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 L'évangile selon philippe

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sandra22
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sandra22


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MessageSujet: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 8:44

Rappel du premier message :

Retour Evangile de Philippe
(1) Un HÈbreux peut faire un HÈbreux et on appelle ce dernier un prosÈlyte, mais un prosÈlyte ne peut pas faire un prosÈlyte. (Certains) sont tels qu'ils sont et font d'autres pareils ý eux parce que ceux-ci le deviennent.

(2) L’esclave n’aspire qu’ý Ítre libre. Il ne recherche pas les biens (ousia) de son maÓtre. Mais le fils, non seulement il est fils mais il peut prÈtendre ý l’hÈritage de son pËre. Ceux qui hÈritent de ce qui est mort sont eux-mÍmes morts et hÈritent de ce qui est mort. Ceux qui hÈritent de ce qui est vivant sont eux-mÍmes vivants et hÈritent de ce qui est vivant et de ce qui est mort. Les morts n’hÈritent de rien. Car comment un mort pourrait-il hÈriter ? Si celui qui est mort hÈrite de ce qui est vivant, il ne mourra pas, mais alors, lui qui Ètait mort, vivra.

(3a) Un paÔen ne meurt pas car il n’a jamais vÈcu pour pouvoir mourir. Celui qui croit ý la vÈritÈ vit, et il court le danger de mourir car il vit.

(3b) Depuis le jour o˜ le Christ est venu, le monde a ÈtÈ crÈÈ, les villes, ordonnÈes (kosmei), ce qui est mort, rejetÈ.

(3c) Quand nous Ètions des HÈbreux, nous Ètions orphelins et nous n’avions qu’une mËre, mais quand nous sommes devenus chrÈtiens, nous avons eu un pËre et une mËre.

(4 et 5) Ceux qui sËment en hiver rÈcoltent en ÈtÈ ; l’hiver, c’est le monde, l’ÈtÈ, c’est l’Eon. Semons dans le monde afin de pouvoir rÈcolter en ÈtÈ. C’est pourquoi il ne convient pas que nous priions pendant l’hiver ; en dehors de l’hiver, c’est l’ÈtÈ. Celui qui rÈcoltera en hiver ne rÈcoltera pas, il arrachera, car ce qui est inexistant ne porte pas de fruit, non seulement il ne produit pas, mais mÍme le sabbat ne produit pas de fruit.

(6) Le Christ est venu en racheter quelques-uns, dÈlivrer les uns, sauver les autres. Ceux qui Ètaient Ètrangers, il les a rachetÈs et il les a faits siens. Et il a sÈparÈ les siens, ceux qu’il donna comme garantie de ses intentions. Ce n'est pas seulement lorsqu'il se manifesta qu'il livra son ’me (psychË) volontairement, mais depuis que le monde existe, il l'a livrÈe. Lorsqu'il le voulut, il vint alors pour la dÈlivrer puisqu'elle Ètait gardÈe en otage. Elle se trouvait au milieu des brigands et elle avait ÈtÈ emmenÈe prisonniËre et il la sauva. Et Il racheta les bons et les mÈchants qui sont dans le monde.

(7) La lumiËre et les tÈnËbres, la vie et la mort, la droite et la gauche sont sœurs les unes des autres ; elles sont insÈparables. C’est pourquoi ni les bons sont bons ni les mÈchants mÈchants, ni la vie est vie, ni la mort est mort. En consÈquence chacun sera dissous dans sa nature originelle. Mais ceux qui sont supÈrieurs au monde sont indissolubles, Èternels.

(8a) Les noms qui sont donnÈes aux choses du monde renferment une grande illusion, car ils dÈtournent la pensÈe de ce qui est rÈel vers ce qui n'est pas rÈel, et celui qui entend le nom ´ Dieu ª ne saisit pas ce qui est rÈel mais ce qui n'est pas rÈel. De mÍme dans le ´ PÈre ª et le ´ Fils ª et ´ l'Esprit Saint ª et la ´ Vie ª et la ´ LumiËre ª et la ´ RÈsurrection ª et ´ l’Eglise ª, et tous les autres on ne perÁoit pas ce qui est rÈel, on perÁoit ce qui n'est pas rÈel, ý moins d'avoir appris ce qui est rÈel.

(8b) Tous les mots entendus dans le monde sont trompeurs. S'ils Ètaient dans l'Eon, ils ne seraient pas prononcÈs dans le monde ý aucun moment, et ils ne seraient pas rangÈs parmi les choses du monde. Dans l'Eon ils ont une fin.

(9a) Un seul nom n'est pas prononcÈ dans le monde, le nom que le PËre a donnÈ au Fils. Il est supÈrieur ý tout. C'est le nom
du PËre. Car le Fils ne deviendrait pas le PËre s'il ne revÍtait pas le nom du PËre. Ce nom, ceux qui le possËdent le connaissent, mais ils ne le prononcent pas. Ceux qui ne le possËdent pas ne le connaissent pas.

(9b) La VÈritÈ engendra les noms dans le monde parce qu'il est impossible de l'apprendre sans noms.

(9c) La VÈritÈ est unique mais en mÍme temps elle est multiple pour que nous puissions, par amour, enseigner cet Unique gr’ce ý sa multiplicitÈ.

(10a) Les archontes voulurent tromper l'homme quand ils virent qu'il Ètait apparentÈ (suggeneia) ý ce qui est vraiment bon. Ils prirent les noms de ce qui est bon et les donnËrent ý ce qui n'est pas bon pour le tromper par les noms et le lier ý ce qui n'est pas bon. Et aprËs cela, s’il leur manifeste de la faveur, ils les enlËvent de ce qui n’est pas bon et les mettent ý ce qui est bon. Ils connaissaient cela car ils voulaient s'emparer de l'homme libre et faire de lui leur esclave pour toujours.

(10b) Ce sont ces forces qui luttent contre l’homme ne voulant pas qu’il se dÈlivre afin de dominer our toujours sur lui comme sur un esclave. Car si l’homme Ètait dÈlivrÈ, les sacrifices d’animaux ne se produiraient plus, ils ne seraient plus offerts ý ces forces. En vÈritÈ, celles-ci sont des animaux, mais aprËs qu’ils Ètaient offerts, ils mouraient. Quant ý l’homme il fut offert ý Dieu, mort, et il vÈcut.

(11) Avant la venue du Christ, il n’y avait pas de pain dans le monde. Ainsi dans le paradis o˜ Ètait Adam, il y avait beaucoup d’arbres pour la nourriture des animaux ; il n’y avait pas de blÈ comme nourriture pour l’homme. L’homme se nourrissait comme les animaux, mais lorsque le Christ, l’Homme parfait (tÈlÈios) vint, il apporta du pain du ciel afin que l’homme se nourrÓt d’une nourriture d’homme.

(12a) Les archontes croyaient que c’Ètait par leur puissance et leur volontÈ qu’ils opÈraient, mais c’est l’Esprit Saint qui opÈrait en secret par leur entremise comme lui-mÍme le dÈsirait.

(12b) La VÈritÈ est semÈe partout, elle qui existe depuis l'origine. Beaucoup la voient lorsqu'elle est semÈe, mais peu la voient quand elle est rÈcoltÈe.

(13) Plusieurs disent que Marie a conÁu de l'Esprit (pneuma). Ils se trompent, ils ne savent pas ce qu'ils disent. Quand une femme a-t-elle jamais conÁu d'une femme ? Marie est la vierge qu'aucune force naturelle (dynamis) n'a souillÈe. Elle est un grand anathËme pour les HÈbreux, qui sont les apÙtres et les apostoliques. Cette vierge qu'aucune force n'a souillÈe est immaculÈe... et les forces naturelles se souillent. Et le Seigneur n'aurait pas dit : Mon PËre qui est dans les cieux, s'il n'avait pas eu un autre pËre, il aurait dit simplement : Mon pËre.

(14) Le Seigneur dit aux disciples : Eloignez-vous de toute maison. Entrez dans la maison du PËre, ne prenez ni n’emporter rien de la maison du PËre.

(15) JÈsus est un nom cachÈ, Christ un nom manifestÈ. C'est pourquoi JÈsus est semblable dans toutes les langues, on l’appelle toujours par le nom de JÈsus. D'autre part, Christ est ´ messie ª en syriaque et ´ christos ª en grec. Il est certain que tous les autres l'ont conformÈment ý leur propre langue. Le ´ nazarÈen ª est celui qui rÈvËle ce qui est cachÈ. Christ possËde tout en lui-mÍme, soit homme, soit ange, soit mystËre, et le PËre.

(16) Ceux qui disent que le Seigneur est mort d'abord puis ressuscitÈ se trompent, car il est ressuscitÈ avant de mourir. Si quelqu'un ne ressuscite pas d'abord, aussi vrai que Dieu est vivant, il ne mourra pas, il est dÈjý mort.

(17) On ne cache pas un objet de valeur dans un grand vase, mais souvent des sommes incalculables sont placÈes dans un vase d’un sou. Il en est de mÍme de l’’me. C’est un objet prÈcieux qui se trouve dans un corps mÈprisable.

(18a) Il y en a qui craignent de ressusciter nus. C’est pourquoi ils veulent ressusciter dans la chair, mais ils ne savent pas que c’est ceux qui sont revÍtus de chair qui sont nus. Ceux qui se dÈpouilleront au point de se mettre nus, ceux-lý ne seront pas nus.

(18b) La chair et le sang ne peuvent hÈriter le Royaume de Dieu. Qu’est-ce qui n’hÈritera pas ? Ce dont nous sommes revÍtus. Mais de quoi sera-t-il hÈritÈ ? Du Christ et de son sang. C’est pourquoi il a dit : Celui qui ne mangera pas ma chair et ne boira pas mon sang n’aura pas la vie en lui. Qu’est-ce que sa chair ? C’est la Parole et son sang, c’est l’Esprit Saint. Celui qui a reÁu cela a une nourriture, une boisson et un vÍtement.

(19a) Moi je bl’me aussi ceux qui disent que la chair ne ressuscitera pas. Tous sont dans l’erreur. Tu dis que la chair ne ressuscitera pas, mais dis-moi ce qui ressuscitera pour que nous puissions te vÈnÈrer ? On dit que l’Esprit est dans la chair, et il y a aussi cette LumiËre dans la chair et aussi la Parole. Quoi que tu dises, tu ne dis rien en dehors de la chair. Il est nÈcessaire de ressusciter dans cette chair lý parce que tout est en elle.

(19b) En ce monde, ceux qui portent des vÍtements sont supÈrieurs aux vÍtements. Dans le Royaume des cieux, les vÍtements sont supÈrieurs ý ceux qui les portent.

(20) C'est par l'eau et par le feu que tout le lieu est purifiÈ, le visible par le visible, le cachÈ par le cachÈ. Il y a des choses cachÈes ý travers celles qui sont visibles. Il y a une eau dans l'eau, et un feu dans l'onction.

(21) JÈsus leur a tout dÈrobÈ car il ne s'est pas rÈvÈlÈ tel qu'il Ètait, mais comme ils Ètaient capables de le voir. Il leur est apparu ý tous : grand aux grands, petit aux petits, ange aux anges (aggÈlos) et homme aux hommes. C'est pourquoi sa parole est a ÈtÈ cachÈe ý tous. Quelques-uns le voyaient croyant se voir eux-mÍmes. Mais quand il apparut ý ses disciples dans la gloire sur la montagne, il n'Ètait pas petit, il Ètait devenu grand, et il grandit ses disciples (mathËtËs) pour qu'ils fussent capables de le voir dans sa grandeur. Et il dit ce jour-lý dans sa reconnaissance (eucharistia) : Toi qui unis la lumiËre parfaite ý l'Esprit Saint, unis aussi les anges aux images que nous sommes.

(22a) Ne mÈprisez pas l’agneau, car sans lui il est impossible de voir la porte.

(22b) Personne ne pourra s'avancer vers le Roi s'il est nu.

(23) Les fils de l'homme cÈleste sont plus nombreux que ceux de l'homme terrestre. Si les fils d'Adam sont nombreux bien qu'ils meurent, combien plus nombreux sont les fils de l'homme parfait, eux qui ne meurent pas mais sont perpÈtuellement rÈgÈnÈrÈs.

(24) Le PËre fait un fils mais le fils ne peut faire de fils car, lý, celui qui a ÈtÈ engendrÈ ne peut engendrer, mais le fils acquiert non des fils mais des frËres.

(25a) Tous ceux qui sont engendrÈs dans le monde sont engendrÈs par la nature (physis), mais les autres par l'Esprit (pneuma). Et ceux-ci crient d'ici-bas vers l'homme, car ils se nourrissent de la promesse du lieu d'en haut.

(25b) Si la parole (logos) sortait de la bouche, elle nourrirait par la bouche et ferait devenir parfait. En effet c'est par un baiser que les parfaits fÈcondent et enfantent. Pour cette raison nous nous embrassons aussi les uns les autres, et nous sommes fÈcondÈs par la gr’ce (charis) des uns et des autres.

(26) Il y en avait trois qui marchaient toujours avec le Seigneur : Marie sa mËre et sa sœur et Madeleine appelÈe sa compagne. Sa sœur, sa mËre et sa compagne Ètaient chacune Marie.

(27) PËre et fils sont des noms simples, l’Esprit Saint est un nom double; or ils sont partout: en haut, en bas, dans l'invisible, dans le rÈvÈlÈ. L'Esprit-Saint est-il dans le rÈvÈlÈ, il est en bas; est-il dans l'invisible, il est en haut.

(28) Les saints sont servis par les puissances mauvaises. En effet celles-ci sont aveuglÈes par l’Esprit Saint, en sorte qu’elles croient servir les leurs, alors qu’elles travaillent pour les saints. C’est pourquoi un disciple posa un jour au Seigneur une question sur quelque chose du monde. Il lui rÈpondit : Demande ý ta mËre, elle te donnera une rÈponse qui n’est pas d’elle.

(29) Les apÙtres disaient aux disciples : Puisse ce que nous apportons (prosphora) recevoir le sel. Ils appelaient Sophia le sel. Sans elle aucune offrande n’est acceptable. Mais la Sophia est stÈrile, sans enfant. C’est pourquoi on l’appelle ´ un peu de sel ª. Lorsqu’ils seront dans leur vÈritable voie, l’Esprit Saint... nombreux sont ses enfants.

(30) Ce que le pËre possËde revient au fils et le fils lui-mÍme tant qu’il est enfant ne se voit pas confier ce qui lui revient. Mais lorsqu’il devient un homme, son pËre lui remet tout ce qu’il possËde.

(31a) Ceux qui ont ÈtÈ conÁus par l'Esprit et qui sont ÈgarÈs, c'est aussi par l'Esprit qu'ils sont ÈgarÈs. En effet, c'est par le mÍme souffle (pneuma) que s'allume et s'Èteint le feu.

(31b) Une chose est Achamoth et autre chose Echmoth. Achamoth est la Sagesse (sophia) absolue (aplÙs). Mais Echmoth est la sagesse de la mort, celle qui connaÓt la mort. C’est la petite sagesse.

(32) Il y a des bÍtes soumises ý l'homme comme le bœuf, l'’ne et autres. D'autres ne sont pas soumises et vivent seules au dÈsert. L'homme laboure le champ avec les animaux soumis et gr’ce ý cela, il se nourrit ainsi que les bÍtes soumises ou non soumises. De mÍme l'homme parfait : il laboure avec les forces (dynamis) qui lui sont soumises, prÈparant chacun ý venir ý l'Ítre. C'est ainsi que tout est redressÈ, soit les bons, soit les mÈchants, et ceux de droite et ceux de gauche. L'Esprit les mËne tous paÓtre et gouverne toutes les forces, les soumises et les non soumises ainsi que les uniques. Il les rassemble et les enclÙt afin que ceux qui le voudraient ne puissent s'enfuir.

(33) Celui qui a ÈtÈ modelÈ (plassein) Ètait de race noble, et tu devrait trouver que ses fils sont d’un noble (eugenËs) modelage (plasma). S’il n’avait pas ÈtÈ modelÈ mais engendrÈ, on trouverait que sa semence (sperma) est noble (eugenËs). Or voici qu’il a ÈtÈ modelÈ et qu’il a engendrÈ. Quelle noblesse (eugeneia) y a-t-il eu en cela ? Il y eut adultËre et ensuite meurtre. Il fut conÁu dans l’adultËre, car il Ètait fils du serpent ; c’est pourquoi il devint meurtrier, comme son pËre, et tua son frËre. Or toute union (koinÙnia) entre personnes dissemblables est un adultËre.

(34a) Dieu est un teinturier. De mÍme que les bonnes teintures, qualifiÈes de vraies, se dissolvent dans les choses teintes en elles, ainsi en est-il des choses que Dieu teinte. Et comme ses teintures sont immortelles, ces choses deviennent immortelles gr’ce ý ses couleurs.

(34b) Dieu baptise dans l’eau ce qu’il baptise.

(35) Il est impossible de voir les choses qui existent vÈritablement sans Ítre comme elles. Il n'en est pas ainsi de l'homme dans ce monde qui ici voit le soleil bien qu'il ne soit pas le soleil, qui voit le ciel et la terre et toutes choses en n'Ètant rien de celles-ci. Mais si tu vois quelque chose de ce lieu-lý c'est que tu es devenu cela. Tu as vu l'Esprit, tu es devenu Esprit. Tu as vu le Christ, tu es devenu Christ, tu as vu le PËre, tu es devenu le PËre. C'est pourquoi ici tu vois toute chose sans te voir toi-mÍme, mais en ce lieu-lý tu te vois car ce que tu vois, tu l'es devenu.

(36) La foi reÁoit, l’amour donne. Personne ne peut recevoir sans la foi. Personne ne peut donner sans l’amour. C’est pourquoi nous avons la foi afin de recevoir, et nous devons aimer afin de donner vraiment, car celui qui donne sans amour n’en a aucun profit. Celui qui n’a pas reÁu le Seigneur est encore un HÈbreu.

(37) Les ApÙtres qui nous ont prÈcÈdÈs, l'appelaient ainsi JÈsus, le NazorÈen, le Messie, c'est-ý-dire JÈsus le NazorÈen, le Christ. Le dernier nom est Christ. Le premier est JÈsus. Celui du milieu NazarÈen. Messie a deux significations: le Christ et le mesurable. JÈsus en hÈbreu est la rÈdemption, Nazara est la vÈritÈ. Donc le NazarÈen est (l'homme) de la vÈritÈ. Christ a ÈtÈ rendu mesurable, et c'est le NazarÈen et JÈsus qui l’ont mesurÈ.

(38) La perle, si elle est jetÈe dans la boue, n’a pas moins de valeur, et si on l’oint d’une substance odorifÈrante, elle n’en acquerra pas davantage, mais elle a toujours la mÍme valeur pour son propriÈtaire. Ainsi en est-il des fils de Dieu ; o˜ qu’ils soient, ils gardent toujours leur valeur auprËs de leur PËre.

(39) Si tu dis: Je suis juif, personne ne bronchera. Si tu dis: Je suis un Romain, personne ne s'en affectera. Si tu dis: Je suis un Grec, un barbare, un esclave, un homme libre, personne ne se troublera. Si tu dis: Je suis un chrÈtien, tous trembleront. Puisse-t-il m'arriver de recevoir ce nom-lý, que les archontes ne supportent pas lorsqu'ils l'entendent.

(40) Dieu est un mangeur d’hommes. C’est pourquoi l’homme lui est sacrifiÈ. Avant que l’homme ne lui soit sacrifiÈ, on lui sacrifiait des animaux, mais ce n’Ètaient pas des dieux ceux ý qui ils Ètaient sacrifiÈs.

(41) Les vases de verre et les vases de terre sont fabriquÈs au moyen du feu. Mais les vases de verre, s'ils se brisent, sont modelÈs ý nouveau, car ils proviennent d'un souffle. Les vases de terre, eux, s'ils se brisent, sont dÈtruits, car ils ont ÈtÈ produits sans le souffle.

(42) L’’ne qui fait tourner la meule du moulin fait cent mille en marchant, mais lorsqu’on le dÈtache, il se trouve toujours au mÍme endroit. Il y a de ces hommes qui voyagent beaucoup mais n’avancent nulle part. Lorsque le soir arrive ils n’ont vu ni villes ni villages, ni choses crÈÈes, ni choses naturelles, ni forces, ni anges. En vain les malheureux ont-ils souffert.

(43a) L’eucharistie est JÈsus. JÈsus est appelÈ en syriaque pharizata, celui qui est Ètendu. En effet, JÈsus est venu pour crucifier le monde.

(43b) Le Seigneur entra dans la teinturerie de LÈvi. Il prit soixante-douze couleurs et les jeta dans la cuve. Il les retira toutes blanches et dit : C’est ainsi que le Fils de l’Homme est venu comme teinturier.

(44a) La Sophia qui est appelÈe stÈrile est la mËre des anges.

(44b, 45) Et la compagne du fils est Marie Madeleine. Le Seigneur l'aimait plus que tous les disciples et il l'embrassait souvent sur la bouche. Les disciples le voyaient et ils lui dirent : Pourquoi l'aimes-tu plus que nous tous ? Le sauveur rÈpondit et leur dit : Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu'elle ? Un aveugle et quelqu'un qui voit, quand ils sont tous deux dans l'obscuritÈ ne se distinguent pas l'un de l'autre. Si la lumiËre vient, alors celui qui voit verra la lumiËre alors que celui qui est aveugle demeurera dans l'obscuritÈ.

(46) La supÈrioritÈ de l’homme n’est pas apparente mais cachÈe. C’est pourquoi il est le maÓtre des animaux, de ceux qui sont plus forts que lui, qui sont grands selon ce qui est apparent et ce qui est cachÈ, mais c’est lui qui leur donne leur subsistance. Si l’homme se sÈpare d’eux, ils se mordent les uns les autres et s’entre-tuent. Ils s’entre-dÈvorent parce qu’ils ne trouvent pas d’autre nourriture. Mais maintenant ils ont de la nourriture parce que l’homme travaille la terre.

(47) Si quelqu'un descend dans l'eau, en ressort sans avoirrien reÁu et dit: Je suis chrÈtien, il emprunte ce nom ý intÈrÍt. Mais s'il reÁoit l'Esprit Saint, il possËde ce nom comme un don. Or ý celui qui a reÁu un don, on ne le lui reprend pas, mais ý celui qui l'a empruntÈ, on lui en demande le paiement avec les intÈrÍts. C'est ainsi que cela se passe lorsqu'on pÈnËtre un mystËre.

(48) Grand est le mystËre du mariage! Sans lui le monde ne serait pas. En effet, la persistance (sustasis) du monde, c'est l'homme, et la persistance de l'homme est le mariage. Mais apprenez que la relation (koinÙnia) immaculÈe possËde une grande force (dynamis). Son image en est la forme extÈrieure (schËma) impure.

(49) Parmi les esprits impurs, il y en a de masculins et de fÈminins. Les masculins s'unissent aux ’mes qui habitent une forme extÈrieure fÈminine, et les fÈminins sont ceux qui s'unissent aux ’mes qui ont une forme extÈrieure masculine, parce qu'elles ont ÈtÈ sÈparÈes. Et nul Ítre humain ne peut y Èchapper lorsqu'ils le tiennent, ý moins qu'il ne reÁoive une force ý la fois masculine et fÈminine, c'est-ý-dire la force du fiancÈ et de la fiancÈe. Or on reÁoit celle-ci dans la chambre nuptiale, qui est une image.

(50a) Quand les femmes libertines voient un homme seul, elles se jettent sur lui, jouent avec lui et le souillent. De mÍme les hommes libertins s'ils voient une jolie femme seule, ils la sÈduisent ou lui font violence pour la souiller. Mais s'ils voient un homme et sa femme ensemble, les femmes ne peuvent venir vers l'homme, ni les hommes vers la femme. Il en est de mÍme si l'image et l'ange (aggelos)) sont unis, personne n'osera ni ne pourra aller vers l'homme ou la femme.

(50b) Celui qui sort du monde n’est plus prisonnier comme il l’Ètait dans le monde. Il est au-dessus du dÈsir, de la mort et de la crainte. Il est maÓtre de la nature, il est supÈrieur ý l'envie. Ces forces tiennent et Ètouffent chacun mais comment les fuir ? Comment se cacher d’elles ? Souvent certains disent : Nous sommes croyants. Ceci pour Èchapper ý ces esprits impurs et ý ces dÈmons. Car s’ils possÈdaient l’Esprit Saint, aucun esprit impur ne s’attacherait ý eux.

(51a) Ne crains pas la chair mais ne l’aime pas non plus. Si tu la crains, elle te dominera. Si tu l’aimes, elle te dÈvorera et t’Ètranglera. Ou bien on est dans ce monde, ou bien dans la rÈsurrection, ou bien dans les lieux du milieu. Que je ne sois pas trouvÈ dans ce dernier.

(51b) Dans ce monde il y a du bien et du mal. Ce qui est bien n’est pas bien et ce qui est mal n’est pas mal. Mais il y a, aprËs ce monde, un mal qui est vraiment un mal et qu’on appelle le milieu, c’est la mort. Tant que nous sommes en ce monde, il faut parvenir ý la rÈsurrection afin que, une fois dÈpouillÈ de la chair, nous trouvions le repos et n’errions pas dans le milieu. Car beaucoup s’Ègarent en chemin, aussi est-il bon de s’en aller du monde avant d’avoir pÈchÈ.

(52) Il y en a qui ne veulent ou ne peuvent (pÈcher). D’autres, mÍme s’ils le dÈsirent ne sont pas plus avancÈs de ne l’avoir pas fait, car ce dÈsir en fait des pÈcheurs de mÍme que de ne pas agir. La justice s’Ècartera d’eux, tant de celui qui ne dÈsire pas que de celui qui n’agit pas.

(53) Le disciple d'un apÙtre aperÁut dans une vision plusieurs personnes enfermÈes dans une maison en feu, enchaÓnÈes et gisant dans le feu. Il leur dit: Jetez de l'eau dans le feu et ils dirent qu’ils Ètaient incapables de se sauver... qu’ils ne le dÈsiraient pas. Ils reÁurent... le ch’timent dÈnommÈ ´ tÈnËbres extÈrieures ª parce qu'elles... d'eau et de feu.

(54) L'’me et l'esprit sont nÈs de l'eau et du feu. C'est de l'eau, du feu et de la lumiËre que le fils de la chambre nuptial est nÈ. Le feu est l'onction (chrisma), la lumiËre est le feu. Je ne parle pas de ce feu qui n'a aucune forme, mais de cet autre feu dont la forme est blanche, qui est lumiËre et beautÈ, et qui confËre la beautÈ.

(55a) La VÈritÈ ne vient pas dans le monde nue, mais en signes (tupos) et en images (eikÙn). On ne la recevra pas autrement.

(55b) Il y a une renaissance et une image de la renaissance. Il est assurÈment nÈcessaire de naÓtre ý nouveau selon cette image. Laquelle ? la rÈsurrection. L'image doit ressusciter par l'image. La chambre nuptiale (nymphÙn) et l'image doivent pÈnÈtrer dans la VÈritÈ par l'image, telle est la rÈgÈnÈration (apokatastasis).

(55c) On prononce le nom du PËre, du Fils et de l’Esprit, et on le prononce mÍme sur autrui, mais si on n'acquiert pas vraiment ce nom pour soi-mÍme, le nom nous sera aussi repris. Or on le reÁoit par l'onction de la plÈnitude du pouvoir de la croix, pouvoir que les apÙtres ont appelÈ la droite et la gauche. Car cet homme n'est plus alors un chrÈtien mais un Christ. Le Seigneur a fait du tout un mystËre: baptÍme et onction et eucharistie et rÈdemption et chambre nuptiale.

(56) Le Seigneur dit : Je suis venu pour faire que les choses d’en bas soient comme les choses d’en haut, et que les choses du dehors soient comme celles du dedans. Je suis venu pour les unifier lý (en haut). Il s’est manifestÈ ici (en bas) en symboles et en images. Ceux qui disent : il y a un homme cÈleste et il y a quelqu’un au-dessus de lui, se trompent. Car c’est le premier de ces deux hommes cÈlestes, celui qui s’est manifestÈ, qu’ils appellent celui qui est en bas ; et ils pensent que c’est celui ý qui appartient ce qui est cachÈ qui est au-dessus de lui. Mais il vaudrait mieux dire : l’intÈrieur et l’extÈrieur, et l’extÈrieur de l’extÈrieur. C’est pourquoi le Seigneur a appelÈ la destruction ´ tÈnËbres extÈrieures ª car il n’y a rien d’extÈrieur ý elles.

(57) Il a dit : mon PËre qui est dans le secret. Il a dit : Entre dans ta chambre et ferme la porte sur toi et prie ton PËre qui est dans le secret, c’est-ý-dire ý l’intÈrieur d’eux tous. Or ce qui est ý l’intÈrieur d’eux tous est la plÈnitude. Au-delý de cela il n’y a rien d’autre ý l’intÈrieur. C’est de cela qu’ils disent : Ce qui est au-dessus d’eux.

(58) Avant le Christ, certains vinrent d’un endroit o˜ ils ne purent plus entrer et allËrent lý d’o˜ ils ne purent plus sortir. Alors vint le Christ. Ceux qui Ètaient entrÈs il les fit sortir, et ceux qui Ètaient sortis il les fit entrer.

(59) Quand Eve Ètait en Adam, la mort n’existait pas. AprËs qu’elle fut sÈparÈe de lui, la mort survint. S’il la reprend en lui et retrouve son Ítre premier, il n’y aura plus de mort.

(6O) Mon dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnÈ ? C’est sur la croix qu’il dit ces paroles ; car il a abandonnÈ lý tout ce qui fut engendrÈ par ce qui est extÈrieur ý Dieu. Le Seigneur ressuscita des morts, et redevint ce qu’il Ètait, mais son corps Ètait parfait. Or il avait une chair, mais cette chair Ètait la vraie (alËthinos) chair. Notre chair au contraire n’est pas la vraie mais seulement une image de la vraie chair.

(61a) La chambre nuptiale n'est pas pour les animaux, ni pour les esclaves ni pour les femmes impures, mais pour les hommes libres (ÈleuthÈros) et les vierges (parthÈnos).

(61b) En vÈritÈ nous sommes renÈs dans l’Esprit Saint, mais nous sommes renÈs par Christ deux ý deux. Nous sommes oints par l’Esprit. Quand nous sommes renÈs, nous avons ÈtÈ unis.

(61c) Personne ne peut se voir soi-mÍme sans lumiËre dans une eau ou dans un miroir, pas plus que tu ne peux te voir ý la lumiËre sans eau ni miroir. C’est pourquoi il faut baptiser ý la fois dans la lumiËre et dans l’eau. Or la lumiËre est l’onction.

(62a) Il y avait ý JÈrusalem trois lieux d'offrande. Le premier, vers l'ouest, Ètait appelÈ le Saint. Le deuxiËme, vers le sud, Ètait appelÈ le Saint du Saint. Le troisiËme, vers l'est Ètait appelÈ le Saints des Saints, l'endroit o˜ seul le grand-prÍtre pÈnËtre. Le baptÍme est le Saint, la rÈdemption est le Saint du Saint, la chambre nuptiale est le Saint des Saints. Le baptÍme implique la rÈsurrection et la rÈdemption. La rÈdemption a lieu dans la chambre nuptiale. Mais la chambre nuptiale est ce qui est supÈrieur... ý JÈrusalem, le voile sÈpare le Saint des Saints... mais la chambre nuptiale est l’image de la chambre nuptiale qui est au-dessus de l’impuretÈ. Son voile s’est dÈchirÈ du haut en bas car il convenait ý quelques-uns d’en bas de monter en haut.

(63) Ceux qui sont revÍtus de la LumiËre parfaite, les forces naturelles (dynamis) ne les voient pas et ne peuvent s'en emparer. On revÍtira cette LumiËre dans le mystËre, dans l'union.

(64a) Si la femme n’avait pas ÈtÈ sÈparÈe de l’homme, elle ne serait pas morte avec l’homme. Sa sÈparation a ÈtÈ ý l’origine de la mort. C’est pourquoi Christ est venu remÈdier ý cette sÈparation, qui existe depuis le commencement, rÈunir les deux, redonner la vie ý ceux qui Ètaient morts dans la sÈparation et les unir. Or la femme s’unit ý l’homme dans la chambre nuptiale. En vÈritÈ ceux qui se sont unis dans la chambre nuptiale ne seront plus jamais sÈparÈs. Ainsi Eve s’est sÈparÈe d’Adam parce qu’elle ne s’Ètait pas unie ý lui dans la chambre nuptiale.

(64b) L’’me (psyche) d’Adam naquit d’un souffle. Le compagnon de son ’me est l’esprit (pneuma). Ce souffle qui lui fut donnÈ est sa mËre. Son ’me fut remplacÈe par un esprit. Lorsqu’il lui fut uni, il prononÁa des paroles qui dÈpassaient les forces naturelles (dynamis). Celles-ci le jalousËrent, privÈes qu’elles Ètaient de ce compagnon spirituel secret, exempt de tout mal, ce qui les privait de la possibilitÈ de la chambre nuptiale...

(65) JÈsus manifesta sur le Jourdain le plÈrÙme du Royaume des cieux. Celui qui Ètait engendrÈ avant toute chose Ètait engendrÈ de nouveau. Lui qui avait ÈtÈ oint, Ètait oint ý nouveau. Celui qui avait ÈtÈ rachetÈ venait en racheter d'autres.

(66) En vÈritÈ, il faut dire un mystËre. Le PËre du tout s'est uni ý la vierge (parthenos) qui Ètait descendue, et un feu l'Èclaira en ce jour. Il apparut dans la chambre nuptiale. C'est pourquoi son corps qui fut produit en ce jour vint de la chambre nuptiale comme produit par le fiancÈ et la fiancÈe (nymphios, nymphË). C'est ainsi que JÈsus a Ètabli toute chose par eux. Il est nÈcessaire que chacun des disciples entre dans son repos.

(67a) Adam est venu ý l’existence gr’ce ý deux vierges, l’Esprit et la terre vierge. C’est pourquoi le Christ naquit d’une vierge pour rectifier la chute qui s’est produite ý l’origine.

(67b) Il y a deux arbres au milieu du jardin. L'un engendre des animaux (thËrion), l'autre engendre des hommes. Adam mangea de l'arbre qui engendrait des animaux. Il devint animal et engendra des animaux. C'est pourquoi les enfants d'Adam adorent (sÈbesthai) des animaux. L'arbre dont Adam a mangÈ le fruit est l'arbre des animaux c’est pourquoi les pÈchÈs furent nombreux ; s’il avait mangÈ... du fruit de l’arbre qui porte des hommes, alors les dieux adoreraient l’homme. Car Dieu ý l’origine avait crÈÈ l’homme, mais maintenant les hommes crÈent des dieux. C’est ainsi qu’il en va dans le monde : les hommes crÈent des dieux et adorent leurs crÈatures. Mais ce sont ces dieux qui devraient adorer les hommes ! Telle est la vÈritÈ.

(68) Les oeuvres de l'homme viennent de sa force naturelle (dynamis). Ce sont ses forces. Ses enfants sont ses œuvres ; ils proviennent d'un moment de repos. Sa force est dans ses œuvres tandis que ce moment de repos se manifeste dans ses enfants. Vous verrez que ceci s'applique ý une image. Voici l'homme d'aprËs l'image: il fait ses œuvres gr’ce ý sa force, mais c'est dans un moment de repos qu'il engendre ses enfants.

(69a) En ce monde, les esclaves travaillent (upËretein) pour les hommes libres ; dans le Royaume des cieux les hommes libres servent (diakonein) les esclaves; les fils de la chambre nuptiale servent les fils du mariage (terrestre, gamos).

(69b)Les fils de la chambre nuptiale n'ont qu'un seul et mÍme nom. Ensemble ils partagent le repos (anapausis)... Ils n'ont pas besoin d’avoir une forme, ils ont l’avantage de la contemplation intÈrieure, la vue intÈrieure...

(70) Ils sont descendus dans l'eau et le Christ les a purifiÈs et rendus parfaits par son nom. Car il a dit : Il nous convient d'accomplir toute justice.

(70b) Ceux qui disent qu’ils vont d'abord mourir et ensuite ressusciter se trompent. S’ils n'obtiennent pas d'abord la rÈsurrection pendant la vie, ils n’obtiendront rien une fois morts. Ils parlent du baptÍme de la mÍme faÁon disant: le baptÍme est une grande chose, ceux qui le reÁoivent vivront.

(71) L’apÙtre Philippe racontait que Joseph le charpentier planta un jardin parce qu’il avait besoin de bois pour son mÈtier. C’est lui qui fit la croix avec les arbres qu’il avait plantÈs, et le fruit de sa semence fut pendu ý ce qu’il avait plantÈ. Le fruit de sa semence Ètait JÈsus et la plante fut la croix. Mais l’arbre de vie est au milieu du jardin et c’est l’olivier, d’o˜ vient l’huile et de l’huile, la rÈsurrection.

(72) Le monde est un mangeur de cadavres, tout ce qui y est mangÈ meurt aussi. La vÈritÈ se nourrit de vie, aussi personne de ceux qui se nourrissent de la vÈritÈ ne mourra. De lý JÈsus est venu apporter de la nourriture, et ý tous ceux qui le veulent il donne la vie afin qu’ils ne meurent pas.

(73) Dieu avait plantÈ un jardin. L'homme y avait ÈtÈ placÈ. Il y avait de nombreux arbres... Dans le lieu o˜ on me dira : mange de ceci, ou ne mange pas de cela, comme tu voudras. Dans le lieu o˜ je mangerai de tout se trouve l'arbre de la connaissance (gnÙsis). C'est lui qui tua Adam, mais c'est lui qui vivifie l’homme. La loi Ètait un arbre. Il avait le pouvoir de donner la connaissance du bien et du mal. Il n'Ècarta pas du mal ni n'Ètablit dans le bien, mais il prÈpara la mort de ceux qui en mangËrent. Car lorsqu'il fut dit: mange de ceci, ne mange pas de cela, ce fut l'origine de la mort.

(74) L'onction est supÈrieure au baptÍme. Car c'est par le mot ´ chrisma ª (onction) que nous avons ÈtÈ appelÈs chrÈtiens et non par le baptÍme, et le nom de Christ vient de ´ chrisma ª. En effet, le PËre a oint le Fils et le Fils a oint les apÙtres, et les apÙtres nous ont oints. Celui qui a ÈtÈ oint possËde le Tout, il possËde la rÈsurrection, la LumiËre, la Croix, l'Esprit Saint. Le PËre lui a donnÈ cela dans la chambre nuptiale et il l'a acceptÈ. Le PËre Ètait dans le Fils et le Fils dans le PËre. Tel est le Royaume des Cieux.

(75a) Le Seigneur l’a bien dit : Quelques-uns entrËrent dans le Royaume des cieux en riant, et ils sortirent.... chrÈtiens.... il descendit dans l’eau et remonta, seigneur du tout....

(75b) Celui qui mÈprise le corps comme un haillon le considËre comme un jouet et le quitte en riant... il en est de mÍme du pain, du calice et de l’huile alors qu’il y a quelque chose d’autre qui leur est supÈrieur.

(76) Le monde est apparu ý la suite d’une faute (paraptÙma). En effet celui qui le crÈa voulait le faire incorruptible et immortel. Mais il Èchoua et ne rÈalisa pas son dÈsir. Car le monde ne fut jamais impÈrissable ni, pour la mÍme raison, celui qui fit le monde.

(77) Les choses ne sont pas incorruptibles mais les fils le sont. Personne ne recevra l’incorruptibilitÈ ý moins de devenir d’abord un fils.

(78) Mais celui qui n’a pas le pouvoir de recevoir, combien davantage sera-t-il incapable de donner.

(79) La coupe de la bÈnÈdiction contient du vin et de l'eau, symboles du sang, ý laquelle on rend gr’ce (eucharistein) et elle est remplie de l'Esprit Saint. Elle est celle de l'Homme parfait tout entier. Si nous en buvons, nous recevrons en nous l'Homme parfait (tÈlÈios).

(80) L'eau vive est un corps. Il est nÈcessaire que nous revÍtions l'homme vivant. C'est pourquoi, si quelqu'un vient et descend dans l'eau, il se dÈvÍt afin de revÍtir celui-lý.

(81) "Un cheval engendre un cheval, un homme engendre un homme, un dieu engendre un dieu. De mÍme du fiancÈ et de la fiancÈe. Ce sont les enfants de la chambre nuptiale. Aucun juif ne descend de parents grecs depuis que la Loi existe. Et de mÍme nous avons ÈtÈ juifs avant d'Ítre chrÈtiens. Il y a un autre peuple, et... il a ÈtÈ appelÈ "le peuple Èlu de l'Esprit Saint", et l'Homme vÈritable et le Fils de Dieu et la semence du Fils de l'Homme. Dans le monde cette race est appelÈe authentique. C'est lý o˜ demeurent les enfants de la chambre nuptiale."

(83,84,85) En ce monde, l'union est entre l’Èpoux et l’Èpouse, la force complÈtÈe par la faiblesse. Dans l'Eon, la forme de l'union est tout autre bien qu'on lui donne les mÍmes noms. Cependant il y a d'autres noms, supÈrieurs ý tous les noms donnÈs, et supÈrieurs aux plus forts. Car ici (ici-bas), il y a la force (bia) et ceux qui apparaissent excellent par leur force. Mais ceux qui sont lý (dans l’Eon) ne sont pas deux choses distinctes, mais une mÍme chose. Ce qui est ici ne pourra pas s’Èlever au-dessus du cœur de la chair.

(86) N'est-il pas nÈcessaire que ceux qui possËdent toute chose se connaissent eux-mÍmes? Quelques-uns, faute de se connaÓtre eux-mÍmes, ne jouiront pas de ce qu'ils possËdent, mais ceux qui se connaÓtront eux-mÍmes jouiront de ce bien.

(87 et 88) Non seulement ils ne pourront pas saisirent l'Homme parfait (teleios) mais ils ne pourront mÍme pas le voir. Car s’ils le voyaient, ils le saisiraient. Il n'y a pas d'autre moyen d'acquÈrir pour soi cette gr’ce (charis) que de revÍtir la lumiËre parfaite et de devenir soi-mÍme lumiËre parfaite. Quiconque la revÍtira entrera dans le royaume. Telle est la lumiËre parfaite et il convient que nous devenions des hommes spirituels parfaits avant de quitter le monde. Celui qui a tout reÁu mais ne s'est pas rendu maÓtre de ces lieux-ci ne sera pas capable d'Ítre maÓtre de cet endroit-lý, mais il ira dans le milieu, Ètant imparfait. Seul JÈsus connaÓt la fin de celui-ci.

(89) L’homme saint est tout ý fait saint, mÍme dans son corps. Car s’il a reÁu le pain, il le consacrera, de mÍme la coupe ou quoi que ce soit d’autre, et comment ne consacrerait-il pas aussi le corps ?

(90) En rendant parfaite l'eau du baptÍme, JÈsus l'a vidÈe de la mort. Ainsi nous descendons dans l’eau mais non dans la mort afin de n’Ítre pas jetÈ dans l’esprit du monde.

(91) Quand l’esprit du monde souffle, il fait venir l’hiver, quand l’Esprit souffle, l’ÈtÈ vient.

(92a) Celui qui a la connaissance de la vÈritÈ est libre. Et l’homme libre ne pËche pas car celui qui commet le pÈchÈ est l’esclave du pÈchÈ.

(92b) La vÈritÈ est la mËre, la connaissance est le pËre.

(92c) Ceux qui ne sont pas concernÈs par le pÈchÈ, le monde les appelle libres. Pensant connaÓtre la vÈritÈ, ils sont orgueilleux, c’est ce que veut dire ici libre.

(93) Mais l’amour Èdifie, et celui qui est devenu vraiment libre par la connaissance devient, par amour, l’esclave de ceux qui n’ont pas pu atteindre la libertÈ de la connaissance. La connaissance les rendra capables de devenir libres.

(94) L’amour ne prend rien. Comment prendrait-il quelque chose, tout lui appartient. Il ne dit jamais : ceci est ý moi, ni cela est ý moi, mais : tout est ý vous.

(95) L'amour spirituel (agapË pneumatikos) est un vin ý l’odeur suave. Tous ceux qui en sont oints en ont un grand plaisir. Lorsque ceux qui sont oints sont prÈsents, ceux qui sont prËs d'eux en profitent. Mais si ceux qui sont oints de cette onction se retirent et s'en vont, alors ceux qui ne sont pas oints et se tenaient simplement prËs d'eux restent dans leur mauvaise odeur.

(96) Le samaritain ne donna rien d'autre ý l'homme blessÈ que du vin et de l'huile; ce n'Ètait rien d'autre que l'onction et il a guÈri les blessures car l'amour couvre une multitude de fautes.

(97) C'est ý celui que la femme aime que ressemblera ceux qu'elle engendrera. Quand c'est son mari, ils ressemblent au mari. Quand c'est un adultËre, ils ressemblent ý l'amant. Souvent quand une femme couche avec son mari par nÈcessitÈ mais que son cœur est auprËs de l'amant, avec lequel elle s'unit habituellement, celui qu'elle engendrera ressemblera ý l'amant. Mais vous, qui Ítes avec le Fils de Dieu, n'aimez pas le monde mais aimez le Seigneur afin que ceux que vous engendrerez ne ressemblent pas au monde mais ressemblent au Seigneur.

(98) L'Ítre humain s'unit ý l'Ítre humain, le cheval au cheval, l'’ne ý l'’ne, les espËces s'unissent ý leurs semblables. Ainsi l'Esprit s'unit ý l'Esprit, le Logos au Logos et la LumiËre ý la LumiËre. Si tu es nÈ humain, c'est un humain qui t'aimera. Si tu deviens un esprit, c'est l'Esprit qui s'unira ý toi. Si tu deviens logos, c'est le Logos qui s'unira ý toi. Si tu deviens lumiËre, c'est la LumiËre qui s'unira ý toi. Si tu deviens ce qui est d'en haut, c'est ce qui est d'en haut qui demeurera en toi. Si tu deviens cheval, ou ’ne, taureau, chien, mouton ou tout autre animal, qui se trouve ý l'extÈrieur et qui est infÈrieur, alors tu ne pourras Ítre aimÈ ni d'un humain, ni de l'Esprit, ni du Logos, ni de la LumiËre, ni de ce qui est d'en haut, ni de ce qui est intÈrieur. Ils ne pourront demeurer en toi et tu ne fais pas partie d'eux.

(99) Celui qui est esclave contre sa volontÈ, pourra devenir libre. Celui qui est devenu libre par la gr’ce de son Seigneur et se rend lui-mÍme esclave ne pourra plus Ítre libre.

(100a) Dans ce monde les plantations nÈcessitent quatre ÈlÈments. On moissone ce qui provient ý la fois de l’eau, de la terre, du vent et de la lumiËre. De mÍme les plantations de Dieu rÈsultent de quatre ÈlÈments : la foi, l’espÈrance, l’amour et la gnose. Notre terre est la foi en qui nous prenons racine, l’eau est l’espÈrance dont nous nous nourrissons ; le vent est l’amour qui nous fait grandir et la lumiËre est la gnose qui nous fait mšrir.

(100b) La gr’ce agit comme un paysan, et les fruits de la semence de ce paysan sont les hommes qui montent vers les hauteurs du ciel.

(101a) Et bienheureux le serviteur qui n’a pas dÈsespÈrÈ une ’me. Celui-ci est JÈsus le Christ. Il s’est prÈsentÈ partout et n’a accablÈ personne. Bienheureux donc celui qui est comme lui parce qu’il est un homme parfait. Il est effectivement la parole (Logos).

(102) Parlez-nous de lui, car c’est difficile d’y rÈussir. Comment rÈussir une si grande chose ? Comment donner le repos ý chacun ? Avant tout il convient de n’affliger aucune personne, soit grande, soit petite, soit croyante, soit incroyante ; ensuite de donner le repos ý ceux qui font le bien.

(103) Certains trouveraient bien de donner le repos ý celui qui a une belle situation (kalos). Mais celui qui fait le bien ne peut pas le donner ý de telles personnes car elles vont ý l’encontre de ce qu’il voudrait. Mais comme il lui est impossible d’affliger quelqu’un, il ne els afflige pas. Il est certain que ceux qui ont une belle situation affligent des gens, non dÈlibÈrÈment mais par leurs dÈfauts (kakia). Celui qui possËde la nature (du bien) donne la joie ý ceux qui sont bons, ce qui affligent certains vilainement.

(104) Un maÓtre de maison avait acquis beaucoup : fils, serviteurs, bÈtail, chiens, porcs, blÈ, orge, paille, fourrage, os, viande et glands. Comme il Ètait avisÈ, il connaissait la nourriture de chacun. Il donnait aux enfants du pain, de l’huile d’olive et de la viande, aux esclaves l’huile de ricin et du blÈ, au bÈtail de l’orge, de la paille et du fourrage, aux chiens des os, aux porcs des glands et des croštes de pain. Il en est ainsi du disciple de Dieu. Si c’est un homme sage, il comprend sa qualitÈ de disciple. Les formes corporelles ne le tromperont pas, il considÈrera l’Ètat de l’’me (psychË) de chacun et parlera ý chacun en consÈquence. Il y a beaucoup d’animaux ý forme humaine dans le monde. Quand il les identifie ý des porcs, il leur jette des glands ; ý des bestiaux, il leur jette de l’orge et de la paille et de l’herbe ; ý des chiens, il leur jette des os ; ý des esclaves, il leur donne ce qui est ÈlÈmentaire ; ý des enfants, ce qui est parfait.

(l05) Il y a le fils de l'Homme, et il y a le fils du fils de l'Homme. Le Seigneur est le fils de l'Homme, et le fils du Fils de l'Homme est celui qui a ÈtÈ fait par le fils de l'Homme. Le fils de l'Homme a reÁu de Dieu le pouvoir de crÈer, et aussi la possibilitÈ d'engendrer.

(106) Celui qui a reÁu le pouvoir de crÈer crÈe une crÈation; celui qui a reÁu le pouvoir d'engendrer engendre un rejeton. Celui qui crÈe n'engendre pas; celui qui engendre crÈe. Celui qui crÈe engendre, dit-on, mais son produit est une crÈation. Ses produits ne sont pas ses rejetons, mais ses images. Celui qui crÈe travaille au grand jour et il est lui-mÍme visible ; celui qui engendre oeuvre dans le secret, il reste lui-mÍme cachÈ. L'engendrÈ n'est pas une image. Celui qui crÈe crÈe visiblement, mais celui qui engendre engendre ses enfants dans le secret.

(107) Personne ne peut savoir quand le mari et la femme s'unissent sauf eux-mÍmes. Car c'est un mystËre que le mariage (gamos) du monde pour ceux qui ont pris femme. Or si le mariage du monde, qui est impur, reste cachÈ, combien plus le mariage immaculÈ est-il un vrai (alÈthinos) mystËre ! Il n'est pas charnel, il est pur. Il appartient non au dÈsir mais ý la volontÈ. Il n'appartient pas aux tÈnËbres ou ý la nuit, mais au jour et ý la lumiËre.

(108) Un mariage accessible au public est de la prostitution (porneia) et la femme, non seulement si elle reÁoit la semence d'un autre homme, mais mÍme si, sortant de sa chambre, elle est vue, commet une impudicitÈ. Elle ne doit se faire voir qu'ý son pËre et ý sa mËre.

(109) A l'ami de l’Èpoux et aux enfants de la chambre nuptiale il est permis de pÈnÈtrer tous les jours dans la chambre nuptiale, mais les autres ne peuvent dÈsirer qu'entendre leur voix, jouir de leur parfum et se nourrir des miettes de pain qui tombent de la table comme les chiens (Matth. 15, 27). Epoux et Èpouses appartiennent ý la chambre nuptiale. Personne ne peut voir l’Èpoux et l’Èpouse ý moins de le devenir soi-mÍme.

(110) Quand Abraham se fut rÈjoui d’avoir vu ce qu’il avait ý voir, il circoncit la chair de son prÈpuce nous montrant qu’il faut dÈtruire la chair.

(111) Bien des choses du monde, tant que leurs racines sont cachÈes demeurent debout et vivent. Si les racines se voient, elles meurent, ý l’exemple de l’homme visible : tant que ses entrailles restent cachÈes, il vit ; si ses entrailles sortent de lui, il meurt. Il en est de mÍme de l’arbre. Tant que ses racines sont cachÈes, il croÓt et fructifie ; si sa racine apparaÓt, il se dessËche. Il en est ainsi de chaque chose nÈe dans le monde, non seulement manifestÈe mais aussi cachÈe. Car tant que la racine du mal est cachÈe, elle est forte mais quand on la reconnaÓt elle est dissoute, quand elle se manifeste elle est dÈtruite. C’est pourquoi la Parole dit : DÈjý la hache est placÈe ý la racine de l’arbre. Elle ne coupera pas car ce qui est coupÈ repousse, mais elle pÈnÈtrera si profondÈment qu’elle extirpera la racine. JÈsus arrache la racine entiËrement alors que d’autres ne le font qu’en partie.

(112) Quant ý nous que chacun creuse jusqu’ý la racine du mal qui est en lui et qu’il l’extirpe de son cœur jusqu’ý la racine. Il ne sera arrachÈ que lorsque nous le reconnaÓtrons. Si nous l’ignorons, il pousse ses racines en nous et porte ses fruits en nos cœurs. Il nous domine, nous sommes ses esclaves, il nous emprisonne au point de faire ce que nous ne voulons pas et de ne pas faire ce que nous vouons. Il est puissant, parce que nous ne le connaissons pas. Tant qu’il existe, il est ý l’œuvre.

(113) L’ignorance est la mËre du mal, l’ignorance entraÓne la mort ; ce que produit l’ignorance n’a jamais existÈ, n’existe pas et n’existera pas. Tandis que ceux qui sont dans la vÈritÈ seront parfaits quand toute la vÈritÈ se rÈvËlera.

(114) Car la vÈritÈ est comme l’ignorance : quand elle est cachÈe, elle se repose en elle-mÍme, mais si elle est rÈvÈlÈe et reconnue elle est louÈe pour autant qu’elle est plus forte que l’ignorance et que l’erreur. Elle donne la libertÈ.

(115) La parole dit : Si vous connaissez la vÈritÈ, la vÈritÈ vous rendra libres.

(116) L’ignorance est esclavage, la connaissance est libertÈ.

(117) Si nous reconnaissons la vÈritÈ, nous rÈcolterons ses fruits au-dedans de nous. Si nous nous unissons ý elle, elle nous fera entrer dans la plÈnitude.

(118a) PrÈsentement nous voyons les manifestations de la crÈation et nous disons : les choses fortes sont hautement estimables et les choses faibles sont cachÈes et mÈprisables. Comparez avec les manifestations de la vÈritÈ : elles sont faibles et mÈprisÈes tandis que, cachÈes, elles sont fortes et estimables.

(118b) Les mystËres de la vÈritÈ sont rÈvÈlÈs sous forme de signes (tupos) et d'images.

(119a) Quant ý la chambre nuptiale, elle demeure cachÈe, elle est le Saint des Saints.

(119b) En effet un voile commence par dissimuler comment Dieu gouverne la crÈation. Mais quand le voile se dÈchire et que l’intÈrieur se manifeste, on abandonne la maison vide, et mÍme on la dÈtruit.

(120) Mais la divinitÈ infÈrieure ne fuira pas de ce lieu vers le Saint des Saints, car elle ne sera pas capable de s’unir ý la lumiËre sans mÈlange ni ý la plÈnitude sans faille, mais se tiendra sous les ailes de la croix et sous ses bras. Cette arche (kibotos) sera son salut lorsque le dÈluge des eaux la submergera.

(121) Si quelques-uns sont dans l’ordre de la prÍtrise, ils pourront pÈnÈtrer derriËre le voile avec le grand-prÍtre.

(122) C’est pourquoi le voile ne s’est pas dÈchirÈ seulement en haut, car il ne se serait ouvert qu’ý ceux d’en haut, ni ne s’est dÈchirÈ seulement en bas, car il ne se serait manifestÈ qu’ý ceux d’en bas. Mais il s’est dÈchirÈ de ´ haut en bas ª. Le haut s’est ouvert pour nous qui sommes en bas afin que nous entrions dans le secret de la vÈritÈ. Voilý vÈritablement ce qui est tenu en haute estime et qui est puissant. Or nous pÈnÈtrerons lý gr’ce ý de vils symboles et ý des choses faibles et basses en vÈritÈ comparÈs ý la gloire parfaite.

(123) Il y a une gloire qui surpasse la gloire, il y a une puissance qui surpasse la puissance. C’est pourquoi la perfection s’est ouverte ý nous avec le secret de la vÈritÈ, et le Saint des Saints s’est manifestÈ et nous avons ÈtÈ conviÈs dans la chambre nutpiale.

(124) Tant qu’il est cachÈ, le mal est efficace et il n’est pas enlevÈ de la semence de l’Esprit, et il y a des esclaves du mal. Mais lorsqu’il se manifeste, alors la LumiËre parfaite se rÈpand sur chacun et tous ceux qui se trouvent en elle recevront l’onction. Alors les esclaves seeront libÈrÈs et les prisonniers seront dÈlivrÈs.

(125) Tout plant que mon PËre qui est dans les cieux n’a pas plantÈ sera dÈracinÈ.

(126) Ceux qui Ètaient sÈparÈs seront unis et comblÈs.

(127) Tous ceux qui entreront dans la chambre nuptiale feront briller la lumiËre car ils ne sont pas comme les mariages qui se font dans la nuit, dont le feu s’allume seulement dans la nuit puis s’Èteint. Mais les mystËres de ce mariage s'accomplissent dans le jour et la lumiËre, ce jour et cette lumiËre qui ne s'Èteignent pas.

(128 et 129) Si quelqu'un devient un fils de la chambre nuptiale, il recevra la lumiËre. Si quelqu'un ne la reÁoit pas tant qu'il est dans ces lieux, il ne pourra la recevoir nulle part ailleurs. Celui qui recevra cette lumiËre-lý ne sera ni vu ni compris, et personne ne pourra l'affliger alors mÍme qu'il sÈjourne dans le monde. Et quand il quittera le monde, il aura dÈjý reÁu la VÈritÈ en images. Et le monde est devenu pour lui l'Eon, car l'Eon est pour lui la plÈnitude (plËrÙma). Et il l'est de cette faÁon: il lui est manifestÈ ý lui seul; il n'est pas cachÈ dans les tÈnËbres ni dans la nuit, mais il est cachÈ dans un jour parfait et dans une lumiËre sainte.

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Raymonde
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeVen 1 Avr 2022 - 8:00

1e lecture
Cantique
Évangile
Commentaire

Livre de la Sagesse 2,1a.12-22.
Les impies ne sont pas dans la vérité lorsqu’ils raisonnent ainsi en eux-mêmes :
« Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation.
Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur.
Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ;
car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange.
Il nous tient pour des gens douteux, se détourne de nos chemins comme de la boue. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour père.
Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira.
Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires.
Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience.
Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. »
C’est ainsi que raisonnent ces gens-là, mais ils s’égarent ; leur méchanceté les a rendus aveugles.
Ils ne connaissent pas les secrets de Dieu, ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée, ils n’estiment pas qu’une âme irréprochable puisse être glorifiée.
Psaume 34(33),17-18.19-20.21.23.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l'appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du cœur brisé,
il sauve l'esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.

Il veille sur chacun de ses os :
pas un ne sera brisé.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 7,1-2.10.14.25-30.
En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeSam 2 Avr 2022 - 7:28

1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre de Jérémie 11,18-20.
« Seigneur, tu m’as fait savoir, et maintenant je sais, tu m’as fait voir leurs manœuvres.
Moi, j’étais comme un agneau docile qu’on emmène à l’abattoir, et je ne savais pas qu’ils montaient un complot contre moi. Ils disaient : « Coupons l’arbre à la racine, retranchons-le de la terre des vivants, afin qu’on oublie jusqu’à son nom. »
Seigneur de l’univers, toi qui juges avec justice, qui scrutes les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras, car c’est à toi que j’ai remis ma cause. »
Psaume 7,2-3.9bc-10.11-12a.18b.
Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge !
On me poursuit : sauve-moi, délivre-moi !
Sinon ils vont m'égorger, tous ces fauves,
me déchirer, sans que personne me délivre.

Juge-moi, Seigneur, sur ma justice :
mon innocence parle pour moi.
Mets fin à la rage des impies, affermis le juste,
toi qui scrutes les cœurs et les reins, Dieu, le juste.

J'aurai mon bouclier auprès de Dieu,
le sauveur des cœurs droits.
Dieu juge avec justice ;
je chanterai le nom du Seigneur, le Très-Haut.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 7,40-53.
En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ?
L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit :
« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeDim 3 Avr 2022 - 7:57

1e lecture
   Cantique
   2nde lecture
   Évangile
   Commentaire

Livre d'Isaïe 43,16-21.
Ainsi parle le Seigneur, lui qui fit un chemin dans la mer, un sentier dans les eaux puissantes,
lui qui mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; les voilà tous couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, consumés comme une mèche. Le Seigneur dit :
« Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d’autrefois.
Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.
Les bêtes sauvages me rendront gloire – les chacals et les autruches – parce que j’aurai fait couler de l’eau dans le désert, des fleuves dans les lieux arides, pour désaltérer mon peuple, celui que j’ai choisi.
Ce peuple que je me suis façonné redira ma louange. »
Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,8-14.
Frères, tous les avantages que j'avais autrefois, je les considère comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ,
et, en lui, d’être reconnu juste, non pas de la justice venant de la loi de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ, la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la foi.
Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort,
avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts.
Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant,
je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11.
En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeLun 4 Avr 2022 - 7:42

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04 avril
Le lundi de la 5e semaine de Carême

   St Isidoreévêque et docteur de l'Église († 636)
   St Gaétan Catanosoprêtre et fondateur († 1963)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre de Daniel 13,1-9.15-17.19-30.33-62.
En ces jours-là, il y avait un habitant de Babylone qui se nommait Joakim.
Il avait épousé une femme nommée Suzanne, fille d’Helkias. Elle était très belle et craignait le Seigneur.
Ses parents étaient des justes, et ils avaient élevé leur fille selon la loi de Moïse.
Joakim était très riche, et il possédait un jardin auprès de sa maison ; les Juifs affluaient chez lui, car il était le plus illustre d’entre eux.
Deux anciens avaient été désignés dans le peuple pour être juges cette année-là ; ils étaient de ceux dont le Seigneur a dit : « Le crime est venu de Babylone par des anciens, par des juges qui prétendaient guider le peuple. »
Ils fréquentaient la maison de Joakim, et tous ceux qui avaient des procès venaient les trouver.
Lorsque le peuple s’était retiré, vers midi, Suzanne entrait dans le jardin de son mari, et s’y promenait.
Les deux anciens la voyaient chaque jour entrer et se promener, et ils se mirent à la désirer :
ils pervertirent leur pensée, ils détournèrent leurs yeux pour ne plus regarder vers le ciel et ne plus se rappeler ses justes décrets.
Ils guettaient le jour favorable, lorsque Suzanne entra, comme la veille et l’avant-veille, accompagnée seulement de deux jeunes filles ; il faisait très chaud, et elle eut envie de prendre un bain dans le jardin.
Il n’y avait personne, en dehors des deux anciens qui s’étaient cachés et qui l’épiaient.
Suzanne dit aux jeunes filles : « Apportez-moi de quoi me parfumer et me laver, puis fermez les portes du jardin, pour que je puisse prendre mon bain. »
Dès que les jeunes filles furent sorties, les deux anciens surgirent, coururent vers Suzanne
et lui dirent : « Les portes du jardin sont fermées, on ne nous voit pas ; nous te désirons, sois consentante et viens avec nous.
Autrement nous porterons contre toi ce témoignage : il y avait un jeune homme avec toi, et c’est pour cela que tu as renvoyé les jeunes filles. »
Suzanne dit en gémissant : « De tous côtés, je suis prise au piège : si je vous cède, c’est la mort pour moi ; et si je refuse de céder, je n’échapperai pas à vos mains.
Mieux vaut pour moi tomber entre vos mains sans vous céder, plutôt que de pécher aux yeux du Seigneur. »
Alors Suzanne poussa un grand cri, et les deux anciens se mirent à crier contre elle.
L’un d’eux courut ouvrir les portes du jardin.
Les gens de la maison, entendant crier dans le jardin, se précipitèrent par la porte de service pour voir ce qui arrivait à Suzanne.
Quand les anciens eurent raconté leur histoire, les serviteurs furent remplis de honte, car jamais on n’avait dit pareille chose de Suzanne.
Le lendemain, le peuple se rassembla chez Joakim son mari. Les deux anciens arrivèrent, remplis de pensées criminelles contre Suzanne, et décidés à la faire mourir. Ils dirent devant le peuple :
« Envoyez chercher Suzanne, fille d’Helkias, épouse de Joakim. » On l’envoya chercher.
Elle se présenta avec ses parents, ses enfants et tous ses proches.
Tous les siens pleuraient, ainsi que tous ceux qui la voyaient.
Les deux anciens se levèrent au milieu du peuple, et posèrent les mains sur sa tête.
Tout en pleurs, elle leva les yeux vers le ciel, car son cœur était plein de confiance dans le Seigneur.
Les anciens déclarèrent : « Comme nous nous promenions seuls dans le jardin, cette femme y est entrée avec deux servantes. Elle a fermé les portes et renvoyé les servantes.
Alors un jeune homme qui était caché est venu vers elle, et a couché avec elle.
Nous étions dans un coin du jardin, nous avons vu le crime, et nous avons couru vers eux.
Nous les avons vus s’unir, mais nous n’avons pas pu nous emparer du jeune homme, car il était plus fort que nous : il a ouvert la porte et il s’est échappé.
Mais elle, nous l’avons saisie, et nous lui avons demandé qui était ce jeune homme ;
elle n’a pas voulu nous le dire. De tout cela, nous sommes témoins. » L’assemblée les crut, car c’étaient des anciens du peuple et des juges, et Suzanne fut condamnée à mort.
Alors elle cria d’une voix forte : « Dieu éternel, toi qui pénètres les secrets, toi qui connais toutes choses avant qu’elles n’arrivent,
tu sais qu’ils ont porté contre moi un faux témoignage. Voici que je vais mourir, sans avoir rien fait de tout ce que leur méchanceté a imaginé contre moi. »
Le Seigneur entendit sa voix.
Comme on la conduisait à la mort, Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel,
qui se mit à crier d’une voix forte : « Je suis innocent de la mort de cette femme ! »
Tout le peuple se tourna vers lui et on lui demanda : « Que signifie cette parole que tu as prononcée ? »
Alors, debout au milieu du peuple, il leur dit : « Fils d’Israël, vous êtes donc fous ? Sans interrogatoire, sans recherche de la vérité, vous avez condamné une fille d’Israël.
Revenez au tribunal, car ces gens-là ont porté contre elle un faux témoignage. »
Tout le peuple revint donc en hâte, et le collège des anciens dit à Daniel : « Viens siéger au milieu de nous et donne-nous des explications, car Dieu a déjà fait de toi un ancien. »
Et Daniel leur dit : « Séparez-les bien l’un de l’autre, je vais les interroger. »
Quand on les eut séparés, Daniel appela le premier et lui dit : « Toi qui as vieilli dans le mal, tu portes maintenant le poids des péchés que tu as commis autrefois
en jugeant injustement : tu condamnais les innocents et tu acquittais les coupables, alors que le Seigneur a dit : “Tu ne feras pas mourir l’innocent et le juste.”
Eh bien ! si réellement tu as vu cette femme, dis-nous sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un sycomore. »
Daniel dit : « Voilà justement un mensonge qui te condamne : l’Ange de Dieu a reçu un ordre de Dieu, et il va te mettre à mort. »
Daniel le renvoya, fit amener l’autre et lui dit : « Tu es de la race de Canaan et non de Juda ! La beauté t’a dévoyé et le désir a perverti ton cœur.
C’est ainsi que vous traitiez les filles d’Israël, et, par crainte, elles se donnaient à vous. Mais une fille de Juda n’a pu consentir à votre crime.
Dis-moi donc sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un châtaignier. »
Daniel lui dit : « Toi aussi, voilà justement un mensonge qui te condamne : l’Ange de Dieu attend, l’épée à la main, pour te châtier, et vous faire exterminer. »
Alors toute l’assemblée poussa une grande clameur et bénit Dieu qui sauve ceux qui espèrent en lui.
Puis elle se retourna contre les deux anciens que Daniel avait convaincus de faux témoignage par leur propre bouche. Conformément à la loi de Moïse, on leur fit subir la peine que leur méchanceté avait imaginée contre leur prochain :
on les mit à mort. Et ce jour-là, une vie innocente fut épargnée.
Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,12-20.
En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »
Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. »
Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais.
Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne.
Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.
Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage.
Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »
Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »
Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Avr 2022 - 7:55

St Vincent Ferriermissionaire o.p. († 1419)
   Ste Irènevierge et martyre († 304)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Nombres 21,4-9.
En ces jours là, les Hébreux quittèrent Hor-la-Montagne par la route de la mer des Roseaux en contournant le pays d’Édom. Mais en chemin, le peuple perdit courage.
Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! »
Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël.
Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple,
et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! »
Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !
Psaume 102(101),2-3.16-18.19-21.
Seigneur, entends ma prière :
que mon cri parvienne jusqu'à toi !
Ne me cache pas ton visage
le jour où je suis en détresse !
Le jour où j'appelle, écoute-moi ;
viens vite, réponds-moi !

Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n'aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l'âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s'est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,21-30.
En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. »
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire.
À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné.
Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Avr 2022 - 15:16

Raymonde a écrit:
désolé les amies et amis , je poste l'évangile au quotidien ici , faute de ne pas retrouver ma page ..bon dimanche a vous .

Hello , j'ai cherché ton " Évangile au quotidien " partout sur ce forum et je ne l'ai pas trouvé non plus , merci de continuer ici , love .
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMer 6 Avr 2022 - 7:53

1e lecture
Cantique
Évangile
Commentaire

Livre de Daniel 3,14-20.91-92.95.
En ces jours-là, le roi Nabucodonosor parla ainsi : « Est-il vrai, Sidrac, Misac et Abdénago, que vous refusez de servir mes dieux et d’adorer la statue d’or que j’ai fait ériger ?
Êtes-vous prêts, maintenant, à vous prosterner pour adorer la statue que j’ai faite, quand vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la harpe, de la lyre, de la cornemuse et de toutes les sortes d’instruments ? Si vous n’adorez pas cette statue, vous serez immédiatement jetés dans la fournaise de feu ardent ; et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ? »
Sidrac, Misac et Abdénago dirent au roi Nabucodonosor : « Ce n’est pas à nous de te répondre.
Si notre Dieu, que nous servons, peut nous délivrer, il nous délivrera de la fournaise de feu ardent et de ta main, ô roi.
Et même s’il ne le fait pas, sois-en bien sûr, ô roi : nous ne servirons pas tes dieux, nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as érigée. »
Alors Nabucodonosor fut rempli de fureur contre Sidrac, Misac et Abdénago, et son visage s’altéra. Il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu’à l’ordinaire.
Puis il ordonna aux plus vigoureux de ses soldats de ligoter Sidrac, Misac et Abdénago et de les jeter dans la fournaise de feu ardent.
Le roi Nabucodonosor les entendit chanter. Stupéfait, il se leva précipitamment et dit à ses conseillers : « Nous avons bien jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu ? » Ils répondirent : « Assurément, ô roi. »
Il reprit : « Eh bien moi, je vois quatre hommes qui se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes, et le quatrième ressemble à un être divin. »
Et Nabucodonosor s’écria : « Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs ! Ils ont mis leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi ; ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. »
Livre de Daniel 3,52.53.54.55.56.
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères :
À toi, louange et gloire éternellement !

Béni soit le nom très saint de ta gloire :
À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire :
À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu sur le trône de ton règne :
À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :
À toi, louange et gloire éternellement !

Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :
À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu au firmament, dans le ciel,
À toi, louange et gloire éternellement !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,31-42.
En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché.
L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres.
Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous.
Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait.
Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Avr 2022 - 7:56

1e lecture
Cantique
Évangile
Commentaire

Livre de la Genèse 17,3-9.
En ces jours-là, Abram tomba face contre terre et Dieu lui parla ainsi :
« Moi, voici l’alliance que je fais avec toi : tu deviendras le père d’une multitude de nations.
Tu ne seras plus appelé du nom d’Abram, ton nom sera Abraham, car je fais de toi le père d’une multitude de nations.
Je te ferai porter des fruits à l’infini, de toi je ferai des nations, et des rois sortiront de toi.
J’établirai mon alliance entre moi et toi, et après toi avec ta descendance, de génération en génération ; ce sera une alliance éternelle ; ainsi je serai ton Dieu et le Dieu de ta descendance après toi.
À toi et à ta descendance après toi je donnerai le pays où tu résides, tout le pays de Canaan en propriété perpétuelle, et je serai leur Dieu. »
Dieu dit à Abraham : « Toi, tu observeras mon alliance, toi et ta descendance après toi, de génération en génération. »
Psaume 105(104),4-5.6-7.8-9.
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.
souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,51-59.
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. »
Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.”
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,
alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde.
Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Avr 2022 - 7:57

merci Prof et bonne journée à toi ..

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeVen 8 Avr 2022 - 8:05

1e lecture
Cantique
Évangile
Commentaire

Livre de Jérémie 20,10-13.
Moi, Jérémie, j’entends les calomnies de la foule : « Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, celui-là, l’Épouvante-de-tous-côtés. » Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent : « Peut-être se laissera-t-il séduire… Nous réussirons, et nous prendrons sur lui notre revanche ! »
Mais le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable : mes persécuteurs trébucheront, ils ne réussiront pas. Leur défaite les couvrira de honte, d’une confusion éternelle, inoubliable.
Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras, car c’est à toi que j’ai remis ma cause.
Chantez le Seigneur, louez le Seigneur : il a délivré le malheureux de la main des méchants.
Psaume 18(17),2-3.4.5-6.7.
Je t'aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !

Louange à Dieu !
Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.

Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.

Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,31-42.
En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »
Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?’
Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains.
Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. »
Et là, beaucoup crurent en lui.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeSam 9 Avr 2022 - 8:08

1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre d'Ézéchiel 37,21-28.
Ainsi parle le Seigneur Dieu : « Je vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où ils sont allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur leur terre.
J’en ferai une seule nation dans le pays, sur les montagnes d’Israël. Ils n’auront tous qu’un seul roi ; ils ne formeront plus deux nations ; ils ne seront plus divisés en deux royaumes.
Ils ne se rendront plus impurs avec leurs idoles immondes et leurs horreurs, avec toutes leurs révoltes. Je les sauverai en les retirant de tous les lieux où ils habitent et où ils ont péché, je les purifierai. Alors ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu.
Mon serviteur David régnera sur eux ; ils n’auront tous qu’un seul berger ; ils marcheront selon mes ordonnances, ils garderont mes décrets et les mettront en pratique.
Ils habiteront le pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob, le pays que leurs pères ont habité. Ils l’habiteront, eux-mêmes et leurs fils, et les fils de leurs fils pour toujours. David, mon serviteur, sera leur prince pour toujours.
Je conclurai avec eux une alliance de paix, une alliance éternelle. Je les rétablirai, je les multiplierai, je mettrai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours.
Ma demeure sera chez eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur, celui qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d’eux pour toujours. »
Livre de Jérémie 31,10.11-12ab.13.
Écoutez, nations, la parole du Seigneur !
Annoncez dans les îles lointaines :
« Celui qui dispersa Israël le rassemble,
il le garde, comme un berger son troupeau.

Le Seigneur a libéré Jacob,
l’a racheté des mains d’un plus fort.
Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :
ils affluent vers les biens du Seigneur.

La jeune fille se réjouit, elle danse ;
jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble !
Je change leur deuil en joie,
les réjouis, les console après la peine. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,45-57.
En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.
Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ;
vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ;
et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.
C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeDim 10 Avr 2022 - 8:14

St Michel des Saintstrinitaire (+ 1624)
   Bx Antoine Neyrotprêtre o.p. et martyr († 1460)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   2nde lecture
   Évangile
   Commentaire

Livre d'Isaïe 50,4-7.
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.
Psaume 22(21),8-9.17-18a.19-20.22c-24a.
Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !

Tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,6-11.
Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect,
il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 22,14-71.23,1-56.
Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. »
Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit : « Prenez ceci et partagez entre vous.
Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël.
Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé.
Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. »
Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Non, de rien. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse, qu’il la prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare : il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture : Il a été compté avec les impies. De fait, ce qui me concerne va trouver son accomplissement. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. »
Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent.
Arrivé en ce lieu, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant :
« Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre.
Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Il parlait encore, quand parut une foule de gens. Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze, marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
Jésus lui dit : « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »
L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite.
Mais Jésus dit : « Restez-en là ! » Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres. »
S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre. Pierre suivait à distance.
On avait allumé un feu au milieu de la cour, et tous étaient assis là. Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux.
Une jeune servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Non, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. » Pierre répondit : « Non, je ne le suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait avec force : « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. » Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups.
Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? »
Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes.
Lorsqu’il fit jour, se réunit le collège des anciens du peuple, grands prêtres et scribes, et on emmena Jésus devant leur conseil suprême.
Ils lui dirent : « Si tu es le Christ, dis-le-nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ;
et si j’interroge, vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
L’assemblée tout entière se leva, et on l’emmena chez Pilate.
On se mit alors à l’accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le trouble dans notre nation : il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
Pilate l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. »
Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient avec force : « Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée ; après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence.
Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux.
Alors Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. »
[…]
Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. »
Ce Barabbas avait été jeté en prison pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. »
Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !”
Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.”
Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »
Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. »
Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, se tenaient plus loin pour regarder.
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste,
qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu.
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un tombeau taillé dans le roc, où personne encore n’avait été déposé.
C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeLun 11 Avr 2022 - 7:54

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11 avril
Le lundi saint

   St Stanislasévêque et martyr (+ 1079)
   Ste Gemma Galganivierge (+ 1903)

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   Commentaire

Livre d'Isaïe 42,1-7.
Ainsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit.
Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors.
Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité.
Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. »
Ainsi parle Dieu, le Seigneur, qui crée les cieux et les déploie, qui affermit la terre et ce qu’elle produit ; il donne le souffle au peuple qui l’habite, et l’esprit à ceux qui la parcourent :
« Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations :
tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. »
Psaume 27(26),1.2.3.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

Si des méchants s'avancent contre moi
pour me déchirer,
ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires,
qui perdent pied et succombent.

Qu'une armée se déploie devant moi,
mon cœur est sans crainte ;
que la bataille s'engage contre moi,
je garde confiance.

Mais, j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,1-11.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMar 12 Avr 2022 - 8:19

1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre d'Isaïe 49,1-6.
Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois.
Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. »
Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu.
Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force.
Et il dit : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
Psaume 71(70),1-2.3.5a.6.15ab.17.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,21-33.36-38.
En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait.
Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Avr 2022 - 7:58

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13 avril
Le mercredi saint

   St Hermenegildfils du roi Léovigild et martyr (+ 586)
   Bx Rolando Rivijeune séminariste et martyr (+ 1945)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre d'Isaïe 50,4-9a.
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.
Il est proche, Celui qui me justifie. Quelqu’un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble ! Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ? Qu’il s’avance vers moi !
Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ?
Psaume 69(68),8-10.21-22.31.33-34.
C'est pour toi que j'endure l'insulte,
que la honte me couvre le visage :
Je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L'amour de ta maison m'a perdu ;
on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.

L'insulte m'a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j'espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n'en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre.

Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n'oublie pas les siens emprisonnés.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26,14-25.
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent.
Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.
Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Avr 2022 - 8:10

1e lecture
   Cantique
   2nde lecture
   Évangile
   Commentaire

Livre de l'Exode 12,1-8.11-14.
En ces jours-là, dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année.
Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger.
Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur.
Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte.
Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »
Psaume 116(115),12-13.15-16ac.17-18.
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26.
Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,1-15.
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeVen 15 Avr 2022 - 8:03

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15 avril
Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

   St Patern d'Avranchesévêque (+ v. 565)
   Sts Théodore et Pausilypemartyrs entre 117 et 137

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   2nde lecture
   Évangile
   Commentaire

Livre d'Isaïe 52,13-15.53,1-12.
Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme.
Il étonnera de même une multitude de nations ; devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.
Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?
Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien.
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié.
Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche.
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple.
On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ; et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.
Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes.
C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.
Psaume 31(30),2ab.6.12.13-14ad.15-16.17.25.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins,
je fais peur à mes amis
s'ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m'ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu'on jette.
J'entends les calomnies de la foule :
ils s'accordent pour m'ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.

Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !
Lettre aux Hébreux 4,14-16.5,7-9.
Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect.
Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance
et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 18,1-40.19,1-42.
En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux.
Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés ».
Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? »
Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.
Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe qui était grand prêtre cette année-là.
Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »
Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre.
Pierre se tenait près de la porte, dehors. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
Cette jeune servante dit alors à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? » Il répondit : « Non, je ne le suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes se tenaient là ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer. Pierre était avec eux, en train de se chauffer.
Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.
Jésus lui répondit : « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi m’interroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit. »
À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? » Pierre le nia et dit : « Non, je ne le suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista : « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal.
Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »
Ils lui répondirent : « S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme. »
Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. »
Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Alors ils répliquèrent en criant : « Pas lui ! Mais Barabbas ! » Or ce Barabbas était un bandit.
Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé.
Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : « Salut à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.
Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : « Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara : « Voici l’homme. »
Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Ils lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus : « D’où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus.
Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs”. »
Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : ‘Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement.’ C’est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : ‘Aucun de ses os ne sera brisé.’
Un autre passage de l’Écriture dit encore : ‘Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.’
Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeSam 16 Avr 2022 - 8:05

1e lecture
   Cantique
   2nde lecture
   Évangile
   Commentaire

Livre de l'Exode 14,15-31.15,1a.
En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route !
Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec.
Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent : ils y entreront derrière eux ; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers.
Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. »
L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière,
entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer.
Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent.
Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer.
Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique.
Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! »
Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer.
Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul.
Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer.
Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse.
Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur :
Livre de l'Exode 15,1b.2.3-4.5-6.17-18.
Je chanterai pour le Seigneur !
Éclatante est sa gloire :
il a jeté dans la mer
cheval et cavalier !

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur :
il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre ;
j’exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats ;
son nom est « Le Seigneur ».
Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer.
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.

L’abîme les recouvre :
ils descendent, comme la pierre,
au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur,

magnifique en sa force,
ta droite, Seigneur,
écrase l’ennemi.
Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage,

le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter,
le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains.
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6,3b-11.
Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.
Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant.
De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,1-12.
Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.
Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :
“Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »
Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites.
Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.
C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.
Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeDim 17 Avr 2022 - 7:58

1e lecture
   Cantique
   2nde lecture
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 10,34a.37-43.
En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit :
« Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean :
Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. »
Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice,
Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester,
non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts.
Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts.
C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »
Psaume 118(117),1.2.16-17.22-23.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !

« Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort ! »
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3,1-4.
Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,1-9.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeLun 18 Avr 2022 - 8:03

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18 avril
Le lundi de Pâques

   Bse Marie de l'Incarnationcarmélite (+ 1618)
   Bse Sabine Petrillivierge et fondatrice (+ 1923)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 2,14.22b-33.
Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles.
Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes.
Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies.
Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir.
En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : ‘Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable.
C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance :
tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption.
Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.’
Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous.
Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui.
Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : ‘Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption.’
Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins.
Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez. »
Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,8-15.
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme
en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.”
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMar 19 Avr 2022 - 8:00

1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 2,36-41.
Le jour de la Pentecôte, Pierre disait à la foule : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. »
Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »
Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.
Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. »
Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant : « Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés. »
Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux.
Psaume 33(32),4-5.18-19.20.22.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,11-18.
En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeMer 20 Avr 2022 - 7:53

Ste Agnès de Montepulcianoabbesse (+ 1317)
   Bx Anastase Pankiewiczprêtre o.f.m. et martyr (+ 1942)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 3,1-10.
En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure.
On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient.
Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône.
Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! »
L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part.
Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. »
Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent.
D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu.
Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu.
On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.
Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.8-9.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

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Raymonde
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeJeu 21 Avr 2022 - 8:26

St Anselme de Cantorbéryarchevêque et docteur de l'Église (+ 1109)
   St Conrad de Porzhamfrère capucin (+ 1894)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 3,11-26.
En ces jours-là, l’infirme que Pierre et Jean venaient de guérir ne les lâchait plus. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits.
Voyant cela, Pierre interpella le peuple : « Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ?
Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher.
Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier.
Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins.
Tout repose sur la foi dans le nom de Jésus Christ : c’est ce nom lui-même qui vient d’affermir cet homme que vous regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l’a rétabli dans son intégrité physique, en votre présence à tous.
D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs.
Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie, souffrirait.
Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés.
Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné.
Il faut en effet que le ciel l’accueille jusqu’à l’époque où tout sera rétabli, comme Dieu l’avait dit par la bouche des saints, ceux d’autrefois, ses prophètes.
Moïse a déclaré : ‘Le Seigneur votre Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira.
Quiconque n’écoutera pas ce prophète sera retranché du peuple.’
Ensuite, tous les prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs, aussi nombreux furent-ils, ont annoncé les jours où nous sommes.
C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de l’Alliance que Dieu a conclue avec vos pères, quand il disait à Abraham : ‘En ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre.’
C’est pour vous d’abord que Dieu a suscité son Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne de sa méchanceté. »
Psaume 8,4-5.6-7.8-9.
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.

Les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,35-48.
En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeVen 22 Avr 2022 - 8:05

1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 4,1-12.
En ces jours-là, après la guérison de l’infirme, comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple, les prêtres survinrent, avec le commandant du Temple et les sadducéens ;
ils étaient excédés de les voir enseigner le peuple et annoncer, en la personne de Jésus, la résurrection d’entre les morts.
Ils les firent arrêter et placer sous bonne garde jusqu’au lendemain, puisque c’était déjà le soir.
Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille.
Le lendemain se réunirent à Jérusalem les chefs du peuple, les anciens et les scribes.
Il y avait là Hanne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres.
Ils firent amener Pierre et Jean au milieu d’eux et les questionnèrent : « Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? »
Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur déclara : « Chefs du peuple et anciens,
nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé.
Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant.
Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle.
En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »
Psaume 118(117),1-2.4.22-24.25-27a.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !

Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Dieu, le Seigneur, nous illumine.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.
En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.
C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe - Page 3 Icon_minitimeSam 23 Avr 2022 - 8:35

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23 avril
Le samedi de Pâques

   St Georgestribun militaire et martyr (+ v. 303)
   Bse Marie-Gabrielle Sagheddutrappistine (+ 1939)

   Les saints du jour

   1e lecture
   Cantique
   Évangile
   Commentaire

Livre des Actes des Apôtres 4,13-21.
En ces jours-là, les chefs du peuple, les Anciens et les scribes constataient l’assurance de Pierre et de Jean et, se rendant compte que c’était des hommes sans culture et de simples particuliers, ils étaient surpris ; d’autre part, ils reconnaissaient en eux ceux qui étaient avec Jésus.
Mais comme ils voyaient, debout avec eux, l’homme qui avait été guéri, ils ne trouvaient rien à redire.
Après leur avoir ordonné de quitter la salle du Conseil suprême, ils se mirent à discuter entre eux.
Ils disaient : « Qu’allons-nous faire de ces gens-là ? Il est notoire, en effet, qu’ils ont opéré un miracle ; cela fut manifeste pour tous les habitants de Jérusalem, et nous ne pouvons pas le nier.
Mais pour en limiter la diffusion dans le peuple, nous allons les menacer afin qu’ils ne parlent plus à personne en ce nom-là. »
Ayant rappelé Pierre et Jean, ils leur interdirent formellement de parler ou d’enseigner au nom de Jésus.
Ceux-ci leur répliquèrent : « Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que d’écouter Dieu ? À vous de juger.
Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. »
Après de nouvelles menaces, ils les relâchèrent, faute d’avoir trouvé le moyen de les punir : c’était à cause du peuple, car tout le monde rendait gloire à Dieu pour ce qui était arrivé.
Psaume 118(117),1.14-15ab.16-18.19-21.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Clameurs de joie et de victoire
sous les tentes des justes.

« Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort ! »
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.
il m'a frappé, le Seigneur, il m'a frappé,
mais sans me livrer à la mort.

Ouvrez-moi les portes de justice :
j'entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
« C'est ici la porte du Seigneur :
qu'ils entrent, les justes ! »
Je te rends grâce car tu m'as exaucé :
tu es pour moi le salut.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,9-15.
Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.
Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Augustin (354-430)

évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 233 ; PL 38, 1112 (in Lectionnaire pour les dimanches et pour les fêtes; trad. J-R Bouchet; Éd. du Cerf 1994, p. 332-334)
« Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Vous avez entendu ce que dit le Seigneur à ses disciples après la résurrection. Il les envoie prêcher l'Évangile, et ils l'ont fait. Écoutez : « Sur toute la terre s'en va leur message et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde » (Ps 18,5). Pas à pas, l'Évangile est parvenu jusqu'à nous et jusqu'aux confins de la terre. En peu de mots, le Seigneur s'adressant à ses disciples établit ce que nous devons faire et ce que nous devons espérer. Il dit, en effet, comme vous l'avez entendu : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » Il demande notre foi et il nous offre le salut. Si précieux est ce qu'il nous offre que ce qu'il nous demande n'est rien.

           « Ainsi, mon Dieu, les fils des hommes à l'ombre de tes ailes ont abri (...), au torrent de tes délices tu les abreuves, car en toi est la source de vie » (Ps 35,8s). Jésus Christ est la source de la vie. Avant que la source de vie ne parvienne jusqu'à nous, nous n'avions qu'un salut humain, semblable à celui des animaux dont parle le psaume : « L'homme et le bétail, tu les sauves, Seigneur » (Ps 35,7). Mais maintenant la source de la vie est venue jusqu'à nous, la source de la vie est morte pour nous. Nous refusera-t-il sa vie, celui qui pour nous a donné sa mort ? Il est le salut, et ce salut n'est pas vain comme l'autre. Pourquoi ? Parce qu'il ne passe pas. Le Sauveur est venu. Il est mort, mais il a tué la mort. Il a mis à la mort un terme en lui. Il l'a assumée et il l'a tuée. Où donc est maintenant la mort ? Cherche-la dans le Christ et elle n'y est plus. Elle y a été, mais elle est morte là. Ô vie, mort de la mort ! Reprenez courage : elle mourra aussi en nous. Ce qui s'est accompli dans la Tête s'accomplira aussi dans les membres, et la mort mourra aussi en nous.

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