Le Haïku (Période du 6/10/2010 au 9/01/2014)

Bonjour à tous ami-e-s du partage  

Connaissez vous les haïkus, ces petits poèmes japonais en trois vers?
On dit que le haïku est la pure poésie du zen.
En effet, dans ces poèmes ou c'est le cœur qui est important, et non la lettre, tout est dit en quelques mots justes et simples, à peine exprimés, sitôt effacés.
Ils sont en quelque sorte une mise à nu de l'essentiel, des clefs pour ouvrir le cœur et explorer la sensation. J'adore ça! Ils sont fugitifs comme l'est la photographie, des instants volés, des images suspendues, des états d'âme passagers.

Dans la tradition, le haïku situe la saison, soit en la nommant, soit en l'evoquant :
exemples :
la lune d'automne;
j'ai erré toute la nuit
autour de l'etang

ou encore :
par dessus le petit chemin
les feuilles rousses
se donnent la main

Mais on peut les décliner de plein de manières différentes sans prendre en compte la notion de saison. Ils peuvent exprimer toutes les gammes d'emotions. Le but, c'est de
rester à l'écoute d'un instant T, d'être vigilant et d'accueillir ce qui vient, de capter une attention accompagnée d'une sensation, dans l'instant.
Un exemple excellent :
daurades salées
leurs froides gencives
chez le poissonnier.

Les exemples que je donne là sont tirés d'un grand maître pratiquant de haïku qui
s'appelle Matsuo Bashõ.  
De son vrai nom Matsuo Munefusa, il est issu d'une famille de bushi (guerrier japonais).
Il se lie d'amitié avec le fils de son seigneur, le jeune Yoshitada, mais la mort de son ami le conduit à renoncer à une carrière classique de guerrier et à étudier les lettres.

À ce moment, Bashō prend l'habit des moines et part suivre l'enseignement de plusieurs maîtres (dont Kitamura Kigin à Kyōto). Sept ans plus tard, il part pour Edo où il publiera son premier recueil de poèmes dont le célèbre :

Sur une branche morte
Les corbeaux se sont perchés
Soir d'automne

Plus tard, il crée sa propre école poétique. Il pratique le haïku avec un groupe de disciples dans son ermitage de Fukagawa à partir de 1680. Le surnom de cet endroit est « l'Ermitage au bananier » (Bashō-an) car un bananier lui avait été offert par l'un de
ses disciples. Il le planta devant son ermitage - où il se trouve toujours - mais on ne sait pas pourquoi il lui emprunta son nom de plume. [Wiki]

Quelques autres noms de grands maitres :
Buson, Issa, Sõseki, Shiki, Koyõ, et aussi Ryõkan réputé comme le poète de la tendresse.

                         


Ce matin un haïku m'est venu en tête en déjeunant sur ma terrasse.
Et puis l'idée m'a traversé d'une part de le partager avec vous, mais surtout de vous proposer qu'on s'amuse un peu, et que chacun, au gré de ses inspirations, de son vécu du moment, nous écrive un petit haïku  
Qu'en pensez vous?
Est ce que vous voulez bien jouer avec moi?

Bon, je me lance pour mon premier :

Fauteuil rouge;
titubant de droite et de gauche
une sauterelle

A vous maintenant!


     

Elle est mignonne ta sauterelle, Wohpé !
Je veux bien t'accompagner ... avec ce moment présent.


Un écran éveillé
où respirent les coeurs lumineux ;
Spirit Partage !

Merci Wohpé, pour ce partage...


Ce matin
le corps m'a parlé
dehors, le soleil brille

Merci merci !!

Encore encore !!

Le tintinnement des cloches
Bruit de pas sous le porche;
Silence

A midi
Les chats dorment
Les souris sortent


Merci Wohpé, très bonne idée de partage et d'histoires...

Matin d'automne
Gémit sous le porche
Un oiseau blessé

Hiver glacial
Seule escapade
Faire de sa couette , une caverne .


(je sens que ce topic va m'amuser )

Yes! On va se régaler de petits instants volés, suspendus dans le temps

A la fenêtre,
les branches de peupliers
saluent inlassablement

Printemps Lumineux
Perce dans tes yeux
Une lueur joyeuse .

Juste une rose
Qui nait de l'eau
Et de l'amour

Les yeux fermés
J'ai vu un ange
Descendu du ciel
___________

Le vieux violon
S'est tu
Le silence est venu

___________
La pluie chante
Sous le soleil
Et l'arc-en-ciel

Un regard
Un sourire
Un instant de bonheur

woooooooooouuuuuuuuuuwwwwwwwwwwoooooooouu!!

Alors là trop top, figure toi qu'il y a quelques semaines j'avais eu envie de lancer un topic comme ça sur le haiku, mais je ne savais comment le lancer. C'est super alors j'adore.

je vous en met quelque uns pas de moi, et puis après je me lance:

Je dors
faites l'amour tranquillement
mouches de la maison

Issa

Elle lutte avec moi
à qui baissera les yeux le premier,
la grenouille

Issa

La citrouille grossit.
Moi, je maigris.
Quelle chaleur!

Toun

Je sais bien que tu as les fesses gelés
mais ne t'approche pas trop du feu,
bouddha de neige


Sokan

Bon aller a moi:

Chut, alangui de votre douceur
je vous lâche,
cheveux sur ma nuque

Chryso

mm délicieux moment de méditation

irritation dans les jambes,
dents sortis,
colère monte en l'air

s'envole la neige et le vent,
même sous des dehors bouleversants,
l'hiver toujours se fend d'une bise...

Bravo !!

Et contente de voir ton enthousiasme Chrysoprase


Il n'y a plus ni ciel ni terre
rien que la neige
qui tombe sans fin
Hashin (Munier)

... avec une spéciale dédicace pour les parisiens en patinoire

tiens, un des parisiens en patinoire en remet une couche (de neige), lol :


Les doux moments d'hiver luisent et dansent,
et tandis que nos sensations s'épuisent en silence,
le ciel s'unit à la terre, lui offrant ce bel atour immaculé.



le petit oiseau est en quête dans la neige profonde,
ici ou là frénétiquement il observe et sonde,
il ne trouve rien mais nous laisse ses empreintes.



dans les forêts, parmi les hautes colonnes nues,
le vent s'engouffre et mugit sa plainte,
nous sifflant que le temps du départ est venu.



Le long du cimetière le vieux mur trapu montre ses pierres,
et de concert avec les croix anciennes et vivantes,
nous chantent de laisser la fin sur sa faim.

bonjour,


parfum de l'âme,
cœur amoureux,
songe solaire intemporel.

parfum des sens,
corps enfiévré,
songe lunaire voluptuaire.


la paix sur vous et sur vos sentiment...

une mélodie, un rêve,
frisson d'un slow,
long, long, si long

mouvement de tête
mouvement d'épaule,
le rythme est bon.



(j'écoute "hello" martin solveig)

Musique, réveil la vie
boumboum, bam bim,
sourire sur mes lèvres
plaisir du moment

Amis ailés
légers, un brin coquins
le temps qui coule, de l'instinct...

traisaillement,
je sautille
mon coeur a jamais ouvert
a toute cette musique

(j'écoute "mes défauts" superbus)

Que de mouvement pour moi, la musique me fais sentir al vie, comme l'amour

Un blanc sapin,
des boules bleues
Danse la Vie...

Un bol de café, un chocolat
La flamme d'une bougie
Délice du Coeur...

Après la neige;
dans tout le village,
l'odeur des cheminées.

Allez un autre !

Derrière la vitre;
un rayon de soleil,
douceur de l'instant.