Dialogue avec l'ange, extraits et commentaires

Rappel du premier message :

Coucou !

   Présentation de Dialogues avec l'ange pour ceux qui ne connaissent pas ce livre : quatre jeunes hongrois vivent sur plusieurs mois une rencontre qu'ils décrivent comme celle d'un ange. La transcription des paroles vient de Gitta Mallasz et Lili Strausz. L'échange a eu lieu entre 1943 et 1944. Il nous est parvenu grâce à l'unique survivante Gitta Mallasz.

   La version à laquelle je me réfère : Dialogues avec l'ange, édition intégrale, AUBIER, traduit du hongrois par Gitta Mallasz, version revue par Dominique Raoul-Duval, 1990.

   Les quatre personnes du livre sont : Hanna, Joseph, Lili et Gitta. Leurs interventions seront précédées par J, L et G. Hannah est le canal et la voix de l'ange.

   Je poste ici quelques extraits de l'œuvre et en propose un commentaire soumis à votre propre ressenti.

kores a écrit:

Alors son ange attend...

Oui, ça va dans le sens de ce que Gitta Mallasz expliquera plus tard, effectivement, dans "Les dialogues tels que je les ai vécus" :


"L'Ange ne perd pas sa réalité - bien sûr - si nous ne croyons pas en lui, mais dans ce cas-là, il n'existe pas pour nous . Il ne peut devenir le Maître intérieur que de celui qui est prêt à l'accepter."

Aimelavie a écrit:

.

  La voie consiste en un point unique, on ne peut faire plus étroit ^^. Ce point est à la rencontre du jamais-vu et du jamais-entendu.

Ca rejoint ce que dit J. Khrishnamurti quand il dit que pour accéder à l'inconnu, on doit se débarrasser du connu car le connu limite, l'inconnu fait peur......on s'accroche à ce que l'on connaît et du coup le grand saut ne peut avoir lieu tant qu'on ne lâche pas prise.

Totem a écrit:

Aimelavie a écrit:

.

  La voie consiste en un point unique, on ne peut faire plus étroit ^^. Ce point est à la rencontre du jamais-vu et du jamais-entendu.

Ca rejoint ce que dit J. Khrishnamurti quand il dit que pour accéder à l'inconnu, on doit se débarrasser du connu car le connu limite, l'inconnu fait peur......on s'accroche à ce que l'on connaît et du coup le grand saut ne peut avoir lieu tant qu'on ne lâche pas prise.

Bonsoir, parfois un petit coup de main est utile pour certaines questions ardues. je remercie le Haut Conseil de Sirius.

Merci pour ces précisions Kores et merci à Aimelavie d'avoir lancé cette conversation.

Du groupe des "Dialogues avec l'Ange" j'ai reçu ceci :

"France-Culture vient de rediffuser l’émission de Claude Mettra du 22 mars 1976, Les vivants et les dieux, par laquelle Gitta fit connaître les Dialogues avec l’ange :


http://ad-dialoguesange.org/medias/france-culture-rediffuse-le-premier-interview-de-gitta-mallasz/

Bonne nouvelle, car cet enregistrement était introuvable...
Bien à vous"

K. a écrit:

Un voile protège l'Homme de trop de Lumière et de ce point de vue, l'ange lointain est plus doux que l'ange proche.

  Kores merci, j'adore la façon dont tu évoques les choses.

@Alleluia : merci pour le lien   .

  Voici un passage qui offre l'expérience de l'ange.

p 97 :

  Dehors, dans le jardin voisin, il y a un vieux puits d'où l'on commence à tirer de l'eau. Le grincement saccadé de la pompe rouillée se mêle au son des cloches du village.
Les deux sons ... les entends-tu ?
Ils sont en lutte.
Et le troisième gagnera, le Nouveau.
LE NOUVEAU SON : LE SILENCE.
En toi - il n'y a pas de Silence.



  Geste saccadé évoquant le va-et-vient métallique du bras de la pompe, suivi par le doux balancement de la cloche.
Ou bien tu te forces ... ou bien tu oscilles.
Silence. Le silence n'est pas dépendant du bruit.
Tu fuis inutilement le bruit.
Sans parole - , sans son -, sans mouvement -
tous les sons unis : le Silence.

  Lorsque le son mental ne s'accorde pas avec le son intérieur, il y a discorde. Les vibrations étant sans cesse en évolution, il est difficile de les harmoniser toutes. L'ondulation qui unit est le Silence. Angelino appelle ce dernier le Nouveau. Effectivement, il est jamais-entendu. S'il était connu, il deviendrait un parmi les audibles et ne pourrait faire résonner le UN.
  " En toi, il n'y a pas de Silence " est une phrase percutante qui fauche le mental. Le bourdonnement de la pensée attire l'attention de l'individu sur un coin d'espace alors qu'il pourrait écouter l'infini. Comme l'illustrent les signaux triangulaire et sinusoïdal, le bruit intérieur force le mouvement naturel vers une rigidité d'angle (point de vue, à priori) alors que le geste spontané dessine une courbe épousant les multiples possibilités, sans brusquerie. D'un côté, les émotions-pensées orientent, de l'autre, la liberté de l'adaptation permet. Ici, Angelino met en exergue la potentialité liée à l'émancipation.
  " Tu fuis inutilement le bruit. Sans parole - , sans son -, sans mouvement - tous les sons unis : le Silence. " La pensée ne peut être stoppée. Le Silence s'installe dans le non-mouvement c'est à dire l'acceptation de chaque énergie-son. Devenu repos, l'être est sans parole, sans son, sans mouvement. Ainsi, tout s'unifie dans le Silence. Un Ange passe.


Attends-tu encore quelque chose de moi ?
G. Je suis heureuse que tu sois ici.
- Sois attentive !
IL Y A UN MIROIR MERVEILLEUX EN TOI,
IL REVELE TOUT - IL REPOSE EN TOI
ET C'EST LUI QU'IL REFLETE.
MAIS SEULEMENT S'IL Y A SILENCE.

   S'il est question de connaître l'ange dans le paragraphe précédent, ici Angelino dévoile Dieu-Miroir. Dieu-Miroir est le Reflet. La condition du Reflet est le Silence. Le Silence est l'indice permettant de saisir Cela.
   Pour comprendre l'origine du Silence, il suffit de suivre son Echo : le Silence est le Reflet et l'Echo le Miroir.

Le silence n'est pas l'absence de bruit. Je le sens comme une vibration vivante qui ne peut m'effleurer au milieu de mon brouhaha intérieur (le cliquetis des idées qui s'enchaînent ; une émotion qui veut durer en faisant du sur-place ; des tensions qui font caisse de résonnance).
Ecouter de mieux en mieux, me taire de plus en plus, jusqu'à ce que ...
Je découvre alors que le silence était déjà là, bien plus que moi.

Le silence mène à l'action ... euh vous voulez dire l'inaction ? Excellente question, voyons, voyons.

p 105 (on avance, on avance ...)

L. Pourquoi sommes-nous actifs quand nous devrions être passifs, et inversement ?
- Quand te sens-tu ainsi ? Toujours ?
L. Non.
- LUI seul agit.
Si tu sens que c'est toi qui agis,
tu es passive. Inactive.
SI TU AGIS VRAIMENT, TU NE LE SENS PAS,
TU SENS SEULEMENT QUE TU ES PLEINE DE JOIE.
Le mal n'est qu'une activité en apparence ... en apparence.
En réalité, il est inactivité.

Pourquoi sommes-nous actifs quand nous devrions être passifs, et inversement ?

   Question pertinente Lili ! Cela s'appelle être en retard, d'un temps voire de plusieurs pour les champions. Je suis contristé (faussement) de vous apprendre que cela n'est pas de la sagesse (prudence) mais de la bêtise (ignorance). Si je n'agis pas quand je le dois et que j'agis quand je ne le dois, je me nomme Gros-Malin (GM). GM ne fait pas exprès et parfois il s'aperçoit de sa lourdeur et s'en afflige. Mais GM croit qu'il est trop bête et il baisse les bras. Il a peur de mal faire et du coup il (se) fait mal. C'est cela le retard, penser et laisser passer l'agir. C'est comme de voir passer le taxi et ne pas lever le bras. Je me dis qu'il en passera bien un autre mais bon. C'est un vide vite oublié et pourtant d'une grande importance.

   Le mental se rend compte qu'il a échoué et cela crée une impression d'inconsistance, de chute. Pendant un bref instant, je suis mort et je n'ai rien pu faire. D'un grand désagréable, j'ai vite fait d'effacer et de trouver des raisons de ne pas m'en faire. Pourtant, reste quelques temps un arrière-goût d'incomplet, de regret. Ai-je loupé quelque chose ? Cet exemple présente à la fois le retard face à l'action et l'activité contre la nécessité de se (re)poser. Prendre conscience de cet évènement peut amener à déjouer le processus.

   Mentalito n'aime pas disparaître et il s'échine à toujours se faire une place. " Si tu sens que c'est toi qui agis, tu es passive. " Si je me vois agir, je suis déjà en retard. Par exemple, si je veux frapper une balle avec ma raquette et que je réfléchis à comment me placer, la balle est déjà loin. L'énergie est dispersée par ce regard car il s'accapare tout tel un tyran. En entrant dans l'action, j'oublie que j'agis et le mental se meurt à lui-même. S'il n'a pas de prise, c'est la liberté totale. Grande joie !

   L'énergie est mise en mouvement dans le repos du mental qui reprend alors sa juste place. Le mal n'apparaît plus puisque je suis action, je suis être.

Bonjour Aimelavie

Quand Aimelavie écrit un post est-il actif ou passif ?
N'est-ce pas l'illustration du mystère de l'incarnation ?

Après des moments d'ouverture plus profonde, il m'arrive de reconnaître que je suis touché par une une impulsion (ou une intention, ou une vision active de ce qui est juste maintenant) et que j'y obéisse. Cet acte lance un processus passif, de plus en plus passif.

Alors je peux ressentir par moments le besoin de vérifier que je suis toujours dans l'obéissance et que je n'ai pas basculé encore dans mon connu passif. Besoin d'un retour à l'écoute à l'ouverture pour sentir une vibration de confirmation ou d'ajustement.

Ainsi je peux me voir passer du passif à être activé et inversement.

L'ange :  "SI TU AGIS VRAIMENT, TU NE LE SENS PAS,
TU SENS SEULEMENT QUE TU ES PLEINE DE JOIE."

Did : " Hum...Il me  semble voir de quoi tu parle... mais par définition, c'est une chose qui arrive, et pas une chose qu'on fais, je veux dire : volontairement. On assiste a ses actes comme a ceux de n'importe qui. La chose arrive, et sur le coup on ne voit rien, on s'en rend compte après, on se dit : tiens...Lui seul agis, ou était "moi" ?...c'est ça ?"

Bonne question Thon. Suis-je actif ou passif lorsque j'écris ?

   Mes commentaires sont assez binaires et tu soulignes ici le manque de nuance. Bon, il ne sert à rien de tout détailler puisque chacun adapte selon sa propre compréhension. Comme vous le décrivez, Thon, Did, dans le silence se manifeste quelque chose et cette chose ne peut être cernée directement. Nous avons tous fait l'erreur de vouloir voir mais n'avons rien vu uh uh   .
   Ainsi, si je m'aperçois être inactif, l'inactivité est déjà passée. Cependant, je peux calmer l'effervescence mentale pour favoriser de plus en plus ces périodes de repos. C'est subtil et involontaire. Il y a une action sous-jacente au vide et le minimum de remous permet à celle-ci d'émerger. Mais la plupart du temps où est-ce que je me situe : actif ou passif ?

   Hum, un peu des deux,   .

   Je pense qu'entre le vide-actif et la pensée-frein, il existe un entre-deux assez large d'où émane une certaine pureté mentale. Bien qu'encore imprégnée des affects personnels, cette sensibilité donne un abord  intelligent du monde. Les génies qui ont la faculté de tout saisir sans effort excellent dans cette intuition immédiate.
   Pour moi c'est un peu cela, je ne réfléchis pas (vous l'aurez constaté   ) et laisse les idées venir former un ensemble cohérent. Je ne fais pas d'effort pour assembler la pensée, en cela je suis passif. (Le plus long c'est la mise en forme ^^). En parallèle, j'accueille mon sentiment avec sincérité, ici est l'action. Je peux alors dire que j'ai écrit ce texte et pourtant je le découvre en même temps qu'il apparaît. Tout comme pour le commentaire du Dialogue avec l'ange, tout est neuf.

   La trame est censée parce qu'elle repose sur la confiance et l'assentiment en moi-même. Je suppose que ce qui s'exprime est à la fois relatif à mon individu et à l'expérience plus ou moins directe de la réalité.

En toi il n'y a pas de silence...
Le silence viendra à celui qui se met dans son coeur et qui réussira à taire son mental.
Dans le moment présent il aura le choix, de rester dans cet amour inconditionnel, de visiter sa chambre secrète ou de saut par dessus la rivière en franchissant le pont cassé pour discuter avec son ange !

Namasté chères soeurs et frères !

Merci Loup.

p 107 :

Je te dis un secret.
Il y a une chose que le Trompeur ne sait pas.
Une chose qu'il ignore : le Nouveau.
Il ne peut se vêtir qu'avec l'ancien.
A ce signe vous pouvez le reconnaître.

   Pourquoi un secret ? Ces quelques lignes ne sont pas sybillines, au contraire elles prennent sens dans l'expérience. Le Trompeur agit sur la mémoire (l'ancien), il est toujours dépassé par ce qui se produit sous ses yeux. En effet, l'analyse admet un délai et crée une distance vis-à-vis des phénomènes. D'autre part, le Voleur s'accapare sans cesse les situations. Parfois, il agit de manière tellement subtile qu'il se fond dans l'observateur même. C'est le cas par exemple lorsque j'ai l'impression d'avoir réussi à supprimer sa présence. Qui se dit qu'il a réussi ?

   C'est une grande révélation de par la simplicité exprimée. Le Trompeur ignore le Nouveau ! C'est normal puisqu'il n'agit que par rapport aux évènements passés jamais présents. Il peut bien se dire : " je vais regarder le présent ", il l'aura déjà laissé passer. Mais, il ne baisse pas les bras pour autant, en général, il revient à la charge et bien que débordé, il essaie de tout maîtriser.

   Le Nouveau ne laisse pas d'accroche possible au Trompeur car le Nouveau n'agit pas dans le temps mais seulement à un instant précis. Dans une suite ininterrompue de Nouveau, le mental s'y perd. Il ne trouve pas de comparaison possible avec l'évènement précédent ou suivant et n'a donc pas d'appui. C'est pour cela que le Trompeur ne connaît pas le Nouveau. Il repose toujours sur deux points, un seul lui est trop étroit.
 
  Ce secret est réalisé dans l'expérience de la méditation. Il n'y a pas de but, pas de cause. Il n'y a pas de passé, pas de futur. N'étant pas saisi, le présent est vécu. L'absence d'observateur est la vérité révélée.

Oui cette vérité sur le Nouveau est une profonde révélation. En fait, rien de nouveau là dedans, mais un rappel qui est comme tu le dis Amelavie, d'une absolue simplicité.

L'acte, l'engagement, la dynamique correspond à une dé-fixation des choses.
Ne pas oublier non plus que ce Trompeur vient de Lui car tout vient de lui. C'est donc aussi le rappel d'une loi, celle que tout se résout un jour lorsque le Nouveau est déclenché par l'Homme, dans son pouvoir de transformation.

Kores a écrit:

dé-fixation des choses.

   Simple et vital.


p 116 !

G. Y a-t-il un moyen sûr pour éviter de retomber dans mon " petit moi ", dans ma personne ?
- Tu ne peux pas retomber dans la personne,
car tu es dedans. Vous êtes tous dedans.
IL NE FAUT PAS LA QUITTER, MAIS L'ELEVER,
VOTRE PLUS GRAND TRESOR EST CETTE PERSONNE.

   Une vieille légende hindoue raconte qu'à l'origine tous les hommes étaient des dieux. Ayant abusés de leur pouvoir, ils furent privés de leur divinité. Le chef des dieux décida de la cacher là où nul homme ne la trouverait : au plus profond de l'être humain.

   L'Ange nous invite à aller puiser en nous la part céleste. En tant que femme ou homme, il n'y a pas à rejeter quoi que ce soit de soi. Tout participe au plan divin. L'humilité permet de reconnaître l'intégrité comme élévation spirituelle. Par contre, s'il existe quelque chose à éliminer, je lutte. Si je lutte j'émets une énergie qui monopolise mon attention. L'attention monopolisée je suis sous le contrôle du Trompeur.

   Le plus grand trésor, c'est moi, si je sais creuser   . On différencie la tension qui vient du sujet et l'attention au sujet. La première vient de la saisie. Je veux faire, du coup j'empêche toute possibilité d'expression autre que celle de ma volonté. La seconde apparaît lorsque l'observateur a tout accepté et même s'efface. Ce qui est en profondeur s'exprime en surface. Dans ce cas, l'harmonie lie individu et conscience.

   Ainsi, je n'ai pas besoin de forcer quel que changement que ce soit. Pour autoriser le Nouveau, je n'essaie rien, j'adhère à tout ce qui fait de moi, Moi. En laissant apparaître, les choses se résorbent d'elles-mêmes. Une conscience aigüe du monde et une paix stable deviennent ma présence.

En parlant d'ange, un passager d'un avion a filmé des anges :

Hum , j'en remet une autre , là on voit bien qu'il n'y a pas de trucage , si si c'est vraiment la vidéo d'un vrai ange , love .

T'aurais pas Profx une vidéo avec un ange mâle aussi nu que cet ange femme........

On ne badine pas avec mes anges, ou je vous traite de tous les noms d'oiseaux !

p121 :

L. Je ne comprends pas tout à fait le voeu : " J'accepte".
- Peux-tu comprendre l'incompréhensible ?
L. Non.
- Le mental s'arrête, hors d'haleine, où commence la foi.
Il ne peut jamais l'atteindre.
Le mental ne peut s'élever jusqu'au Ciel,
car il est de ce monde.
Qu'est-ce qui semble encore obscur ?
L. Je ne vois pas la différence entre " l'aide " et " l'acte librement accepté ".
- SEUL L'ACTE LIBREMENT ACCEPTE -
AIDE. RIEN D'AUTRE !


   La pratique méditative est " J'accepte ". Nous ne pouvons comprendre l'acceptation parce qu'elle est incompréhensible. Elle ne peut pas être définie par le vocabulaire et c'est pourquoi il faut s'en remettre à la foi. C'est le non-doute qui donne corps à ce qui est impréhensible. La foi n'est pas une croyance aveugle, elle est absence de vacillement intérieur. C'est une force qui éveille lorsque le mental a cessé son questionnement systématique.
   Il nous est dit que le mental ne peut s'élever au Ciel car il appartient à ce monde de densité. Cela est pertinent car il est associé à la femme ou l'homme. Bien que nécessaire, il est limité par l'attachement à sa propre cause. Cependant, il fait aussi partie du Ciel bien qu'incapable de s'en souvenir. Il ne peut s'élever à Dieu. Et c'est pourquoi, l'acceptation est la voie qui permet au divin de descendre en nous.
   L'aide est souvent volontaire liée à une morale personnelle. L'acte doit être libéré de cette préhension pour se retrouver généreux. Il n'y a pas d'enjeu dans le geste librement accepté et par cette non-déviation, l'action est juste. Dans ce mouvement issu du silence intérieur, l'amour rayonne et se diffuse. Ainsi est la véritable aide.

Hum , puisque le "mental" ne peut "s'élever jusqu'à Dieu" , pourquoi alors perdre son temps à nous expliquer ce qu'il est , et ces supposés "dialogues " se déroulent bien dans une langue que nous comprenons grâce au mental , si le mental ne peut s'élever " jusqu'au ciel " pourquoi "les anges " nous torturent t'ils en s'adressant à celui-ci , le mental peut observer son propre illogisme , c'est bien comme cela qu'il progresse , le mental critique le mental , le mental peut autant faire preuve d'objectivité que n'importe quelle autre fonction, bien sur si nous ignorons tout de cette fonction , si nous n'en avons pas conscience , le mental répète ce qu'il a acquit quant un stimuli l'y engage , comme il répète les idées qu'il à glané sur le "mental" , avec plus d'attention , avec plus de conscience de soi l'intellect est une voie dévolution pour l'être que nous sommes , c'est une fonction de l'être que nous sommes , la voie de l'intellect n'est pas faite pour tout le monde ,de toutes façon à un haut niveau de développement toutes les fonctions se rejoignent , love .

   Je ne sais ce qui s'élève à Dieu mais ce ne semble pas être le mental, du moins la forme rationnelle. Les pensées sont un guide pour la vie quotidienne et un outil permettant d'effleurer la vision divine. Elles permettent en duo avec l'intuition de donner un sens à l'univers et d'ainsi approcher l'éternel. Cependant, le formidable est que même en étant complètement ignorant et bête, l'homme peut connaître Dieu car Il n'a pas de forme particulière. En-dehors de tout lieu et de tout temps, soit hors de la compréhension, nous vivons en Lui comme Il vit en nous. C'est ce que me dit l'expérience partielle.  

p 128 :

Si tu L'aimes, tu aimes tout.
Si tu n'aimes pas assez,
c'est LUI que tu n'aimes pas assez.
Car tout est SON oeuvre.
Aime-LE dans la perfection,
Admire-LE dans l'imperfection,
car tout est SON miroir.
Il ne te sera pas difficile de L'aimer.
Par dessus-tout, je L'adore -
c'est pour cela que je vous aime.

   C'est inexplicablement vrai. Faire le tri dans ce qui est aimé manifeste la dualité intérieure. Il n'existe pas de sentiment forcé d'amour, car nous ne pouvons apprécier sincèrement ce qui nous répulse. Aimer Dieu, c'est aimer Sa création car chaque particule et regroupement relève de Sa beauté. Il y a un seuil déterminant à franchir qui nous laisse pénétrer l'inconnu. Là où tout surprend et chaque instant est une merveille. La joie et la satisfaction de la vie sont similaires à celles de l'enfant.

   L'univers est admirable. Nous étudions la perfection de la nature, comme l'ensemble est connecté et les rouages bien huilés. Et dans cette complexité, nous découvrons aussi des systèmes où tout ne semble pas aller pour le mieux (celui des hommes par exemple). Pourtant, ce qui est moral ou éthique n'est pas la perception juste de la réalité. C'est le sens que le mental adjoint à l'emprise qu'il désire. Le sens est vital pour le développement et poussé à l'extrême c'est l'insensé qui donne corps au réel. Quand il n'y a plus de doute sur le sens, nous sommes le miroir.

   Il n'y a pas d'effort dans l'amour de Dieu car la source est LUI-même. En tant que reflet de Sa Conscience, tout nous est donné à nous les hommes. Nous croyons encore en l'amour partiel. Le voile est levé progressivement et nous rejoignons pas à pas l'unité. L'ange évoque la dimension de ce qui ne peut être contenu : " Par dessus-tout, je L'adore - c'est pour cela que je vous aime. " C'est par la dissolution de tous les efforts que l'amour s'étend de l'unique à l'universel.