Le Maître et la colère.

Un maître ne se met jamais en colère, cela signifierait qu'il est porteur d'une quelconque attente frustrée, déçue. Par contre, j'ai vu mon maître simuler la colère a bien des reprises quand il jugeait ce mode d'expression propre à " stopper" provisoirement le mental en pleine compulsion et permettre ainsi, dans l'instant, de un retour de l'élève à la situation présente. Cela ne marchait bien sur qu'avec les élèves déjà structurés, c'est pourquoi il n'utilisait jamais ce mode avec les personnes très en demande et très emportées émotionnellement. C'était marrant de l'entendre à travers les murs sermonner vertement un collaborateur sur sa non pratique, puis en une fraction de seconde, sitôt l'affaire entendue et la porte franchie, une expression extérieure de calme olympien et d'accueil bienveillant illuminait à nouveau son visage.

Figaro a écrit:

Vous êtes assez nombreux sur ce site à suivre une voie, parfois en solitaires, quelquefois accompagnés d'un Maître ou d'un guide spirituel, à votre guise. Selon votre expérience, le Maître peut-il ou doit-il se mettre en colère contre son disciple ? Si oui, pourquoi, si non, de même ?

Si le Maître est Maître en quoi cette question est-elle essentielle ?

Salut Figaro, ça dépend, si cela peut l'aider (le maître) à atteindre son but, pourquoi pas ?

Je dirais qu'il prend l'apparence extérieur de la colère sans pour autant la ressentir.

Bon bein je suis loin du maitre !!

Je pense que cela dépends de l'élève, parfois ça sera peut être la meilleure façon de le faire avancer pour qu'il entende, et parfois ça aura l'effet inverse. Je me dis que le Maître doit savoir si la colère est nécessaire, mais à partir de ce moment, si l'on part du principe que c'est un véritable Maître, ça ne sera pas de la vraie colère.
Je me rends compte que je viens de répéter ce que lan'N'noir a écrit mais différemment, je laisse quand même.

Un maître qui ne se mettrait pas en colère ? Un dieu peut-être et encore la mythologie nous narre le contraire.

La rigueur va de pair avec la voie. L'excellence passe par la modération c'est à dire l'équilibre de ce qui se déséquilibre. Ainsi, il faut une énergie suffisante pour sortir l'ignorant de son inertie ...

Exact, seul l'élève est surnaturel dans le sens où il essaie de s'extraire de la nature en se sur imposant à elle.