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 Le Bouddhisme en France

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MessageSujet: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 9:08

Entretien avec Frédéric Lenoir (Lien Wiki). Source / Psychologie.com

Philosophe de formation, il est docteur en sociologie et chercheur en sciences des religions. Il a dirigé, avec Y. Masquelier et M. Meslin, L’Encyclopédie des religions (Bayard éditions). Il a également publié plusieurs ouvrages sur le bouddhisme.

Le bouddhisme et les Français

En Occident, la France est le pays où le bouddhisme a pris l’essor le plus spectaculaire. Pourtant, si le nombre de ses sympathisants ne cesse de croître, ses pratiquants se limitent à quelques milliers. Un des nombreux paradoxes que tente d’expliquer Frédéric Lenoir dans son livre, Le Bouddhisme en France (Fayard). Son enquête – sans doute la plus fouillée menée auprès de tous ceux que touche le bouddhisme – a nécessité sept ans de travail. Au cœur de sa réflexion : les individus. D’où viennent-ils ? Pourquoi le sourire du Bouddha les a-t-il séduits ? Quels bénéfices tirent-ils de leur pratique ? Le bouddhisme peut rénover en profondeur nos systèmes de croyances, explique l’auteur.

Psychologies : Peut-on mesurer l’ampleur prise par le bouddhisme en France, ainsi que le nombre réel de pratiquants et sympathisants ?

Frédéric Lenoir : Si l’on excepte les deux à trois cent mille réfugiés du Sud-Est asiatique, c’est très difficile. La première chose à faire est d’établir diverses catégories de personnes plus ou moins impliquées dans le bouddhisme. J’ai donc été amené à distinguer sept grandes familles de bouddhistes français par ordre d’implication croissante. Les " sympathisants " représentent, d’après le sondage le plus récent, environ cinq millions de personnes. Ce sont, pour la plupart, des gens qui s’intéressent au bouddhisme, se sentent en affinité avec le dalaï-lama ou tel aspect des enseignements du Bouddha, mais ne sont pas impliqués dans une pratique.

Ensuite, ce que j’appelle les " proches " représentent entre cent et cent cinquante mille personnes à travers trois groupes très divers : les chrétiens qui pratiquent la méditation zen dans un contexte explicitement chrétien ; les bricoleurs spirituels qui ont appris à méditer, mais qui font leur propre religion en kit sans se sentir engagés dans le bouddhisme ; des intellectuels, le plus souvent agnostiques, qui se sentent très proches de la philosophie bouddhiste. Enfin, il y a la catégorie des gens les plus impliqués et qui fréquentent les centres de méditation, que j’appelle les " pratiquants ". On peut les classer en trois catégories : les distants, les fidèles et les assidus. Ils représentent au total entre dix et quinze mille personnes en France, ce qui est finalement très peu.

Vu le petit nombre de pratiquants réels, ne peut-on parler d’une aura plus que d’une implantation du bouddhisme ? Pourquoi jouit-il d’une si bonne image en France ?

Il y a effectivement une distorsion spectaculaire entre sa notoriété et le nombre d’individus qu’il touche en profondeur. Cet écart tient beaucoup à la médiatisation survenue en France depuis 1993. Les médias se sont emparés du bouddhisme, qui progressait discrètement dans l’Hexagone depuis une trentaine d’années, le présentant comme une sorte de sympathique alternative au catholicisme intolérant du pape et à l’intégrisme religieux qui inquiète. Cela dit, les raisons de l’intérêt croissant des Français pour le message du Bouddha n’est pas sans fondement. Il apparaît ainsi à beaucoup, à l’inverse du catholicisme, comme parfaitement compatible avec le monde moderne.

En quoi le bouddhisme, pourtant plus ancien que le catholicisme, est-il si moderne ?

Cette image de modernité tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord le caractère non dogmatique des enseignements du Bouddha, lequel affirmait que chacun de ses disciples ne doit suivre ses préceptes qu’après les avoir lui-même éprouvés. L’expérience individuelle est donc au cœur du bouddhisme. A l’inverse, le catholicisme apparaît comme un discours dogmatique sur ce qu’il faut croire et ne pas croire, faire et ne pas faire.

D’autre part, la philosophie et les techniques du bouddhisme élaborées au cours des siècles, notamment dans la tradition tibétaine, intéressent des scientifiques qui travaillent sur l’esprit humain ou des psychologues qui travaillent sur les émotions. Le bouddhisme constitue une véritable science du sujet qui n’existe pas en Occident. Les Occidentaux ont privilégié l’action sur le monde et la connaissance des phénomènes extérieurs, tandis que les sages bouddhistes ont appris à observer, dans une démarche quasi scientifique, l’esprit, la psychologie, le corps humain. En ce domaine, ils ont beaucoup à nous apprendre.

L’image personnelle du dalaï-lama explique-t-elle aussi l’intérêt pour le bouddhisme ?

Bien évidemment. Depuis qu’il a reçu le prix Nobel de la paix en 1989, le chef exilé des Tibétains a acquis une formidable notoriété en Occident, qui tient sans doute avant tout à son statut de représentant d’un peuple pacifique victime d’un terrible génocide, mais aussi à son charisme personnel et à son discours particulièrement ouvert et tolérant qui en fait une sorte d’" antipape ". Bien qu’il ne soit que le représentant du bouddhisme tibétain, il est devenu, dans l’esprit des Occidentaux, le porte-parole de l’ensemble du monde bouddhiste, pourtant d’une extrême diversité.

Pour quelles raisons vient-on au bouddhisme ? Pour quels bénéfices y reste-t-on ?

J’ai posé la question à plus de neuf cents pratiquants du bouddhisme zen et tibétain dans un questionnaire. Les résultats font apparaître six facteurs d’attraction : les valeurs – compassion, liberté, respect de la vie, non-violence, tolérance – arrivent en tête (28 %). Viennent ensuite les bénéfices de la pratique (20 %) – travail sur le corps et les émotions, aide psychologique, sérénité. Les réponses ayant trait à la rationalité et au pragmatisme – religion sans Dieu ni dogme, place centrale de l’expérience, appui sur la raison – suivent de près (18 %). La philosophie et la doctrine – impermanence, karma (loi universelle de causalité selon laquelle chaque acte produit un effet.

Appliquée au plan de la destinée individuelle, elle stipule que certains événements de la vie présente sont des effets d’actes commis dans des vies antérieures), réincarnation, interdépendance, etc. – arrivent en quatrième position (14 %), avant le caractère traditionnel et ancien du bouddhisme, qui rassure et séduit par la présence de maîtres spirituels expérimentés (13 %). Enfin, le côté exotique et esthétique du bouddhisme ne recueille que 5 %. En ce qui concerne les bénéfices de la pratique, les pratiquants soulignent tous qu’ils ont le sentiment de progresser humainement et spirituellement grâce à des techniques psycho-corporelles. Des mots comme sérénité, paix intérieure, unité reviennent le plus souvent.

Quelles ont été les évolutions marquantes du bouddhisme en France ? Quelles formes peut-il prendre à l’avenir ?

Le bouddhisme a des adeptes en France depuis la fin du siècle dernier. Alexandra David-Neel en est un bon exemple. Depuis les années 70 toutefois, on a assisté à un phénomène nouveau : celui de l’implantation de nombreux centres de méditation sur le sol français – plus de deux cents. Mais au fond, le nombre de personnes engagées dans une pratique est encore très restreint.

Pour l’avenir, il y a deux scénarios possibles : soit le flot des sympathisants va fortement grossir celui des pratiquants, faisant du bouddhisme la plus grande religion de l’Occident avec le christianisme ; soit le nombre des sympathisants ne va pas se convertir dans la catégorie des pratiquants, laquelle continuera de progresser de manière très lente. Je penche plutôt pour cette seconde hypothèse. Même en Orient, très peu pratiquent la méditation, et la voie bouddhique a toujours été réservée à une élite. Prise à la lettre, elle est très rigoureuse et exigeante. La plupart des Français touchés par le bouddhisme sont finalement peu impliqués ; ils sont surtout touchés par certains aspects simples et universels du message du bouddhisme, comme le karma et la transmigration (loi selon laquelle le karma d’un individu continue d’agir après sa mort et crée les conditions d’une renaissance. le processus ne s’arrête que lorsque le karma est épuisé. L’individu atteint alors le nirvana et cesse de renaître), non d’ailleurs sans de nombreux malentendus.

Vous dites dans votre livre que la diffusion du bouddhisme en France est un excellent laboratoire des métamorphoses de la religion dans la modernité. Pourquoi ?

Disons, pour aller très vite, que l’on peut observer deux grands mouvements à l’œuvre dans la modernité religieuse : un courant de décomposition, lié à l’individualisation et à la mondialisation, se traduisant par une "subjectivisation" et un bricolage des croyances et des pratiques qui minent la cohérence et l’autorité des grandes religions. Le deuxième mouvement, bien plus restreint, concerne des individus qui tentent de réagir contre cette individualisation en agrégeant leur parcours spirituel solitaire à une lignée croyante, à une tradition ancienne. Or le bouddhisme active ces deux mouvements : par sa souplesse, sa fluidité et son caractère non dogmatique, il se prête merveilleusement bien au bricolage et à la religion en kit. En même temps, il offre des gages d’"authenticité" et d’ancienneté, ainsi que des maîtres spirituels expérimentés, qui rassurent un certain nombre d’individus peu tentés par une quête spirituelle solitaire.

Quelle est cette “pédagogie bouddhiste” dont vous parlez ?

Tandis que la plupart des dogmes chrétiens, comme l’Incarnation ou La Trinité, sont présentés comme des mystères qui échappent à l’entendement, la plupart des croyances bouddhistes sont présentées comme des solutions logiques. Par exemple face à la question du mal, le christianisme invoque le mythe du péché originel, tandis que le bouddhisme parle de la loi de causalité du karma, ce qui apparaît plus crédible et rationnel aux Occidentaux. D’autre part, les bouddhistes incarnent tout précepte dans une pratique corporelle. Ainsi, lorsqu’il est demandé à un adepte de pardonner à quelqu’un, son maître spirituel lui apprendra des techniques psycho-corporelles qui l’aideront à gérer l’émotion négative et à la transformer positivement. C’est pourquoi on peut dire que la méditation bouddhiste est une véritable alchimie des émotions… assurément l’une des plus grandes lacunes de la civilisation occidentale, qui tend à nier le corps et les émotions.

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Profil : les pratiquants français

L’enquête menée par Frédéric Lenoir auprès d’un millier de pratiquants français du bouddhisme zen et tibétain –les deux traditions présentes dans l’Hexagone–, permet de se faire une idée précise de leur profil.

Le bouddhisme zen attire surtout des hommes (60 %) – beaucoup y sont venus par les arts martiaux –, tandis que les femmes sont majoritaires dans le bouddhisme tibétain (60 %). Les adeptes de cette tradition étant plus nombreux, on obtient pour l’ensemble une dominante féminine.

Ce sont en majorité des citadins de 35 à 50 ans, cadres supérieurs, professions libérales, enseignants et, de manière générale, professions intellectuelles ou médico-sociales. Le niveau d’études est très élevé : 39 % des sondés ont un bac + 4 et 64 % un niveau bac + 2 et plus. Leur sensibilité politique se divise en trois grands blocs : 32 % sont écologistes, 24 % à gauche et 26 % affirment ne se sentir proches d’aucune famille politique.

La méditation est au cœur de leur pratique. Celle-ci peut avoir lieu de manière collective dans un centre tibétain ou un dojo zen, ou bien seul chez soi. La méditation assise silencieuse, qui apporte le calme mental en se concentrant sur sa respiration et en observant ses pensées avec détachement, est celle que préfèrent les Français.

Pièges à éviter

Idéaliser sans discernement cette nouvelle sagesse. Opposant le bouddhisme à la religion de leur enfance, de nombreux disciples occidentaux abandonnent tout esprit critique sous prétexte qu’ils ont affaire à des lamas tibétains ou à des maîtres zen. De nombreux scandales ont ainsi éclaté, autour notamment de questions d’argent, de sexualité et d’abus de pouvoir, qui révèlent tout autant une profonde immaturité de ces disciples que des pratiques assez douteuses de certains "maîtres" renommés.

Se forger un bouddhisme ajusté aux besoins de son ego. Ce deuxième piège est davantage lié à la manière dont les Occidentaux "consomment" la spiritualité, ce que le lama tibétain Chogyam Trungpa appelait le "matérialisme spirituel ". Au lieu de suivre la voie exigeante proposée par le Bouddha et d’abandonner ses dernières illusions, le nouvel adepte ne fera que renforcer les penchants narcissiques de sa personnalité. On rencontre cela chez certains adeptes du bouddhisme tibétain qui collectionnent les "grandes initiations" auprès des plus "grands maîtres", se donnant ainsi le sentiment illusoire d’atteindre un "haut degré d’élévation spirituelle", sans que cela ne s’incarne réellement dans leur vie quotidienne.

Se concentrer uniquement sur sa progression spirituelle personnelle, à travers la pratique de la méditation, en se détournant de plus en plus d’une véritable ouverture à autrui, faisant ainsi fi du message d’amour et de compassion qui donne un sens ultime aux enseignements du bouddhisme du Grand Véhicule (Bouddhisme qui s’est développé dans le nord de l’Asie à partir de l’ère chrétienne).

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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 11:39

Hum , où l'on lit que le Christianisme c'est nul et ringard , et le Bouddhisme une panacée universel , j'adore les pubs comparatives spirituelles , love .
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 11:48

Le Bouddhisme s'adapte plus facilement à une société composés de nombreux sceptiques (comme en France) de part le fait qu'il ne s'y trouve aucune mention de Dieu. Cela a tendance à rassurer, et permet une intégration plus facile de ces sceptiques, je pense que cela explique en partie le succès du Bouddhisme en France.
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 12:08

J'aime bien le Bouddhisme, cela dit je pense que la plus part des gens, dont je fais surement partie, sont à la recherche de voies nouvelles.
Le Bouddhisme (ou d'autres voies spirituelles) fonctionnent bien en France ou dans les pays occidentaux parce qu'il apporte une façon de penser qui est très différente de la nôtre.
Ce changement, ce recul apport une bouffée d'oxygène dans ce que j’appellerais nos habitudes ancestrales, nos conditionnements, où nos simples habitudes de pensées ou de vie.
Quand on rencontre des problèmes dans sa vie qu'ils soient matériels ou spirituels c'est en général la conséquence d'une incapacité à trouver des solutions avec ce que l'on a à sa disposition dans l'l'immédiat.
Il n'y a pas 36 voies possibles. Soit on se pose et on cherche dans une forme intellectuelle ou méditative un chemin dans l'ensemble des choses ou pensées que l'on a accumulée, soit on s'écarte et on prend du recul par rapport au problème histoire devoir si un changement de point d'observation ne permettrait pas de mieux voir la situation.

Or pour moi ce dernier point est en autre la raison du succès du bouddhisme (ou des religions/philosophies "extérieures". Il apporte un point de vue nouveau qui peut être tout un monde à découvrir et donc une véritable révolution intérieure (d'autant que le bouddhisme est très profond et construit).

Je raccroche cette théorie au fait que des religions comme le christianisme (pour ne citer que celle là) sont loin d'être ringarde dans d'autres partie du monde et entre autre dans des nations culturellement bouddhiste. Le christianisme fascine autant à l'orient que le bouddhisme à l'occident.

On assiste bien plus à une diffusion des religions un peu partout dans le monde en terme d'accessibilité, qu'à des conquêtes de territoire.

De plus je pense sincèrement qu'un bouddhiste occidental reste très "chrétien" dans son être.
Pas au sens de la religion, mais au sens de la culture millénaire qui est aussi notre personnalité.

Il suffit de lire les 10 commandements pour avoir la preuve qu'ils font totalement partie de nos valeurs de vie que nos soyons croyant ou pas, pratiquant ou pas.

Plutôt qu'une guerre de religions, je pense sincèrement qu'il faut profiter de tous ces points de vue sur un "même fait" que nous offrent les religions, les peuples, les cultures.
Il n'y a pas plus grande liberté que de s’apercevoir qu'il existe des milliers de chemin plutôt que celui sur lequel on se fatigue et s'obstine parfois. (pensant que c'est le seul)
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeMar 23 Juin 2015 - 10:06

Bonjour  Very Happy ,

J'aime bien le Bouddhisme aussi, pas forcément pour les pratiques méditatives mais plutôt pour ses aspects "cheminements intérieurs".

Cela dit, je pense que si ce courant spirituel a du succès en occident, c'est parce qu'il se rapproche de très près d'autres courants plus modernes tel la psychologie et la psychanalyse.

Lorsque l'on lit Jung, il n'y a que peu d'écart avec les dires de Bouddha, si ce n'est dans la formulation proprement dite.

Pour le Christianisme, c'est un peu pareil, les 10 commandements ne sont-ils pas tout simplement des "valeurs basiques" avec lesquelles le monde tournerait mieux si elles étaient appliquées ...

Par contre, pour les adeptes modernes des pratiques Bouddhiste, je ne saurais trop que conseiller de bien lire le paragraphe concernant les pièges à éviter (en fin du premier post) car j'ai été le premier à sombrer dans les méandres de l'inconscient. Je pensais m'être libérer d'un égo pesant, alors que je ne faisais que renforcer son côté "égo spirituel" ...

Je pense sincèrement que, si ce n'est de se libérer totalement d'un égo pesant, au moins de s'en détacher ou au minimum de s'en alléger, il est nécessaire de suivre une démarche psy en parallèle des pratiques Bouddhiste modernes telles qu'elles sont (pour la plupart) enseignées en Occident, notamment par tous les courants New Age.

Celles-ci tendent plutôt à faire "oublier" les aspects négatifs (pour soi-même, j'entends) de son être par un enfouissement encore plus profond dans l'inconscient mais ils demeurent toujours présents.

Je pense qu'il vaut mieux "se servir" de ces pratiques pour identifier et de "régler" la chose par l'acte dans sa vie, aidé ou pas par la psychanalyse si besoin complémentaire.

Enfin, ceci n'est que mon avis dicté selon mes propres expériences.

I love you  :BJR004:
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeJeu 25 Juin 2015 - 8:45

Bah, lorsqu'on comprendra que toutes ces voies mènent ou sont censées mener exactement au même but, et que l'objectif, c'est de trouver chacun-e la sienne (quitte à l'inventer si elle n'existe pas ou qu'on ne la connait pas), on s'évitera pas mal de guerres de religion et on se re-concentrera sur l'essentiel.
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 9:28

Itxaso a écrit:
Bah, lorsqu'on comprendra que toutes ces voies mènent ou sont censées mener exactement au même but, et que l'objectif, c'est de trouver chacun-e la sienne (quitte à l'inventer si elle n'existe pas ou qu'on ne la connait pas), on s'évitera pas mal de guerres de religion et on se re-concentrera sur l'essentiel.

:jap:

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sunny
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 13:42

Hum , je trouve ces assertions complètement fausses , chaque voie mène à un résultat particulier , souvent on est même pas conscient de la voie que l'on à emprunté , love .
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 14:40

Professeur X a écrit:
Hum , je trouve ces assertions complètement fausses , chaque voie mène à un résultat particulier

Par exemple?

Pour moi, toutes les voies mènent au mot que tu écris à la fin de tes phrases.


Professeur X a écrit:
souvent on est même pas conscient de la voie que l'on à emprunté , love

Je vois ça.
T'attends quoi, ProfX?
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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeLun 29 Juin 2015 - 7:47

Source / Le Monde.fr

Apprendre à méditer à l’école

“Maintenant tu vas fermer les yeux et tu vas te concentrer sur ta respiration”. Pour faire méditer 160 enfants du CE1 à la 6e surexcités à la sortie d’un pique-nique de fin d’année, Laurence de Gaspary emploie le “tu” directement. Et, tandis que certains se dandinent sur leur siège, foudroyés du regards par leurs instits, d’autres s’exécutent, la main sur le ventre, les yeux fermés. On verra même à l’issue de la séance de 30 minutes, certains enfants lutter, la bouche grande ouverte, les yeux dans le vague, pour sortir de ce moment de pause proposé pendant une journée de restitution du programme “Bâtisseurs de possibles”.

Afin de familiariser les enfants dès le plus jeune âge avec les techniques de pleine conscience - qu’elle appelle pour eux “entraînement à l’attention” - Laurence de Gaspary de l’association Enfance et attention propose des initiations dans les classes, et bientôt, peut-être, dans les Ecoles supérieures de professorat et de l’éducation qui forment les enseignants. “On vit dans une société où le cerveau est sursollicité, et où les enfants sont en permanence connectés à eux et aux autres”, explique cette blonde pétillante.

Ajoutez à cela un système scolaire où “dès les petites classes on est dans la performance” qui génère du stress et de la pression. Autant de raisons de leur apprendre à “revenir dans le présent”, en éveillant les tout petits à la prise de conscience de leur corps et des pensées qui les traversent, tout en se débarrassant de tout “objectif” de performance ou de “bonne réponse”. Car en méditation, pas de “résultat” attendu, sinon celui d’essayer d’apprendre à observer ce qu’il se passe à un instant “T” dans son corps et dans sa tête. Le tout, malgré tout, pour favoriser la concentration, l’attention à soi et le mieux-être en classe.

A la sortie de l’initiation, Laurence de Gaspary sourit en repensant aux excités qui gigotaient sur leurs bancs. “On les a vu prendre conscience qu’ils étaient en train de bouger quand on leur demandait d’observer ce qui se passait dans leur corps”. Cela ne les a pas empêchés de continuer à gesticuler, mais pour Laurence, la mission était accomplie.


Aider les ados à sortir de “l’autosabordage” et “l’autocritique”

Dans la famille, Degioanni, les trois enfants, de 14 à 17 ans, réunis autour de la table du goûter dans leur jardin en région parisienne, ont suivi un programme de méditation il y a un peu plus d’un an. C’est Claire, la maman, qui, leur adolescence venue, les a fortement incité à tenter l’expérience. “Je voulais leur donner des clés pour bien grandir alors qu’ils entraient dans un moment stressant de leur vie”, confie celle qui pratique elle-même la pleine conscience. Ses enfants en avaient, eux, encore une vision clichée. “Je pensais que c’était uniquement pour les moines, pour les gens très sages”, confie franchement Cosima, l’aînée.

Au delà des incitations de leur maman, les trois ados ont tous les trois trouvé des raisons toutes personnelles de suivre le programme de Soizic Michelot. Cette instructrice parisienne a commencé à adapter les programmes des adultes au public ado, avant qu’Eline Snel, bien connue pour son adaptation aux plus jeunes enfants, ne publie Respirez, destinés aux ados et… à leurs parents.

“Je pensais que ça pourrait m’aider à me concentrer dans mon travail”, confie Cosima qui passait le bac cette année. Aurore, la benjamine qui s’agite sur sa chaise du jardin n’a pas de mal à reconnaître son anxiété. “J’anticipais tout mal, je me juge vachement”, des auditions de violoncelle aux réactions de ses enseignants, raconte la collégienne. Moins convaincu au départ, Orphée, le grand cadet lunaire, s’est vu réaliser qu’il pouvait “passer des heures à penser, penser, penser dans [son] lit avant de s’endormir, je dormais peu et j’étais très fatigué”. Aujourd’hui, les exercices de pleine conscience lui ont appris à observer les pensées qui lui traversent la tête plutôt que de se laisser déborder et embarquer par elles. “J’arrive à mettre une laisse à mon esprit”, grâce à des exercices de concentration sur son corps qui permettent de rester dans l’instant présent, explique-t-il. Le sommeil, lui ne tarde plus.

“Ça turbine,” résume Soizic Michelot qui voit défiler dans son cabinet des ados comme ceux là, “ordinaires, avec des questions normales d’humains” et d’autres avec des troubles de l’attention, ou en situation de décrochage scolaire. “Les ados ont souvent du mal à gérer leurs émotions. Ils sont confrontés à deux problématiques majeures : l’anxiété de performance et le manque de confiance sociale, ils sont toujours dans la comparaison avec les autres”, explique-t-elle. Elle évoque encore de jeunes adultes “en permanence dans l’autocritique et dans l’autosabordage” qui les paralyse à l’école ou dans leurs relations.

La méditation, raconte Cosima, peut aider “à ne plus être centré sur soi mais en soi”. “Avant je parlais toujours de moi, et on me le faisait remarquer, j’ai appris à ne plus avoir besoin de l’attention des autres, en étant attentif à moi-même”, observe-t-elle.

A l’issue des huit séances du programme, les ados ont chacun emporté dans leurs bagages un peu des vertus de l’exercice, sans forcément les utiliser au quotidien. Mais dans des moments précis de leurs vies, celui-ci peut devenir précieux. A quelques semaines du bac, Cosima a ainsi ressorti les enregistrements audio d’exercices de méditation de Soizic Michelot pour ses pauses dans ses révisions. “Quand je sentais que mon esprit commençait à penser à tout autre chose, à un film ou à de la musique par exemple, je savais que c’était le moment de m’arrêter une demi-heure”, explique-t-elle. Et de se reconcentrer après un exercice de méditation.


“Sortir des autoroutes de pensées négatives”

“Je suis nul”, “je ne suis pas à la hauteur”, “je n’y arriverai jamais”. Christine Barois connaît bien ces phrases : elles reviennent régulièrement dans les bouches des patients qui fréquentent son cabinet de psychiatrie dans le XVIe arrondissement de Paris. Selon leurs histoires et leurs souffrances, elle les convie parfois à rejoindre son programme de méditation, le mardi soir.

Le MBCT, comme “Mindfulness Based Cognitive Therapy” (thérapie cognitive reposant sur la pleine conscience), est le programme de méditation spécifiquement dédié à la prévention de la rechute de dépression, dont les bénéfices ont été prouvés scientifiquement. En pratique, Christine Barois n’accueille pas uniquement des personnes souffrant de dépression, mais toutes celles qui souhaitent sortir de leurs “autoroutes de pensées négatives”, hantés par trois démons qu’elle a identifiés : la perfection, la course après le temps et l’impression d’être un usurpateur, notamment au travail. Le programme, en huit semaines, propose des exercices de respiration, d’observation et des temps d’échanges pour apprendre à mettre le doigt sur ces démons et vivre avec au quotidien.

A trois mois de son retour de congé parental, Marianne (le prénom a été changé) appréhende déjà le retour au travail. Cette cadre de 36 ans, mère de deux enfants en bas âge, a de son propre aveu “tout pour être heureuse : une bonne condition sociale, un logement, une famille…”.

Pourtant, régulièrement, elle tombe dans ce qu’elle appelle “sa” déprime. “De tous petits événements me faisaient tomber très bas, relate-t-elle. Au travail, quand je juge que j’ai mal fait quelque chose, ou que je rends quelque chose en retard, je vais imaginer le pire, jusqu’au licenciement presque”. La pleine conscience lui apprend depuis plusieurs semaines à bloquer net la rumination catastrophiste. “Je me repositionne dans le moment présent, en me rappelant que je ne peux pas préjuger de ce qui va se passer, explique-t-elle. C’est comme quand on a peur de rater son train, on oublie toujours de se dire qu’en fait, là, on est dans le métro, qu’on n’a pas encore raté son train. Ça ne vaut pas la peine de s’angoisser davantage.”

“C’est exactement ce dont j’avais besoin, témoigne Colin, 28 ans, qui participe au même groupe. J’avais lu beaucoup de choses sur d’autres méthodes, mais à chaque fois il fallait rester seul avec soi, fermer la porte. Moi, je ne peux pas rester seul au calme”. Le retour au présent peut se faire chez soi ou, en trois minutes, sur le trajet du métro. “Voire même au travail, espère Marianne, aux toilettes ou quand mes collègues sortirons du bureau”.


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MessageSujet: Re: Le Bouddhisme en France   Le Bouddhisme en France Icon_minitimeLun 29 Juin 2015 - 8:15

Oh, coooool, je vais passer l'agrégation de méditation!

Mais il m'arrive, parfois, modestement de faire de petits exercices en classe, en m'inspirant d'ateliers d'écriture que j'ai suivis: les élèves se concentrent, se recentrent en silence et quand je donne un signal, ils écrivent le mot (en espagnol forcément, je dois justifier ma matière) qui leur passe par la tête à ce moment-là. Puis chacun lit son mot, et on répète l'exercice et/ou chaque élève prend chez un autre le mot de son choix et ils construisent une histoire.
Puis ils lisent les histoires et souvent on les reconnaît bien dedans, mais parfois, les choses peuvent devenir plus "émouvantes".
Je n'osais pas trop me lancer pour le côté rébarbatif de l'exercice, mais pour l'instant il n'a donné que des satisfactions et le taux d'écoute de l'autre est exceptionnellement élevé.
Bref, de voir que les choses bougent, cela donne envie de continuer et intensifier.
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