Accompagner un mourant non spirituel, comment faire ?

Les medecins ont diagnostiqués un cancer du pancréas incurrable à mon grand père de 86 ans.. il n'a malheureusement aucune notion spirituel de lui-même, de l'énergie qui le compose et de ce qu'il est fondamentalement. Il le mette donc sous morphine. Y a t'il quoi que se soit que vous feriez ?

Hum , le diagnostique des médecins est une chose , mais ton diagnostique spirituel n'engage que toi , je me demande comment on peu voir chez un être " qu'il n'a aucune notion spirituelle de lui-même" , le corps peut-être souffrance , surtout à cet age , il est bien heureux que nous disposions de moyens thérapeutiques pour y palier , que faire à part continuer à l'aimer , sans trop voir la situation à travers les lunettes déformantes de ce qu'on nomme " spiritualité" , love .

Un mourant est un mourant , un être à accompagner de tout son coeur , de toute ses forces si l'on peut ....
Bon courage à tous ! que "tout" se passe bien pour lui !

Sois toi-même, ni plus ni moins.

J'ai accompagné mon beau père l'été dernier, stade final cancer, ensuite un ami et mon père tout récemment, stade final cancer du pancréas. Tout ce que je peux dire c'est qu'en ce qui concerne la spiritualité c'est bien délicat car les malades pour beaucoup ont un rejet de Dieu parce qu'ils souffrent et ne comprennent pas pourquoi ils sont atteints de la sorte, même ceux qui ont une notion religieuse réagissent de cette façon, aussi tout ce qu'on peut faire c'est leur apporter du soutien et de l'amour pour le temps qui leur reste à vivre, aller les voir le plus souvent et les laisser parler s'ils le désirent et tant qu'il le peuvent parce qu'à la fin ils ne peuvent plus et surtout ne pas essayer de leur inculquer quoi que ce soit contraire à leur croyances.

Hachka a écrit:

 Y a t'il quoi que se soit que vous feriez ?

Bonjour hachka,

D'abord une précision : je crois qu'on en sais rien de la spiritualité des gens, donc t'en sais rien pour ton grand père.
Les gens qu'on croit athées sont parfois simplement rebelles aux discours spirituels de ceux qui cherchent a les convaincre, et c'est tout.

Ceci dis, ce que je ferais pour lui ?

La même chose que pour tout le monde : 


- Je demanderais  a dieu de me donner de l'amour pour lui, afin d'être a l'écoute de ce qu'il pourrait avoir a me dire.
- Je demanderais a dieu de le prendre directement dans sa lumière, et ce dès a présent.

Si tu pense que c'est possible, et que tu le souhaite, je pense que certaines personnes peuvent servir d'intermédiaires entre la lumière et ceux qui ne voulaient pas en entendre parler de leur vivant.

Si tu es dans ce cas, rend lui visite chaque fois que le coeur t'en dis, et demande.

Le dieu va te donner pour lui.

Hachka a écrit:

Les medecins ont diagnostiqués un cancer du pancréas incurrable à mon grand père de 86 ans.. il n'a malheureusement aucune notion spirituel de lui-même, de l'énergie qui le compose et de ce qu'il est fondamentalement. Il le mette donc sous morphine. Y a t'il quoi que se soit que vous feriez ?

déjà si t'expliquais ce que tu veux dire ?

suis ton coeur. bon courage.

Hachka a écrit:

Les medecins ont diagnostiqués un cancer du pancréas incurrable à mon grand père de 86 ans.. il n'a malheureusement aucune notion spirituel de lui-même, de l'énergie qui le compose et de ce qu'il est fondamentalement. Il le mette donc sous morphine. Y a t'il quoi que se soit que vous feriez ?

Bonsoir Hachka.  Avant de répondre à ta question, j'ai envie de t'en poser une. Comment ton grand père a t-il mené sa vie ? Tu sais Hachka, je crois qu'il y a des gens qui mènent une vie toute simple, sont honnêtes, travailleurs, ont eu une vie de couple sans histoire, ont bien élevé leurs enfants, ils ne sont peut-être jamais allé à la messe, mais ils ont toujours respecté leur prochain, ont été généreux. Ils n'ont peut-être jamais eu de conscience spirituelle d'eux-même et pourtant quand on regarde la façon dont ils ont parcouru le chemin, ils sont beaucoup plus spirituel que d'autres même si tu ne le vois pas. Crois moi Hachka, n'est pas spirituel que celui qui a conscience de l'être, la spiritualité c'est beaucoup plus profond que ça. Alors pour répondre à ta question, pries tout simplement pour lui et demande à Dieu de venir le chercher. Je me joins à toi dans la prière et te souhaite beaucoup de courage. DV

Être présent, avec son coeur, écouter et offrir le réconfort, sans rien imposer, respecter, aimer tout simplement.

@ Hachka, dans ces moments-là, c'est la personne mourante qui t'accompagne.

merci pour vos retours, C'est quelqu'un de très bien Quand je dis aucune notion spirituelle, je parle énergiquement parlant, puisqu'il apprécie de laisser totalement les animaux venir l'embêter (un lavage complet de mon bichon havanais sur sa figure par exemple ) En faite je m'interrogeais sur le fait d'essayer de le guérir avec l'esprit de miracle, sans trop en faire non plus, un médecin lui a dit qu'il n'avait aucune chance et que sa allait aller vite.. juste pour le plaisir d'étaler sa science.. j'aimerais simplement essayer de contrebalancer ce pronostique morbide. Mais je me rends compte qu'il n'est pas en état de recevoir quoi que se soit puisque la douleur ne le lâche plus et il maigrit a vu d'oeil.. je vais lui mettre a disposition des écoutes audio de Tolle, histoire de detourner son attention de la douleur, il choisira

Hachka a écrit:

merci pour vos retours, C'est quelqu'un de très bien Quand je dis aucune notion spirituelle, je parle énergiquement parlant, puisqu'il apprécie de laisser totalement les animaux venir l'embêter (un lavage complet de mon bichon havanais sur sa figure par exemple ) En faite je m'interrogeais sur le fait d'essayer de le guérir avec l'esprit de miracle, sans trop en faire non plus, un médecin lui a dit qu'il n'avait aucune chance et que sa allait aller vite.. juste pour le plaisir d'étaler sa science.. j'aimerais simplement essayer de contrebalancer ce pronostique morbide. Mais je me rends compte qu'il n'est pas en état de recevoir  quoi que se soit puisque la douleur ne le lâche plus et il maigrit a vu d'oeil.. je vais lui mettre a disposition des écoutes audio de Tolle, histoire de detourner son attention de la douleur, il choisira

Coucou Hachka

Ce que tu vis avec ton grand père, je l'ai vécu avec mon père le mois dernier (cancer du pancréas), évidemment les médecins ont dit la même chose que pour toi, "ca va aller vite", et ils ne se sont pas trompés. Mon père ne voulait pas entendre parler de religion bien que versé dans la médiuminité, j'ai pensé comme toi contrebalancer ce pronostic mais une petite voix m'a dit que je ne pouvais rien faire seule, le malade devait travailler aussi de son côté à la reconnexion avec le divin. Mon père a simplement dit que jamais il n'aurait pensé vivre une expérience aussi terrible. Tout ce que je sais c'est qu'un soir j'ai vu sur la table à roulette près de son lit, une petite carte d'un prêtre qui était passé et j'ai su que c'est un membre de ma famille qui l'avait envoyé le voir, je ne sais pas ce qu'ils se sont dit car il n'en a jamais parlé, mais apparemment j'ai appris que ça c'était bien passé.
Sinon comme je l'ai dit dans précédent commentaire, être présent auprès de ton grand père et prier pour qu'il souffre le moins possible et parte en paix est bien aussi.

il y a beaucoup de morts en ce moment parce que des choses bougent, vouloir les guérir est à mon avis très égocentré parce que leur départ est normal

Il ne s'agit pas tant de les guérir, la guérison est une conséquence de la reconnexion avec son Soit profond.. il s'agit donc plutôt de les aider a partir dans la quietude plutôt que dans la douleur et la peur en les aidants au maximum à se reconnecter à la vie plutôt que de les laisser augmenter leur croyance en la maladie.. le diagnostique sans appel du médecin à infliger une douleur morale beaucoup plus forte que la maladie elle même, c'est stupid de se prendre pour dieux et de dire à quelqu'un qu'il est condamné.. je ne cherche pas a faire l'inverse en lui faisant croire qu'il va guérir, je voudrais simplement l'aider à se voir en vie plutôt que déjà mort

Bonjour HACHKA. Il y a quelques années quand je vivais dans le midi, il m'arrivait d'être appelée afin d'accompagner des personnes pour leur dernier voyage. Parfois, comme entre autre pour ma propre soeur, le départ s'est fait en ma présence, j'étais amenée à tenir la main de la personne en l'accompagnant jusqu'à son dernier souffle. Pour mon père, il était hospitalisé et avec mes soeurs on se relayait un jour chacune pour être prêt de lui. Un jour alors que je ne devais pas aller le voir, en fin d'après midi quelque-chose m'a poussée à y aller, j'ai pris ma voiture, j'ai fait les 40 km. Quand je suis arrivée il était seul, il dormait, ma soeur était déjà partie. J'étais assise dans la chambre quand soudain, je me suis levée, je me suis approchée de son lit, je lui ai pris la main et je me suis entendue prononcer ces mots :" Tu sais papa, je vis des choses pas tout à fait comme les autres, je ne peux pas les expliquer, mais aujourd'hui je suis là pour te dire que maman est venue me voir l'autre jour. Elle est venue me dire qu'elle allait venir te chercher, qu'elle allait t'aider à monter, que je ne devais pas m'inquiéter. Alors si maintenant tu veux t'en aller, c'est le moment, tu dois seulement te laisser aller, lâcher ce corps qui ne vaut plus rien. Je sais qu'il y a longtemps que tu as envie d'aller rejoindre maman, appelle-là, elle est tout prêt, elle t'attend. N'ai pas peur, si tu décides de partir tu devras emprunter un long couloir au bout du quel tu apercevras une lumière, fixe la bien c'est elle qui t'entrainera vers la sortie ou maman t'attendra ! Vas papa, sois sans crainte, nous ne t'oublierons pas". Les mots avaient coulés de ma bouche comme si j'avais été une simple messagère, ils étaient remplis d'une douce énergie d'amour. Mon père m'avait écoutée tout en serrant ma main, lorsque le message a pris fin il a ouvert les yeux, il m' a regardée fixement et j'ai vu dans son regard un grand soulagement. Quelque instants plus tard je l'ai embrassé et je suis partie avec au fond de moi que tout été bien à sa place. Mon père est partie dans son sommeil vers trois heures du matin. Comme je l'ai dit, ma mère était bien descendue trois jours avant me dire de ne pas m'inquiéter qu'elle allait venir le chercher, mais elle n'avait pas précisé. Hachka, je ne peux pas te donner de mode d'emploi, je te raconte les choses comme je les ai vécues et comme le ciel m'a poussé à les faire, espérant que ça puisse t'aider, mais ce que je veux te dire c'est que ce n'est pas nous qui devons décider si quelqu'un doit partir ou rester, nous devons juste l'aider à faire son choix, le rassurer, lui parler de la vie qui continue là-haut, lui dire que la morte n'est qu'un passage, qu'il ne faut pas en avoir peur. Si tes paroles sont remplies d' énergie d'amour, tu l'aideras beaucoup, mais surtout dit lui que c'est à lui de décider, toi tu peux demander mais sans rien exiger. Si tu as besoin d'aide passe-moi un message en privé, je te donnerai mon numéro de téléphone. Bon courage. DV

Dominique V a écrit:

Bonjour HACHKA. Il y a quelques années quand je vivais dans le midi, il m'arrivait d'être appelée afin d'accompagner des personnes pour leur dernier voyage. Parfois, comme entre autre pour ma propre soeur, le départ s'est fait en ma présence, j'étais amenée à tenir la main de la personne en l'accompagnant jusqu'à son dernier souffle. Pour mon père, il était hospitalisé et avec mes soeurs on se relayait un jour chacune pour être prêt de lui. Un jour alors que je ne devais pas aller le voir, en fin d'après midi quelque-chose m'a poussée à y aller, j'ai pris ma voiture, j'ai fait les 40 km. Quand je suis arrivée il était seul, il dormait, ma soeur était déjà partie. J'étais assise dans la chambre quand soudain, je me suis levée, je me suis approchée de son lit, je lui ai pris la main et je me suis entendue prononcer ces mots :" Tu sais papa, je vis des choses pas tout à fait comme les autres, je ne peux pas les expliquer, mais aujourd'hui je suis là pour te dire que maman est venue me voir l'autre jour. Elle est venue me dire qu'elle allait venir te chercher, qu'elle allait t'aider à monter, que je ne devais pas m'inquiéter. Alors si maintenant tu veux t'en aller, c'est le moment, tu dois seulement te laisser aller, lâcher ce corps qui ne vaut plus rien. Je sais qu'il y a longtemps que tu as envie d'aller rejoindre maman, appelle-là, elle est tout prêt, elle t'attend. N'ai pas peur, si tu décides de partir tu devras emprunter un long couloir au bout du quel tu apercevras une lumière, fixe la bien c'est elle qui t'entrainera vers la sortie ou maman t'attendra ! Vas papa, sois sans crainte, nous ne t'oublierons pas". Les mots avaient coulés de ma bouche comme si j'avais été une simple messagère, ils étaient remplis d'une douce énergie d'amour. Mon père m'avait écoutée tout en serrant ma main, lorsque le message a pris fin il a ouvert les yeux, il m' a regardée fixement et j'ai vu dans son regard un grand soulagement. Quelque instants plus tard je l'ai embrassé et je suis partie avec au fond de moi que tout été bien à sa place. Mon père est partie dans son sommeil vers trois heures du matin. Comme je l'ai dit, ma mère était bien descendue trois jours avant me dire de ne pas m'inquiéter qu'elle allait venir le chercher, mais elle n'avait pas précisé. Hachka, je ne peux pas te donner de mode d'emploi, je te raconte les choses comme je les ai vécues et comme le ciel m'a poussé à les faire, espérant que ça puisse t'aider, mais ce que je veux te dire c'est que ce n'est pas nous qui devons décider si quelqu'un doit partir ou rester, nous devons juste l'aider à faire son choix, le rassurer, lui parler de la vie qui continue là-haut, lui dire que la morte n'est qu'un passage, qu'il ne faut pas en avoir peur. Si tes paroles sont remplies d' énergie d'amour, tu l'aideras beaucoup, mais surtout dit lui que c'est à lui de décider, toi tu peux demander mais sans rien exiger. Si tu as besoin d'aide passe-moi un message en privé, je te donnerai mon numéro de téléphone. Bon courage. DV

Bonjour hachka,

Une idée comme ça juste en passant :
Tu ne crois pas qu'accompagner ton grand père dans ce qu'il vit peut aussi t'amener a voir ou tu en es toi vis a vis de la mort, la tienne, qui viendra forcément un jour ?
je crois que quelqu'un de vraiment serein vis a vis de la sienne serai serein vis a vis de celle qu'on annonce a un proche, ou disons plus généralement que voir un proche dans une difficulté - n'importe laquelle - nous permet de savoir ou on en est vraiment soi même vis a vis de la chose ?

Qu'en pense tu ?
Est ce ce que l'accompagner ce ne serais pas ça aussi : faire soi même son propre bilan en toute honnêteté, voir en parler avec lui ?

j'etais près de mon pere dans les trois dernières années de sa vie, il m' a été difficile de me rendre compte de la difficulté d'échanger avec lui, car il ne vivait plus que dans le passe et ne laissait qu'un bref passage a son environnement.

le problème n'est pas qu'il soit spirituel ou non, il est plutôt de savoir s'il est encore en mesure de pouvoir t'entendre afin que ton message puisse être entendu.

Le seul conseil que je puisse te donner c'est de lui parler en sachant que quelque chose en lui reste a l'écoute et sera peut être le réconforter dans son intériorité