Anorexie et êtres incarnés

Bonjour,

Je souffre de troubles alimentaires (anorexie boulimie) depuis mes 17 ans.
C'est allé très loin car j'ai passé plus de un an en hopital psychiatrique où je suis morte en quelque sorte, physiquement, psychiquement.
Je pense avoir rencontré, ce que j'appelle personnellement un ange au cours de l'été 2006.
Une deuxième rencontre de ce type en 2008 où là j'ai été jusqu' voir une "étincelle" au fond des yeux de la personne.
Puis des expériences avec une flamme alors que je m'adressais à "mon ange gardien" m'ont interpellées même si beaucoup y verraient de simples hasards, coincidences, pour quelqu'un qui a la foi tel que moi, ça a été une preuve supplémentaire qu'ON veille sur moi.
Auourd'hui je suis presque guérie et j'ai fait un très gros travail su rmoi, c'est une évidence : je ne suis plus la même.
Malgré toutes les lectures (sur les anges, sur l'éveil, etc) je me sens perdue et surtout chamboulée par ce qui est en train de se passer en moi.
Je pense avoir fait une grande partie du chemin sur ce que je suis venue faire sur terre mais je n'ai pas encore compris exactement pourquoi ce mal-être, pourquoi l'anorexie, pourquoi ce sentiment d'être différente qui ne date pas d'hier.
En moi, un duel : je me sens "meilleure", pleine d'amour, de compassion mais en même temps parfois "supérieure" et dans ces moments là je me déteste et j'ai un mauvaise estime de moi, un manque de confiance.
Ma fragilité est une force et vice versa.
Je reviens de si loin. Oui j'ai une certaine force, car d'autres auraient abandonné la partie je le sais, mais je me suis accrochée à quelque chose, une petite lueur l'intérieur de moi et je me bats depuis toujours pour me libérer définitivement de mes démons.
J'aimerais tellement être un pur esprit.
J'ai compris que ce corps je dois le respecter, j'y travaille au quotidien mais il est évident que pour moi si je pouvais me nourrir que de nourritures spirituelles je le ferai.
Je sais qu'un jour je serai dans un monde d'amour, pur et inconditionnel alors j'apprends la patience et je veux donner un sens à ce passage sur terre.
Lequel, j'ai pas encore trouvé.
Je souhaite partager mon expérience, aider si je le peux. J'ai un projet de livre mais devant l'ampleur de la tâche je baisse parfois les bras.
Ce duel.
Je pense que c'est le seul message que je posterai car c'est comme une bouteille à la mer et si elle ne fait écho en personne, ça ne servira à rien que je m'acharne, je resterai une éternelle incomprise peut être.
En tout cas si d'autres personnes ayant souffert de troubles alimentaires veulent échanger...
D'avance merci, la moindre réponse me sera utile je crois.

Bonjour, c'est la un magnifique témoignage qui rend bien compte de ceux qui ont toujours été différents peuvent vivre, vraiment très bien écrit et je t'encourage a écrire un livre, ta plume est sincère.
Cette dualité dont tu parles qui fait que d'un coup on se sent supérieur est difficile a assumer et peut continuer a s'averer auto destructeur et c'est pour cela que je comprends parfaitement quand tu dis que tu aimerais te nourrir que de nourriture spirituelle car je crois que nous n'en avons pas le choix et sans doute sommes nous destiné a cela.
C'est bien que tu en parles car une des illusions serait de croire que l'on est seul a vivre ses moments la.
Je crois que plus tu comprendras ce qui t'arrive et plus tu guériras vite.

Hug,
Je n'ai qu'un mot : merci.
Ce sentiment de solitude (malgré la certitude maintenant que nous sommes tous reliés) et ce "chamboulement" a pris une très grande ampleur hier.
Dans le cadre de mon "pseudo projet" de livre, j'ai contacté un peu par hasard un écrivain (dire que j'ai eu son livre sur l'anorexie dans les mains et que je ne l'ai pas acheté. Bon je viens de le commander).
Cette personne est restée plus d'une heure au téléphone avec moi et ça a été très fort. Je pense qu'il m'a "comprise" et m'a dit des choses que je n'aurai pas été prête à entendre il y a encore quelques années mais qu'il est peut être temps que je comprenne (mieux).
Son discours aurait du me rassurer car au fond il confirme ce que je cherche depuis des années, une preuve que non ma place n'est pas en hopital psychiatrique, mais en même temps j'ai un vague sentiment de peur.
Une anorexique a besoin de tout contrôler, dominer. Alors là, tu comprendras facilement que ce n'est pas du tout le cas et qu'il y a de quoi avoir un peu peur. Peur de ne pas être la hauteur par exemple. A la hauteur de quoi, j'en sais rien.
Il m'a dit qu'après m'avoir bien écouté il est sûr d'une chose : "je suis plus proche de la sortie que je ne l'ai sans doute jamais été". C'est ce que je ressens au fond de moi. D'ailleurs mes troubles alimentaires sont en train de s'estomper à nouveau, j'ai compris qu'ils ne sont qu'un leurre. J'ai tondu la pelouse, il reste des mauvaises herbes pour reprendre ses propos.
Ce livre, peut être thérapeutique, est peut être un moyen de me débarrasser de ces racines.
J'espère trouver certaines réponses ici, m'aider à avancer en tout cas. Car je sais que dans tous les cas, ce voyage en moi, je le ferai seule. Mais une petite béquille ça aide toujours.
Même si j'ai avancé et compris beaucoup de choses, j'ai l'impression de m'attaquer à un énorme chantier. Je me connais si bien et si peu en même temps.
Ah oui pour finir...
J'ai une crainte : perdre un jour mon humilité, mon "humour" (je pratique souvent l'autodérision) et toutes ces choses qui me permettrent de me dire que je garde tout de même les pieds sur terre.
Je n'ai pas envie de redevenir arrogante avec un "moi je sais, toi tu sais rien". Car parfois en écoutant ou parlant avec des gens, je me sens sourire intérieurement. J'ai envie de reprendre l'expression d'un ancien psy qui m'a dit un jour que j'étais "à côté de la plaque" (quant à ma recherche amoureuse) : c'est ça, j'ai envie de dire parfois à des gens "tu es à côté de la plaque" mais je m'en garde bien et heureusement. Je préfère me dire qu'un jour ils sauront, quand ce sera le moment pour eux.

coucou Téquila; Bienvenue

ton projet de livre est-il commencé? c'est pas évident de commencer; mais je penses que ton livre se structurera de lui-même avec toi; n'aie pas peur devant la tâche que tu as à accomplir; tu aideras forcémment d'autres personnes qui sont en souffrance et peut-être pas forcémment qui sont anorexiques; ce que je veux dire c'est que ce n'est pas forcémment un but que tu dois atteindre; écrire un livre mais plutôt te découvrir face à ce livre; déjà tenter le pas à ton rythme comme tu l'entends; t'écouter est déjà énorme en soi

je comprends aussi ton humilité versus ta supériorité; il y a peut-être un équilibre à faire; c'est souvent l'auto-jugement qui est à l'origine de cette supériorité et voir même de cette humilité; enfin c'est compliqué je n'arrive pas trop à cerner l'origine en fait mais l'humour; l'auto-dérision comme tu dis éradiques cette supériorité; pour moi humanité; humour et humilité sont la même chose du moins je me dis que le hum par lequel commence ses trois mots n'est pas une coïncidence et je suis allée voir sur wiki et rien que hum signifie le doute et perso c'est ce qui me fait avancer et peut-être aussi ce qui rend beau l'humanité; humé aussi c'est sentir; c'est l'intuition; suis-là; c'est pas évident de la suivre tellement de contradiction nous arrive; mais la petite voix qui te dit tu ne mérites pas à mon avis tu peux la mettre au placard comme celle qui te dit tu es qui pour dire cela; tu n'as as à te remettre à ta place avant d'avoir vu ce que cela allait entraîné comme conséquences; y'a qu'en voyant que tu pourras te réajuster; là j'ai étais trop là pas assez mais quand on sent les choses à mon avis c'est le juste; le plus dur dans une quête c'est d'oser faire le premier pas et oser à mon avis c'est avant tout partager donc n'aie pas peur de partager ce que tu es sur le moment; colère; tristesse; joie; humour; humeur; peur elles vont et viennent; je penses que pour devenir un être pur (j'en sais rien mais bon allons'y gaiement) il faut éxtérioriser tout ce qui arrive et ne rien renié ou rejeté parce que ça reviendra tôt ou tard; au contraire il faut expérimenter ce qui a envie de sortir; c'est juste de l'écoute au final; le plus difficile à faire dans mon cas c'est de ne pas juger ce qui sort de moi; c'est comme si je n'avais que trés peu de compassion pour moi au final je sais pas si pour toi c'est pareil..mais quelquepart c'est une sorte d'auto-destruction aussi

il y a une phrase qui a été dite ici; aime ton prochain comme TOI-MEME et avant qu'on m'explique cela je le comprenais comme si il fallait aimer son prochain aussi mais l'explication dit aimer son prochain comme on s'aime soi enfin c'est mal expliqué (si l'auteur de cette explication passe par là; ça serait cool) je le comprends comme faire preuve de compassion aussi pour soi-même voili

merci pour ton partage

Anima,

Oui il y a du vrai bien sûr dans ce que tu dis. Des choses que je commence à comprendre, à accepter et...à travailler.

Mon projet est "lancé" dans le sens où j'ai déjà entrepris des démarches, que j'en ai parlé, et que je sens qu'il serait "con" de faire machine arrière.

Concernant l'écriture en elle-même, je ne peux pas dire que j'ai réellement commencé, bien que j'ai déjà gribouillé un calepin entier de notes, que je suis en train de retaper.

Je me laisse le temps.
Le temps de mûrir l'idée, de mieux me comprendre, mieux comprendre ce que j'ai à dire ou le message que je souhaite faire passer.
Car avec tout ce que j'ai dans la tête ça peut partir dans tous les sens et j'aime les choses au contraire structurées, logiques et claires.

Effectivement des personnes qui connaissent ma maladie et d'autres moins, sont présents dans ma vie et prêts à m'aider avec leurs expériences et savoir-faire.

Wait and see...

oui wait and see

Salut tequila,

je ne pense pas que tu sois imcomprise, j'ai eu des TCA pedant des années et m'en sors vraiment depuis peu seulement, j'ai pendant des années été en contact avec d'autre personnes ayant les memes problemes, ayant été hospitalisées etc...

J'ai toujours eu le sentiment d'être differente, je pense qu'on est bcp comme ça, et que beaucoup de ces personnes trouvent leur voie dans la spiritualité. Une fois qu'on a trouvé Dieu, peu importe le reste, tout devient plus facile.
Peur de ne pas être a la hauteur aussi, je connais, peur de ne pas être assez bien, pas assez digne d'être aimée, j'aurais voulu disparaitre.
Comment ne pas être a coté de la plaque dans un monde qui t'attire vers tout ce qui te fait souffrir, vers tout ce dont tu n'as pas besoin, et qui essaie de te faire croire que tout ce dont tu as besoin et te rend heureux est un mensonge, une illusion. C'est le monde d'aujourd'hui qui est a cote de la plaque, pas nous.

Bon courage pour ton livre, pour tout. Laisse toi le temps de faire les choses, d'avancer, grandir, guerir...

Yep
merci
J'en ai fait du chemin. Je me sens proche de la guérison, de la libération.
J'ai travaillé sur mon corps aussi pour parvenir aujourd'hui je dois dire au résultat que je m'étais fixée.
Sans vraiment négliger l'esprit, disons que maintenant je sais qu'il faut que je concentre mes efforts sur celui-là. Guérir la tête est ce qui me demandera encore des efforts et je ne suis pas au bout du chemin.
Thanks

Bonjour Tequila

Je pense que ce désir d'écrire est une bonne idée car par expérience je peux dire que l'écriture peut permettre d'évacuer certaines souffrances enfouies dans la psyché. Ta maladie à forcément une racine quelque part et je pense que tu as du déjà évacuer quelque chose d'après les expériences que tu relate et qui sont le prémisse d'autre chose de plus grand, mais il ne faut pas que tu te perdes, il faut que tu surveille tes sentiments, s'ils deviennent supérieurs ou dévalorisants étant donné que tu en es consciente, il te suffit de corriger cela au fur et à mesure sans te faire violence, c'est une sorte d'observation interne qui doit se faire sur une action ou pensée à venir ou même passée.
Tu es tout à fait lucide sur ta vie passée et en devenir, il te reste à avoir confiance en toi pour aller de l'avant et de faire grandir l'expérience que tu as vécu.

Bonne soirée à toi

salut tequila

tu as toute les cartes en main, tu est sur le bon chemin, et tu as la force en toi
bravo et va jusqu'au bout pour ton livre

samut tequila,

pas simple de rebomdir sur un tel récit! mais l éveil spirituel passe aussi par l eveil du corp! accepter celui ci comme il t a ete donner fait partis du long chemin qui conduit vers dieu.

que dire de plus que les bonnes paroles d usage?? .continue d avancer comme tu le fait,la lumiere est devant toi:)

Merci à vous tous. Sincèrement.

ok
je commence tout juste à comprendre le début du pourquoi du comment mais je suis loin d'y trouver une "logique". Difficile de trouver la logique dans la petite fille qui a "tout pour elle" et qui choisit de se laisser mourir. Combien de fois ai je pu dire "ah si au moins j'avais eu un traumatisme, ce serait plus simple, je saurai d'où vient mon mal être".

Bien sûr que mes "problèmes" trouvent leurs causes dans des prédispositions (faiblesses) psychologiques, dans une certaine éducation, dans mon caractère, etc. Mais finalement le problème est, me semble-t-il, bien plus profond encore.

Il s'agit peut être de comprendre maintenant le pourquoi j'ai choisi de souffrir (sans être chochotte je peux dire que j'en ai ch***) et d'en tirer maintenant tous les apprentissages. J'ai en tête une citation de Jung au sujet de "l'ombre". Quelqu'un arrive à me suivre ???

mmmmh moi c'est pareil, j'ai des peurs et des blocages que je ne peux pas expliquer, je n'ai pas souvenir d'evenement violent ou traumatisant dans cette vie-la, je suppose que ça vient soit d'une vie passée, soit d'un evenement dont je n'ai pas le souvenir. Et je me suis souvent dis "si au moins il m'etais arrivé quelque chose de significatif pour que je suis si... (effrayee/bloquee...)" Je suis toujours en recherche de reponses, dis toi que ca viendra quand ca devra venir, si tu ne connais pas la reponse c'est que pour l'instant tu nas pas besoin ou n'est pas prete a la voir, tout ça a besoin de temps pour se faire.

Kali Ma a écrit:

Je suis toujours en recherche de reponses, dis toi que ca viendra quand ca devra venir, si tu ne connais pas la reponse c'est que pour l'instant tu nas pas besoin ou n'est pas prete a la voir, tout ça a besoin de temps pour se faire.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec ça, quand on a vraiment souffert il y a "urgence" a avoir un mode d'emploi, c'est une question de survie.

Tout est allé très vite à nouveau ce week end et le trop plein d'infos à fait l'effet d'une bombe dans ma tête.
Aujourd'hui je me sens un peu plus sereine et je vais tâcher de continuer à trouver les réponses auxquelles j'aspire. ça prendra le temps qu'il faudra. Evidemment plus tôt je trouverai plus tôt je serai enfin "libérée".

tequila1981 a écrit:

Hug,
Je n'ai qu'un mot : merci.
Ce sentiment de solitude (malgré la certitude maintenant que nous sommes tous reliés) et ce "chamboulement" a pris une très grande ampleur hier.
Dans le cadre de mon "pseudo projet" de livre, j'ai contacté un peu par hasard un écrivain (dire que j'ai eu son livre sur l'anorexie dans les mains et que je ne l'ai pas acheté. Bon je viens de le commander).
Cette personne est restée plus d'une heure au téléphone avec moi et ça a été très fort. Je pense qu'il m'a "comprise" et m'a dit des choses que je n'aurai pas été prête à entendre il y a encore quelques années mais qu'il est peut être temps que je comprenne (mieux).
Son discours aurait du me rassurer car au fond il confirme ce que je cherche depuis des années, une preuve que non ma place n'est pas en hopital psychiatrique, mais en même temps j'ai un vague sentiment de peur.
Une anorexique a besoin de tout contrôler, dominer. Alors là, tu comprendras facilement que ce n'est pas du tout le cas et qu'il y a de quoi avoir un peu peur. Peur de ne pas être la hauteur par exemple. A la hauteur de quoi, j'en sais rien.
Il m'a dit qu'après m'avoir bien écouté il est sûr d'une chose : "je suis plus proche de la sortie que je ne l'ai sans doute jamais été". C'est ce que je ressens au fond de moi. D'ailleurs mes troubles alimentaires sont en train de s'estomper à nouveau, j'ai compris qu'ils ne sont qu'un leurre. J'ai tondu la pelouse, il reste des mauvaises herbes pour reprendre ses propos.
Ce livre, peut être thérapeutique, est peut être un moyen de me débarrasser de ces racines.
J'espère trouver certaines réponses ici, m'aider à avancer en tout cas. Car je sais que dans tous les cas, ce voyage en moi, je le ferai seule. Mais une petite béquille ça aide toujours.
Même si j'ai avancé et compris beaucoup de choses, j'ai l'impression de m'attaquer à un énorme chantier. Je me connais si bien et si peu en même temps.
Ah oui pour finir...
J'ai une crainte : perdre un jour mon humilité, mon "humour" (je pratique souvent l'autodérision) et toutes ces choses qui me permettent de me dire que je garde tout de même les pieds sur terre.
Je n'ai pas envie de redevenir arrogante avec un "moi je sais, toi tu sais rien". Car parfois en écoutant ou parlant avec des gens, je me sens sourire intérieurement. J'ai envie de reprendre l'expression d'un ancien psy qui m'a dit un jour que j'étais "à côté de la plaque" (quant à ma recherche amoureuse) : c'est ça, j'ai envie de dire parfois à des gens "tu es à côté de la plaque" mais je m'en garde bien et heureusement. Je préfère me dire qu'un jour ils sauront, quand ce sera le moment pour eux.

Merci pour cette réponse vraiment très complète. Tu es maintenant consciente que ta place n'est pas dans ce lieu ( hôpital ), il te reste maintenant a visiter d'autres choses comme le jardin ( pas celui de l’hôpital ). Ecouter le chant des oiseaux, c'est beau et c'est bien.