Le pouvoir du pardon total - Colin C. Tipping

LE POUVOIR DU PARDON TOTAL
De Colin C. Tipping

M. Tipping, qui nous assure, loin de chercher à nous convaincre à tout prix, que le pardon total est « la clé de notre propre bonheur ».

Dans les événements de la vie où les gens nous blessent, ou du moins nous croyons qu'ils le font, nous réagissons en contrepartie comme si nous étions des victimes. Notre culpabilité et notre haine envers nous-mêmes se traduisent en émotions profondément réprimées. Par le biais de son livre "Le pouvoir du pardon total", l'auteur britannique Colin C. Tipping, qui habite Atlanta, aux États-Unis, depuis 1984, nous affirme que, par le pardon total, nous réussirons à chasser notre souffrance et notre mal-être, évitant ainsi toutes les maladies qui pourraient nous assaillir.

Dans toute situation dramatique qui arrive dans la vie, on déforme ce qui se produit et l'on en fait notre propre interprétation qui, selon toute perspective, est loin de la vérité. « À partir d'une histoire, on fait 95 % d'histoires» explique Colin C. Tipping. En conséquence de ce que l'on croit être arrivé, on se culpabilise et on fait de soi-même une victime. En utilisant une ou plusieurs techniques du pardon total, on apprend à se pardonner et à se libérer de toute emprise négative sur nous. Alors que l'on croit que la personne nous a nui, elle nous a au contraire aidé à être moins vulnérable et plus forte sur le plan émotif.

Pourquoi donnez autant d'importance au pardon total ?
Parce que le pardon traditionnel ne fonctionne pas. Je dirais même qu'il maintient les gens dans un état conscient de victime. Le pardon total, quant à lui, libère les gens d'être consciemment une victime. En fait, le pardon total est quelque chose dont nous avons tous besoin si nous voulons évoluer en tant qu'être humain, du moins plus que nous ne le faisons maintenant. Ce serait une façon de mettre fin aux guerres et aux séparations. Le pardon total est quelque chose que l'on fait avant tout pour soi-même. Vous ne pardonnez pas pour celui que vous pardonnez. D'ailleurs, la personne que vous pardonnez ne ressent pas votre énergie, seul vous pouvez la ressentir.




• Je libère ma conscience de tout sentiment de : blessure, abandon, trahison, solitude, tristesse et colère.
• Je me pardonne complètement, et je m'accepte en tant que bienveillant, généreux et créateur.
• Je me libère du besoin de m'accrocher à des émotions et à des idées de manque, de limitation reliées au passé, et je me libère de toutes les barrières qui entravent l'amour et l'abondance et dont je suis conscient en ce moment.
• Je crée ma vie, et j'ai le pouvoir d'être à nouveau moi-même, de m'aimer inconditionnellement et de me soutenir, tel que je suis, dans tout mon pouvoir et toute ma magnificence.
• Je reconnais que je suis un être spirituel vivant une expérience humaine, et je m'aime et me soutiens dans chaque aspect de mon humanité.
• Je m'honore pour avoir eu le courage de traverser ces épreuves et pour avoir été capable de dépasser le stade de victime. Je suis libre !

Bonne lecture à tous

Merci Francesca, je retiens surtout cette phrase...

Citation :

Le pardon total est quelque chose que l'on fait avant tout pour soi-même.

Car il semble d'ailleurs que toute chose que l'on est amené à faire, c'est toujours pour soi-même qu'on la fait... et que c'est la réalité de ce "soi" qui s'élargit au fil du temps, jusqu'à englober les autres... Il semble que c'est l'amour qui fait le lien...

Bise

Le souci c'est que bien souvent les victimes estiment qu'en pardonnant à celui qui leur ont fait du tort, elles leur font un cadeau qu'il ne mérite pas.
Ce dont elles ne se rendent pas compte, c'est qu'en refusant de pardonner, c'est à soi-même qu'on interdit la paix (qui ici n'est pas l'antonyme de guerre, hein, je précise au cas où ).

Généralement je pardonne à l'autre parce qu'il le mérite. Pourquoi tout ramener à soi, alors qu'il s'agit clairement de rapport à l'autre ? Je ne comprends pas, mais je veux bien un eclaircissement sur ce point.
Si je pardonnais pour moi, alors la base ne serait pas saine, ce n'est pas bien mieux que d'oublier. Et ca recommencerait de la meme maniere.

Pardonner qu'à ceux qui le mérite c'est pardonner qu'à moitié .

Etant tous Un , pardonner à l'autre c'est se pardonner .

Pardonner ce n'est pas oublier, pardonner cela veut dire (pour moi) : ne pas exiger de rétribution par rapport à un acte mauvais que l'on nous a fait subir, en gros cela veut dire ne pas vouloir se venger (bien que le mot vengeance peut paraitre fort dans certains cas car parfois c'est très subtil).

Pardonner c'est être en Paix avec le passé.
Si l'autre mérite notre pardon, alors ce n'est pas un pardon, c'est une excuse... Celui qui est pardonné n'a aucune excuse.

Donc pardonner c'est pour l'autre quand on croit qu'il n'y a que l'amour qui puisse rendre l'autre meilleur, et pardonner c'est pour soi quand on croit que le bien le plus précieux c'est la paix intérieure et l'amour...

Non, pas pardonner à ceux qui meritent, mais realiser que qui que soit l'autre, quoi qu'il ait fait, il le mérite.
Je pardonne à l'autre parce qu'il le mérite, quand je le réalise.
Je rejoins ce que tu dis Smehen, je ne suis juste pas tres claire dans mes explications.

L'autre mérite le pardon car si nous étions dans le même cas que lui, nous voudrions recevoir ce pardon... Et aussi parce que l'autre, comme nous, contient en lui la présence divine.

Mais la notion de mérite ici ne me parait pas tout à fait appropriée... Car dans la loi d'amour, le mérite n'a plus vraiment de sens...

Non, je ne demande pas à être pardonnée. C'est une généralité qui n'a pas lieu d'être...

la notion de mérite, c'est pour moi à defaut de terme plus approprié. Mais la loi d'amour est à mon sens encore moins à sa place ici.

Bonsoir

Je suis convaincu que tu as raison Velhyne de vraiment t'interroger sur les choses car il n'y a que par la compréhension profonde en soi qu'elles peuvent s'appliquer à notre vie et qu'on les garde en mémoire.

Citation :

Généralement je pardonne à l'autre parce qu'il le mérite. Pourquoi tout ramener à soi, alors qu'il s'agit clairement de rapport à l'autre ? Je ne comprends pas, mais je veux bien un eclaircissement sur ce point.

Il semble que si on ne pardonne pas on alourdit notre coeur. Il est facile de voir que lorsque l'on a une rancune tenace contre quelqu'un elle constitue un poids en soi, une sorte de malaise que l'on porte en permanence...
Voilà pourquoi il est important de pardonner et que si on le fait c'est avant tout pour soi-même.
Mais le pardon se situe au niveau du coeur (de l'intérieur de soi), c'est-à-dire qu'il n'implique pas une attitude particulière ou une action particulière. Ce que je veux dire, c'est qu'on peut très bien pardonner à une personne très malfaisante sans pour autant la fréquenter ou même lui dire qu'on lui pardonne.

En fait, il semble que le véritable pardon soit plus profond que la simple parole "je te pardonne" ou même que l'intention "je veux te pardonner", bien que l'intention soit déjà sans doute une bonne chose, car elle est une bonne orientation que l'on donne.

Je pense que pour qu'il y ait "véritable pardon", il est nécessaire d'aller voir en soi ce qui a été blessé par cet autre (à qui on veut pardonner) pour que ça guérisse. Et peut-être aussi d'élagir notre vision à un autre niveau de compréhension qui montre que toutes les circonstances de la vie, même celles qui apparaissent négatives, peuvent nous aider à nous élever.

Ce qui peut aider aussi à aller "vers le pardon", c'est la compréhension de l'autre, c'est-à-dire vers la compréhension que les raisons qui l'ont poussé à nous faire du tort sont le fait de son propre égarement.

Amitié

Dans ma conception des choses, le pardon est intimement lié à l'amour, il découle de l'amour,
alors je ne comprends pas cette phrase :

Citation :

Mais la loi d'amour est à mon sens encore moins à sa place ici.

Peux tu développer ?

Si je fais du mal à qqun, qu'il me pardonne ou non, c'est son chemin. Je ne veux pas de son pardon.
Et en général, j'en veux d'autant moins que je me refuse de me pardonner. Si je fais du mal, c'est à moi de me pardonner. Et c'est sur ce point que j'ai le plus de travail à faire (comme l'avait justement remarqué Bwaldys).

Si on me fait du mal, alors je pardonne bien plus facilement. Je pardonne quand je realise que l'autre est humain. Je pardonne à l'autre, meme si ca me fait progresser. Je ne pardonne pas parce que ca m'aiderait. Si je suis bloqué sur la rancunne et que je veux juste en sortir pour moi (par ego donc) alors autant oublier et passer à autre chose. Ca n'a plus rien de pardon, puisque c'est centré sur soi.

J'ai pardonné à autrui des choses lourdes. Je n'y vois aucun amour. Et je ne tiens pas à developper ce point (ca m'est impossible sans parler d'evenements trop privés pour que je les evoque ici).

Ok je crois que je comprends un peu mieux.

En fait on ne devait pas parler sur le même plan : je parler de pardonner l'autre quand toi -si j'ai bien compris- tu parlais de te pardonner toi même.

Par contre, il me semble que se pardonner soi-même demande de l'amour, comme le fait de pardonner à l'autre. car sinon on reste dans la rancune (par rapport à soi même ou à l'autre).
Le fait d'oublier, à mon avis, n'enlève pas la rancune : la rancune s'enfouit, mais ne disparait pas. Mais en disant cela je me dis qu'en fait, on ne doit pas entendre le terme "oublier" dans le même sens...

L'amour pardonne tout, mais dans l'amour dont je parle, il n'y a pas de notion de mérite. Je ne parle pas de l'amour dans le sens ou on l'entend usuellement (c'est à dire l'affection).

Pour moi l'amour c'est souhaiter que l'autre (ou soi-même) soit heureux et soit libéré de la souffrance.

Merci Francesca,

Tu nous a proposé la lecture de quelques phrases tirées du livre, alors j'ai pris le temps de voir en moi, laquelle résonne le plus :

Citation :

Je me libère du besoin de m'accrocher à des émotions et à des idées de manque, de limitation reliées au passé, et je me libère de toutes les barrières qui entravent l'amour et l'abondance et dont je suis conscient en ce moment.

Pour moi, le pardon fait partie du lacher prise et de son contraire l'attachement.

citation tirée du livre:

[quote]• Je reconnais que je suis un être spirituel vivant une expérience humaine, et je m'aime et me soutiens dans chaque aspect de mon humanité.

Pour ma part je rectifierai juste: "Je suis un être spirituel rêvant et croyant vivre une expérience humaine"........
Et pour moi le pardon total n'est autre que pardonner ce rêve et me pardonner de le croire réel.
Je suis Pur Esprit et rien d'autre...Je l'ai simplement oublié et le pardon m'aide à me défaire des illusions et à me rappeler Qui je Suis...
Tous les autres pardons sont de l'égo et nous laisse quand même dans le rêve et l'illusion...
Donc lorsque je pardonne un frére , c'est simplement que je me pardonne de lui donner réalité ...
Tout n'est qu'Esprit et changement d'état d'Esprit...

Celà bien sûr n'est que ma propre vision ...

UN pour l'éternité.

Jacques