Le point de vue chamanique sur les maladies mentales

Le point de vue chamanique sur les maladies mentales

Selon la vision chamanique, les maladies mentales sont un signe de « la naissance d’un guérisseur », explique Patrice Malidoma Somé. Ainsi, les troubles mentaux sont des urgences et des crises spirituelles qui doivent être considérés comme tels afin d’aider le guérisseur lors de sa naissance.

Ce qui est perçu comme « une maladie mentale » dans l’Occident est considéré comme « de bonnes nouvelles de l’autre monde » par le peuple de Dagara. La personne confrontée à la crise a été choisie comme un moyen de communication afin de faire passer un message du monde spirituel à la communauté qui l’entoure. «Les troubles mentaux et toutes les autres sortes de troubles du comportement signalent que deux énergies incompatibles évidentes ont été fusionnées au sein du même concept », explique le Dr Somé. Ces perturbations se produisent lorsque la personne ne reçoit pas d’aide pour faire face à la présence de l’énergie venue du royaume des esprits.

Une des choses que Dr Somé a affrontées lors de son arrivée aux États-Unis en 1980 pour des études supérieures était de savoir comment ce dernier s’occupe des maladies mentales. Quand l’un de ses collègues a été envoyé dans un hôpital psychiatrique pour « dépression nerveuse », le Dr Somé est allé lui rendre visite.

«J’étais tellement choqué. C’était la première fois que j’étais confronté à de telles mesures faites aux personnes présentant les mêmes symptômes que certains dans mon village ». Ce qui a frappé le Dr Somé était que l’attention accordée à ces symptômes était basée sur la pathologie, sur l’idée que la condition est quelque chose qui doit s’arrêter. Cela allait totalement à l’encontre de sa culture face à une telle situation.

Cela était en complète opposition avec la façon dont sa culture perçoit une telle situation. Pendant qu’il regardait les chambres désolantes des patients, il vit que certains portaient des camisoles de force, plusieurs étaient drogués aux médicaments et d’autres criaient. A ce moment là il se dit : «Alors c’est de cette façon que les guérisseurs qui tentent de naître sont traités dans cette culture. Quel gâchis ! Quelle tristesse de voir une personne qui s’est enfin alignée avec le pouvoir de l’autre monde être en pure perte. »

En reformulant au sens de l’esprit occidental, nous qui vivons en Occident ne sommes ni formés ni éduqués pour traiter ou même reconnaître l’existence des phénomènes psychiques « le monde spirituel ». En fait, les capacités psychiques sont dénigrées. Lorsque les énergies du monde spirituel émergent dans une psyché occidentale, l’individu présent est complètement dépourvu pour les intégrer ou même pour reconnaître ce qui se passe. Le résultat peut être terrifiant. Sans le contexte approprié d’assistance dans le traitement de la percée d’un autre niveau de réalité, à toutes fins pratiques, la personne est « un malade mental ». Le dosage élevé des médicaments antipsychotiques aggrave le problème et empêche l’intégration qui pourrait conduire au développement de l’âme et de la croissance chez la personne qui a reçu ces énergies.

Dans le service psychiatrique, le Dr Somé a vu beaucoup d’ «êtres» en présence des patients et des «entités» qui sont invisibles chez la plupart des gens mais que les chamanes et les médiums sont capables de voir. « Ils étaient à l’origine de la crise chez ces gens » dit-il. Il lui semblait que ces êtres essayaient de faire sortir les médicaments et leurs effets hors du corps et tentaient de fusionner avec en augmentant la douleur des patients dans le processus. « Ces êtres agissaient presque comme une sorte de « dragueur » dans le domaine de l’énergie. Ils étaient vraiment féroces à ce sujet. Les gens chez qui ces êtres faisaient cela criaient et hurlaient », a-t-il dit. Il ne pouvait pas rester dans cet environnement et a dû quitter l’établissement.

Dans la tradition Dagara, la communauté aide la personne à réconcilier les énergies des deux mondes « le monde de l’esprit avec qui elle fusionne, avec le village et la communauté. » Cette personne est alors en mesure de servir de pont entre les deux mondes et contribue à changer la vie des gens en leur procurant la guérison dont ils ont besoin. Ainsi, la crise spirituelle se termine par la naissance d’un autre guérisseur. « La relation de l’autre monde avec notre monde est l’un des commandites», explique le Dr Somé. « Les connaissances et les compétences qui découlent le plus souvent de ce genre de fusion sont en particulier une connaissance ou une compétence qui vient directement de l’autre monde ».

Les êtres qui augmentaient la douleur des internés à l’hôpital psychiatrique avaient effectivement tenté de fusionner avec les internés afin de faire passer des messages dans notre monde. Les gens avec qui ils avaient choisi de fusionner n’obtenaient aucune aide afin d’apprendre à être un pont entre les deux mondes et les tentatives de fusion des êtres ont échoué. Cela mena à un maintien du trouble initial énergétique et à l’interruption de la naissance d’un guérisseur.

« La culture occidentale a toujours ignoré la naissance des guérisseurs », déclare le Dr Somé. « Par conséquent, il y aura toujours une tendance de l’autre monde à continuer d’essayer de fusionner avec autant de personnes que possible dans le but d’attirer l’attention de quelqu’un. Ils doivent s’y efforcer davantage. » Les esprits sont attirés par les personnes dont les sens n’ont pas été anesthésiés. « La sensibilité est perçue comme une invitation à venir » a-t-il fait remarquer.

Ceux qui développent des troubles dits mentaux sont ceux qui sont sensibles, ce qui est considéré dans la culture occidentale comme l’hypersensibilité. Les cultures autochtones ne le voient pas de cette façon et, par conséquent, les personnes sensibles ne savent pas trop qu’elles sont sensibles. Dans l’Ouest, « c’est la surcharge de la culture dans laquelle ils sont qui est responsable de leur démolition », observe le Dr Somé. Le rythme effréné, le principe du bombardement sur les sens et l’énergie violente qui caractérisent la culture occidentale peut submerger les personnes sensibles.

La schizophrénie et l’énergie spirituelle

Avec la schizophrénie il y a une « réceptivité particulière à un flux d’images et d’informations qui ne peut être contrôlée », a déclaré le Dr Somé. « Quand ce genre de particularité se produit à un moment involontaire, en particulier au moment de l’apparence des diffusions mentales effrayantes, la personne concernée va dans une frénésie. »

Ce qui est nécessaire dans cette situation est de séparer en premier l’énergie de la personne de l’énergie spirituelle externe en utilisant la pratique chamanique (ce qui est connu sous le nom de ‘balayage’) pour éliminer ce dernier de l’aura de la personne. « Avec ce nettoyage énergétique, la personne n’est plus apte à ramasser un flot d’informations et donc n’a plus de raison d’être effrayée ou troublée », explique le Dr Somé.

Ensuite, il est possible d’aider la personne à s’aligner avec l’énergie spirituelle tentant de submerger de l’autre monde afin de donner naissance à un guérisseur. Le blocage de cette émergence est la source du problème. « L’énergie d’un guérisseur est une énergie à haute tension », remarque-t-il. « Quand l’énergie est bloquée, ça brûle la personne. C’est comme un court-circuit qui fait sauter des fusibles. C’est pour cela que ceci peut être très effrayant et je comprends pourquoi certaines cultures préfèrent limiter ces personnes. Dans l’Occident ils crient, hurlent et on leur met des camisoles de force. C’est une image triste ». Encore une fois, l’approche chamanique est de travailler sur l’alignement des énergies de façon à ce qu’il n’y ait plus aucun blocage sans faire disjoncter les « fusibles » afin que la personne puisse devenir le guérisseur qu’il est censé être.

Il convient de noter à ce stade que tous les êtres spirituels qui entrent dans le champ énergétique d’une personne ne sont pas tous là pour promouvoir la guérison. Il y a aussi des énergies négatives qui sont des présences indésirables pour l’aura. Dans ces cas-là, l’approche chamanique est de les retirer de l’aura plutôt que d’aligner ces énergies discordantes.

Alex : Fou aux Etats-Unis, guérisseur en Afrique

Pour tester sa conviction sur le point de vue chamanique à propos de la vérité sur les maladies mentales dans le monde occidental ainsi que dans les cultures autochtones, le Dr. Somé a ramené avec lui un patient souffrant de troubles psychiques dans son village en Afrique. « J’ai été poussé par ma curiosité pour savoir s’il y a du vrai dans l’universalité qui rend la maladie mentale liée à un alignement avec un être d’un autre monde spirituel », dit le Dr Somé.

Alex était un garçon américain de 18 ans qui avait souffert d’une crise psychotique quand il avait 14 ans. Il avait des hallucinations, était suicidaire et traversait des cycles de dépression dangereusement graves. Il était dans un hôpital psychiatrique et prenait beaucoup de médicaments mais rien ne l’aidait. « Les parents ont tout fait mais en vain », explique le Dr Somé. « Ils ne savaient plus quoi faire d’autre. »

Le Dr. Somé a emmené leur fils en Afrique avec leur permission. « Après huit mois passés là-bas, Alex est devenu tout à fait normal, rapporte le Dr Somé. Il a même été en mesure de participer à des guérisons avec les guérisseurs : il était assis avec eux toute la journée et les aidait, les assistait et était impliqué avec la clientèle des guérisseurs. . . . Il a passé quatre ans dans mon village. « Alex est resté par choix et non parce qu’il avait besoin de plus de guérison. Il a estimé être plus « beaucoup plus en sécurité dans le village que dans sa ville natale. »

Afin d’aligner son énergie avec celle de l’être du monde spirituel, Alex est passé par un rituel chamanique conçu spécialement pour cela même si ce rituel était légèrement différent de celui utilisé par le peuple Dagara. « Il n’était pas né dans le village donc quelque chose en plus devait être appliqué. Mais le résultat était similaire même si le rituel n’était pas littéralement le même », explique le Dr Somé. Le fait que l’alignement des énergies ait fonctionné pour guérir Alex démontre que la connexion entre les êtres spirituels et la maladie mentale est en fait universelle.

Après le rituel, Alex a commencé à partager les messages que l’esprit voulait faire passer à notre monde. Malheureusement, les gens avec qui il communiquait ne parlaient pas anglais (le Dr Somé était absent à ce moment-là). Cependant, l’expérience a conduit Alex à aller à l’université pour étudier la psychologie. Il est retourné aux États-Unis après quatre ans « parce qu’il a réalisé tout ce qu’il avait à faire et désormais il était en mesure de commencer un nouveau chapitre de sa vie. »
La dernière fois que le Dr Somé a eu des nouvelles d’Alex c’était pour l’informer de ses études universitaires en psychologie à Harvard. Personne n’aurait pensé qu’il était capable de réussir des études de premier cycle et encore moins d’obtenir un diplôme d’études supérieures.

Le Dr Somé résume la maladie mentale d’Alex : « Il a fait appel. C’était un appel d’urgence. Son travail fourni était le but d’être un guérisseur et personne ne faisait attention à cela. »
Après avoir vu la façon dont l’approche chamanique avait fonctionné sur Alex, le Dr Somé a conclu que les êtres spirituels sont tout autant un problème dans l’Occident que dans sa communauté en Afrique. Pourtant la question demeure et la réponse à ce problème doit être trouvée ici au lieu de devoir chercher une solution à l’étranger. Il doit y avoir un moyen au-delà de la pathologie de l’ensemble de cette expérience qui mène à une possibilité de mettre en place un rituel approprié pour aider les gens.

Le désir du lien spirituel

Le lien commun que le Dr Somé a remarqué dans les troubles « mentaux » en Occident est «une énergie ancestrale très ancienne placée en stase et qui se manifeste chez la personne concernée. » Son travail est alors de remonter la filière pour découvrir l’identité de cet esprit. Dans la plupart des cas l’esprit est relié à la nature et en particulier avec des montagnes ou des grandes rivières, dit-il.

Un exemple pour expliquer le phénomène des montagnes, « c’est un esprit de la montagne qui marche à côté de la personne choisie et crée ainsi une distorsion spatio-temporelle (une distorsion temporaire du temps et de l’espace) qui affecte la personne trouvée sous cette emprise. » Ce qui est nécessaire est une fusion ou un alignement des deux énergies « afin que la personne et l’esprit de la montagne ne font qu’un ». Encore une fois, le chaman procède à un rituel spécifique pour placer cet alignement.

Le Dr Somé croit qu’il est mis face à cette situation si souvent parce que «la plupart de l’étoffe de ce pays est constituée d’énergie machinale et le résultat de cela est la déconnexion et la rupture avec le passé. Mais personne ne peut échapper au passé ». L’esprit ancestral du monde naturel vient rendre visite. « Ce n’est pas à propos de ce que l’esprit veut ou ce que la personne veut, » dit-il. « L’esprit voit en nous un appel à quelque chose de grand, quelque chose qui va donner un sens à la vie et donc l’esprit répond à cet appel. »

Nous oublions que nous faisons cet appel qui reflète « une forte aspiration à une relation profonde, une connexion qui transcende le matérialisme et la possession des choses et se déplace dans une dimension cosmique tangible. La plupart de ces désirs sont inconscients mais pour les esprits, cet appel conscient ou inconscient ne fait aucune différence ». Ils répondent à l’un ou à l’autre.

Dans le cadre du rituel de fusionnement avec la montagne et l’énergie humaine, ceux qui reçoivent « l’énergie de la montagne » sont envoyés dans une zone montagneuse de leur choix où ils ramassent une pierre qui leur fait appel. Ils ramènent avec eux cette pierre pour le reste du rituel et la gardent comme compagnon, certains ont même emporté leur pierre partout avec eux. « La présence de la pierre fait beaucoup et accorde la faculté de perception chez la personne », note le Dr Somé. « Ils reçoivent toutes sortes d’informations qu’ils peuvent utiliser, c’est comme une obtention d’orientation tangible venue d’un autre monde sur la façon de vivre leur vie. »

Quand il s’agit de « l’énergie de la rivière », ceux qui sont appelés à aller à la rivière, et après avoir parlé à l’esprit de la rivière, trouvent une pierre de l’eau à ramener pour le même genre de rituel que celui avec l’esprit de la montagne.

« Les gens pensent qu’une chose d’extraordinaire doit se faire dans une situation extraordinaire comme celle-ci », dit-il. Ce n’est pas souvent le cas. Parfois le rituel est aussi simple que le fait de transporter une pierre.
Une approche de rituel sacré à la maladie mentale

Un des cadeaux qu’un chaman peut apporter au monde occidental est d’aider les gens à redécouvrir les rituels, une chose qui est tristement absente dans l’Occident. « L’abandon du rituel peut être dévastateur. Du point de vue spirituel, le rituel est inévitable et nécessaire si l’on veut vivre », le Dr Somé écrit dans son livre Ritual: Power, Healing, and Community (des rituels communautaires de guérison). « C’est un euphémisme de dire que les rituels sont nécessaires dans le monde industrialisé. Nous avons vu chez mon peuple qu’il est probablement impossible de vivre une vie saine sans les rituels ». Dr Somé ne pense pas que les rituels traditionnels de son village pourraient simplement être transférés à l’Occident donc pendant ces années de travaux chamaniques ici, il a conçu des rituels qui répondent aux besoins larges et différents de cette culture. Bien que les rituels varient en fonction de l’individu ou du groupe concerné, il constate qu’en général certains rituels sont nécessaires.

L’un d’eux consiste à aider les gens qui découvrent que leur détresse provient du fait qu’ils sont « appelés par des êtres d’un autre monde à coopérer avec eux afin de faire un travail de guérison ». Le rituel leur permet de sortir de la détresse et d’accepter cet appel.

Un autre rituel concerne l’initiation. Dans les cultures autochtones à travers le monde, les jeunes sont initiés à l’âge adulte quand ils atteignent un certain âge. L’absence de cette initiation dans l’Occident fait partie de la crise que les gens traversent ici, dit le Dr Somé. Il encourage aussi les communautés à réunir « les idées créatives des personnes qui ont eu ce genre d’expérience dans le but d’arriver à créer une sorte de rituel alternatif qui permettrait au moins de commencer à faire une brèche dans ce genre de crise ».

Un autre rituel parle à plusieurs besoins de ceux qui viennent à lui dont l’aide consiste à faire un feu de joie en le remplissant « d’éléments symboliques des problèmes envahissants situés à l’intérieur des individus. . . Ça pourrait être des problèmes de colère et de frustration contre un ancêtre qui a laissé un héritage d’assassinat et d’esclavage, un élément lourd à porter pour la descendance », explique-t-il. « Si ceux-ci sont abordés comme des choses qui bloquent l’imagination humaine, le but et l’avis de la personne à propos de la vie peut s’améliorer, alors il est logique de commencer à penser en termes de comment transformer ce blocage dans une manière qui peut conduire à quelque chose de plus créatif et de plus épanouissant ».

L’exemple des problèmes engendre un grave dysfonctionnement dans la société occidentale et dans le processus du « déclenchement à l’illumination » chez les participants. Avec une touche ancestrale sur les rituels conçus par le Dr Somé, ces rituels ancestraux visent le dysfonctionnement et la masse à détourner des ancêtres. Certains des esprits qui tentent de venir, comme décrit plus haut, peuvent être « des ancêtres voulant fusionner avec un descendant dans une tentative de guérir ce qu’ils n’étaient pas en mesure de faire pendant leurs temps sous une forme physique ».

« Si la relation entre les vivants et les morts n’est pas en équilibre, c’est le chaos », dit-il. « Le peuple Dagara croit que si un tel déséquilibre existe, la vie a le devoir de guérir ces ancêtres. Si ces ancêtres ne sont pas guéris, leur énergie malade va hanter les âmes et la psyché de ceux qui doivent les aider ». Les rituels se concentrent sur la guérison de la relation avec nos ancêtres. Les deux problèmes précis d’un ancêtre individuel sont des problèmes culturels importants qui demeurent dans notre passé. Le Dr Somé a vu des guérisons extraordinaires se produire pendant ces rituels.

Adopter une approche sacrée au rituel de la maladie mentale plutôt que de considérer la personne comme un cas pathologique, permet à la personne concernée ainsi qu’à la communauté d’ensemble, l’occasion de commencer à regarder les choses sous un angle différent, ce qui conduit à « une multitude d’opportunités et d’initiatives qui peuvent être fortement bénéfiques pour toutes les personnes présentes », déclare le Dr Somé.

Source :
- Le point de vue chamanique sur les maladies mentales de Stéphanie Marohn et Malidoma Patrice Somé

- The Natural Medicine Guide to Schizophrenia, Bi-polar Disorder(pages 178-189)

Article original: http://www.espritsciencemetaphysiques.com/ce-quun-shaman-voit-hopital-psychiatrique/
Ma source : http://www.pravaha.be/ce-quun-shaman-voit-dans-un-hopital-psychiatrique/

Bonsoir.

Un grand merci pour ce partage véridique, Aloah.
Mais rassurez-vous; vous pouvez être shamane sans sortir d'une camisole..!

Par contre le lien peut se faire avec une entité naturelle plutôt que surnaturelle.
Mais il est vrai que la vibration du shamane doit être au moins égale à celle d'un guérisseur.

En plus, maintenant vous avez une réponse pourquoi mon avatar se nomme:

Fol le Fou.

"je ne suis pas folle je suis guérisseuse."  
la bonne blague !

Sure que ça fait moins souffrir la personne shizo, encore que !  
Il faudrait quelle soit reconnue comme telle par les siens, ce qui n'est dans 99% des personnes pas le cas.
Sans oublié qu'il est plus facile de passer de chaman à shizophrene même dans des sociétés dites traditionnelles.
Ou de se retrouver la tête coupée parce que du jour au lendemain, les habitants pensent que tu leur portes malheur.
Quand on est dans l'irrationnel tout devient possible.

On pense pouvoir transposer ce qui se fait ailleurs dans d'autres cultures mais ça ne marche pas comme ça. D’après les dires des uns et des autres ici même. On ne nait pas dans une société par hasard et s'il n'y a pas de chaman "reconnu" ce n'est pas non plus par hasard...
Comme un petit qq chose de contradictoire non ?

La vérité est ailleurs. mes avis.
bonne journée.

Hum , le monde chamanique est le monde schizophrénique par excellence , la chamane passe sa vie à combattre les esprits , et lutter avec d'autres chamans dans des dimensions éthériques , je connais intimement un chaman qui à passé la moitié de sa vie en Amérique Latine auprès de tributs vivant au milieux de la forêt vierge , la relation entre chamane et le monde chamanique en générale c'est pas le monde des bizounours , c'est le monde de la superstition ou chaque chamane invente des formules secrètes pour se préserver des attaques des ses congénères , tenter de vider l'autre de ses énergies est une pratique courante , le chamane est un être solitaire qui ne compte que sur lui et les esprits qu'il à pu s'accommoder , pour lui tout revient aux esprits , ils sont la cause de tout , je comprend que quant un chaman regarde le monde psychologique il n'y voit que la manifestations de ceux-ci , love .

Tout a fait d'accord, Prof..!

Fol.

Ben zut,
J'ai passé plusieurs mois sans savoir que j'étais entouré de chamanes
Castanéda non plus.

S.M37 a écrit:

Ben zut,
J'ai passé plusieurs mois sans savoir que j'étais entouré de chamanes
Castanéda non plus.

J'aime bien Castaneda.....

Biosphère écrit:

Citation :

On pense pouvoir transposer ce qui se fait ailleurs, dans d'autres cultures.

Vouloir transposer.. Mais pourquoi ?

C'est oublier un peu vite:

La vision que l'on a eu du "fou" tout au long de notre propre histoire, dans notre propre culture.

Aurions-nous oublié le moyen-âge et le regard porté par l'Eglise sur les malades mentaux:l'aliéné de par sa souffrances participe à la passion du Christ. 
"Heureux les simples d'esprit..."

Souvenons-nous de Charcot, de Mesmer,
Du docteur Rivail (Kardec) qui voyait derrière chaque malade mental un médium en puissance. Notre mémoire défaillante aurait-elle oublié les "hystériques" compris des médium-psychographes ;
sortis des asiles et mis sur des scènes le crayon et la corbeille à la main.
Rappelons- nous donc de l'influence du spiritisme sur la psychiatrie moderne.

Ainsi si dans certaines cultures, le "fou" est perçu comme une guérisseur à venir, la dimension spirituelle  que lui octroya la notre l'aida à guèrir.

Paradoxe, paradoxe..

Hum , le terme " simple d'esprit " signifie plutôt esprit simple , " heureux les" fous" car il verrons le royaumes des cieux"  ça sonne un peut étrange , love .

Merci pour ce point de vue. Intéressant quelqu'un a le livre de Patrice Somé ? Je l'emprunterai bien.

Mon cher prof; Notre Seigneur Jésus à dit: "Heureux, ceux qui viennent a moi comme des petits enfants; le royaume des cieux leur appartient"...

Pour une fois que Jésus est d'accord avec toi..!


Fol.

Excellente remarque Prof,
j'aurai du spécifier  
en tout cas, y' en a quelques-uns qui suivent

chamanes ? non dupont et dupont...

Dupont et Dupont
 ?????

Un de mes sentiments par rapport à la schizophrénies, c'est que c'est une initiation "chamanique" qui n'est pas achevée, le squelette psychique de la personne est en pièces détachées ou mal remonté, et elle n'est pas parvenue à se reconstituer. La schizophrénie est un processus de guérison/ à un traumatisme intense vécu par l'individu ou un héritage familiale ou karmique très lourd , entamé mais non mené à son terme. Le schizophrène a besoin d'un cadre adéquat malléable (cf soin institutionnel) et d'outils qui lui permettent des décréations et des recréations (art surréaliste). Seules des personnes qui sont parvenues à le faire, ou encore des gens de coeur peuvent le comprendre et les aider à achever ce que nous pourrions qualifier de mue. Comme... des chamans. Freud disait que pour en finir avec la névrose, il fallait "tuer" le père, et bien, le chaman est celui qui est parvenu à tuer le père, s'est retrouvé fasse à la mère ogresse d'après le meurtre du père, a vécu la mort symbolique et est ressortit du ventre de la bête qu'il dompte, apprivoise, séduit et avec laquelle il s'unit. Le schizophrène est devant les mâchoires acérées de l'ogresse, paranoïaque, ou en décomposition dans ses sucs digestifs. Une médecine névrosée ne peut pas les comprendre, encore moins les aider, elle les retient dans une camisole, les empêchant de terminer l'ouvrage, car ils montrent au soignants "sensés savoir" quel chemin ils ont encore à parcourir.

Dryade la Fol sur le coup     et qui tricote de surcroît, pour de vrai

Merci Aloah pour cet article

L'halopéridol  a entravé l'évolution de milliers de guérisseurs en devenir.
J'en reste confondu

Je reste dubitative quant à tout cela.
Je connaissais cet article et je trouve cette approche intéressante. En revanche, je connais pas mal de schizophrène et je ne sais pas si on peut en conclure qu'il soit tous des guérisseurs ignorés. C'est curieux car où j'habite, il y a pas mal de guérisseurs mais aussi des schizophrènes dans chaque famille et aucune n'est épargnée. Je sais que certains guérisseurs prétendent pouvoir soulager certains maux mentaux, donc je ne manquerai pas de demander le point de vue de mon guérisseur sur ce sujet.
En revanche, j'aimerai rebondir sur le lien qu'il peut y avoir entre trouble de la dépression et intuition, voire voyance. Les bipolaires auraient apparemment des intuitions très fortes voire des capacités de voyance. Pourrions-nous établir un lien entre certains désordres psychiques et des capacités "spéciales"?

Ils ne sont pas des guérisseurs ignorés, ils sont dans un processus de guérison psychique, et s'ils parviennent "au bout de leur voyage", ils peuvent aider des personnes elles mêmes engagées dans ce processus, on pourrait utiliser la métaphore de la chenille devenue papillon, seul un papillon sait par où doivent passer les chenilles avant de se transformer. La chrysalide de la chenille se trouve "dans l'autre monde" elle est faite en fils de soi, le papillon y déploie ses ailes. De l'autre côté du voile, les gens dits "normaux", les névrosés ne voient de tout cela qu'une image en deux dimensions, ils ne peuvent comprendre. Les bipolaires sont sur la toile entre les deux mondes, ils n'osent pas passer de l'autre côté, mais il ont vue sur l'autre monde. Ils savent que s'ils s'y engagent, le processus psychotique s’enclenchera, ça les attirent, mais ils ont peur de s'y perdre. Lorsqu'ils y font un tour, ils se trouvent en phase maniaque, là, ils ont une intuition accrue etc... mais ils retournent de l'autre côte de la toile, ils sont encore accrochés dessus, et là, du côté du monde des "névrosés", c'est l'ennuie, la dépression, ils veulent mourir à ce monde. On pourrait dire que le monde des névrosés est en deux dimension, celui des bipolaires, en 3D, celui de la psychose, en 4 D, la quintessence est atteinte par ceux qui se sont désintégrés dans la 4D est sont parvenus à se recréés autour de leur centre. Voyez l'étoile à 5 branches des magiciens.

Sanka écrit

Citation :

Pourrions-nous établir un lien entre désordres psychiques et capacités spéciales

Ho que oui,
Ces capacités (dites) spéciales sont tout sauf simples à maitriser.
Difficile également à identifier en tant que tel.

Et si l'on veut aller chercher des infos ailleurs qu'au "bistrot du commerce"


FOLIE ET PARANORMAL
Renaud Evrard
PUR (mars 2014)

Cet ouvrage qui reprend de façon accessible  la thèse doctorale de l'auteur est comme il dit lui-même ouvert à tous, y compris à ceux vivent ou on vécu des expériences "exceptionnelles"

@dryade, pourrais tu expliciter les notions de 3D et 4D? Ta vision des choses est intéressante.
@Sm37,as tu lu ce livre?

@Shanka
Ce livre et quelques autres, oui.
Celui dont nous parlons est actuellement sur mon ordi (format kindle 10,99 e )
Table des matières et extraits sont consultables sur internet.

Si tu t'intéresses à ce domaine d'études des phénomènes paranormaux rapproches-toi de l' I.M.I (institut métapsychique international/Paris) Tu y trouveras documents, conférences et même formation à l'étude des dits phénomènes.
Une recherche sur Jules Lévy Valenzi pourrait d'offrir une sélection d'ouvrages (Evrard en parle)
Des textes anciens sur l'étude du parallèle "pathos/spiritualité" sont consultables sur Galica et donnent une vue intéressante de l'évolution des regards.

Bien à toi.

Et bien S.M37, merci pour toutes ces indications, je vais de ce pas me documenter!!!!!

J'arrive pas Shanka, à mettre d'autres mots sur ces images, et plus je tente, plus les images qui étaient limpides s’estompent. Pas loin des brouillards, j'arrête là, sorry.

@Dryade, pas de soucis!!!! Don't be sorry!

Merci Shanka