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 L'évangile selon philippe

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sandra22
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sandra22


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MessageSujet: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 8:44

Retour Evangile de Philippe
(1) Un HÈbreux peut faire un HÈbreux et on appelle ce dernier un prosÈlyte, mais un prosÈlyte ne peut pas faire un prosÈlyte. (Certains) sont tels qu'ils sont et font d'autres pareils ý eux parce que ceux-ci le deviennent.

(2) L’esclave n’aspire qu’ý Ítre libre. Il ne recherche pas les biens (ousia) de son maÓtre. Mais le fils, non seulement il est fils mais il peut prÈtendre ý l’hÈritage de son pËre. Ceux qui hÈritent de ce qui est mort sont eux-mÍmes morts et hÈritent de ce qui est mort. Ceux qui hÈritent de ce qui est vivant sont eux-mÍmes vivants et hÈritent de ce qui est vivant et de ce qui est mort. Les morts n’hÈritent de rien. Car comment un mort pourrait-il hÈriter ? Si celui qui est mort hÈrite de ce qui est vivant, il ne mourra pas, mais alors, lui qui Ètait mort, vivra.

(3a) Un paÔen ne meurt pas car il n’a jamais vÈcu pour pouvoir mourir. Celui qui croit ý la vÈritÈ vit, et il court le danger de mourir car il vit.

(3b) Depuis le jour o˜ le Christ est venu, le monde a ÈtÈ crÈÈ, les villes, ordonnÈes (kosmei), ce qui est mort, rejetÈ.

(3c) Quand nous Ètions des HÈbreux, nous Ètions orphelins et nous n’avions qu’une mËre, mais quand nous sommes devenus chrÈtiens, nous avons eu un pËre et une mËre.

(4 et 5) Ceux qui sËment en hiver rÈcoltent en ÈtÈ ; l’hiver, c’est le monde, l’ÈtÈ, c’est l’Eon. Semons dans le monde afin de pouvoir rÈcolter en ÈtÈ. C’est pourquoi il ne convient pas que nous priions pendant l’hiver ; en dehors de l’hiver, c’est l’ÈtÈ. Celui qui rÈcoltera en hiver ne rÈcoltera pas, il arrachera, car ce qui est inexistant ne porte pas de fruit, non seulement il ne produit pas, mais mÍme le sabbat ne produit pas de fruit.

(6) Le Christ est venu en racheter quelques-uns, dÈlivrer les uns, sauver les autres. Ceux qui Ètaient Ètrangers, il les a rachetÈs et il les a faits siens. Et il a sÈparÈ les siens, ceux qu’il donna comme garantie de ses intentions. Ce n'est pas seulement lorsqu'il se manifesta qu'il livra son ’me (psychË) volontairement, mais depuis que le monde existe, il l'a livrÈe. Lorsqu'il le voulut, il vint alors pour la dÈlivrer puisqu'elle Ètait gardÈe en otage. Elle se trouvait au milieu des brigands et elle avait ÈtÈ emmenÈe prisonniËre et il la sauva. Et Il racheta les bons et les mÈchants qui sont dans le monde.

(7) La lumiËre et les tÈnËbres, la vie et la mort, la droite et la gauche sont sœurs les unes des autres ; elles sont insÈparables. C’est pourquoi ni les bons sont bons ni les mÈchants mÈchants, ni la vie est vie, ni la mort est mort. En consÈquence chacun sera dissous dans sa nature originelle. Mais ceux qui sont supÈrieurs au monde sont indissolubles, Èternels.

(8a) Les noms qui sont donnÈes aux choses du monde renferment une grande illusion, car ils dÈtournent la pensÈe de ce qui est rÈel vers ce qui n'est pas rÈel, et celui qui entend le nom ´ Dieu ª ne saisit pas ce qui est rÈel mais ce qui n'est pas rÈel. De mÍme dans le ´ PÈre ª et le ´ Fils ª et ´ l'Esprit Saint ª et la ´ Vie ª et la ´ LumiËre ª et la ´ RÈsurrection ª et ´ l’Eglise ª, et tous les autres on ne perÁoit pas ce qui est rÈel, on perÁoit ce qui n'est pas rÈel, ý moins d'avoir appris ce qui est rÈel.

(8b) Tous les mots entendus dans le monde sont trompeurs. S'ils Ètaient dans l'Eon, ils ne seraient pas prononcÈs dans le monde ý aucun moment, et ils ne seraient pas rangÈs parmi les choses du monde. Dans l'Eon ils ont une fin.

(9a) Un seul nom n'est pas prononcÈ dans le monde, le nom que le PËre a donnÈ au Fils. Il est supÈrieur ý tout. C'est le nom
du PËre. Car le Fils ne deviendrait pas le PËre s'il ne revÍtait pas le nom du PËre. Ce nom, ceux qui le possËdent le connaissent, mais ils ne le prononcent pas. Ceux qui ne le possËdent pas ne le connaissent pas.

(9b) La VÈritÈ engendra les noms dans le monde parce qu'il est impossible de l'apprendre sans noms.

(9c) La VÈritÈ est unique mais en mÍme temps elle est multiple pour que nous puissions, par amour, enseigner cet Unique gr’ce ý sa multiplicitÈ.

(10a) Les archontes voulurent tromper l'homme quand ils virent qu'il Ètait apparentÈ (suggeneia) ý ce qui est vraiment bon. Ils prirent les noms de ce qui est bon et les donnËrent ý ce qui n'est pas bon pour le tromper par les noms et le lier ý ce qui n'est pas bon. Et aprËs cela, s’il leur manifeste de la faveur, ils les enlËvent de ce qui n’est pas bon et les mettent ý ce qui est bon. Ils connaissaient cela car ils voulaient s'emparer de l'homme libre et faire de lui leur esclave pour toujours.

(10b) Ce sont ces forces qui luttent contre l’homme ne voulant pas qu’il se dÈlivre afin de dominer our toujours sur lui comme sur un esclave. Car si l’homme Ètait dÈlivrÈ, les sacrifices d’animaux ne se produiraient plus, ils ne seraient plus offerts ý ces forces. En vÈritÈ, celles-ci sont des animaux, mais aprËs qu’ils Ètaient offerts, ils mouraient. Quant ý l’homme il fut offert ý Dieu, mort, et il vÈcut.

(11) Avant la venue du Christ, il n’y avait pas de pain dans le monde. Ainsi dans le paradis o˜ Ètait Adam, il y avait beaucoup d’arbres pour la nourriture des animaux ; il n’y avait pas de blÈ comme nourriture pour l’homme. L’homme se nourrissait comme les animaux, mais lorsque le Christ, l’Homme parfait (tÈlÈios) vint, il apporta du pain du ciel afin que l’homme se nourrÓt d’une nourriture d’homme.

(12a) Les archontes croyaient que c’Ètait par leur puissance et leur volontÈ qu’ils opÈraient, mais c’est l’Esprit Saint qui opÈrait en secret par leur entremise comme lui-mÍme le dÈsirait.

(12b) La VÈritÈ est semÈe partout, elle qui existe depuis l'origine. Beaucoup la voient lorsqu'elle est semÈe, mais peu la voient quand elle est rÈcoltÈe.

(13) Plusieurs disent que Marie a conÁu de l'Esprit (pneuma). Ils se trompent, ils ne savent pas ce qu'ils disent. Quand une femme a-t-elle jamais conÁu d'une femme ? Marie est la vierge qu'aucune force naturelle (dynamis) n'a souillÈe. Elle est un grand anathËme pour les HÈbreux, qui sont les apÙtres et les apostoliques. Cette vierge qu'aucune force n'a souillÈe est immaculÈe... et les forces naturelles se souillent. Et le Seigneur n'aurait pas dit : Mon PËre qui est dans les cieux, s'il n'avait pas eu un autre pËre, il aurait dit simplement : Mon pËre.

(14) Le Seigneur dit aux disciples : Eloignez-vous de toute maison. Entrez dans la maison du PËre, ne prenez ni n’emporter rien de la maison du PËre.

(15) JÈsus est un nom cachÈ, Christ un nom manifestÈ. C'est pourquoi JÈsus est semblable dans toutes les langues, on l’appelle toujours par le nom de JÈsus. D'autre part, Christ est ´ messie ª en syriaque et ´ christos ª en grec. Il est certain que tous les autres l'ont conformÈment ý leur propre langue. Le ´ nazarÈen ª est celui qui rÈvËle ce qui est cachÈ. Christ possËde tout en lui-mÍme, soit homme, soit ange, soit mystËre, et le PËre.

(16) Ceux qui disent que le Seigneur est mort d'abord puis ressuscitÈ se trompent, car il est ressuscitÈ avant de mourir. Si quelqu'un ne ressuscite pas d'abord, aussi vrai que Dieu est vivant, il ne mourra pas, il est dÈjý mort.

(17) On ne cache pas un objet de valeur dans un grand vase, mais souvent des sommes incalculables sont placÈes dans un vase d’un sou. Il en est de mÍme de l’’me. C’est un objet prÈcieux qui se trouve dans un corps mÈprisable.

(18a) Il y en a qui craignent de ressusciter nus. C’est pourquoi ils veulent ressusciter dans la chair, mais ils ne savent pas que c’est ceux qui sont revÍtus de chair qui sont nus. Ceux qui se dÈpouilleront au point de se mettre nus, ceux-lý ne seront pas nus.

(18b) La chair et le sang ne peuvent hÈriter le Royaume de Dieu. Qu’est-ce qui n’hÈritera pas ? Ce dont nous sommes revÍtus. Mais de quoi sera-t-il hÈritÈ ? Du Christ et de son sang. C’est pourquoi il a dit : Celui qui ne mangera pas ma chair et ne boira pas mon sang n’aura pas la vie en lui. Qu’est-ce que sa chair ? C’est la Parole et son sang, c’est l’Esprit Saint. Celui qui a reÁu cela a une nourriture, une boisson et un vÍtement.

(19a) Moi je bl’me aussi ceux qui disent que la chair ne ressuscitera pas. Tous sont dans l’erreur. Tu dis que la chair ne ressuscitera pas, mais dis-moi ce qui ressuscitera pour que nous puissions te vÈnÈrer ? On dit que l’Esprit est dans la chair, et il y a aussi cette LumiËre dans la chair et aussi la Parole. Quoi que tu dises, tu ne dis rien en dehors de la chair. Il est nÈcessaire de ressusciter dans cette chair lý parce que tout est en elle.

(19b) En ce monde, ceux qui portent des vÍtements sont supÈrieurs aux vÍtements. Dans le Royaume des cieux, les vÍtements sont supÈrieurs ý ceux qui les portent.

(20) C'est par l'eau et par le feu que tout le lieu est purifiÈ, le visible par le visible, le cachÈ par le cachÈ. Il y a des choses cachÈes ý travers celles qui sont visibles. Il y a une eau dans l'eau, et un feu dans l'onction.

(21) JÈsus leur a tout dÈrobÈ car il ne s'est pas rÈvÈlÈ tel qu'il Ètait, mais comme ils Ètaient capables de le voir. Il leur est apparu ý tous : grand aux grands, petit aux petits, ange aux anges (aggÈlos) et homme aux hommes. C'est pourquoi sa parole est a ÈtÈ cachÈe ý tous. Quelques-uns le voyaient croyant se voir eux-mÍmes. Mais quand il apparut ý ses disciples dans la gloire sur la montagne, il n'Ètait pas petit, il Ètait devenu grand, et il grandit ses disciples (mathËtËs) pour qu'ils fussent capables de le voir dans sa grandeur. Et il dit ce jour-lý dans sa reconnaissance (eucharistia) : Toi qui unis la lumiËre parfaite ý l'Esprit Saint, unis aussi les anges aux images que nous sommes.

(22a) Ne mÈprisez pas l’agneau, car sans lui il est impossible de voir la porte.

(22b) Personne ne pourra s'avancer vers le Roi s'il est nu.

(23) Les fils de l'homme cÈleste sont plus nombreux que ceux de l'homme terrestre. Si les fils d'Adam sont nombreux bien qu'ils meurent, combien plus nombreux sont les fils de l'homme parfait, eux qui ne meurent pas mais sont perpÈtuellement rÈgÈnÈrÈs.

(24) Le PËre fait un fils mais le fils ne peut faire de fils car, lý, celui qui a ÈtÈ engendrÈ ne peut engendrer, mais le fils acquiert non des fils mais des frËres.

(25a) Tous ceux qui sont engendrÈs dans le monde sont engendrÈs par la nature (physis), mais les autres par l'Esprit (pneuma). Et ceux-ci crient d'ici-bas vers l'homme, car ils se nourrissent de la promesse du lieu d'en haut.

(25b) Si la parole (logos) sortait de la bouche, elle nourrirait par la bouche et ferait devenir parfait. En effet c'est par un baiser que les parfaits fÈcondent et enfantent. Pour cette raison nous nous embrassons aussi les uns les autres, et nous sommes fÈcondÈs par la gr’ce (charis) des uns et des autres.

(26) Il y en avait trois qui marchaient toujours avec le Seigneur : Marie sa mËre et sa sœur et Madeleine appelÈe sa compagne. Sa sœur, sa mËre et sa compagne Ètaient chacune Marie.

(27) PËre et fils sont des noms simples, l’Esprit Saint est un nom double; or ils sont partout: en haut, en bas, dans l'invisible, dans le rÈvÈlÈ. L'Esprit-Saint est-il dans le rÈvÈlÈ, il est en bas; est-il dans l'invisible, il est en haut.

(28) Les saints sont servis par les puissances mauvaises. En effet celles-ci sont aveuglÈes par l’Esprit Saint, en sorte qu’elles croient servir les leurs, alors qu’elles travaillent pour les saints. C’est pourquoi un disciple posa un jour au Seigneur une question sur quelque chose du monde. Il lui rÈpondit : Demande ý ta mËre, elle te donnera une rÈponse qui n’est pas d’elle.

(29) Les apÙtres disaient aux disciples : Puisse ce que nous apportons (prosphora) recevoir le sel. Ils appelaient Sophia le sel. Sans elle aucune offrande n’est acceptable. Mais la Sophia est stÈrile, sans enfant. C’est pourquoi on l’appelle ´ un peu de sel ª. Lorsqu’ils seront dans leur vÈritable voie, l’Esprit Saint... nombreux sont ses enfants.

(30) Ce que le pËre possËde revient au fils et le fils lui-mÍme tant qu’il est enfant ne se voit pas confier ce qui lui revient. Mais lorsqu’il devient un homme, son pËre lui remet tout ce qu’il possËde.

(31a) Ceux qui ont ÈtÈ conÁus par l'Esprit et qui sont ÈgarÈs, c'est aussi par l'Esprit qu'ils sont ÈgarÈs. En effet, c'est par le mÍme souffle (pneuma) que s'allume et s'Èteint le feu.

(31b) Une chose est Achamoth et autre chose Echmoth. Achamoth est la Sagesse (sophia) absolue (aplÙs). Mais Echmoth est la sagesse de la mort, celle qui connaÓt la mort. C’est la petite sagesse.

(32) Il y a des bÍtes soumises ý l'homme comme le bœuf, l'’ne et autres. D'autres ne sont pas soumises et vivent seules au dÈsert. L'homme laboure le champ avec les animaux soumis et gr’ce ý cela, il se nourrit ainsi que les bÍtes soumises ou non soumises. De mÍme l'homme parfait : il laboure avec les forces (dynamis) qui lui sont soumises, prÈparant chacun ý venir ý l'Ítre. C'est ainsi que tout est redressÈ, soit les bons, soit les mÈchants, et ceux de droite et ceux de gauche. L'Esprit les mËne tous paÓtre et gouverne toutes les forces, les soumises et les non soumises ainsi que les uniques. Il les rassemble et les enclÙt afin que ceux qui le voudraient ne puissent s'enfuir.

(33) Celui qui a ÈtÈ modelÈ (plassein) Ètait de race noble, et tu devrait trouver que ses fils sont d’un noble (eugenËs) modelage (plasma). S’il n’avait pas ÈtÈ modelÈ mais engendrÈ, on trouverait que sa semence (sperma) est noble (eugenËs). Or voici qu’il a ÈtÈ modelÈ et qu’il a engendrÈ. Quelle noblesse (eugeneia) y a-t-il eu en cela ? Il y eut adultËre et ensuite meurtre. Il fut conÁu dans l’adultËre, car il Ètait fils du serpent ; c’est pourquoi il devint meurtrier, comme son pËre, et tua son frËre. Or toute union (koinÙnia) entre personnes dissemblables est un adultËre.

(34a) Dieu est un teinturier. De mÍme que les bonnes teintures, qualifiÈes de vraies, se dissolvent dans les choses teintes en elles, ainsi en est-il des choses que Dieu teinte. Et comme ses teintures sont immortelles, ces choses deviennent immortelles gr’ce ý ses couleurs.

(34b) Dieu baptise dans l’eau ce qu’il baptise.

(35) Il est impossible de voir les choses qui existent vÈritablement sans Ítre comme elles. Il n'en est pas ainsi de l'homme dans ce monde qui ici voit le soleil bien qu'il ne soit pas le soleil, qui voit le ciel et la terre et toutes choses en n'Ètant rien de celles-ci. Mais si tu vois quelque chose de ce lieu-lý c'est que tu es devenu cela. Tu as vu l'Esprit, tu es devenu Esprit. Tu as vu le Christ, tu es devenu Christ, tu as vu le PËre, tu es devenu le PËre. C'est pourquoi ici tu vois toute chose sans te voir toi-mÍme, mais en ce lieu-lý tu te vois car ce que tu vois, tu l'es devenu.

(36) La foi reÁoit, l’amour donne. Personne ne peut recevoir sans la foi. Personne ne peut donner sans l’amour. C’est pourquoi nous avons la foi afin de recevoir, et nous devons aimer afin de donner vraiment, car celui qui donne sans amour n’en a aucun profit. Celui qui n’a pas reÁu le Seigneur est encore un HÈbreu.

(37) Les ApÙtres qui nous ont prÈcÈdÈs, l'appelaient ainsi JÈsus, le NazorÈen, le Messie, c'est-ý-dire JÈsus le NazorÈen, le Christ. Le dernier nom est Christ. Le premier est JÈsus. Celui du milieu NazarÈen. Messie a deux significations: le Christ et le mesurable. JÈsus en hÈbreu est la rÈdemption, Nazara est la vÈritÈ. Donc le NazarÈen est (l'homme) de la vÈritÈ. Christ a ÈtÈ rendu mesurable, et c'est le NazarÈen et JÈsus qui l’ont mesurÈ.

(38) La perle, si elle est jetÈe dans la boue, n’a pas moins de valeur, et si on l’oint d’une substance odorifÈrante, elle n’en acquerra pas davantage, mais elle a toujours la mÍme valeur pour son propriÈtaire. Ainsi en est-il des fils de Dieu ; o˜ qu’ils soient, ils gardent toujours leur valeur auprËs de leur PËre.

(39) Si tu dis: Je suis juif, personne ne bronchera. Si tu dis: Je suis un Romain, personne ne s'en affectera. Si tu dis: Je suis un Grec, un barbare, un esclave, un homme libre, personne ne se troublera. Si tu dis: Je suis un chrÈtien, tous trembleront. Puisse-t-il m'arriver de recevoir ce nom-lý, que les archontes ne supportent pas lorsqu'ils l'entendent.

(40) Dieu est un mangeur d’hommes. C’est pourquoi l’homme lui est sacrifiÈ. Avant que l’homme ne lui soit sacrifiÈ, on lui sacrifiait des animaux, mais ce n’Ètaient pas des dieux ceux ý qui ils Ètaient sacrifiÈs.

(41) Les vases de verre et les vases de terre sont fabriquÈs au moyen du feu. Mais les vases de verre, s'ils se brisent, sont modelÈs ý nouveau, car ils proviennent d'un souffle. Les vases de terre, eux, s'ils se brisent, sont dÈtruits, car ils ont ÈtÈ produits sans le souffle.

(42) L’’ne qui fait tourner la meule du moulin fait cent mille en marchant, mais lorsqu’on le dÈtache, il se trouve toujours au mÍme endroit. Il y a de ces hommes qui voyagent beaucoup mais n’avancent nulle part. Lorsque le soir arrive ils n’ont vu ni villes ni villages, ni choses crÈÈes, ni choses naturelles, ni forces, ni anges. En vain les malheureux ont-ils souffert.

(43a) L’eucharistie est JÈsus. JÈsus est appelÈ en syriaque pharizata, celui qui est Ètendu. En effet, JÈsus est venu pour crucifier le monde.

(43b) Le Seigneur entra dans la teinturerie de LÈvi. Il prit soixante-douze couleurs et les jeta dans la cuve. Il les retira toutes blanches et dit : C’est ainsi que le Fils de l’Homme est venu comme teinturier.

(44a) La Sophia qui est appelÈe stÈrile est la mËre des anges.

(44b, 45) Et la compagne du fils est Marie Madeleine. Le Seigneur l'aimait plus que tous les disciples et il l'embrassait souvent sur la bouche. Les disciples le voyaient et ils lui dirent : Pourquoi l'aimes-tu plus que nous tous ? Le sauveur rÈpondit et leur dit : Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu'elle ? Un aveugle et quelqu'un qui voit, quand ils sont tous deux dans l'obscuritÈ ne se distinguent pas l'un de l'autre. Si la lumiËre vient, alors celui qui voit verra la lumiËre alors que celui qui est aveugle demeurera dans l'obscuritÈ.

(46) La supÈrioritÈ de l’homme n’est pas apparente mais cachÈe. C’est pourquoi il est le maÓtre des animaux, de ceux qui sont plus forts que lui, qui sont grands selon ce qui est apparent et ce qui est cachÈ, mais c’est lui qui leur donne leur subsistance. Si l’homme se sÈpare d’eux, ils se mordent les uns les autres et s’entre-tuent. Ils s’entre-dÈvorent parce qu’ils ne trouvent pas d’autre nourriture. Mais maintenant ils ont de la nourriture parce que l’homme travaille la terre.

(47) Si quelqu'un descend dans l'eau, en ressort sans avoirrien reÁu et dit: Je suis chrÈtien, il emprunte ce nom ý intÈrÍt. Mais s'il reÁoit l'Esprit Saint, il possËde ce nom comme un don. Or ý celui qui a reÁu un don, on ne le lui reprend pas, mais ý celui qui l'a empruntÈ, on lui en demande le paiement avec les intÈrÍts. C'est ainsi que cela se passe lorsqu'on pÈnËtre un mystËre.

(48) Grand est le mystËre du mariage! Sans lui le monde ne serait pas. En effet, la persistance (sustasis) du monde, c'est l'homme, et la persistance de l'homme est le mariage. Mais apprenez que la relation (koinÙnia) immaculÈe possËde une grande force (dynamis). Son image en est la forme extÈrieure (schËma) impure.

(49) Parmi les esprits impurs, il y en a de masculins et de fÈminins. Les masculins s'unissent aux ’mes qui habitent une forme extÈrieure fÈminine, et les fÈminins sont ceux qui s'unissent aux ’mes qui ont une forme extÈrieure masculine, parce qu'elles ont ÈtÈ sÈparÈes. Et nul Ítre humain ne peut y Èchapper lorsqu'ils le tiennent, ý moins qu'il ne reÁoive une force ý la fois masculine et fÈminine, c'est-ý-dire la force du fiancÈ et de la fiancÈe. Or on reÁoit celle-ci dans la chambre nuptiale, qui est une image.

(50a) Quand les femmes libertines voient un homme seul, elles se jettent sur lui, jouent avec lui et le souillent. De mÍme les hommes libertins s'ils voient une jolie femme seule, ils la sÈduisent ou lui font violence pour la souiller. Mais s'ils voient un homme et sa femme ensemble, les femmes ne peuvent venir vers l'homme, ni les hommes vers la femme. Il en est de mÍme si l'image et l'ange (aggelos)) sont unis, personne n'osera ni ne pourra aller vers l'homme ou la femme.

(50b) Celui qui sort du monde n’est plus prisonnier comme il l’Ètait dans le monde. Il est au-dessus du dÈsir, de la mort et de la crainte. Il est maÓtre de la nature, il est supÈrieur ý l'envie. Ces forces tiennent et Ètouffent chacun mais comment les fuir ? Comment se cacher d’elles ? Souvent certains disent : Nous sommes croyants. Ceci pour Èchapper ý ces esprits impurs et ý ces dÈmons. Car s’ils possÈdaient l’Esprit Saint, aucun esprit impur ne s’attacherait ý eux.

(51a) Ne crains pas la chair mais ne l’aime pas non plus. Si tu la crains, elle te dominera. Si tu l’aimes, elle te dÈvorera et t’Ètranglera. Ou bien on est dans ce monde, ou bien dans la rÈsurrection, ou bien dans les lieux du milieu. Que je ne sois pas trouvÈ dans ce dernier.

(51b) Dans ce monde il y a du bien et du mal. Ce qui est bien n’est pas bien et ce qui est mal n’est pas mal. Mais il y a, aprËs ce monde, un mal qui est vraiment un mal et qu’on appelle le milieu, c’est la mort. Tant que nous sommes en ce monde, il faut parvenir ý la rÈsurrection afin que, une fois dÈpouillÈ de la chair, nous trouvions le repos et n’errions pas dans le milieu. Car beaucoup s’Ègarent en chemin, aussi est-il bon de s’en aller du monde avant d’avoir pÈchÈ.

(52) Il y en a qui ne veulent ou ne peuvent (pÈcher). D’autres, mÍme s’ils le dÈsirent ne sont pas plus avancÈs de ne l’avoir pas fait, car ce dÈsir en fait des pÈcheurs de mÍme que de ne pas agir. La justice s’Ècartera d’eux, tant de celui qui ne dÈsire pas que de celui qui n’agit pas.

(53) Le disciple d'un apÙtre aperÁut dans une vision plusieurs personnes enfermÈes dans une maison en feu, enchaÓnÈes et gisant dans le feu. Il leur dit: Jetez de l'eau dans le feu et ils dirent qu’ils Ètaient incapables de se sauver... qu’ils ne le dÈsiraient pas. Ils reÁurent... le ch’timent dÈnommÈ ´ tÈnËbres extÈrieures ª parce qu'elles... d'eau et de feu.

(54) L'’me et l'esprit sont nÈs de l'eau et du feu. C'est de l'eau, du feu et de la lumiËre que le fils de la chambre nuptial est nÈ. Le feu est l'onction (chrisma), la lumiËre est le feu. Je ne parle pas de ce feu qui n'a aucune forme, mais de cet autre feu dont la forme est blanche, qui est lumiËre et beautÈ, et qui confËre la beautÈ.

(55a) La VÈritÈ ne vient pas dans le monde nue, mais en signes (tupos) et en images (eikÙn). On ne la recevra pas autrement.

(55b) Il y a une renaissance et une image de la renaissance. Il est assurÈment nÈcessaire de naÓtre ý nouveau selon cette image. Laquelle ? la rÈsurrection. L'image doit ressusciter par l'image. La chambre nuptiale (nymphÙn) et l'image doivent pÈnÈtrer dans la VÈritÈ par l'image, telle est la rÈgÈnÈration (apokatastasis).

(55c) On prononce le nom du PËre, du Fils et de l’Esprit, et on le prononce mÍme sur autrui, mais si on n'acquiert pas vraiment ce nom pour soi-mÍme, le nom nous sera aussi repris. Or on le reÁoit par l'onction de la plÈnitude du pouvoir de la croix, pouvoir que les apÙtres ont appelÈ la droite et la gauche. Car cet homme n'est plus alors un chrÈtien mais un Christ. Le Seigneur a fait du tout un mystËre: baptÍme et onction et eucharistie et rÈdemption et chambre nuptiale.

(56) Le Seigneur dit : Je suis venu pour faire que les choses d’en bas soient comme les choses d’en haut, et que les choses du dehors soient comme celles du dedans. Je suis venu pour les unifier lý (en haut). Il s’est manifestÈ ici (en bas) en symboles et en images. Ceux qui disent : il y a un homme cÈleste et il y a quelqu’un au-dessus de lui, se trompent. Car c’est le premier de ces deux hommes cÈlestes, celui qui s’est manifestÈ, qu’ils appellent celui qui est en bas ; et ils pensent que c’est celui ý qui appartient ce qui est cachÈ qui est au-dessus de lui. Mais il vaudrait mieux dire : l’intÈrieur et l’extÈrieur, et l’extÈrieur de l’extÈrieur. C’est pourquoi le Seigneur a appelÈ la destruction ´ tÈnËbres extÈrieures ª car il n’y a rien d’extÈrieur ý elles.

(57) Il a dit : mon PËre qui est dans le secret. Il a dit : Entre dans ta chambre et ferme la porte sur toi et prie ton PËre qui est dans le secret, c’est-ý-dire ý l’intÈrieur d’eux tous. Or ce qui est ý l’intÈrieur d’eux tous est la plÈnitude. Au-delý de cela il n’y a rien d’autre ý l’intÈrieur. C’est de cela qu’ils disent : Ce qui est au-dessus d’eux.

(58) Avant le Christ, certains vinrent d’un endroit o˜ ils ne purent plus entrer et allËrent lý d’o˜ ils ne purent plus sortir. Alors vint le Christ. Ceux qui Ètaient entrÈs il les fit sortir, et ceux qui Ètaient sortis il les fit entrer.

(59) Quand Eve Ètait en Adam, la mort n’existait pas. AprËs qu’elle fut sÈparÈe de lui, la mort survint. S’il la reprend en lui et retrouve son Ítre premier, il n’y aura plus de mort.

(6O) Mon dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnÈ ? C’est sur la croix qu’il dit ces paroles ; car il a abandonnÈ lý tout ce qui fut engendrÈ par ce qui est extÈrieur ý Dieu. Le Seigneur ressuscita des morts, et redevint ce qu’il Ètait, mais son corps Ètait parfait. Or il avait une chair, mais cette chair Ètait la vraie (alËthinos) chair. Notre chair au contraire n’est pas la vraie mais seulement une image de la vraie chair.

(61a) La chambre nuptiale n'est pas pour les animaux, ni pour les esclaves ni pour les femmes impures, mais pour les hommes libres (ÈleuthÈros) et les vierges (parthÈnos).

(61b) En vÈritÈ nous sommes renÈs dans l’Esprit Saint, mais nous sommes renÈs par Christ deux ý deux. Nous sommes oints par l’Esprit. Quand nous sommes renÈs, nous avons ÈtÈ unis.

(61c) Personne ne peut se voir soi-mÍme sans lumiËre dans une eau ou dans un miroir, pas plus que tu ne peux te voir ý la lumiËre sans eau ni miroir. C’est pourquoi il faut baptiser ý la fois dans la lumiËre et dans l’eau. Or la lumiËre est l’onction.

(62a) Il y avait ý JÈrusalem trois lieux d'offrande. Le premier, vers l'ouest, Ètait appelÈ le Saint. Le deuxiËme, vers le sud, Ètait appelÈ le Saint du Saint. Le troisiËme, vers l'est Ètait appelÈ le Saints des Saints, l'endroit o˜ seul le grand-prÍtre pÈnËtre. Le baptÍme est le Saint, la rÈdemption est le Saint du Saint, la chambre nuptiale est le Saint des Saints. Le baptÍme implique la rÈsurrection et la rÈdemption. La rÈdemption a lieu dans la chambre nuptiale. Mais la chambre nuptiale est ce qui est supÈrieur... ý JÈrusalem, le voile sÈpare le Saint des Saints... mais la chambre nuptiale est l’image de la chambre nuptiale qui est au-dessus de l’impuretÈ. Son voile s’est dÈchirÈ du haut en bas car il convenait ý quelques-uns d’en bas de monter en haut.

(63) Ceux qui sont revÍtus de la LumiËre parfaite, les forces naturelles (dynamis) ne les voient pas et ne peuvent s'en emparer. On revÍtira cette LumiËre dans le mystËre, dans l'union.

(64a) Si la femme n’avait pas ÈtÈ sÈparÈe de l’homme, elle ne serait pas morte avec l’homme. Sa sÈparation a ÈtÈ ý l’origine de la mort. C’est pourquoi Christ est venu remÈdier ý cette sÈparation, qui existe depuis le commencement, rÈunir les deux, redonner la vie ý ceux qui Ètaient morts dans la sÈparation et les unir. Or la femme s’unit ý l’homme dans la chambre nuptiale. En vÈritÈ ceux qui se sont unis dans la chambre nuptiale ne seront plus jamais sÈparÈs. Ainsi Eve s’est sÈparÈe d’Adam parce qu’elle ne s’Ètait pas unie ý lui dans la chambre nuptiale.

(64b) L’’me (psyche) d’Adam naquit d’un souffle. Le compagnon de son ’me est l’esprit (pneuma). Ce souffle qui lui fut donnÈ est sa mËre. Son ’me fut remplacÈe par un esprit. Lorsqu’il lui fut uni, il prononÁa des paroles qui dÈpassaient les forces naturelles (dynamis). Celles-ci le jalousËrent, privÈes qu’elles Ètaient de ce compagnon spirituel secret, exempt de tout mal, ce qui les privait de la possibilitÈ de la chambre nuptiale...

(65) JÈsus manifesta sur le Jourdain le plÈrÙme du Royaume des cieux. Celui qui Ètait engendrÈ avant toute chose Ètait engendrÈ de nouveau. Lui qui avait ÈtÈ oint, Ètait oint ý nouveau. Celui qui avait ÈtÈ rachetÈ venait en racheter d'autres.

(66) En vÈritÈ, il faut dire un mystËre. Le PËre du tout s'est uni ý la vierge (parthenos) qui Ètait descendue, et un feu l'Èclaira en ce jour. Il apparut dans la chambre nuptiale. C'est pourquoi son corps qui fut produit en ce jour vint de la chambre nuptiale comme produit par le fiancÈ et la fiancÈe (nymphios, nymphË). C'est ainsi que JÈsus a Ètabli toute chose par eux. Il est nÈcessaire que chacun des disciples entre dans son repos.

(67a) Adam est venu ý l’existence gr’ce ý deux vierges, l’Esprit et la terre vierge. C’est pourquoi le Christ naquit d’une vierge pour rectifier la chute qui s’est produite ý l’origine.

(67b) Il y a deux arbres au milieu du jardin. L'un engendre des animaux (thËrion), l'autre engendre des hommes. Adam mangea de l'arbre qui engendrait des animaux. Il devint animal et engendra des animaux. C'est pourquoi les enfants d'Adam adorent (sÈbesthai) des animaux. L'arbre dont Adam a mangÈ le fruit est l'arbre des animaux c’est pourquoi les pÈchÈs furent nombreux ; s’il avait mangÈ... du fruit de l’arbre qui porte des hommes, alors les dieux adoreraient l’homme. Car Dieu ý l’origine avait crÈÈ l’homme, mais maintenant les hommes crÈent des dieux. C’est ainsi qu’il en va dans le monde : les hommes crÈent des dieux et adorent leurs crÈatures. Mais ce sont ces dieux qui devraient adorer les hommes ! Telle est la vÈritÈ.

(68) Les oeuvres de l'homme viennent de sa force naturelle (dynamis). Ce sont ses forces. Ses enfants sont ses œuvres ; ils proviennent d'un moment de repos. Sa force est dans ses œuvres tandis que ce moment de repos se manifeste dans ses enfants. Vous verrez que ceci s'applique ý une image. Voici l'homme d'aprËs l'image: il fait ses œuvres gr’ce ý sa force, mais c'est dans un moment de repos qu'il engendre ses enfants.

(69a) En ce monde, les esclaves travaillent (upËretein) pour les hommes libres ; dans le Royaume des cieux les hommes libres servent (diakonein) les esclaves; les fils de la chambre nuptiale servent les fils du mariage (terrestre, gamos).

(69b)Les fils de la chambre nuptiale n'ont qu'un seul et mÍme nom. Ensemble ils partagent le repos (anapausis)... Ils n'ont pas besoin d’avoir une forme, ils ont l’avantage de la contemplation intÈrieure, la vue intÈrieure...

(70) Ils sont descendus dans l'eau et le Christ les a purifiÈs et rendus parfaits par son nom. Car il a dit : Il nous convient d'accomplir toute justice.

(70b) Ceux qui disent qu’ils vont d'abord mourir et ensuite ressusciter se trompent. S’ils n'obtiennent pas d'abord la rÈsurrection pendant la vie, ils n’obtiendront rien une fois morts. Ils parlent du baptÍme de la mÍme faÁon disant: le baptÍme est une grande chose, ceux qui le reÁoivent vivront.

(71) L’apÙtre Philippe racontait que Joseph le charpentier planta un jardin parce qu’il avait besoin de bois pour son mÈtier. C’est lui qui fit la croix avec les arbres qu’il avait plantÈs, et le fruit de sa semence fut pendu ý ce qu’il avait plantÈ. Le fruit de sa semence Ètait JÈsus et la plante fut la croix. Mais l’arbre de vie est au milieu du jardin et c’est l’olivier, d’o˜ vient l’huile et de l’huile, la rÈsurrection.

(72) Le monde est un mangeur de cadavres, tout ce qui y est mangÈ meurt aussi. La vÈritÈ se nourrit de vie, aussi personne de ceux qui se nourrissent de la vÈritÈ ne mourra. De lý JÈsus est venu apporter de la nourriture, et ý tous ceux qui le veulent il donne la vie afin qu’ils ne meurent pas.

(73) Dieu avait plantÈ un jardin. L'homme y avait ÈtÈ placÈ. Il y avait de nombreux arbres... Dans le lieu o˜ on me dira : mange de ceci, ou ne mange pas de cela, comme tu voudras. Dans le lieu o˜ je mangerai de tout se trouve l'arbre de la connaissance (gnÙsis). C'est lui qui tua Adam, mais c'est lui qui vivifie l’homme. La loi Ètait un arbre. Il avait le pouvoir de donner la connaissance du bien et du mal. Il n'Ècarta pas du mal ni n'Ètablit dans le bien, mais il prÈpara la mort de ceux qui en mangËrent. Car lorsqu'il fut dit: mange de ceci, ne mange pas de cela, ce fut l'origine de la mort.

(74) L'onction est supÈrieure au baptÍme. Car c'est par le mot ´ chrisma ª (onction) que nous avons ÈtÈ appelÈs chrÈtiens et non par le baptÍme, et le nom de Christ vient de ´ chrisma ª. En effet, le PËre a oint le Fils et le Fils a oint les apÙtres, et les apÙtres nous ont oints. Celui qui a ÈtÈ oint possËde le Tout, il possËde la rÈsurrection, la LumiËre, la Croix, l'Esprit Saint. Le PËre lui a donnÈ cela dans la chambre nuptiale et il l'a acceptÈ. Le PËre Ètait dans le Fils et le Fils dans le PËre. Tel est le Royaume des Cieux.

(75a) Le Seigneur l’a bien dit : Quelques-uns entrËrent dans le Royaume des cieux en riant, et ils sortirent.... chrÈtiens.... il descendit dans l’eau et remonta, seigneur du tout....

(75b) Celui qui mÈprise le corps comme un haillon le considËre comme un jouet et le quitte en riant... il en est de mÍme du pain, du calice et de l’huile alors qu’il y a quelque chose d’autre qui leur est supÈrieur.

(76) Le monde est apparu ý la suite d’une faute (paraptÙma). En effet celui qui le crÈa voulait le faire incorruptible et immortel. Mais il Èchoua et ne rÈalisa pas son dÈsir. Car le monde ne fut jamais impÈrissable ni, pour la mÍme raison, celui qui fit le monde.

(77) Les choses ne sont pas incorruptibles mais les fils le sont. Personne ne recevra l’incorruptibilitÈ ý moins de devenir d’abord un fils.

(78) Mais celui qui n’a pas le pouvoir de recevoir, combien davantage sera-t-il incapable de donner.

(79) La coupe de la bÈnÈdiction contient du vin et de l'eau, symboles du sang, ý laquelle on rend gr’ce (eucharistein) et elle est remplie de l'Esprit Saint. Elle est celle de l'Homme parfait tout entier. Si nous en buvons, nous recevrons en nous l'Homme parfait (tÈlÈios).

(80) L'eau vive est un corps. Il est nÈcessaire que nous revÍtions l'homme vivant. C'est pourquoi, si quelqu'un vient et descend dans l'eau, il se dÈvÍt afin de revÍtir celui-lý.

(81) "Un cheval engendre un cheval, un homme engendre un homme, un dieu engendre un dieu. De mÍme du fiancÈ et de la fiancÈe. Ce sont les enfants de la chambre nuptiale. Aucun juif ne descend de parents grecs depuis que la Loi existe. Et de mÍme nous avons ÈtÈ juifs avant d'Ítre chrÈtiens. Il y a un autre peuple, et... il a ÈtÈ appelÈ "le peuple Èlu de l'Esprit Saint", et l'Homme vÈritable et le Fils de Dieu et la semence du Fils de l'Homme. Dans le monde cette race est appelÈe authentique. C'est lý o˜ demeurent les enfants de la chambre nuptiale."

(83,84,85) En ce monde, l'union est entre l’Èpoux et l’Èpouse, la force complÈtÈe par la faiblesse. Dans l'Eon, la forme de l'union est tout autre bien qu'on lui donne les mÍmes noms. Cependant il y a d'autres noms, supÈrieurs ý tous les noms donnÈs, et supÈrieurs aux plus forts. Car ici (ici-bas), il y a la force (bia) et ceux qui apparaissent excellent par leur force. Mais ceux qui sont lý (dans l’Eon) ne sont pas deux choses distinctes, mais une mÍme chose. Ce qui est ici ne pourra pas s’Èlever au-dessus du cœur de la chair.

(86) N'est-il pas nÈcessaire que ceux qui possËdent toute chose se connaissent eux-mÍmes? Quelques-uns, faute de se connaÓtre eux-mÍmes, ne jouiront pas de ce qu'ils possËdent, mais ceux qui se connaÓtront eux-mÍmes jouiront de ce bien.

(87 et 88) Non seulement ils ne pourront pas saisirent l'Homme parfait (teleios) mais ils ne pourront mÍme pas le voir. Car s’ils le voyaient, ils le saisiraient. Il n'y a pas d'autre moyen d'acquÈrir pour soi cette gr’ce (charis) que de revÍtir la lumiËre parfaite et de devenir soi-mÍme lumiËre parfaite. Quiconque la revÍtira entrera dans le royaume. Telle est la lumiËre parfaite et il convient que nous devenions des hommes spirituels parfaits avant de quitter le monde. Celui qui a tout reÁu mais ne s'est pas rendu maÓtre de ces lieux-ci ne sera pas capable d'Ítre maÓtre de cet endroit-lý, mais il ira dans le milieu, Ètant imparfait. Seul JÈsus connaÓt la fin de celui-ci.

(89) L’homme saint est tout ý fait saint, mÍme dans son corps. Car s’il a reÁu le pain, il le consacrera, de mÍme la coupe ou quoi que ce soit d’autre, et comment ne consacrerait-il pas aussi le corps ?

(90) En rendant parfaite l'eau du baptÍme, JÈsus l'a vidÈe de la mort. Ainsi nous descendons dans l’eau mais non dans la mort afin de n’Ítre pas jetÈ dans l’esprit du monde.

(91) Quand l’esprit du monde souffle, il fait venir l’hiver, quand l’Esprit souffle, l’ÈtÈ vient.

(92a) Celui qui a la connaissance de la vÈritÈ est libre. Et l’homme libre ne pËche pas car celui qui commet le pÈchÈ est l’esclave du pÈchÈ.

(92b) La vÈritÈ est la mËre, la connaissance est le pËre.

(92c) Ceux qui ne sont pas concernÈs par le pÈchÈ, le monde les appelle libres. Pensant connaÓtre la vÈritÈ, ils sont orgueilleux, c’est ce que veut dire ici libre.

(93) Mais l’amour Èdifie, et celui qui est devenu vraiment libre par la connaissance devient, par amour, l’esclave de ceux qui n’ont pas pu atteindre la libertÈ de la connaissance. La connaissance les rendra capables de devenir libres.

(94) L’amour ne prend rien. Comment prendrait-il quelque chose, tout lui appartient. Il ne dit jamais : ceci est ý moi, ni cela est ý moi, mais : tout est ý vous.

(95) L'amour spirituel (agapË pneumatikos) est un vin ý l’odeur suave. Tous ceux qui en sont oints en ont un grand plaisir. Lorsque ceux qui sont oints sont prÈsents, ceux qui sont prËs d'eux en profitent. Mais si ceux qui sont oints de cette onction se retirent et s'en vont, alors ceux qui ne sont pas oints et se tenaient simplement prËs d'eux restent dans leur mauvaise odeur.

(96) Le samaritain ne donna rien d'autre ý l'homme blessÈ que du vin et de l'huile; ce n'Ètait rien d'autre que l'onction et il a guÈri les blessures car l'amour couvre une multitude de fautes.

(97) C'est ý celui que la femme aime que ressemblera ceux qu'elle engendrera. Quand c'est son mari, ils ressemblent au mari. Quand c'est un adultËre, ils ressemblent ý l'amant. Souvent quand une femme couche avec son mari par nÈcessitÈ mais que son cœur est auprËs de l'amant, avec lequel elle s'unit habituellement, celui qu'elle engendrera ressemblera ý l'amant. Mais vous, qui Ítes avec le Fils de Dieu, n'aimez pas le monde mais aimez le Seigneur afin que ceux que vous engendrerez ne ressemblent pas au monde mais ressemblent au Seigneur.

(98) L'Ítre humain s'unit ý l'Ítre humain, le cheval au cheval, l'’ne ý l'’ne, les espËces s'unissent ý leurs semblables. Ainsi l'Esprit s'unit ý l'Esprit, le Logos au Logos et la LumiËre ý la LumiËre. Si tu es nÈ humain, c'est un humain qui t'aimera. Si tu deviens un esprit, c'est l'Esprit qui s'unira ý toi. Si tu deviens logos, c'est le Logos qui s'unira ý toi. Si tu deviens lumiËre, c'est la LumiËre qui s'unira ý toi. Si tu deviens ce qui est d'en haut, c'est ce qui est d'en haut qui demeurera en toi. Si tu deviens cheval, ou ’ne, taureau, chien, mouton ou tout autre animal, qui se trouve ý l'extÈrieur et qui est infÈrieur, alors tu ne pourras Ítre aimÈ ni d'un humain, ni de l'Esprit, ni du Logos, ni de la LumiËre, ni de ce qui est d'en haut, ni de ce qui est intÈrieur. Ils ne pourront demeurer en toi et tu ne fais pas partie d'eux.

(99) Celui qui est esclave contre sa volontÈ, pourra devenir libre. Celui qui est devenu libre par la gr’ce de son Seigneur et se rend lui-mÍme esclave ne pourra plus Ítre libre.

(100a) Dans ce monde les plantations nÈcessitent quatre ÈlÈments. On moissone ce qui provient ý la fois de l’eau, de la terre, du vent et de la lumiËre. De mÍme les plantations de Dieu rÈsultent de quatre ÈlÈments : la foi, l’espÈrance, l’amour et la gnose. Notre terre est la foi en qui nous prenons racine, l’eau est l’espÈrance dont nous nous nourrissons ; le vent est l’amour qui nous fait grandir et la lumiËre est la gnose qui nous fait mšrir.

(100b) La gr’ce agit comme un paysan, et les fruits de la semence de ce paysan sont les hommes qui montent vers les hauteurs du ciel.

(101a) Et bienheureux le serviteur qui n’a pas dÈsespÈrÈ une ’me. Celui-ci est JÈsus le Christ. Il s’est prÈsentÈ partout et n’a accablÈ personne. Bienheureux donc celui qui est comme lui parce qu’il est un homme parfait. Il est effectivement la parole (Logos).

(102) Parlez-nous de lui, car c’est difficile d’y rÈussir. Comment rÈussir une si grande chose ? Comment donner le repos ý chacun ? Avant tout il convient de n’affliger aucune personne, soit grande, soit petite, soit croyante, soit incroyante ; ensuite de donner le repos ý ceux qui font le bien.

(103) Certains trouveraient bien de donner le repos ý celui qui a une belle situation (kalos). Mais celui qui fait le bien ne peut pas le donner ý de telles personnes car elles vont ý l’encontre de ce qu’il voudrait. Mais comme il lui est impossible d’affliger quelqu’un, il ne els afflige pas. Il est certain que ceux qui ont une belle situation affligent des gens, non dÈlibÈrÈment mais par leurs dÈfauts (kakia). Celui qui possËde la nature (du bien) donne la joie ý ceux qui sont bons, ce qui affligent certains vilainement.

(104) Un maÓtre de maison avait acquis beaucoup : fils, serviteurs, bÈtail, chiens, porcs, blÈ, orge, paille, fourrage, os, viande et glands. Comme il Ètait avisÈ, il connaissait la nourriture de chacun. Il donnait aux enfants du pain, de l’huile d’olive et de la viande, aux esclaves l’huile de ricin et du blÈ, au bÈtail de l’orge, de la paille et du fourrage, aux chiens des os, aux porcs des glands et des croštes de pain. Il en est ainsi du disciple de Dieu. Si c’est un homme sage, il comprend sa qualitÈ de disciple. Les formes corporelles ne le tromperont pas, il considÈrera l’Ètat de l’’me (psychË) de chacun et parlera ý chacun en consÈquence. Il y a beaucoup d’animaux ý forme humaine dans le monde. Quand il les identifie ý des porcs, il leur jette des glands ; ý des bestiaux, il leur jette de l’orge et de la paille et de l’herbe ; ý des chiens, il leur jette des os ; ý des esclaves, il leur donne ce qui est ÈlÈmentaire ; ý des enfants, ce qui est parfait.

(l05) Il y a le fils de l'Homme, et il y a le fils du fils de l'Homme. Le Seigneur est le fils de l'Homme, et le fils du Fils de l'Homme est celui qui a ÈtÈ fait par le fils de l'Homme. Le fils de l'Homme a reÁu de Dieu le pouvoir de crÈer, et aussi la possibilitÈ d'engendrer.

(106) Celui qui a reÁu le pouvoir de crÈer crÈe une crÈation; celui qui a reÁu le pouvoir d'engendrer engendre un rejeton. Celui qui crÈe n'engendre pas; celui qui engendre crÈe. Celui qui crÈe engendre, dit-on, mais son produit est une crÈation. Ses produits ne sont pas ses rejetons, mais ses images. Celui qui crÈe travaille au grand jour et il est lui-mÍme visible ; celui qui engendre oeuvre dans le secret, il reste lui-mÍme cachÈ. L'engendrÈ n'est pas une image. Celui qui crÈe crÈe visiblement, mais celui qui engendre engendre ses enfants dans le secret.

(107) Personne ne peut savoir quand le mari et la femme s'unissent sauf eux-mÍmes. Car c'est un mystËre que le mariage (gamos) du monde pour ceux qui ont pris femme. Or si le mariage du monde, qui est impur, reste cachÈ, combien plus le mariage immaculÈ est-il un vrai (alÈthinos) mystËre ! Il n'est pas charnel, il est pur. Il appartient non au dÈsir mais ý la volontÈ. Il n'appartient pas aux tÈnËbres ou ý la nuit, mais au jour et ý la lumiËre.

(108) Un mariage accessible au public est de la prostitution (porneia) et la femme, non seulement si elle reÁoit la semence d'un autre homme, mais mÍme si, sortant de sa chambre, elle est vue, commet une impudicitÈ. Elle ne doit se faire voir qu'ý son pËre et ý sa mËre.

(109) A l'ami de l’Èpoux et aux enfants de la chambre nuptiale il est permis de pÈnÈtrer tous les jours dans la chambre nuptiale, mais les autres ne peuvent dÈsirer qu'entendre leur voix, jouir de leur parfum et se nourrir des miettes de pain qui tombent de la table comme les chiens (Matth. 15, 27). Epoux et Èpouses appartiennent ý la chambre nuptiale. Personne ne peut voir l’Èpoux et l’Èpouse ý moins de le devenir soi-mÍme.

(110) Quand Abraham se fut rÈjoui d’avoir vu ce qu’il avait ý voir, il circoncit la chair de son prÈpuce nous montrant qu’il faut dÈtruire la chair.

(111) Bien des choses du monde, tant que leurs racines sont cachÈes demeurent debout et vivent. Si les racines se voient, elles meurent, ý l’exemple de l’homme visible : tant que ses entrailles restent cachÈes, il vit ; si ses entrailles sortent de lui, il meurt. Il en est de mÍme de l’arbre. Tant que ses racines sont cachÈes, il croÓt et fructifie ; si sa racine apparaÓt, il se dessËche. Il en est ainsi de chaque chose nÈe dans le monde, non seulement manifestÈe mais aussi cachÈe. Car tant que la racine du mal est cachÈe, elle est forte mais quand on la reconnaÓt elle est dissoute, quand elle se manifeste elle est dÈtruite. C’est pourquoi la Parole dit : DÈjý la hache est placÈe ý la racine de l’arbre. Elle ne coupera pas car ce qui est coupÈ repousse, mais elle pÈnÈtrera si profondÈment qu’elle extirpera la racine. JÈsus arrache la racine entiËrement alors que d’autres ne le font qu’en partie.

(112) Quant ý nous que chacun creuse jusqu’ý la racine du mal qui est en lui et qu’il l’extirpe de son cœur jusqu’ý la racine. Il ne sera arrachÈ que lorsque nous le reconnaÓtrons. Si nous l’ignorons, il pousse ses racines en nous et porte ses fruits en nos cœurs. Il nous domine, nous sommes ses esclaves, il nous emprisonne au point de faire ce que nous ne voulons pas et de ne pas faire ce que nous vouons. Il est puissant, parce que nous ne le connaissons pas. Tant qu’il existe, il est ý l’œuvre.

(113) L’ignorance est la mËre du mal, l’ignorance entraÓne la mort ; ce que produit l’ignorance n’a jamais existÈ, n’existe pas et n’existera pas. Tandis que ceux qui sont dans la vÈritÈ seront parfaits quand toute la vÈritÈ se rÈvËlera.

(114) Car la vÈritÈ est comme l’ignorance : quand elle est cachÈe, elle se repose en elle-mÍme, mais si elle est rÈvÈlÈe et reconnue elle est louÈe pour autant qu’elle est plus forte que l’ignorance et que l’erreur. Elle donne la libertÈ.

(115) La parole dit : Si vous connaissez la vÈritÈ, la vÈritÈ vous rendra libres.

(116) L’ignorance est esclavage, la connaissance est libertÈ.

(117) Si nous reconnaissons la vÈritÈ, nous rÈcolterons ses fruits au-dedans de nous. Si nous nous unissons ý elle, elle nous fera entrer dans la plÈnitude.

(118a) PrÈsentement nous voyons les manifestations de la crÈation et nous disons : les choses fortes sont hautement estimables et les choses faibles sont cachÈes et mÈprisables. Comparez avec les manifestations de la vÈritÈ : elles sont faibles et mÈprisÈes tandis que, cachÈes, elles sont fortes et estimables.

(118b) Les mystËres de la vÈritÈ sont rÈvÈlÈs sous forme de signes (tupos) et d'images.

(119a) Quant ý la chambre nuptiale, elle demeure cachÈe, elle est le Saint des Saints.

(119b) En effet un voile commence par dissimuler comment Dieu gouverne la crÈation. Mais quand le voile se dÈchire et que l’intÈrieur se manifeste, on abandonne la maison vide, et mÍme on la dÈtruit.

(120) Mais la divinitÈ infÈrieure ne fuira pas de ce lieu vers le Saint des Saints, car elle ne sera pas capable de s’unir ý la lumiËre sans mÈlange ni ý la plÈnitude sans faille, mais se tiendra sous les ailes de la croix et sous ses bras. Cette arche (kibotos) sera son salut lorsque le dÈluge des eaux la submergera.

(121) Si quelques-uns sont dans l’ordre de la prÍtrise, ils pourront pÈnÈtrer derriËre le voile avec le grand-prÍtre.

(122) C’est pourquoi le voile ne s’est pas dÈchirÈ seulement en haut, car il ne se serait ouvert qu’ý ceux d’en haut, ni ne s’est dÈchirÈ seulement en bas, car il ne se serait manifestÈ qu’ý ceux d’en bas. Mais il s’est dÈchirÈ de ´ haut en bas ª. Le haut s’est ouvert pour nous qui sommes en bas afin que nous entrions dans le secret de la vÈritÈ. Voilý vÈritablement ce qui est tenu en haute estime et qui est puissant. Or nous pÈnÈtrerons lý gr’ce ý de vils symboles et ý des choses faibles et basses en vÈritÈ comparÈs ý la gloire parfaite.

(123) Il y a une gloire qui surpasse la gloire, il y a une puissance qui surpasse la puissance. C’est pourquoi la perfection s’est ouverte ý nous avec le secret de la vÈritÈ, et le Saint des Saints s’est manifestÈ et nous avons ÈtÈ conviÈs dans la chambre nutpiale.

(124) Tant qu’il est cachÈ, le mal est efficace et il n’est pas enlevÈ de la semence de l’Esprit, et il y a des esclaves du mal. Mais lorsqu’il se manifeste, alors la LumiËre parfaite se rÈpand sur chacun et tous ceux qui se trouvent en elle recevront l’onction. Alors les esclaves seeront libÈrÈs et les prisonniers seront dÈlivrÈs.

(125) Tout plant que mon PËre qui est dans les cieux n’a pas plantÈ sera dÈracinÈ.

(126) Ceux qui Ètaient sÈparÈs seront unis et comblÈs.

(127) Tous ceux qui entreront dans la chambre nuptiale feront briller la lumiËre car ils ne sont pas comme les mariages qui se font dans la nuit, dont le feu s’allume seulement dans la nuit puis s’Èteint. Mais les mystËres de ce mariage s'accomplissent dans le jour et la lumiËre, ce jour et cette lumiËre qui ne s'Èteignent pas.

(128 et 129) Si quelqu'un devient un fils de la chambre nuptiale, il recevra la lumiËre. Si quelqu'un ne la reÁoit pas tant qu'il est dans ces lieux, il ne pourra la recevoir nulle part ailleurs. Celui qui recevra cette lumiËre-lý ne sera ni vu ni compris, et personne ne pourra l'affliger alors mÍme qu'il sÈjourne dans le monde. Et quand il quittera le monde, il aura dÈjý reÁu la VÈritÈ en images. Et le monde est devenu pour lui l'Eon, car l'Eon est pour lui la plÈnitude (plËrÙma). Et il l'est de cette faÁon: il lui est manifestÈ ý lui seul; il n'est pas cachÈ dans les tÈnËbres ni dans la nuit, mais il est cachÈ dans un jour parfait et dans une lumiËre sainte.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 10:39

'ce que j'ai vue de l'intérieur, je ne peu vous le montrer de l'extérieur'

(69b)Les fils de la chambre nuptiale n'ont qu'un seul et même nom. Ensemble ils partagent le repos... Ils n'ont pas besoin d’avoir une forme, ils ont l’avantage de la contemplation intÈrieure, la vue intÈrieure...
merci Sandra :coeur) :383570gif
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 10:44

(54) L'Ame et l'esprit sont nÈs de l'eau et du feu. C'est de l'eau, du feu et de la lumiËre que le fils de la chambre nuptial est nÈ. Le feu est l'onction (chrisma), la lumiËre est le feu. Je ne parle pas de ce feu qui n'a aucune forme, mais de cet autre feu dont la forme est blanche, qui est lumiËre et beautÈ, et qui confËre la beautÈ.



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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 10:48

(55c) On prononce le nom du PËre, du Fils et de l’Esprit, et on le prononce mÍme sur autrui, mais si on n'acquiert pas vraiment ce nom pour soi-mÍme, le nom nous sera aussi repris. Or on le reÁoit par l'onction de la plÈnitude du pouvoir de la croix, pouvoir que les apÙtres ont appelÈ la droite et la gauche. Car cet homme n'est plus alors un chrÈtien mais un Christ. Le Seigneur a fait du tout un mystËre: baptÍme et onction et eucharistie et rÈdemption et chambre nuptiale.


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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 11:23

je vois que l'évangile de philippe te parles domi 35 , moi aussi il est si plein de belles et lumineuses paroles .... :bisous)
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 12:58

oui Sandra :bisous)

(128 et 129) Si quelqu'un devient un fils de la chambre nuptiale, il recevra la lumière. Si quelqu'un ne la reçoit pas tant qu'il est dans ces lieux, il ne pourra la recevoir nulle part ailleurs. Celui qui recevra cette lumière-là ne sera ni vu ni compris, et personne ne pourra l'affliger alors même qu'il séjourne dans le monde. Et quand il quittera le monde, il aura déjà reçu la vérité en images. Et le monde est devenu pour lui l'Eon, car l'Eon est pour lui la plénitude. Et il l'est de cette façon: il lui est manifesté à lui seul; il n'est pas caché dans les ténèbres ni dans la nuit, mais il est caché dans un jour parfait et dans une lumière sainte.

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 14:09

Citation :
(116) L’ignorance est esclavage, la connaissance est libertÈ.


j'aime bien cette citation ...
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 14:21

oui Sandra, moi aussi j'aime beaucoup ce passage

en voici un que j'avais recus et que j'aime bien aussi

'C'est l'énergie souffrance, qui voulant s'exprimer, s'exprime par la violence... L’ignorance crée la souffrance, c'est l’éducation de la vie'

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 14:37

j'aime baucoup ce passage plein de vérité

(36) La foi recoit, l’amour donne. Personne ne peut recevoir sans la foi. Personne ne peut donner sans l’amour. C’est pourquoi nous avons la foi afin de recevoir, et nous devons aimer afin de donner vraiment, car celui qui donne sans amour n’en a aucun profit. Celui qui n’a pas recu le Seigneur est encore un HÈbreu.

:coeur)
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 18:10

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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeJeu 5 Sep 2019 - 14:59

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11.
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.»
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeJeu 5 Sep 2019 - 15:00

désolé , gros souci d'ordi , j'ai galéré pour me connecter et maintenant je ne trouve plus ma page , donc je continue sur celle-ci ..
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeVen 6 Sep 2019 - 7:58

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,33-39.
En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »
Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues.
Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeSam 7 Sep 2019 - 8:12

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,1-5.
Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.
Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. »
Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeDim 8 Sep 2019 - 8:30

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 14,25-33.
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui
“Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 9 Sep 2019 - 8:41

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,6-11.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeMar 10 Sep 2019 - 8:00

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,12-19.
En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.
Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeMer 11 Sep 2019 - 8:08

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,20-26.
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.
Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes.
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeJeu 12 Sep 2019 - 8:18

1ère lecture
Cantique
Évangile
Commentaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3,12-17.
Frères, puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience.
Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonné : faites de même.
Par-dessus tout cela, ayez l’amour, qui est le lien le plus parfait.
Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés, vous qui formez un seul corps. Vivez dans l’action de grâce.
Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.
Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.
Psaume 150(149),1-2.3-4.5-6.
Louez Dieu dans son temple saint,
louez-le au ciel de sa puissance ;
louez-le pour ses actions éclatantes,
louez-le selon sa grandeur !

Louez-le en sonnant du cor,
louez-le sur la harpe et la cithare ;
louez-le par les cordes et les flûtes,
louez-le par la danse et le tambour !

Louez-le par les cymbales sonores,
louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant
chante louange au Seigneur !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,27-38.
En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeVen 13 Sep 2019 - 8:01

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,39-42.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeSam 14 Sep 2019 - 8:28

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,13-17.
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème :
« Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeDim 15 Sep 2019 - 8:09

Au roi des siècles, Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! Amen.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-32.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeDim 15 Sep 2019 - 8:12

Au roi des siècles, Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! Amen.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-32.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé
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Raymonde
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeLun 16 Sep 2019 - 8:03

1ère lecture
Cantique
2nde lecture
Évangile
Commentaire

Livre de l'Exode 32,7-11.13-14.
En ces jours-là, le Seigneur parla à Moïse : « Va, descends, car ton peuple s’est corrompu, lui que tu as fait monter du pays d’Égypte.
Ils n’auront pas mis longtemps à s’écarter du chemin que je leur avais ordonné de suivre ! Ils se sont fait un veau en métal fondu et se sont prosternés devant lui. Ils lui ont offert des sacrifices en proclamant : “Israël, voici tes dieux, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.” »
Le Seigneur dit encore à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple à la nuque raide.
Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s’enflammer contre eux et je vais les exterminer ! Mais, de toi, je ferai une grande nation. »
Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par ta grande force et ta main puissante ?
Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Israël, à qui tu as juré par toi-même : “Je multiplierai votre descendance comme les étoiles du ciel ; je donnerai, comme je l’ai dit, tout ce pays à vos descendants, et il sera pour toujours leur héritage.” »
Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple.
Psaume 51(50),3-4.12-13.17.19.
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,12-17.
Bien-aimé, je suis plein de gratitude envers celui qui me donne la force, le Christ Jésus notre Seigneur, car il m’a estimé digne de confiance lorsqu’il m’a chargé du ministère,
moi qui étais autrefois blasphémateur, persécuteur, violent. Mais il m’a été fait miséricorde, car j’avais agi par ignorance, n’ayant pas encore la foi ;
la grâce de notre Seigneur a été encore plus abondante, avec elle la foi, et avec l’amour qui est dans le Christ Jésus.
Voici une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs ; et moi, je suis le premier des pécheurs.
Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle.
Au roi des siècles, Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! Amen.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-32.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
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Raymonde
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MessageSujet: Re: L'évangile selon philippe   L'évangile selon philippe Icon_minitimeMar 17 Sep 2019 - 8:13

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,11-17.
En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
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