Maman est morte

Bonjour bonjour

Une discussion récente m'a fait prendre conscience d'un point qui me tracasse: ma maman.

Ma maman a quitté ce monde il y a maintenant 17 ans. J'avais alors 7 ans.

 J'ai tout refoulé. Systématiquement. Méticuleusement. 

Aujourd'hui quand je pense à elle: rien. Pas de sentiment de manque, de regret, pas de tristesse. 

Quand j'essaie de me " connecter" à elle, je la vois comme perdue, seule, à la dérive au milieu de nulle part. Elle semble isolée, incapable de me parler, de me voir, de m'entendre. 

Sa mort est un point très important de ma vie, cela va sans dire. J'ai l'habitude de dire que je suis né en 1987, mort en 1994, et qu'à partir de cette date c'est un autres moi qui est venu au monde. 

J'ai, je crois, soigneusement muré les entrées à tout ces souvenirs qui m'auraient rappelé quelle a existé, afin de me préserver et de ne pas en souffrir. 

Je n'ai pas accepté sa mort en tout cas, dans la mesure ou je n'ai jamais rien compris de tout ce qui s'est tramé pendant sa convalescence: je savais quelle était malade, mais quand on a 7 ans, on ne fait guère la différence entre un rhume et un cancer ! 

Un beau jour, sans crier gare, on m'a dit ceci: "maman est morte" et "tu as le droit de pleurer" (car j'ai tout de suite tout refoulé et n'ai pas pleuré). 

Débrouille toi avec ça Steph. 

Que pensez vous du fait que je n'arrive pas à me connecter à elle ? En écrivant ceci j'ai fait avancer une ou deux idées dans ma tête mais j'aimerais avoir votre avis sur ce point. 

Merci

Pleurer. Laisser revenir Stéph à 7 ans, le laisser exprimer sa colère et sa tristesse.
Appelle la. Pense à elle. Pense à toi, à ta tendre enfance...Pose des questions autour de toi, n'aies pas peur de déranger, tu as le droit à des explications, à des réponses...

Ecris, dessine...Dans le dessin l'inconscient s'exprime

Tout cela sera douloureux et prendra du temps, essaie de ne pas être seul dans cette quête (un thérapeute, une écoute bienveillante et sereine...). Ce sera libérateur enfin.

Je ne sais pas ce que tu entends par "connexion" avec elle, mais s'il s'agit de ta mémoire émotionnelle, de son image, de son amour...Au cours de ton travail tout cela remontra à son rythme.

Les signes sont partout, je suis sûre que ta mère "t'accompagnera" "à sa manière" tout au long de tes "recherches".
ainsi chantait Cabrel "quoi que tu fasses, l'amour est partout où tu regardes..."

Je t'embrasse fort Steph, bonne route.

Steph, crois tu à la réincarnation ?
Si oui, tu mère poursuit son chemin selon son « équivalence d’être », là elle pourra le mieux progresser. Tu as cheminé moins longtemps que la plupart avec ta mère, vos chemins se sont séparés, rien ne permet d’affirmer qu’ils ne se rejoindront pas un peu plus loin.
Si tu n’y crois pas, ta vie ne s’est cependant pas arrêtée le jour de son décès, d’autres membres de la famille ont essayé de t’apporter ce dont tu avais besoin. Tu portes quand même le message génétique de tes parents et aïeux, et te retrouve face au réel, a exprimer le Vie selon ton potentiel.

Le rêve de ta maman de toute façon a été que tu parviennes à ton plein épanouissement.

Je suis d'accord avec Edica, plus tu vas libérer toutes les émotions qui concerne sa mort plus elle va pouvoir réapparaitre a ton esprit. Je crois que qu'en on se coupe de quelque chose on ne trie pas, on éfface tous ce qui tourne autour du sujet, du coup c'est autant le bon que le mauvais qui disparait.
Plus tu vas plonger dans tous ce qui c'est passé pour toi au moment de sa mort et tu vas le libérer plus tous les souvenir vont remonter.
je pense que ça fonctionne ainsi. ca sera douloureu mais tellement libérateur. Bon courage pour ce deuil salvateur

Oui exprimer les émotions, laisser sortir tout cela, pour avoir de nouveau accès à la maman que tu connaissais avant de la perdre. Car tant que l'inconscient et pris avec une émotion qui n'a pas été exprimée par rapport à quelqu'un, il ne peut rien ressentir d'autre vis à vis de cette personne.

Ensuite (et en plus), pour ma part, dans le doute, je prierais aussi pour elle, au cas où son âme aurait continuer à errer à cause de la souffrance. Pendant plusieurs semaines, un peu tous les jours.

J'ajoute encore mon grain de sel: Tu m'étonnes que tu souffres d'acouphènes!!
ça m'est revenu d'un coup...

Merci Edica.

Merci Alcyan.

Merci aussi Chrysophrase.

Merci pour tes prières Guillaume, j'apprécie. 

Je me permet de vous remercier de sa part, car oui, elle souhaitait juste qu'on s'en sorte, mon frère et moi. 

C'est pas encore ça! Mais vu les circonstances, je m'en sors plutôt pas mal !

Quand je disais que j'avais quelques débuts de réponse voici à quoi je pensais:
Ma famille. 

Je leur en veux. D'ailleurs ça rejoint un post de mon journal que j'avais écrit dans un état d'esprit un peu particulier. Ils ont tous voulu avoir le beau rôle de prendre soin de moi après la mort de ma mère, personne n'a eu le courage de me dire ce qui allait se passer avant qu'elle ne parte. J'ai même pas pu lui dire au revoir. C'est pour ça que je les déteste tous, au fond de moi.

Il n'y aura aucun problème pour gérer tout ça. J'ai souffert pensant 15 ans de ne pas en parler, alors, leur dire ce que j'ai sur le cœur, ce sera un plaisir  

Reste juste à passer à l'action. Sans haine cependant. Sortira ce qui sortira. J'ai toujours refusé toute aide extérieure, mais j'ai du soutient quand même. 

Je suis parvenu à un but que je m'étais fixé à l'époque, devenir insensible... Je n'ai plus qu'à me fixer un nouveau but: redevenir sensible. Il ne faudra pas  creser bien loin pour trouver tout ce que j'ai enterré. 

Question réincarnation, et bien je ne suis plus fermé à quoi que ce soit de toute façons... Alors oui, peut être que nos chemins se recroiseront, pourquoi pas

Merci à vous !



Ps: question accouphenes, je mettrais peut être ça sur le dos de quelqu'un d'autre ! Je viens d'avoir une petite idée à ce sujet  

Tu sais Steph, dans notre société la mort est tellement tabou et elle fait si peur...alors on pense à en protéger les enfants dans le silence, le statut quo, la sur protection...Je ne crois pas que ce soit vraiment une question de "beau rôle" c'est juste très maladroit.
Etre en colère, c'est normal, mais il y a la suite...ne l'oublie pas hein.


Mes enfants ont 9 et bientôt 6ans, d'eux même ils parlent souvent de la mort car ils ont bien compris de quoi il s'agissait à leur niveau. Etant donner que mon père est mort il y a 5 ans entre autre.
En tant que mère je leur donne ma conception de la mort, que ce n'est pas une fin d'amour pour eux puisque l'amour est en eux etc...(sans faire trop compliqué non plus).

Ta maman aurait sans doute aimer te dire les même choses, mais peut-être ne le pouvait elle pas pour un tas de raisons, et peut-être qu'autour de toi personne ne savait quoi faire de cela.

Ce qui importe maintenant c'est ce qui va se passer maintenant, en toi avec tout cet amour, tes qualités, tes émotions enfin révélés. Sois sensible oui .

Pour les acouphènes, le fait est que tu peux y trouver beaucoup de "raisons". Le lien est avec tes émotions non écoutées simplement, nous étions tous d'accord là-dessus lors de la discussion.
Ecouter l'enfant intérieur...Renouer avec lui.

BiZZZ

Ton avatar aussi...tout à fait claire cette question (réf. au point d'interrogation).

Bonjour

Et bien c'est une situation délicate. Tu semble avoir Muré ton enfance. Je pense que comme il a été dit plutot il faut faire revenir ton ame d'enfant. Remet toi en mémoire petit a petit tes souvenirs enfouie avant le décès de ta mère, les bons comme les mauvais. Juste suivre le cours de tes souvenirs, ce que tu aimais faire, les lieux, les odeurs, les sensations, ect.. que tu a connu. Revie les ensuite. Ca peut etre douloureux, mais ca peut réellement t'aidez.

La méditation, rien de tel !

Deja libère toi de cette haine envers tes proches, elle recouvre tout comme un tapis de cendre.

Je connais une petite méditation qui te sera peut etre utile :

Une fois que tu sera au calme, détendu. Visualise toi assis au coeur d'une foret, (ne force pas sur les image laisse les venir au fur et a mesure) prend bien le temp de voir chaque endroit, chaque chose. Puis visualise toi en train de te lever, puis marcher sur un sentier, un petit sentier, le long du chemin (qui prendra autant de temp que tu le desire) tu te retrouvera face a une maison. Entre, il y a un couloir, plusieur porte, une seul t'interesse, celle du fond. En ouvrant la porte tu découvre un jardin interieur. Deux fauteuils l'un en face de l'autre y sont disposé. Une personne est deja assise, (la personne de ton choix, celle a qui tu a des choses a dire) tu t'assoit donc en face d'elle. Et la tu vide ton sac, tu lui dit réellement tout ce que tu a sur le coeur, tu peut imaginer des réponse, l'important est que tout ce que tu a, a sortir sorte. Une fois terminer, tu dit aurevoir a la personne, et sans te retourner tu refait ton chemin a l'envers.

Voila c'est une petite méditation que j'aime énormement. Tu peut la refaire avec chaques personnes avec qui tu éprouve le besoin de parler. Ca ne resout pas tout, mais tu te sentira en parti soulagé, et le jour venu ou tu sera près a parler véritablement au personne concerné, il ne te viendra que l'essentiel.

Car avant de creuser, il vaut mieu déblayé ce qui recouvre le sol, car sinon tu risquerais de ne pas creuser au bonne endroit.

Courage Steph.

Amicalement blacksunny

Je souscris à la plupart des choses qui ont été dites; je rajouterais juste "prends soin de toi " et organise toi physiquement pour que les choses puissent revenir dans un contexte de confort et douceur .

Steph a écrit:

Merci pour tes prières Guillaume, j'apprécie.

En fait je te conseillais à toi de faire des prières pour elle afin qu'elle soit dans la lumière et la paix.
En plus ça te fera probablement du bien à toi aussi de le faire.

Citation :

Il n'y aura aucun problème pour gérer tout ça. J'ai souffert pensant 15 ans de ne pas en parler, alors, leur dire ce que j'ai sur le cœur, ce sera un plaisir Smile

Reste juste à passer à l'action. Sans haine cependant. Sortira ce qui sortira. J'ai toujours refusé toute aide extérieure, mais j'ai du soutient quand même.

Je crois qu'il serait bon d'exprimer tout cela mais d'abord tout seul, ou avec un thérapeute, mais sinon tout seul.
Comme cela tu pourras vraiment te lâcher, crier si tu veux, pleurer, avoir peur...etc.
De plus, tu ne leur nuiras pas en leur déversant tout cela de manière abrupte, face à face.
Quand tu auras fais ça seul, si tu ressens encore le besoin de leur en parler, fais le, mais vide les émotions tout seul d'abord. Je crois que se sera mieux pour tout le monde. Et tu y verras plus clair pour mieux t’exprimer quand le gros des émotions sera sorti.
Par contre tu peux vider le truc en les imaginant en face de toi.

c'est dur

Steph,

Tu as reçu de précieux conseils au vu de tout ce que j'ai lu ici

Tu vas y arriver, ne doute pas de Toi. Tu as la force et le courage en Toi pour cette libération.
Avance doucement et laisse remonter ce qui doit refaire surface, tu sais les larmes sont des perles de guérison.

Voici une petite histoire pour Toi et pour tous ceux et celles qui sont sur ce chemin si douloureux mais si libérateur.

l y avait un homme… mais peut-être était-ce une femme ou un enfant, qui traversait le désert.
Oui, le désert, à pied. Et il pleurait, il pleurait, sans cesse, régulièrement, parfois doucement et parfois fort mais sans jamais s'arrêter, il pleurait au rythme de ses pas dans le sable.

Un jour, dans le grand désert, il croise un oiseau qui lui demande :

-"Que fais-tu seul dans le désert ?
-Je marche et je pleure…" Et une grosse larme tombe de son oeil qu'il ramasse aussitôt.
-"Pourquoi es-tu si triste ?
-Je ne suis pas triste.
-Alors, pourquoi pleures-tu ?
-Regarde. Mes larmes deviennent des perles, dit-il en saisissant la larme lisse et brillante, j'en ai des milliers dans les poches. Veux-tu les voir ?
-Oui, oui !"
L'homme plonge la main dans sa poche gonflée et en ressort une poignée scintillante.
-Comme elles sont belles !
-Choisis-en une si tu veux.
-C' est pour cela que tu ne t'arrêtes jamais de pleurer, pour avoir de plus en plus de perles ?
-Exactement. Allez, choisis !
-Je veux bien : celle-ci ! Ce n'est pas la plus grosse mais c'est la plus brillante.
-Tu as bien choisi. Adieu !
-Adieu !

L'oiseau saisit dans son bec la perle devenue trésor et s'éloigne, léger, rapide, tandis que celui qui pleure reprend de plus belle ses gémissements et sa marche lente.

Plus loin, l'oiseau se pose et contemple la larme précieuse. Il se dit qu'il aimerait en avoir d'autres, oh, pas énormément, juste quelques unes comme cadeaux, pour d'autres voyageurs ailés.

Alors il rebrousse chemin vers celui qu'il a laissé, "l'homme qui pleure", et le voit de loin peiner, alourdi par ses deux énormes poches emplies de perles.

Bientôt, il ne peut plus mettre un pied devant l'autre, il tombe à genoux, se traîne encore et pourtant, malgrétout, il continue à pleurer, à pleurer et à recueillir ces "larmes perles" qu'il met dans ses poches.
-"Mais arrête de pleurer, ce sont tes larmes qui t'empêchent d'avancer !
-Je ne peux pas m'arrêter, je ne peux pas." Et deux grosses larmes tombent qu'il ramasse. "Pourtant je suis épuisé mais j'ai trop pris l'habitude… Je ne peux pas m'arrêter, non…"

Soudain, l'oiseau d'un coup de bec vif et acéré, fait une petite entaille dans la poche de l'homme qui pleure, puis dans l'autre poche "crac", une autre entaille. Il aide l'homme à se relever, à marcher à nouveau, debout .

De son chant et de ses ailes, il l'encourage.
Alors, des poches trouées, une perle tombe, puis une autre; deux filets de perles sur le sable brûlant dessinent un chemin.

Au fur et à mesure qu'il avance, l'homme est de plus en plus léger.

Au fur et à mesure que ses poches se vident, traçant une route lumineuse, la source de ses larmes s'apaise et se tarit.

Et quand ses poches sont enfin vides, alors, ses yeux sont enfin secs, son cœur à nouveau au bonheur et son pied si léger, si léger qu'il s'envole avec l'oiseau.

Parfois, dans le grand désert, on peut voir un chemin de perles et si on lève le regard, on peut voir, auprès d'un oiseau, planer un homme… mais peut-être est-ce une femme, ou un enfant, qui sait ?

Auteur inconnu

Je t'envoie une grosse pensée de Lumière d'Amour pour Toi et ta maman.

Citation :

J'ai même pas pu lui dire au revoir.

Ca en particulier, cela peut être très douloureux.

Parce que le au revoir nous prépare aussi psychologiquement au fait que la personne va partir.

C'est un peu comme si on t'avait volé quelque chose, dans ce que tu sembles décrire, et peut-être du même coup volé tes émotions, tes sentiments vis à vis d'elle, d'où le refoulement.

Je crois que déjà tu peux peut-être cheminer à te dire que ces sentiments et ces émotions t'appartiennent, parce que la phrase qu'on t'a dite c'était bizarre "tu as le droit de pleurer", comme s'il fallait ou pas pleurer, comme si tes émotions avaient quelque chose à voir avec l'extérieur, alors que ça te concerne toi, au fond.

Quelque chose à te réapproprier donc peut-être, tes propres émotions, et si tu vas pleurer ou pas ? va savoir... probablement oui, c'est la manifestation humaine pour la tristesse et la douleur, mais l'émotion va bien plus loin que ça, l'émotion n'est pas sa manifestation physique, c'est la vague qui te traverse à l'intérieur et qui dit ta vérité de cet instant, ce que tu ressens en toi.

Dans tout ce que tu décris, le rapport à ta famille, l'extérieur, il y a comme la notion que toi en tant que tel n'était pas considéré mais que les gens t'utilisaient comme une sorte de faire valoir, pour se rehausser eux dans leur bonne image d'eux-même. Bon je caricature, et je ne juge pas, seulement je tire le fil de ce que tu as écrit, ce que ça m'évoque.

Ce qui est certain de toute façon, c'est que les solutions tu vas les trouver, en toi, tu poses les premiers pas, les premiers jalons, les mots déjà, et le reste suivra.
Je te souhaite tout le meilleur, pour que ce deuil se fasse, et que tu puisses t'alléger et retrouver le contact avec tes émotions.
Que la terre et le ciel te protègent et t'aident dans ton travail de guérison...

PS : ne pas pleurer sous le coup du choc ce n'est pas nécessairement refouler, en général on ne pleure pas sous le choc, les larmes viennent seulement après.

Donc quelque part c'était sans doute normal ou très compréhensible que tu ne pleures pas, parce que pour pleurer il faut déjà réaliser, et pour réaliser, dans l'esprit d'un petit garçon de sept ans, qu'est-ce que ça veut dire "maman est morte", ben ça se fait pas en une seconde.

Bonjours Steph69003,

Stéphane enfant,
Dieu quel tourment.
Je te lis, et je ressens,
l'enfant sans sa maman,
qui crie à travers l'homme.
Car d'amour point de retour.
Si point de nouvelles tu n'en as, Dans ton coeur, elle demeure, en l'infinité !
c'est qu'elle rêve dans l'au-delà. Elle n'est pas disparue pour toujours !
Toi, ton chemin en ce jour,
te semble ôté d'amour.
Mais il est pourtant là.
Blotti, bien en toi.
Crie le bien fort.
au monde.
Ce jour...

Bien avec toi, dans ta recherche et ta peine non exprimée, trop enfermée.

Merci pour tous ces messages. Et Guillaume, j'ai mal interprété ta phrase sur les prières, ça me paraissait "bizarre" aussi  

Je ne sais pas trop comment décrire ce qui s'est passé. Je me suis débrouillé tout seul en fait. Je me suis mis dans un coin et j'ai attendu que ça passe. Je voulais qu'on me laisse tranquille, et en meme temps je voulais qu'on m'aide. C'est très confus: un mélange de tristesse, de manque d'affection, de haine et de reproches.

Évidemment je n'ai trouvé personne pour m'aider. Je n'ai voulu personne pour m'aider, dans un sens. Me laisser dépérir était une façon d'appeler à l'aide, une façon de me venger aussi. J'ai souhaité tellement de malheur pour tellement de monde. J'ai espéré beaucoup de malheur pour moi aussi... Aujourd'hui encore d'ailleurs. J'ai beaucoups de problèmes liés à tout ça. 

En fait je me suis tellement monté la tête dans tout les sens que je ne sais plus du tout qui je suis. Toutes ces émotions que j'ai gardé, tout ces manques qui se sont crées, tout ça se mélange avec ce que je voudrais être et ça forme un truc bizarre. 

J'ai formé une sorte de bonhomme bancale, tout bizarre, pas méchant, attachant, mais perturbé, solitaire.

Je suis devenu ma propre expérience. On m'a confié un gamin de 7 ans, et voilà ce que j'en ai fait. 

EH ! Avec les moyens que j'avais, je crois que je m'en sors pas mal non ?? 

J'ai perdu ma mère, j'ai dû supporter un père alcoolo et violent, j'ai été séparé de mon frère, j'ai été séparé de mes amis et exilé loin de la seule personne qui aurait pu me réconforter (ma nourrice de l'époque), j'ai été mis dans un internat avec des gens que je détestais, j'ai passé des mois sans aucun amis, j'ai essayé la drogue, Les drogues, je me suis mis dans de drôles d'états ! J'ai fait des trucs bizarres dont je ne saurais expliquer la cause, j'ai eu des idées vraiment, vraiment malsaines, j'ai tout encaissé, sans véritable soutient, sans jamais vraiment parler, sans vrai ami à qui me confier. J'ai vécu ça durant 15 ans, ma jeunesse a été une catastrophe. 

Un jour j'ai rencontré une fille, elle m'a beaucoup aidé. Elle m'a donné l'affection dont j'avais besoin. Aujourd'hui je lui donne tout ce que je peux car elle m'a sorti d'un trou, et c'est elle qui a besoin de moi. Comme quoi, la roue tourne.

Voilà, je sors de mon coin, j'ai pas du tout envie d'être triste parce que quand je vois ce que j'ai fait, je me dis que ya de quoi être satisfait de la tournure des choses, je m'en tire bien. 

Surtout, je suis content de moi, malgré toutes mes bêtises. Alors je me dis que, de là où elle est, si elle me regarde, elle doit être rassurée.

C'est déjà pas mal ! 

Donc oui, désormais je peux comprendre vos bons conseils, je peux les accepter et surtout vous en remercier.

Je peux pleurer, crier, chanter, être content, passer pour un con... Tout ça ne me gêne plus parce que je sais ce que je vaux. En accord avec moi meme, je ferais ce qui me semble juste et judicieux, et tout ira pour le mieux.


Bizous les copains

Vu que j'ai un peu de rab aujourd'hui , je vous envoies pleins de bonnes choses ! 

Steph69003 a écrit:

Bizous les copains

Vu que j'ai un peu de rab aujourd'hui , je vous envoies pleins de bonnes choses ! 

J'en ai vu de dures aussi, mais j'ai pardonné, dépassé tout cela, comme tu as dépassé ta plongée dans la solitude, alors que tu n'est pas fait pour ça, mais qui l'est ? Tu as toute ma considération. et toutes mess prières intérieures pour un avenir que je te souhaite radieux !

Tigre blanc

Merci Tigre blanc

Je vais faire ce qu'il faut et ça ira !

Steph69003 a écrit:

Bonjour bonjour

 

Quand j'essaie de me " connecter" à elle, je la vois comme perdue, seule, à la dérive au milieu de nulle part. Elle semble isolée, incapable de me parler, de me voir, de m'entendre. 



[...] 

Que pensez vous du fait que je n'arrive pas à me connecter à elle ? En écrivant ceci j'ai fait avancer une ou deux idées dans ma tête mais j'aimerais avoir votre avis sur ce point. 

Merci

Bonjour, Steph

Dans le même cas (moi j'ai perdu une petite soeur), c'est la prière catholique pour les âmes du purgatoire qui m'a aidé. J'avais rencontré un prêtre qui m'a expliqué que les morts ont besoin de nous Les vivants? car nos prières peuvent les soulager des peines du purgatoire. et qu'en retour nos chers disparus pouvaient intercéder pour nous et nous obtenir des grâces dont on avait besoin. Je suis donc entré dans un groupee de prière dans ma paroisse, qui priait pour les âmes du Purgatoire. Ainsi, j'avais l'impression que ma soeur et moi étions toujours connectés.

A cette époque là, je n'acceptais pas du tout la mort de ma jeune soeur, morte à l'âge de 26 ans j'avais besoin de croire à cela, j'avais besoin de penser que notre relation n'était pas interrompue, que par la prière, je continuais à m'occuper d'elle d'une certaine façon, et ça m'a beaucoup aidé

Aujourd'hui, je crois à la réincarnation, une autre façon de la garder vivante...

Merci pour ton témoignage.

Je renoue petit à petit avec les passé: des souvenirs, du vécu qui remonte à la surface. Pleins de choses que j'avais oubliées, mais pas effacées, qui me reviennent au hasard.

Il faut deja que je fasse la paix avec moi meme.

Steph69003 a écrit:

Merci pour ton témoignage.

Je renoue petit à petit avec les passé: des souvenirs, du vécu qui remonte à la surface. Pleins de choses que j'avais oubliées, mais pas effacées, qui me reviennent au hasard.

Il faut deja que je fasse la paix avec moi meme.

Je sais combien c'est dur parfois, mais tu n'est pas seul, alors profite-en.