Manifestations post mortem

Nous avons tous eu des faits troublants à la suite de la disparition de proches :
en voilà un :
J’avais une quinzaine d’années et ma mère avait la fâcheuse habitude, lorsqu’elle se levait la nuit pour un besoin pressant, de venir dans ma chambre pour me border et m’embrasser affectueusement. Ce rituel avait pour conséquence de me réveiller et de me mettre de mauvaise humeur.
Une nuit, je me réveillai en sursaut sentant que l’on m’avait embrassé affectueusement sur le front et je découvre ma mère sur le seuil de ma chambre. Je maugréait sur le fait qu’elle m’avait réveillé … Mais ma mère répliqua qu’elle s’était justement levée car elle avait senti que quelqu’un l’avait embrassée de la même façon que je l’avais été . Regardant ma montre je répliquait qu’il était deux heures du matin et qu’elle ferait bien de me laisser dormir et d’aller en faire autant …
Le lendemain matin dans la boîte aux lettre un télégramme nous annonçait le décès d’une de mes tantes alors sœur missionnaire en Algérie à deux heures du matin !!! …

C'est bien beau , apaisant et tendre comme expérience Ananard !


Je n'ai rien vécu d'aussi doux , mais quand mon père est mort brutalement ( j'avais 20 ans) , un
rêve me faisait vivre l'annonce de sa mort dans les moindres détails, juste avant que ma soeur me reveille pour me dire
"descends , on a quelque chose à te dire" ... ( je savais ce qu'elle allait dire ...)

et puis mon père insistait beaucoup pour que l'on
écoute à son enterrement " la toccata en fa mineur de Charles Marie widor"(un morceau très gai,un peu provoquant pour un enterrement , il semble dire "je vous ai bien eus , j'me casse ..)
Le jour de sa mort , à l'heure exacte , mon frère était dans sa voiture et soudain à la radio plus
le programme qu'il écoutait , mais la toccata en question ... il a eu le temps de penser "tiens la musique de papa" et son pare-brise a explosé ... Il a été prévenu , moi aussi et ça nous a aidé !

Plus tard , un jour je voulais faire écouter l'enregistrement de l'enterrement à un copain ( c'était
un peu morbide comme occupation ), j'allais mettre en route la cassette quand quelque chose est venu me cingler le visage ( oui avec force vraiment !), c'était un gros paquet de poêmes de mon père qui , du dessus de l'armoire , avait traversé toute la piéce en biais ...
On était tous blancs le copain et moi ...
Ce fut un message entendu en tout cas ... il fallait passer à autre chose ! ...

Alors si cette expérience n'a pas la douceur de celle que tu nous rapportes Ananard , cela tient
sûrement à la personnalité du disparu et le" mien" avait certainement très à coeur de se
manifester à nous avec toute la volonté dont il était capable !

Bonjour

Effectivement, il semblerait que les manifestations post-mortem ne soient pas rares dans la période qui suit le décès et après elles s'arrêtent.

J'ai au moins deux histoires vécues personnellement et une qui est arrivée à une amie.

En 1977 j'habitais à 10.000 kms de ma famille et je n'écrivais pas souvent ni n'avais de leur nouvelles. Un soir alors que j'étais sur le point de m'endormir, j'ai été intrigué par un bruit de pas très caractéristique, comme sur quelqu'un marchait sur le plafond en traînant les pieds, ce qui était impossible car c'était une case avec un toit pentu en tôle. En même temps que ce bruit, j'ai vu nettement une volute de fumée traverser la chambre, alors que tout était éteint. C'était comme une fumée bleutée de cigarette mais dans la nuit ! Je peux seulement vous assurer que j'ai instantanément compris qu'il se passait quelque chose d'irrationnel, et j'ai eu la chair de poule, j'ai allumé la lumière, il n'y avait rien. Je suis resté assis dans mon lit pétrifié pendant au moins une heure mais je n'ai pas interprété ce phénomène sur le moment.

C'est seulement quelques jours plus tard quand j'ai reçu une lettre m'avisant du décès de mon oncle à cette date, que j'ai fais le rapprochement. Il traînait des pieds et fumait. Je crois qu'il à du penser à moi, et que j'ai reçu sa pensée de cette façon.

L'histoire de Samarcande me fait penser aux obseques de ma mère en 1996.

Ma mère était très croyante catholique, elle avait beaucoup d'humour mais elle ne faisait plus confiance au clergé et aux curés. Elle nous répétait souvent qu'elle ne voulait aucun discours à son enterrement.

A son décès, le curé est venu nous voir, nous lui savons demandé de faire simple, en lui décrivant le personnage qu'était ma mère. Le jour des obsèques alors qu'il s'apprête à faire un petit discours, dans l'église, le micro tombe en panne, et des bruits affreux de saturation à se boucher les oreilles interrompent son discours.
Qu'à cela ne tienne, il le fera au cimetière devant la tombe.
Arrivé au cimetière, rebelote, au moment précis où il veut parler de ma mère, un bruit énorme de tronçonneuse venant du voisinage couvre tout le discours, si bien que personne n'a rien entendu. Les personnes présentes étaient étonnés mais n'osaient rien dire, je n'ai jamais su ce que le curé a pensé, mais les les proches, nous sourions intérieurement de cette farce car ça lui ressemblait tellement.

Le soir même, une fois rentrés à la maison, en ouvrant un tiroir au hasard, je tombe sur un petit morceau de papier, sur lequel il est écrit "Je suis au cimetière, ne m'attendez pas". Je n'en crois pas mes yeux, je montre ce mot aux autres membres de la famille, j'ai envie de pleurer et de rire à la fois, tellement c'est énorme ! Elle avait l'habitude d'écrire des petits mots quand elle s'absentait dans la journée, ce n'était pas prémédité, cela faisait plus d'un mois qu'elle était hospitalisée. Mais il a fallu qu'on tombe sur ce mot-là qui était resté au fond d'un tiroir depuis des années ? et justement ce soir-là ! coïncidences ? je ne sais pas, mais toujours est-il que l'enterrement de ma mère n'a pas été triste, elle nous avait communiqué son humour farceur.