôt que les choses extérieures dont nous pensons qu'elles sont la source "unique" de notre bonheur, c'est plutôt des choses extérieures qui participent à la manifestation de notre joie intérieure... de ce doux flottement, de ce lâcher prise total... encore trop éphémère en ce qui me concerne, mais... pas après pas on avance toujours.

Alors... quel est donc ce bonheur qui attend qu'on lui définisse des contours ?
Existe-t-il, ce bonheur-là ?
[/font]

Pour moi, l'essentiel c'est l'Amour.

Oui je pense qu'il existe d'autres bonheurs, sinon à quoi bon la différentiation.

J'ai vécu des moments privilégiés à bien des niveaux (guérison, complicité, adombrement) avec mon grand frère préféré, j'ai nommé Jésus, il y a 2 ans je ne suis pas sorti de chez moi pendant 2 mois, il m'a rappelé des choses que je savais déjà mais je crois que j'avais juste besoin d'amour et de soutien et depuis le temps que j'attendais de pouvoir partager du temps avec lui consciemment et en m'en rendant compte lol, ce que je vivais avec Lui me comblait et me satisfaisait, un jour il a "stoppé" la communication en quelque sorte, m'a dit "sorts de chez toi, va vivre et Ose".

Pour moi le bonheur c'est de "découvrir", d'apprendre de nouvelles choses sur moi par l'expérimentation, et étant vraiment de nature méditative, contemplative et mystique mon défi à moi et d'accepter de vivre dans le monde en sachant partager qui je suis avec lui (le monde), car jusqu'à présent j'ai surtout partagé mon essence avec des êtres pas incarnés... mais à quoi bon être ici alors ?

Mon bonheur sera (et est déjà) de dépasser toutes mes peurs, mes blocages, mes appréhensions, mon manque de confiance quand j'en ai, etc... pour moi le bonheur c'est de devenir le meilleur de moi-même et d'arriver à maitriser ce qui n'est pas inné chez moi.

En vous lisant ces dernières semaines, je me suis rendu compte d'une chose à laquelle je n'avais jamais pensé en ces termes : J'ai prié Dieu avec tellement de ferveur depuis que je suis toute petite (pourtant je suis née dans un contexte pas favorable à ça à priori), et j'ai beau avoir été beaucoup éprouvé dans ma vie cela n'a pas entamé mon amour pour Lui, que finalement j'ai attiré à moi ce qui importait le plus pour moi : Les preuves renouvelées de sa présence à mes côtés, et comme me le disait Jésus à l'époque "Le Christ n'est pas à côté de toi, il est en toi", en me montrant le Coeur Sacré (Anahata) qui est ce lieu où nous accueillons Dieu bien au chaud en nous. Ce lieu où en effet la différentiation n'existe pas, et où repose une porte de Lumière pure en chacun de nous, qui ouvre sur l'infini et par laquelle nous sommes tous interconnectés... c'est top cool    

En revanche, j'ai trop dénigré la matière et du coup j'ai peiné à trouver ma place en son sein.
Je me répète : le bonheur et la liberté pour moi c'est de transcender ses faiblesses et les formes pensées qui nous limitent, et nous n'avons pas tous les mêmes.

A part ça, Ramses, je viens enfin de lire ce topic en entier (je voulais être dispo et pas pressée par le temps ou occupée à plusieurs choses à la fois) et tu m'as boulversé :
Tu nous demande notre essentiel, mais de ton côté tu vas à l'essentiel dans ta façon de t'y prendre.
C'est vrai que c'est extrêmement dense et aussi extrêmement beau.
ça me porte vraiment, et ça donne autant à méditer qu'à aimer.

Ramses a écrit:

Tout ce qui est nécessaire pour cet éveil a l’illumination, c’est voir que le moi en tant qu’entité indépendante douée de volonté consciente est une illusion. Quand vous avez pleinement conscience de votre néant, la seule chose qu’il vous reste à être c’est la totalité du ressentir. Ensuite le corps continue à vivre en ce monde en tant que partie du ressentir de ceci-ici-maintenant.

Le fait d’être attaché à la chaine de causalité ne trouble pas l’éveillé. Tandis que la chaine se déroule il n’y a pas de résistance, pas de tension. Tout et tout le monde continuent de faire ce qu’ils font a l’intérieur de la chaine. Notre vécu apparait comme une longue chaine d’effets liés, chaque effet devenant la cause d’un autre effet, à mesure que la chaine se déroule. Cette compréhension permet a l’éveillé d’être sans effort le ressentir de la vie elle-même.

Il y a simplement une prise de conscience du miracle permanent qui survient ici et maintenant. Merveille du renouveau. Tout change, tout est différent, tout est la, ceci-ici-maintenant.

Quand on s’éveille à l’illumination il y a toujours joie et tristesse, plaisir et douleur, amour et compassion, on ne cesse pas de vivre la vie. Simplement il n’y a plus de résistance au ressentir par un « moi » illusoire. En tant que conscience, « je suis » l’expérience de ceci-ici-maintenant en permanence. Ce n’est pas autre chose !

Le voyage d’ici à ici est achevé quand on comprend que sans volonté consciente on demeure en tant que conscience de vivre.

En tant que conscience, je suis le ressentir de ceci-ici-maintenant qui est ce que je suis en permanence. Flux permanent d’énergie en mouvement constant qui se transforme sans cesse. C’est l’illumination. C’est ce que nous sommes c'est-à-dire ceci-ici-maintenant qui est libre et participe a une co-création divine. Tous les projets sont chez le Père.

Seul le Soi est libre, intemporellement libre.

Et qu’est-ce que ce Soi, c’est nous-mêmes, l’énergie, la lumière que nous sommes : ceci-ici-maintenant. Qu’avons-nous à faire ? Rien, juste être ; mieux, nous avons juste à ressentir les manifestations de notre essence. Ceci-ici-maintenant. Profitons de notre cadeau de vie. Le present. Notre seule eternite.

...tu vois là par exemple tu m'a retourné comme une crêpe, le coeur tout mou, prêt à se laisser inonder d'amour... je te remercie, l'amour c'est ma vitamine préférée et celle dont j'ai besoin pour aller oser vivre ma vie  

Le Soi

Le Soi n'est rien d'autre que nous-mêmes (notre essence a tous, l'énergie de Dieu, énergie de l'Un)

C'est donc nous-mêmes qui nous ouvrons les routes pour retrouver la maison.  Il faut donc les accepter.  Autrement dit, la part de nous-même qui est notre essence commune, agit comme un attracteur d'amour.  Cette essence est responsable de ce qu'elle attire a elle.  Nous, c'est à dire ce que nous sommes dans notre essence,  un flux d’énergie en mouvement constant, Nous attirons toutes les situations dans notre vie pour progresser.  Il y a un sens à ce qui nous arrive et rien n'arrive par hasard.  Un effet sans cause n’a jamais été vu ni entendu nulle part depuis le début de la création.

Notre essence, le Tout en action (mouvement d’énergie perpétuel), ce « Tout est présent, partout, de toutes les façons, toujours, dans toutes les formes. »-  Yogavasistha 6. (2).159.41

Tout effet a une cause et bien souvent nous ne la connaissons pas.  Il n’y a pas d’accident pas de hasard, pas de destin dont nous ne soyons le créateur.

« Tout est relié, rien n’est séparé.  Il y a une unité sous-jacente. »   L’énergie de la matrice diraient certains, le vide quantique en mouvement.  La vacuité.

« Mais la causalité n’est pas absolue.  Son domaine d’application reste limité au monde de la dualité.  Elle s’applique au monde du changement, le monde ou une entité est toujours en train de devenir autre, c'est-à-dire de perdre son identité propre…  Une forme (notre corps physique par exemple mais pas seulement) succède à une autre forme.  Elle dépend de la forme précédente mais n’est pas cette forme.  Elle en est issue mais reste différente. » - Extrait du chapitre Adhyatma-yoga et science du tome 2 de Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad un maitre contemporain, ed. Albin Michel

Il existe une dimension hors de notre temps et de notre espace qui n’est pas soumise à la loi de cause à effet.  C’est cette dimension a laquelle accèdent les mystiques, les voyants, quand ils vivent des états modifiés de conscience(EMC).

Au centre de nous-mêmes, dans cette dimension supra lumineuse (termes reprit par le professeur Dutheil) une pulsation permanente d’énergie lumineuse, qui envoie des ondes d’amour, et qui attire vers chacune des formes qu’une part d’elle-même a investie, tous les changements qui finiront par aboutir a la transformation de notre être terrestre(part de notre Soi, de nous-mêmes) pour revenir a une énergie plus libre et plus éthérée et retourner à la maison.  La vacuité.

L’esprit lui peut s’y ressourcer à cette dimension du sans formes.  Chacun fait l’expérience du vide, de cette dimension quand il dort profondément.

En résumé, whopé  , accepter les chemins que le Soi nous ouvre, c'est-à-dire que nous nous ouvrons a nous-mêmes, c’est comprendre que tout ce qui est a un but et que les routes offertes ne sont pas la par hasard…  Dire oui et agir…  Tous les chemins mènent a Dieu, au Soi, a l’Absolu, a la maison du père, on peut tous les emprunter, tous les possibles peuvent être expérimentés.  On ne s’égare jamais, on avance plus vite (pas ferme et lucide : voir ce qui est et l’accepter) ou plus lentement…  La vitesse est aussi relié a la densité, l’intensité, la fréquence sur laquelle nous vibrons… (mais cela c’est plus physique que métaphysique) et l’esprit en éveil nous pouvons juste être le ressenti de ce qui est en observant avec recul la chaine de cause a effet, les formes en transformation constantes.

Maintenant restons cool, ici et maintenant…  Maintenant que je sais que je suis le créateur de tout ce qui m’arrive, je l’accepte, mon mental ne peut s’empêcher de l’analyser pour y trouver un raison, un sens qu’il parvient toujours à trouver (au moins une raison)  mais il est souvent dans l’erreur.  Car il ne voit qu’avec ses limites.

Savoir que tout ce qui doit arriver arrivera et que tout ce qui ne doit pas arriver n’arrivera pas, c’est un pas vers la sérénité (tranquillité et confiance), et la liberté se trouve dans le détachement, la prise de recul, la vision depuis la dimension supra lumineuse…  Le secret de la méditation : la prise de conscience que l’on ne veut rien.  Que faire alors ?  Juste être, ceci, ici, maintenant le ressenti de ce que notre conscience nous fait comprendre et vivre.  Nous ne sommes pas obliges de faire quoi que ce soit.  

A ce propos j’ai un excellent livre en Europe sur l’art de ne rien faire…  Un art bien difficile, je le reconnais…  la cause étant que nous voulons toujours remplir le vide par une occupation et puis nos corps physiques ont tellement à faire… Le temps passe pourtant et rapidement, qu’aurons nous fait d’essentiel, quelle quantité d’amour aurons-nous eu le temps de « partager » autour de nous.   L’amour fait croitre notre énergie, et nous vibrons alors sur d’autres plans et cela accélère notre avancement sur le chemin…

"Dans la vie tout ce qui n'est donné est perdu" – proverbe Indien

Ramses,
Si je résume, l'objectif est donc d'avoir toujours, grâce à la vigilance et au discernement, la vision juste, depuis cet espace au delà du monde de la dualité que tu nommes la dimension supra lumineuse, et que l'on pourrait aussi nommer notre essence même ? C'est ce point de vue de Cet espace là qui nous mènera à la transformation (la transcendance) ?

C'est la première fois de ma vie que je comprends le sens du mot vacuité!
C'est énorme!

Ok. Dire Oui et agir, avec discernement, mais aussi rester cool, ici et maintenant
Merci.

 

Texte deuxieme partie

"On a vu l’importance de se familiariser avec l’idée du désespoir. Dans le sens de vivre sans l’espoir qui nous reporte toujours au lendemain ou à autre chose. " Jouir et se réjouir : c’est la sagesse même, dit Prajnanpad. Qu’est-ce qu’un homme réalisé? C’est un homme qui mange, qui boit, qui fait l’amour et qui est parfaitement satisfait. La sagesse est simple comme bonjour, et c’est pourquoi c’est difficile. Elle suppose l’acceptation et le désespoir : il faut pardonner à la vie de n’être que ce qu’elle est, ou plutôt d’être très exactement ce qu’elle est, sans aucune faute, d’être parfaitement ce qu’elle est. "

Plus loin, Comte-Sponville cite Spinoza : " Par réalité et par perfection, j’entends la même chose. Alors seulement l’amour devient possible, alors seulement l’amour se fait jour, sans mensonges, sans illusions, sans artifices. Qui peut aimer la vie, qui n’accepte la mort? Qui peut aimer l’autre, qui n’accepte la solitude? Qui peut aimer le présent, qui n’accepte sa fugacité? Faire son deuil : accepter de perdre, et c’est le seul gain, et c’est la seule victoire. Non pas garder mais regarder. Non pas posséder mais connaître. Non pas juger mais comprendre. Voir, simplement, désespérément voir, voir la vie comme elle est, comme elle ne peut pas ne pas être et l’accepter. " Voir…un mot qu’utilisent très souvent Comte-Sponville, Prajnanpad et que j’emploie abondamment moi-même.

" Paix, grande paix du réel. La joie? Le bonheur? dit Prajanpad, c’est quand je n’espère rien d’autre que ce qui est. Ce qui n’est plus espéré mais aimé ", de commenter Comte-Sponville. " Le chemin difficile, certes, qui passe par l’acceptation de la mort et de tout. Mais il n’en est pas d’autre, et d’ailleurs, ce n’est pas un chemin : c’est le réel lui-même, où nous sommes déjà, c’est la vie elle-même, telle qu’elle est, ici et maintenant, dont l’espérance seule nous sépare. Où allons-nous? Nulle part ailleurs que ou nous sommes. Et quel chemin pourtant! "

Pour résumer, voici l’exposé que fait Comte-Sponville sur la pensée de Prajnanpad :
" Au fond, il y a deux voies : accepter ou refuser. Et chacun refuse d’abord. Comment ne pas refuser ce qui refuse de nous satisfaire? Comment ne pas refuser la mort, quand on veut vivre? La solitude, quand on veut être aimé? La tristesse, quand on veut le bonheur? Nous voudrions que le réel satisfasse nos désirs et nous constatons que ce n’est pas le cas ; alors, nous refusons le réel.

Quel nourrisson ne pleure quand le sein se retire? Quel homme, quelle femme, quand l’amour s’en va? Pauvres petits enfants avides et frustrés que nous sommes!

Toujours à chercher un sein, à nous y accrocher, quand le monde entier est là et se donne! Il suffirait de lâcher prise, d’accepter le sevrage, la séparation et c’est ce que nous ne savons pas faire.

Quand la vie est décevante (elle l’est toujours pour qui espère), nous pensons que c’est la vie qui a tort. De là, ce que Prajnanpad appelle " le mental " qui est comme un double du réel que le désir s’invente pour se protéger de l’original. C’est la pensée, en tant qu’elle nous sépare du vrai. C’est le discours intérieur, en tant qu’il nous sépare du réel et du silence. C’est la vie rêvée, en tant qu’elle nous sépare de la vie et du bonheur. Tout le malheur des hommes vient de leur propension à décoller du réel, à s’installer en imagination ailleurs que là où ils sont, en somme, et de leur incapacité congénitale à épouser le contour mouvant des circonstances. "

Comte-Sponville poursuit : " Je dirais volontiers que tout le malheur des hommes vient de l’idéalisme, et d’ailleurs Prajnanpad ne dit pas autre chose. ‘ La réalité face à l’irréalité. La réalité est ce qui est, ce qui arrive. C’est oui. L’idéal? Ce n’est que refus et mensonge […]. Dire oui d’avance. Oui à tout ce qui vient, à tout ce qui arrive… " à tout ce qui va arriver. Il s’agit de faire un avec le réel, qui est tout ce qu’il est. Il ne saurait être autre chose par rapport au mental. Tout le reste est faux. Tout le reste est illusion, dénégation. Vous devez être un ‘oui’ sans aucun ‘non’. Il y a ‘EST’ et il ne devrait pas y avoir ‘DEVRAIT ÊTRE’ ".

L’auteur commente ce propos de Prajanpad : " L’acceptation du réel suppose l’évacuation de tous les arrière-mondes, de tous les idéaux, de toutes les valeurs prétendument absolues. Pour Prajnanpad comme pour Clément Rosset ‘Le réel a toujours raison.’ […] Ne prenez pas sans donner. Donnez d’abord, prenez ensuite. C’est le propre des adultes (l’enfant commence évidemment par prendre ou n’a rien d’autre à donner que soi), et c’est pourquoi ils sont si peu nombreux, les adultes. "

Ensuite, il cite R.Srinivasan : " Quel est le critère de l’action juste? Si l’action mène à l’unité, elle est juste. Si elle mène à la séparation, à la lutte, elle est mauvaise. Devenir un avec un autre, c’est la sagesse. Se séparer, se quereller, c’est l’ignorance. Il n’y a rien de supérieur à l’homme, dit Prajnanpad, quand il est accompli. C’est qu’il est un, alors, avec le tout. "

Dans la conclusion, Comte-Sponville justifie le titre de son ouvrage par l’invitation suivante : " Courage lecteur, courage et patience! La sagesse se trouve exactement où tu es : Il suffit de passer de l’autre côté du désespoir. " »

Wah quel enseignement que ce Swami Prajnanpad ...

Certes, il ne sufit pas de comprendre pour le vivre...
Je n'avais jamais vu cette notion d'espérance et de désespoir. Décidément que de grandes découvertes Ramses. Et oui, encore merci


Juste envie de noter quelques passages qui m'ont beaucoup "parlé" :


La spiritualité c’est la conduite juste

Si l’on vit d’espoir, on ne vit plus dans le présent, on vit ailleurs, dans le conditionnel, dans l’attente, dans l’espérance.

le désespoir, au sens où je le prends, c’est moins la tristesse que l’absence totale d’espérance, et c’est en quoi il constitue l’état normal du sage.

Le chemin difficile, certes, qui passe par l’acceptation de la mort et de tout. Mais il n’en est pas d’autre, et d’ailleurs, ce n’est pas un chemin : c’est le réel lui-même, où nous sommes déjà, c’est la vie elle-même, telle qu’elle est, ici et maintenant, dont l’espérance seule nous sépare.

Ne courez pas après le bonheur. Le bonheur est le résultat de l’action juste.

" Quel est le critère de l’action juste? Si l’action mène à l’unité, elle est juste. Si elle mène à la séparation, à la lutte, elle est mauvaise.

"La vérité ne viendra pas, elle est ici et maintenant. ' "

" ' Seul le désespéré est heureux; car l’espoir est la plus grande torture qui soit, et le désespoir, le plus grand bonheur. ' " Cette citation nous vient du Mahâbhârata.

Au fond, il y a deux voies : accepter ou refuser.

Une histoire de swamiji

Pour rappel, le mot sanscrit swamiji veut dire : “moine bienheureux”

Ne voyez aucune allusion entre cette histoire et la question postée juste avant, car il n’y en a pas. Juste envie de partager avec vous cette histoire racontée par swamiji.

L’enfant et le ballon

Un jour un père emmena sa fille à une fête foraine. Ils faisaient le tour des attractions quand ils virent un homme qui vendait des ballons multicolores.

L’enfant eut envie d’un ballon et elle demanda à son père de lui en acheter un. Le père accepta, l’enfant joua pendant un moment avec le ballon qui éclata. La petite fille se sentit très triste. Elle demanda un autre ballon.

Le père lui en acheta un autre qui subit le même sort. Elle en demanda encore un autre en hésitant. Le père consentit à satisfaire sa demande et lui en donna un autre. Ensuite quand le ballon éclatait, le père lui en donnait un autre avant même qu’elle le demande.

Ainsi il acheta 30 ballons pour elle ce jour-là et le trentième éclata aussi.

Alors le père demanda : « Dois-je acheter un autre ballon ? » « Non » dit l’enfant, « cela suffit je n’en veux plus ». Alors ils retournèrent tous les deux à la maison et la petite fille n’eut plus jamais envie de ballons.

Histoire instructive vous ne trouvez pas ?

Et pour vous, quels sont les ballons que vous ne cessez de vouloir et desquels vous finirez par vous détacher ?

Espoir et espérance

Je propose de distinguer (dans la nuance) l'espoir de l'espérance.

Esperance = sentiment qui amène à considérer la réalisation de ce que l'on désire comme probable.

Espoir = le fait d'espérer, d'attendre quelque chose avec confiance ; sentiment qui conduit à espérer.

Entrez dans l'espérance nous disait le Pape Jean-Paul II... autrement dit adoptez le ressentir, le sentiment qui va vous amener à développer la foi et qui vous motivera car la réalisation de votre désir sera par la-même plus probable. Tu as donc raison wohpé, le mot espérance ne signifie pas attente, mais patience et Foi en la réalisation de ces désirs...

Quant a l'espoir, il est vain d'espérer, d'attendre (avec ou sans confiance), il est préférable d'agir et d'aimer plus...

Voila ce que Swami Prajnanpad nous révèle : Nous n'avons pas à espérer mais à agir... Courir après un bonheur futur, l'espérer, l'attendre est inutile car il est déjà présent et ou le trouve-t-on? Dans l'action, le plaisir et l'amour. Mais il semble dire aussi, indirectement, vous n'avez pas besoin de l'espérance pour ressentir la probable réalisation d'un désir. Tous les désirs ont une probabilité à se réaliser, leur potentiel d'actualisation dépend de votre volonté et de vos actes, qui plus est ce n'est pas la réalisation du désir qui est important, c'est le désir lui même (Pas sans désir, mais libre du désir), autrement dit le chemin et non pas la destination.

A remarquer que la volonté peut être interprétée comme un souffle divin. Ceci dit Swamiji n'est pas un mystique, il est sur bien des plans plus athée que certains.

En résumé : L’espoir, s’en défaire car il est souvent vain; l’espérance a son utilité (motivation d’où aide à passer a l’action, patience, Foi) et finalement ni l’un ni l’autre ne sont indispensables. Mais pour celui qui n’est pas encore sur les bancs de la sagesse, il est bon non pas d’espérer mais de maintenir un sentiment d’espérance.

Pour le coup, je ne suis pas certain d’avoie été très clair sur la dernière phrase, qu’en pensez-vous ?

Oui, nous sommes libres de nos actions et prisonniers de nos réactions.  Les réactions émotionnelles destructrices doivent être neutralisées.  Les actions positives valorisées.

« Le cercle de la vie ne s'évade pas de la circonférence existentielle »...  Nous ne sommes pas totalement libres et pourtant nous avons toutes les possibilités de vivre libre.  Soyons juste observateur de la chaine des causes à effets.  Accepter ce qui est, ne même pas refuser l’intolérable mais agir pour changer les choses ou alors s’abstenir de souffrir pour rien.

Choisir de vivre simplement c’est choisir de vivre libre.  Vivre libre veut dire vivre sans attachements.  La simplicité est une concentration sur ce qui est le plus essentiel, elle nous mène à la sérénité.

La sérénité c’est la tranquillité et la confiance.  C’est savoir que ce qui doit arriver arrivera et que ce qui ne doit pas arriver n’arrivera pas.  Non pas une fatalité a laquelle nous devrions nous résigner, un courant de vie, le flux en mouvement qui nous caractérise.

Lâcher prise c’est d’ailleurs cesser de nager a contre courant…

La sagesse est l’habileté à reconnaitre ce qui a de l’importance et ce qui n’en a pas.

Allons à l’essentiel.  Comment ?

1 Préciser ce qu’il est pour soi-même : Déterminer clairement et avec précision ce que nous désirons, ce que nous voulons (objectifs prioritaires )
Reprendre sa vie en main (librement) c’est choisir ses priorités.

2 Vivre l’instant présent.  Etre dans le flux.  Suivre le courant tout en pagayant vers les rives de notre choix.  Celles-là mêmes qui appartiennent a la circonférence dont on ne s’évade point mais sur lesquelles nous sommes libres d’accoster ou pas.

3 Voir et accepter

4 Agir dans le présent.

Puisque nous sommes sur le topic concernant l’adhyatma yoga :
« Jouir et se réjouir, c’est la sagesse même » nous dit swamiji et il ajoute : « Le chemin c’est de gouter les fruits et les richesses de la vie. »

Alors pensez-y, à quels fruits, à quelles richesses goutez-vous ?  Aujourd’hui par exemple, a quel fruit goutez-vous en ce moment ?  Moi en ce moment, je goute a ce fruit délicieux de vous poster ces quelques mots sur le chemin… et je vous remercie tous et toutes pour votre lecture et vos attentions particulières…  Aucune ou presque n’échappent a mon cœur.  Merci de votre présence.
   

Le chemin pratique

"Nos existences ne conduisaient pas à la sérénité, à la paix du cœur, et nous étions allés vers un gourou." - Arnaud Desjardins

Vivre consciemment le moment présent, se rendre libre du mental, du passé, de tout attachement. Se connaitre pour agir de manière juste (connais-toi toi même...) Faire l'expérience de l'unité. Voici ce que nous enseigne swamiji sur le chemin.

Ou en sommes-nous de notre engagement sur la voie? Est-ce que notre pratique spirituelle nous conduit bien à nous établir en nous-mêmes?

Nous avons répondu à la première question : "Qu'est-ce que je veux réellement?" Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, qui ne savent pas encore ce qu'ils veulent, leur essentiel, leurs priorités, posez-vous la question suivante : "Y a-t-il quelque chose de plus que je voudrais avoir?" Si oui, faites la liste de ce que vous voulez. Et engagez-vous à réaliser vos désirs. Une seule voie nous a dit swamiji : "Chercher à satisfaire ses désirs."

Ensuite demandez-vous : "Est-ce que c'est vraiment ce que je désire?"

Quand vous aurez cessé de vouloir ou de ne pas vouloir, quand vous aurez expérimenté l’extérieur, satisfait vos désirs ou que vous vous en serez rendu libre ( non par renoncement mais par détachement), vous atteindrez la paix intérieure et vous découvrirez le secret de l’éveil.

« Apres avoir fermement retourné son attention vers le Soi, le sage est libéré des joies et des souffrances. » - Katha Upanishads

Pour rappel, le mot nirvana des bouddhistes veut littéralement dire : « « extinction » des feux de l’illusion, de la haine et du désir, c’est l’état auquel accèdent ceux qui ont atteint l’Eveil. Le Nirvana est totale absence, absolue vacuité. On l’appelle aussi « l’autre rive », celle où l’on aborde après avoir traversé le fleuve tumultueux des passions du samsara. »