Pratique spirituelle

Pratique spirituelle

S'engager sur le chemin, c'est s'engager dans une pratique spirituelle.

La pratique spirituelle conduit à l'éveil, à une compréhension juste de la réalité et à une libération des chaînes du mental.

Je vous propose une sorte de parcours initiatique sur ce chemin.

Connaissance théorique et pratique nous facilite le parcours.

Ensemble, nous pouvons progresser et nous suggérer réciproquement des pistes pour se transformer intérieurement et avancer dans notre vie.

Qu'en pensez-vous?

On t'ecoute  

"La pratique spirituelle commence par un retour sur soi à partir d'un arrêt méditatif, un regard réfléchissant qui ramène celui qui le porte de l'extérieur vers l'intérieur."

La pratique spirituelle se vit chaque jour. A la fois voie de sagesse, éthique de vie, chemin de libération et d'accomplissement de soi.

La sagesse peut être occidentale et orientale. L'éthique nous invite a choisir des principes de vie qui nous aide à mieux vivre d'abord individuellement et ensuite collectivement. Le chemin de la libération passe par une observation de notre propre esprit. L'accomplissement de soi par l'éveil et une nouvelle manière d'être pleinement soi.

Comme pour la plupart d'entre nous, nous aimons plus pratiquer que d'apprendre la théorie, essayons de voir comment on peut passer rapidement a la pratique.

Le premier exercice que je propose consiste à observer son propre esprit.

J'entends par là, prendre conscience des manifestations de notre mental que sont nos pensées, nos émotions, nos désirs.

Les pensées donnent naissance aux émotions, celles-ci aux désirs et les désirs sont source d'émotions et de pensées.

Ici on vise, pour commencer, à une maîtrise de l'esprit. Viendra un temps où le lâcher prise sera plus approprié, voire l'abandon à la source, et où le détachement s'opèrera de lui-même. Lâcher prise sur quoi, abandon a quoi, détachement pourquoi? Nous y viendrons plus tard.

Donc le but de cet exercice de la pratique spirituelle : une meilleure connaissance de soi, des manifestations de son propre mental.

Exemple : ma pensée du moment est : cela est un plaisir que d'échanger sur les possibilités d'une pratique spirituelle. Mon émotion première est une émotion de joie. Mon désir est de partager. Ceci semble bon en soi. C'est comme ça. Cependant rien ne permet d'affirmer que c'est une bonne ou une mauvaise chose.

Autre pensée possible : une pensée possessive me fait vouloir obtenir ce qui me manque. Comme je ne l'obtiens pas je suis en colère (émotion), mon désir est insatisfait. Ma pensée est que si j'avais ce qui me manque je serais plus heureux et ma colère est liée a la contrariété de ne pas pouvoir l'obtenir. Ma pensée est fausse, mon émotion destructrice et je ne suis pas libre de mon désir. Observer consciemment cette analyse obtenue par la raison me permet en prenant du recul a me poser les bonnes questions.

Est-ce que la satisfaction de mon désir répondra a un besoin? Pourquoi une émotion de colère se manifeste en moi, quelle est la véritable raison? Pourquoi je veux absolument obtenir la satisfaction de ce désir. Est-ce opportun ou infantile, une nécessité ou un caprice? Et si oui, dois-je souffrir de la non réalisation de ce désir?

A de nombreux moments de la journée, arrêtons-nous, revenons dans le présent et observons notre esprit pour apprendre a échapper aux conditionnements de toutes natures. Redevenons le maître de notre propre esprit.

Toute l'ascèse de la pratique spirituelle repose sur trois éléments que nous pouvons détaillé au fur et a mesure : la vision lucide du réel qu'il nous faut identifier par le raisonnement et la vérification expérimentale personnelle. La maîtrise de l'esprit ou retour à la pleine conscience du présent. Le retour à soi, à la source.

Sans vouloir faire exotique nous pouvons dire que la pratique spirituelle que je propose que nous expérimentions et en débattions c'est le Zen. Non pas l'attitude cool retenue par la plupart de la définition du mot. Rester zen! Mais la voie spirituelle qu'il est.

Pour ne pas se cantonner a des principes bouddhistes, je propose que notre éthique repose également sur nos fondamentaux occidentaux : les sagesses antiques grecque et romaine qui sont de précieuses richesses.

Introspection, observation, compréhension, nouvelle vision, expérimentation de la sagesse en action.

Sans vouloir psychanalyser, comment voyez-vous votre vie actuellement? Que changeriez-vous si vous le pouviez? Ou en êtes vous dans la vie? Quels sont vos priorités? Qu'aller-vous faire a partir de maintenant?

Sapere aude, incipe. Ose être sage, commence. Horace (65-8 av. J.-C.)

Namasté Ji,

Si tu m'acceptes, je propose que nous nous exprimions en joutes oratoires à la façon des jeunes moines tibétains. Par "nous mesurer", je ne vise point l'extermination de l'autre... je vois plutôt inspirer la participation de ceux qui lisent l'échange.

Je m'inscris à ton cours afin que tu m'aides à dévoiler ma source... sans idée de maître, d'élève, de technique...

Observer mon propre esprit, oui, mais comment ?
En prenant conscience des manifestations de mon mental, oui mais comment ?
En prenant conscience de mes pensées, mes émotions, mes désirs, oui mais comment ?

En me connaissant, en reconnaissant les manifestations de mon mental.

Je reprends ton 1er exemple :
Échanger sur la spiritualité, n'est ni bon ni mauvais...
Pour toi, c'est un plaisir d'échanger sur ce thème ; pour moi aussi ! Alors comment comprendre que ça devient agaçant, voire ennuyeux si je suis dérangé plusieurs fois pendant que je rédige ce message.
Si je comprends bien Ramsès, plaisir, ennui sont en fait deux extrêmes que l'esprit (à travers les pensées) est capable d'activer au travers  d'une même action. Je comprends mieux ce que tu veux dire dans « échanger sur la spiritualité »  n'est ni bon ni mauvais... ce serait seulement mes pensées qui décident de l'étiquette que l'ego accole : "plaisir/ennui."

2ième exemple :
« Vouloir obtenir ce qui me manque »
Toi tu es en colère parce que ton désir est insatisfait. Tu penses que si tu avais ce qui te manques, tu serais plus heureux et que ta colère est liée à la contrariété de ne pas pouvoir l'obtenir.
Moi qui t'observe... que vois-je ?
Deux pensées en toi s'opposent : le bonheur d'obtenir contre la colère de ne pas obtenir ! Deux étiquettes extrêmes ( bonheur/colère) que tes pensées ont collées au fait d'obtenir/de ne pas obtenir. Mon esprit, qui a le recul de l'observateur, se souvient du premier exemple où rien n'était bon ni mauvais... juste étiqueté... en bien ou en mal.  et ne se laisse plus entraîner sur cette pente savonneuse  

Ensuite, je suis ton questionnement... pourquoi ce désir ? Le but de ce désir ?
… que je rapporte à mes désirs, aux plaisirs que j'en attends... en fait, mes questions m'entraînent au même endroit que toi : nulle part. Car posées par l'ego, c'est l'ego qui répond/tourne en rond autour de plaisirs virtuels qui ne reposent sur rien.

Alors comme toi, un jour , je dis Stop ! Reviens au présent ! N'entretiens pas de dialogue avec l'ego ! Observe-le pour échapper à son conditionnement. À partir de ce jour, comprendre le mécanisme de la pensée devient plus important que de me laisser enfermer dans le conditionnement des pensées (voie de la facilité).
Et je découvre que comprendre une seule pensée suffit à toutes les comprendre. De là, le combat prend fin ! Merci Ramsès. Alors pourquoi, malgré cette connaissance mon esprit continue-t-il à s'évader, à m'entraîner malgré moi dans des pensées ?
J'ai compris que toi aussi tu dois revenir à de nombreux moments de la journée, au présent, à la maîtrise de ton propre esprit. Mais le mien, lui, il ne lui faut pas deux minutes pour m'entraîner là où il veut... être absent au présent... et se jouer de moi... ici et maintenant !
Je t'ai entendu... « voir lucidement le réel que je dois identifier par le raisonnement et la vérification expérimentale personnelle. » Mais là, pour moi... petit aspirant débutant... tu assembles des mots-démo qui ne parlent/tournent pas.
Peux-tu m'aider à éclairer ce point avant que nous continuions sur la maîtrise de l'esprit et le retour à la source ?

Réponse à tes questions :

Comment je vois ma vie ?
Je ne la vois pas, je ne connais ni le début ni la fin et je patauge dans le présent.

Que changerais-je si je le pouvais ?
Je ne retiendrais rien, j'effacerais tout et redémarrerais à partir de rien !

Où en suis-je ?
Je ne sais pas ! Tu sais où tu en es toi ?

Quelles sont mes priorités ?
Ne rien faire aujourd'hui que je regretterai demain !

Que vais-je faire à partir de maintenant ?
Vu que j'ai pas vraiment le choix, je vais continuer...

Amicalement

Ce que l'on peut observer c'est que l'on ne s'observe pas , on oublie de s'observer même si on a décidé de s'observer , si l'on décide de s'observer c'est la première chose dont on prend conscience , nous dormons à nous-même , tout se manifeste sans notre notre présence , si l'on ne s'est pas prouvé à soi-même par nos tentatives d'être présent à nous-même que nous dormons , nous ne pouvons progresser , qui travaillerait à obtenir ce qu'il pense avoir déjà , love .

Merci attchibahtt,

Merci pour ton attention, ta lecture attentive, tes questions.  Ta présence surtout.

Oui, le mental étant le maître d'œuvre de l'égo, et les pensées étant une de ses manifestations, en effet il est question d'étiquettes accolées.  Questions posées par l'égo qui ne mènent nulle part écris-tu, encore d'accord.  Nulle part c'est simplement là où l'on se retrouve quand on cesse d'éviter le moment présent, ici et maintenant.

Concernant l'égo par contre, interrompre le dialogue avec lui me semble inapproprié.  Il est préférable de le laisser croître jusqu'à sa dissolution.  Il n'est pas question d'évacuer le mental de notre existence, il est utile.  Ni de le tuer!  Il faut plutôt agir avec ses manifestations (pensées, émotions, désirs) comme avec des enfants.  Il n'est pas question de les punir.  Il faut les laisser s'exprimer, épuiser leur énergie dans le jeu et leur offrir de quoi grandir.  Mais nous arrivons a la même conclusion : l'observer pour échapper à ses conditionnements.

Il existe deux mondes, celui de notre mental, créateur de dualité dont la nature est de tromper pour assurer la pérennité de l'égo, celle de son moi illusoire.  Le deuxième monde est celui du réel.  Il est question de nous libérer de notre monde, de nous-même, par nous-même.  Revenir a l'unité de ce qui est.

Pourquoi l'esprit continue-t-il a s'évader?  On ne parle pas ici de l'esprit dans son état originel qui est à la source, qui lui, est toujours calme, serein, en paix.  On parle du mental qui ne cesse d'être le réflecteur de pensées qui apparaissent et disparaissent sans cesse, ces pensées qui créent émotions et désirs.  Il n'est pas question de les éliminer.  Ne pas penser est impossible, vouloir détruire les émotions est néfaste, tuer le désir difficile.  il faut juste en être libre.  Il est question de les laisser passer sans s'y attacher.  Ce qui est possible dans le présent.  État de vigilance méditatif, conscience de ce qui est, lâcher prise, observation du déroulement de l'action a travers et autour de soi.

Voir le réel, c'est regarder ce qui est.  Voir le réel tel qu'il est et non pas tel que nous aimerions ou aurions aimé qu'il soit.  C'est l'accepter, voire même l'aimer tel qu'il est, et cesser de lui substituer son propre monde en le refusant.  Ce que nous avons commencé a faire dans la petite enfance quand nous refusions le réel qui ne répondait pas à nos attentes.  Comment ne pas refuser la séparation d'avec le ventre et puis le sein de la mère?  Comment ne pas refuser la mort?  Cette réalité inéluctable qui mettra fin a notre ego?  Commencer par l'accepter, non comme une résignation mais comme un fait de la nature qu'il nous faut simplement reconnaître.

Quant aux questions : en ce qui me concerne, je vois ma vie comme une fleur qui épanouie, n'a rien à faire de spécial sinon être, exhaler son parfum (même à distance certains peuvent le sentir), jouir et se réjouir de tout dans le présent, rire, danser, chanter, rêver, boire et manger et faire l'amour.  Carpe diem pour ne pas, arrivé au moment de faner, se rendre compte de n'avoir pas été (vécu).  Je ne changerais rien a ma vie.  J'en suis arrivé a la compréhension que de tout ce sont la bonté, la bienveillance, l'amour, la connaissance et la sagesse qui sont essentiels.  Pas une journée sans lumière intérieure, sans partage, sans amour.  Confiant et tranquille, en paix avec moi-même et les autres.  Mes priorités, continuer, être et agir dans le présent.  Que vais-je faire?  Rien.  Seulement aimer et donner car c'est en quoi je trouve toute ma joie de vie.

Une chose encore pour relever la vérité livrée dans ta réponse a la dernière question, on pense parfois avoir le choix mais c'est un peu vrai qu'on ne l'a pas.  Ce n'est pas parce qu'on est conscient des choix qu'on fait qu'on les choisit consciemment.  Nous sommes dépendant de notre cerveau et de ses connexions neuronales.  Et pourtant si In fine la conscience était ce qui acte le choix?  Vaste question sur le sens de la destinée, sur le fatalisme, hasard et nécessité!

Une suggestion : suivre son cœur, il est le chemin.  Notre vie, bien assez longue, est pourtant trop brève que pour ne pas choisir de la vivre comme on veut.  Ou commence le chemin?  Ici et maintenant, et c'est aussi ou il se termine.  C'est un voyage d'ici a ici.  Quel chemin parcouru pourtant.  Laissons donc s'opérer en nous au travers de nos connexions neuronales le choix de vivre, enfin vivre libre, heureux et en paix!

Et oui professeur X comme tu l'écris, bien souvent s'observer nous fait voir que "nous dormons a nous-même", belle expression. C'est pourquoi il est question d'éveil.

Actions plus pragmatiques dans la pratique spirituelle :

Observer son esprit ne veut pas dire trop penser. Au contraire, après la compréhension par l'analyse il vaut mieux éviter de trop penser au risque de n'être encore que le produit de l'égo.

Éviter de trop penser. Voir seulement le présent (le réel) et agir sans agir!

Ne s'attacher a rien. Donner la priorité a l'essentiel. Être, aimer, jouir et se réjouir de tout dans le présent. Lâcher prise sur tout. Laisser la vie être tel qu'elle est.

Namasté Ramsès,

Attchibhatt a écrit:

Alors comme toi, un jour , je dis Stop ! Reviens au présent ! N'entretiens pas de dialogue avec l'ego ! Observe-le pour échapper à son conditionnement. À partir de ce jour, comprendre le mécanisme de la pensée devient plus important que de me laisser enfermer dans le conditionnement des pensées (voie de la facilité).

Pardonne-moi de te reprendre, mais je n'ai pas écrit « d'interrompre le dialogue avec l'ego »... Mais de ne pas l'entretenir ; j'entends par là ne pas me mettre en boucle dans le film des pensées que développe l'ego. Je rectifie pour les lecteurs et ne développe pas plus ce point car jusqu'à maintenant nous exprimons chacun à notre façon le même point de vue.
Pour avoir chaque fois échoué, je comprends qu'il est impossible d'arrêter les pensées.
Du reste, bloquer le mental équivaut à tuer la vie dans mon esprit.
Comprendre, la compréhension du processus des pensées est ardu. À force de travail, je commence à me comprendre, à saisir la réalité et paf !... mon ego colle une appréciation étiquetée dans le bien ou le mal, le bon ou le mauvais.... et me voilà reparti dans le film de mes pensées, désirs, émotions...
Je veux bien les laisser s'exprimer, épuiser leur énergie dans le jeu... le hic, c'est qu'elles ne s'épuisent jamais et reviennent sans cesse à la charge. Je n'ai pas besoin de leur offrir quoi que ce soit pour qu'elles grandissent, elles n'arrêtent pas de jacasser pour me distraire.
Observer l'ego est une tâche on ne peut plus simple... s'en tenir à l'observation de « ce qui est »,  s'en tenir la réalité est déjà beaucoup plus difficile.
Je comprends aussi ce que tu veux dire par deux mondes :

1. le mental/maya/illusion entretenu pour la survie de l'ego, le moi qui n'existe pas autrement qu'en moi (limité à mes pensées, émotions, désirs), que j'invente pour me plaire, me rassurer et dont je ne sais pas sortir.
   
2. par contre la réalité est le monde du réel, ce qui est... connu et inconnu... sans limites.

Mon ego alimente des suppositions, des idéaux (qui n'ont rien de réel), il m'égare.
Si je veux partir de la réalité et non de suppositions, je dois être extrêmement attentif, car toute forme de pensée qui n’a pas le réel pour origine est  distraction.

Donc être attentif, c'est observer les pensées qui viennent sans les étiqueter d'une qualité / d'un jugement.
Difficile, voire très difficile... au début tout au moins. Une idée vient à propos d'une remarque, d'une insulte, d'une mauvaise action... et me voilà reparti en balade avec l'ego.

C’est en cela qu’il est primordial de saisir ce qui se passe réellement en moi et autour de moi.
Je ne sais pas à quel courant religieux tu adhères Ramsès ; je n'ai qu'à écrire le mot « DIEU » et...
Si tu es chrétien, tu auras des visions d’un certain type; hindou, bouddhiste ou musulman, voire même athée... elles seront fonction d’un autre modèle. On voit le Christ, ou on voit Krishna, selon son conditionnement ; mon éducation, la culture dans laquelle j'ai été baigné détermine les visions en question.
Mais le fait réel, est-ce la vision, ou l’esprit qui a été façonné selon un modèle ? Il est simple de comprendre le fait réel, mais cela m'est rendu difficile par mes préférences et mes aversions, par ma condamnation du fait en question, et par les opinions et les jugements que je porte sur ce fait réel. Se libérer de ces diverses formes d’évaluation, c’est saisir la réalité, comprendre ce qui est.

J'ai ramé à contre courant même en méditant, même en suivant un maître, même en me documentant, même en cherchant... même en... même en... jusqu'à ce que sonne...


Méditer en m'aimant. Faire attention en m'aimant. M'observer en m'aimant.
Pour reprendre les termes de Prof X...
Découvrir en m'aimant que je ne m'observe pas, que j'oublie sans cesse de m'observer. Décider de m'observer en m'aimant... Prendre conscience en m'aimant que je dors à moi-même.

Belle parole, mais ça se traduit comment dans l'action ?

Observer mes pensées sans penser, sans trop penser... encore et toujours pour ne pas être le produit de l'ego. Là tu me pers à nouveau Ramsès...
Éviter de trop penser en m'aimant ne veut rien dire... Attchi
Ne s'attacher à rien... tu fais comment toi ?
En donnant la priorité à l'essentiel... donc tu t'attaches à quelque chose.
Comment puis-je aimer, jouir et me réjouir au présent en lâchant prise sur tout ?
En laissant la vie telle qu'elle est... sans apposer de jugement, d'opinion élitiste/séparatiste.

Personnellement, j'y parviens en mettant une « étiquette neutre » sur chaque pensée dont je prends conscience-là, tout de suite et maintenant.
Seule la réalité est.
Mes pensées sont le fruit de mon mental, elles tournent en boucle dans le bocal crânien dès que je porte un jugement, une opinion etc.. qui font naître d'autres pensées qui à leur tour..........................  STOP on a dit stop !

Ça suffit. C'est quoi une étiquette neutre ?  

Coller une étiquette neutre, c'est le plus facile, le mot « Pensée » a parfaitement fait l'affaire pour moi. (vous pouvez en inventer un autre... qui devra juste ne pas être un qualificatif) par contre y a pas de truc pour se souvenir qu'on est en train de rêver.  

Je tape au clavier, et «  je pense à mon enfant qui est allé se coucher sans me dire au revoir, était-ce pour ne pas me déranger ? Parce qu'il est fâché ? Parce qu'il... » TILT ! (Je viens de prendre conscience que je ne suis plus là, présent à ce que je fais, à l'action... et au lieu de suivre le film que mon ego m'envoie pour se faire vivre, je colle de suite l'étiquette neutre) « pensée » sur ce qu'il émet.
Mon ego est têtu il envoie illico une autre pensée : « Oui mais... » à nouveau l'étiquette « pensée ». Si un jugement intervient dans la foulée : « pensée ».
Ce fut mon truc ! Celui qui a le mieux fonctionné.

Amicalement

D'accord avec toi Attchibhatt, j'ai aussi tenté de stopper le mental, ho que ça devient désagréable. Ça génère une sorte de stresse intérieur insupportable. En revanche on peut très bien se dés-identifier de nos pensées, de sorte de devenir simple observateur de celles- ci. J'ai passé la nuit dernière presqu'entièrement a méditer, a un certain moment une chanson jouait dans ma tête, je l'écoutait sans tenter de comprendre pourquoi elle y jouait. Puis elle a arrêté brusquement de jouer, surprenant comme ressenti, et je n'ai rien contrôlé, elle s'est arrêté aussi vite quelle était venu. Notre cerveau est fait de telle sorte que ça pense tout seul, sans arrêt, a partir du moment ou l'on se réveille jusqu'à l'endormissement le soir.
Impossible d'arrêter cette machine, alors on se contente de la regarder marcher toute seule, jusqu'à ce quelle ait épuisé son énergie.

Devenir simple observateur de ses pensées, oui Michel-ange.

L'éveil de conscience a ce qui est, ne serait-ce pas tout simplement être le ressenti de ceci ici et maintenant?

Que les pensées ne cessent d'être créées c'est un fait. Il n'est pas question de stopper leurs mouvements incessants. Les laisser apparaître et disparaître. Tout ce qui vient s'en va.

La pensée c'est la projection et l'identification : le chemin c'est de voir, le but est la connaissance.

Donc en effet Michel-ange, se des-identifier de nos pensées.

Attchibahtt, tu sais être libre de tes étiquettes. Quand je dis : donner la priorité a l'essentiel, je veux dire a ce qui est, l'essentiel est toujours ici et maintenant, c'est d'exister.

Éviter de trop penser, c'est justement éviter de faire ce que tu fais.

Sois cool, sois heureux, ou plutôt laisse la vie et les choses être comme elles sont, tout simplement!

Délestes-toi de l'intellect et ouvre ton cœur, il est le chemin vers la source.

Namasté Michel-Ange,

Citation :

Impossible d'arrêter cette machine, alors on se contente de la regarder marcher toute seule, jusqu'à ce quelle ait épuisé son énergie.

Ma machine a 56 ans ... elle n'est jamais parvenue à épuiser son énergie, et quand j'aurai 115 ans elle continuera à pomper ce que "je" lui concède (c'est juste le niveau de conscience qui change tout). Ce n'est pas "SON" énergie, mais la mienne qui fait vivre l'ego. C'est de ça que "je" doit s'imprégner... au présent, à la "réalité qui  est" !

yyyramsesyyy a écrit:

Éviter de trop penser, c'est justement éviter de faire ce que tu fais.

Je souligne par écrit mes erreurs passées, que je colle à ton texte de façon trop récurrente peut être... je croyais t'aider à partager dans la transmission de ton mets sage, ami  

Puisque nous sommes d'accord ... le clavier te revient, Ramsès  

Amicalement

Michel-ange a écrit:

j'ai aussi tenté de stopper le mental, ho que ça devient désagréable. Ça génère une sorte de stresse intérieur insupportable.

Quand le mental ne lâche pas prise, ça génère une force de résistance en soi.
Les jugements sont l'alimentation des résistances intérieures d'une force incroyable : une véritable énergie!
(un peu comme un muscle qui se crispe sur quelque chose, sans vouloir le lâcher.
Quand ça lâche, le muscle se détend et s'est reposant.) : c'est pareil avec le mental, en moi.

Les forces mentales de jugements descendent dans le corps émotionnel (on sent les chakras se contracter en fonction de l'énergie), ce qui génère en cascade des tensions physiques (l'observation permet de les localiser).
La finesse de l'observation conduit à rentrer plus ou moins en profondeur dans le phénomène.

Pour faire revenir l'équilibre, ... toutes les pratiques sont bonnes. A soi de trouver celle qui convient. 

Un truc que j'aime bien, c'est me concentrer sur le silence et sur le vide et m'y baigner, m'y abandonner : de quelques secondes, à quelques minutes... à des rythmes différents, en plus du reste des pratiques.

Ma pratique spirituelle passe par la compréhension de mon intériorité, son fonctionnement interne et son rayonnement sur le monde extérieur.
Ce n'est pas une compréhension mentale, mais une compréhension des ressentis.
Ma spiritualité je la nourris, des vibrations qui se présentent à moi.
Les hautes vibrations sont celles qui me remplissent de beauté, d'Amour.
Les vibrations basses, sont celles qui me délivrent un message pour progresser. Elles véhiculent une leçon que j'ai à apprendre.
Ce sont elles qui permettent les plus grands progrès d'évolution.
Je ne m'en rend pas forcément compte sur le moment, mais avec un décalage plus ou moins grand.
Avoir eu à pardonner dans ma vie, m'a ouvert à la spiritualité.

Mais Attchibahtt, tu es une aide précieuse dans la transmission. Car tu es déjà loin dans le premier exercice de l'observation de soi-même. Tu as déjà beaucoup pratiqué.

Il te manque juste l'abandon au Soi et tu y es. Tu as déjà tout en toi. C'est comme d'espérer atteindre l'éveil ou le satori, y avoir déjà accès et ne pas y rester consciemment.

Tes pensées sont précises, tes réflexions sensées. Ton mental est excellent. Et nous sommes déjà arrivés. C'est simplement que trop de réflexions aveuglent le non-initié. Merci pour ta participation motivante.

J'ai senti beaucoup d'amour dans tes élans et je te remercie pour cela.

Comment transmettre l'essence, le chemin qui permettra de découvrir les voiles de l'éveil?

Quelqu'un peut-il nous le révéler?

Quoi qu'il en soit les chemins sont nombreux qui mènent a la source et chacun le trouvera. Finalement chacun est déjà en bonne voie. J'ai pêché par manque d'humilité. C'est que je suis en recherche de partager l'amour et la connaissance acquis. Peut être mon tort.

Je me retire a mon tour une fois de plus de ce site excellent et je souhaite a tous le meilleur sur le chemin.

Si les voies du seigneurs sont impénétrables nous n'en connaissons pas le fondement.

Je vous envoie a tous un océan d'amour et de lumière,

Au revoir

attchibhatt a écrit:

Ma machine a 56 ans ... elle n'est jamais parvenue à épuiser son énergie, et quand j'aurai 115 ans elle continuera à pomper ce que "je" lui concède (c'est juste le niveau de conscience qui change tout). Ce n'est pas "SON" énergie, mais la mienne qui fait vivre l'ego. C'est de ça que "je" doit s'imprégner... au présent, à la "réalité qui est" !

Moi et mon ego et mon je , love .

Namasté Prof X

Prof X a écrit:

Moi et mon ego et mon je , love .

Oui, et alors...?

"je" est employé à la 3ième pers. du sing. pour parler de l'ego
Difficile à discerner sur le verve concéder mais tu peux t'en rendre compte sur le verbe devoir.