| | La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais | |
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Invité Invité
| Sujet: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Mer 20 Sep 2017 - 9:13 | |
| Rappel du premier message :Chem'internet faisant (en recherche sur la croix et le crucifix et de ce fait en abordant le dolorisme), j'ai pris connaissance de ces écrits du Père P. Dautais, dont le "regard" m'a plu, et que je vous propose en partage. - Père Philippe Dautais:
Prêtre orthodoxe dans le Patriarcat de Roumanie, fondateur et responsable du Centre d'études et de prière de Sainte Croix en Dordogne avec son épouse Elianthe. Propose depuis 25 ans des sessions axées sur l'anthropologie et sur le chemin spirituel selon la Tradition philocalique, expression majeure de la tradition de l'expérience chrétienne. Engagé dans les rencontres œcuméniques et le dialogue inter-religieux depuis 15 ans.
"Le mot métanoïa est traduit par "pénitence" ou par "repentance", mots devenus suspects en Occident, tant ils sont entachés d'une spiritualité doloriste. Métanoïa signifie "au-delà de nous", au-delà de l'intellect, de notre raison rationnelle et se rapporte à un mouvement de conversion ou de retournement par lequel l’homme s'ouvre à plus grand que lui-même en lui-même. Le repentir est une ré-orientation du désir qui s'exprimait par rapport au monde et qui maintenant est orienté vers Celui qui est Source de désir en nous car il est Source de vie.
Appel à la synergie, à une rencontre, le repentir est le retour de la créature exilée vers le Créateur, ascension pour passer du terrestre au céleste, du conditionné vers la liberté.
Tous les prophètes ont crié au peuple: Convertissez-vous, revenez (Is 21,12) ; Faites-vous un coeur nouveau et un esprit nouveau car je ne désire pas la mort de celui qui meurt mais qu'il se convertisse et qu'il vive, dit le Seigneur (Ez 18,31-32) ; ou encore : Revenez et détournez-vous de toutes vos transgressions afin que l'iniquité ne cause pas votre ruine (Ez 18,30), que vous ne soyez pas enfermés dans les conséquences de vos propres actes. Jean-Baptiste, dernier des prophètes, introduit la venue du Christ par un appel à la métanoïa: Repentez-vous car le royaume des cieux est proche (Mt 3,2). Il baptise d'eau pour amener à la repentance et préparer la venue du Seigneur (Mt 3,11). La repentance est ici l'attitude nécessaire pour rencontrer le maître: Il y a quelqu'un au milieu de vous que vous ne connaissez pas (Jn 1,26).
L'homme enfermé en lui-même, réduit à son individualité naturelle, immergé dans les soucis de la vie temporelle, s'aliène aux nécessités de la survie existentielle: s'installent la peur de manquer, l'angoisse de l'insécurité, la hantise de la solitude, qui trop souvent font prendre des décisions qui engendrent des conséquences fâcheuses et alourdissent le fardeau du quotidien. Cette aliénation au monde visible, extérieur à cet univers clos où tout est référé à nos perceptions et à nos conceptions, c'est le mouvement de l'égocentrisme. Celui-ci est l'expression d'une non-relation qui mène à la mort. Au coeur de cet exil, tel l'enfant prodigue qui a dissipé sa part d'héritage, chacun a la liberté de s'ouvrir. Quand toutes les portes sont fermées, quand nous sommes face à un mur, qu'il n'y a plus de solution existentielle ni psychologique, Celui qui habite au coeur de nous-mêmes nous invite à relever la tête (Gn 4,7).
Nous sommes invités à la relation, c'est ici le sens de l'épreuve, conviés à nous ouvrir à l'autre, à accepter la main tendue, à accepter d'être aidés. Pour apprécier le don de la relation, il faut le plus souvent avoir désespéré de ses propres prétentions à vouloir atteindre le but par soi-même, avoir désespéré de ses propres capacités à vouloir réaliser son bonheur selon ses propres conceptions, avoir reconnu ses manques et ses faiblesses pour donner place à l'autre, au tout Autre.(...)
- Suite du texte, pour celles & ceux qui comme moi, auront envie de poursuivre...:
(...) "La rupture d'avec l'intime en nous s'exprime dans une schize par laquelle nous devenons étrangers à nous-mêmes (habitant une terre lointaine, étrangère) (Lc 15,11;32) et vivons l'autre comme un étranger. Ayant éprouvé l'exil et ayant à nouveau soif de la relation, tel l'enfant prodigue réduit à l'état animal se souvient de Celui qui est un appel vivant en nous, nous marchons sur le chemin du retour.
La métanoïa n'est pas de notre propre initiative mais elle est une réponse à l'appel que Dieu ne cesse d'adresser à chacun au coeur de la vie existentielle: Le Seigneur m'a appelé dès ma naissance dit Isaïe (Is 49,1 ; cf. Ga 1,15) ; ou: Nul ne peut venir à Moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire (Jn 6,44). Cependant elle se fonde sur notre décision, sur notre libre réponse: Fais-moi revenir et je reviendrai (Jn 32,18).
Ainsi elle nous introduit dans un dialogue qui était interrompu car Dieu était vécu comme un absent. En ce sens, penser à Dieu ou sur Dieu, spéculer au sujet de Dieu est le fait de l'homme idolâtre, étranger au repentir. Quand nous sommes face à l'autre, nous n'avons plus à penser à lui mais à le rencontrer, car on ne pense qu'aux absents. Comme le souligne le Père Sophrony: Se repentir du péché n'est possible et approprié que là où existe une relation personnelle avec Dieu personnel. C'est dans la rencontre, dans la lumière divine que nous prenons conscience d'avoir blessé l'Amour, méprisé la relation.
C'est un chemin qui se vit en trois étapes:
La première, comme le montre la parabole de l'enfant prodigue, se fonde sur un mouvement d'intériorité dans lequel l'homme se souvient de Dieu et s'affranchit de l'oubli. Ce mouvement peut être suscité par une expérience particulière dite du "numineux" ou par la maladie, l'échec, l'épreuve... de toute façon par une intervention divine. Par cette grâce, il entend l'appel divin et s'éveille en lui l'exigence intérieure.
Dans un deuxième temps, mû par une décision très déterminée et par un heureux usage de sa volonté, l’homme se met en route et soigne sa paresse. Dès que s'exprime le désir du retour à Dieu ou des que l’homme veut mettre en pratique les commandements divins, se lèvent en lui des résistances, se révèlent des passions qui lui font la guerre et veulent le détourner du but. Une grâce particulière accompagne le pénitent; elle permet de voir les obstacles, aide à en prendre conscience, à les nommer, à les accepter pour une transformation. Ainsi dans la pénitence l'homme acquiert la connaissance de son état pathologique et marche vers sa guérison.
De cette décision, qui fonde tout chemin spirituel, naît la confiance en Dieu, s'affermit par et dans la prière et pose un acte de foi dans l'amour de Dieu qui nous sauve ou nous guérit de l’angoisse du péché et assure cette conversion.
Selon le père spirituel du monastère Saint Macaire en Egypte, Matta El Maskîne : La prière est l’expression même de ce retour a Dieu et représente une véritable conversion. Elle exprime cette aspiration à la plénitude, ce désir infini déposé au fond de nous que le fini ne peut combler. Elle est une réponse à l’exigence intérieure qui ne peut se satisfaire de la conformité aux croyances extérieures.
Dans un troisième temps, l'homme prend ainsi conscience de son état intérieur, le confesse et sort de l'ignorance. L'oubli, la paresse et l'ignorance sont les trois racines de toutes nos pathologies; elles sont la triple expression de la négligence. Dans cette révélation, l'homme est amené à reconnaître puis à accepter son état. L'acceptation de sa misère est en soi un appel à la miséricorde divine qui s'exprime par la compassion et le pardon du Père qui court avec joie vers soi fils.
Le repentir nous réintroduit dans la relation de filiation. Il est renoncement à la tentation maladive de vouloir se sauver soi-même, ce qui, selon saint Grégoire de Nazianze, est la meilleure façon d'échapper au salut. Il n'est pas tant la recherche d'un dépassement qu'une acceptation libre de notre condition, de nos limites, de notre faiblesse, dans le sens où le dit Saint Paul: C'est quand je suis faible, qu'alors je suis fort (2 Co 12,10). Se repentir signifie croire en Dieu et non en sa propre suffisance, c'est se jeter dans les bras de Dieu, accepter le pardon divin ou se laisser vaincre par l'amour du Père qui vient à la rencontre du Fils. C'est entrer dans la béatitude céleste, participer à la joie angélique: Il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur repentant que pour nonante-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance (Lc 15,7).
Le repentir est le premier don de Dieu sur le chemin de la guérison, aspiration à une vie plus haute, à une spiritualisation. Par lui et par la grâce de l'Esprit-Saint va s'opérer une réconciliation avec le Seigneur qui a fait irruption dans le coeur La conscience va s'ouvrir, s'élargir et deviendra apte à écouter, accueillir la Parole qui convient à la croissance intérieure pour la guérison de l'âme.
La grande rupture avec le monde n'est pas au moment de la mort corporelle mais au moment où l'homme accepte la réalité de la Présence de Dieu avec lui. À cet instant, l'Emmanuel ("Dieu avec nous") naît dans le coeur, unit les deux natures (divine et humaine) séparées et opère une re-création de tout l'être.
Plus nous approchons de Dieu, plus il nous révèle nos ombres, lieux des refus de son amour. Plus nous découvrons l'abîme qui nous sépare de lui, plus s'éclaire notre réalité intérieure, plus s'affermit notre désir le changement. La métanoïa engage un processus de changement constant de notre être qui s'humilie par sa propre volonté mais ressuscite par la grâce, dit le Père Matta El Maskîne. S'humilier veut dire ici accepter sa réalité telle qu'elle est, sortie des illusions et de tout a priori sur soi-même. C'est se dépouiller du vieil homme pour revêtir l'homme nouveau, accepter de mourir à tout mouvement de mort pour une Résurrection. Le repentir est un deuxième baptême, il est une repose à l’amour d’un Dieu qui s’est humilié jusqu'à la mort sur la croix afin que nous soyons déifiés par sa grâce.
L'esprit de métanoïa est l'esprit de la communion où l'homme se donne totalement à Dieu qui se donne totalement. Il consiste à tout remettre en Christ, depuis chaque souci du quotidien jusqu'à notre chemin même, car c'est lui qui nous mène à la victoire, à condition qu'on lui permette d'agir en nous. Ainsi le repentir ne concerne pas des moments de notre vie mais doit se comprendre comme un chemin de vie qui s'approfondit par et dans la prière.
Dans la prise de conscience de notre enfer intérieur, il y a le danger du repli sur soi vers le sentiment pathologique de culpabilité. Il est lié à une image négative de Dieu qui hante notre vieille conscience et nous fait redouter un Dieu vengeur punisseur, dur, qui moissonne où il n'a pas semé et qui amasse où il n'a pas vanné (Mt 25, 24).
L’homme dans l’univers morbide de la culpabilité est en rupture. Face à lui même, livré aux dynamismes de l’inconscient, il se juge. Sa conscience morale, informée par la loi qui dénonce toute injustice, le convainc qu’il est fautif. L'homme en proie au délire de la faute sent sa vitalité faiblir, il en fait l’expérience presque physique, il se sent perdu, abandonné; son horizon est totalement obscurci. Cette conscience de la faute peut revêtir une dimension particulière: celle de l'offense faite a Dieu. Offense qui rompt un lien, qui instaure une inimitié, puisque l'offense est en lui. Le plus souvent, identifiée au sentiment d'avoir mal agi, d'avoir manqué à une valeur, la personne porte un fardeau dont elle ne peut se libérer ni par les regrets ni par les remords. Il peut naître un sentiment d'abandon qui, projeté sur Dieu, donne l’impression qu’il s’est détourné d’elle. Processus pathologique, mécanisme de la peur et du scrupule où la personne vit l'enfer de l'auto-accusation et s'enferme dans les conséquences de la faute.
Selon notre foi, selon l'accueil ou le refus de l'amour de Dieu, la conscience du péché peut engendrer soit un dynamisme du repentir, soit nous faire sombrer dans la culpabilité. La libération vient de Celui qui pardonne et qui nous libère de toute culpabilité et de toute mauvaise conscience: Si ta conscience te condamne, Dieu est plus grand que ta conscience (1 Jn 3,20). Saint Jean ajoute: Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité (1 Jn 2,9). C'est ce dont témoigne toute la Bible et en particulier les chapitres 11 et 12 du deuxième livre de Samuel. David, séduit par Bethsabée, femme d'Urie le Hittite, la fit venir vers lui et il coucha avec elle (2 S 11,4). Cette femme devint enceinte et le lui fit dire. David fit envoyer Urie au combat et s'arrangea pour qu'il fût tué (2 S 11). Dieu envoya le prophète Nathan auprès de David (2 S 12) pour lui révéler son péché: Pourquoi as-tu méprisé la parole du Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux? Tu as frappé de l'épée Urie le Hittite, tu as pris sa femme pour en faire ta femme et lui tu l'as tué par l'épée des fils d'Ammon.
David exprime avec justesse le mouvement de pénitence dans le Psaume 50 (51) dont nous pouvons retenir plusieurs aspects :
1. Il se situe face à Dieu et lance un appel confiant à la miséricorde divine: Aie pitié de moi, ô Dieu dans ta bonté, selon ta grande miséricorde efface mes transgressions (Ps 50,3).
2. Il exprime le désir d'une purification, d'un renouvellement, désir de baptême pour la rémission des péchés et la libération du passé: Lave-moi complètement de mon iniquité et purifie-moi de mon péché (Ps 50,4).
3. La conscience et la reconnaissance du péché qui habite en lui (Rm 7,20) et dont il ne peut se libérer sans le secours divin: Car je reconnais mes transgressions et mon péché est constamment devant moi (Ps 50,5). Confession du péché pour une condamnation de ce qui fait obstacle à la relation en nous-mêmes (Ps 50,12).
4. David prend la responsabilité de ses actes et accepte la sentence divine (Ps 50,6) c'est-à-dire, s'en remet à la justice divine dans une espérance infinie en sa miséricorde.
Le repentir implique de prendre la responsabilité de nos paroles et de nos actes. Adam, après sa transgression du commandement divin, interpellé par le Seigneur, nie sa responsabilité et la rejette sur la femme qui à son tour accuse le serpent (Gn 3,12-13). Attitude de justification, étrangère à l'esprit de la métanoïa, qui enferme l'homme dans les conséquences du mauvais usage de sa liberté et l'empêche de reconnaître sa réalité intérieure. Rejetant la responsabilité sur l'autre, nous nous posons en victimes et échappons à la nécessité de notre propre transformation. C'est le principe de l'aliénation.
Je suis celui qui porte les conséquences des erreurs parentales, familiales, sociales, éducatives, culturelles dont il est difficile de se libérer. Dans l'esprit du repentir, j’accepte de prendre la responsabilité de tout mon passé, puis ne pouvant le porter, je le remets au Christ dans une offrande rédemptrice. Ceci implique tout un travail intérieur pour sortir du refoulement d'un passé que je ne peux assumer mais dont la plaie est béante. Sont "engrammés" en moi toutes les blessures, traumatismes, souffrances de mon passé qui m'aliènent dans mon présent. Accepter de les nommer puis de les remettre à Celui qui est plus grand que moi en moi, c'est passer par la croix pour une résurrection, pour une transformation.
C'est par la croix que la joie est venue dans le monde. (Matines de dimanche)
Ce faisant, je ne suis plus l'objet mais je deviens le sujet de ma propre histoire. Je cesse d'être un individu et je deviens une personne responsable. Cette responsabilité peut prendre une dimension universelle (cf. Lc 13,1-4).
Refusant d'accuser l'autre, un autre regard s'éveille en moi par lequel je perçois ma façon d'être face aux autres, aux situations et aux agressions. Dans cette démarche, où je suis renvoyé à moi-même, va naître un discernement sur ma réalité intérieure pour une "désidentification", pour une libération. La métanoïa introduit un nouveau mode d'existence divino-humaine où l'homme n’est plus identifié aux aléas de la vie existentielle, où il n'est plus enfermé en lui-même mais où se révèle sa capacité de transcendance qui va le libérer de toute aliénation. Sollicité par Dieu, David reconnaît son péché, le confesse, en prend la responsabilité dans un désir de transformation, de renouvellement sur lequel Dieu va s'appuyer pour accomplir l'histoire du salut. Le repentir a su émouvoir les entrailles de miséricorde du Seigneur: David et Bethsabée engendreront Salomon, ancêtre du Christ.
La grande métanoïa est une pâque, un passage de l'avoir à l'être, c'est s'ouvrir à Celui qui vient vers nous, au jamais vu, jamais connu, jamais expérimenté, à la nouveauté créatrice, en écartant toutes nos conceptions, toute idée de Dieu, qui habitent notre vieille conscience.
Aie donc du zèle et repens-toi, voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (Ap 3,20)."
Cet article a paru dans la revue Le Chemin, no. 20, 1993. Reproduit avec l’autorisation du Père Philippe Dautais.
https://www.pagesorthodoxes.net/metanoia/dautais-metanoia.htm
Dernière édition par Alaka le Jeu 21 Sep 2017 - 11:07, édité 1 fois (Raison : Correction de caractères) |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Sam 23 Sep 2017 - 17:16 | |
| - did a écrit:
- Alaka ou bien quelqu'un d'autre qu'elle cite a écrit : " La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. "
Oui, bien sur. Mais pas besoin d'aller chercher un concept compliqué, le bon sens peut suffire : d'abord se trouver malade avant de pouvoir appeler le médecin, et pour se trouver malade, d'abord vivre un changement de regard sur soi. Ensuite seulement on pourra se soigner, et donc guérir.
Oui did, ça peut se résumer comme ça. Ce qui ne retire rien à l'intérêt du texte.
(Et pour la citation, si elle n'est pas de moi, alors je ne peux pas être mentionnée comme auteur de celle-ci... N'est-il pas ? )
- Eumolpe a écrit:
- Alaka a écrit:
Selon vous, de quoi relève "l'avoir" ? Et que reste t-il au pendu (en se basant sur le symbole) ? De la peur. Que reste-t-il au "pendu" ? Je ne suis pas spécialiste du tarot, mais l'on pourrait peut être dire qu'il lui "reste" une nouvelle vie à explorer.
Oui. Une "nouvelle vie" après ce changement de regard/retournement face à ses peurs et à son désir de maitrise...? - Eumolpe a écrit:
Il faut parfois savoir changer les valeurs qui semblent nous porter depuis toujours. En analysant le fondement de nos propres désirs par exemple. "Qui semblent": En effet, la "fausse-monnaie" n'est pas forcément celle qui en porte le nom. - Kaniri a écrit:
- Alaka, si je peux me permettre le mot repentir est hypermal choisi (je sais qu'il n'est pas de toi). Pour ce qui me concerne et ce n'est pas que mon cas je ne suis coupable de rien, j'ai été abusée.
Du coup je n'ai rien lu jusqu'à ce jour de cette article alors qu'il semble plus innstructif que ce qu'il m'en avait semblé.
Saurais-tu pourquoi ils s'accrochent désespérément à la culpabilité?
Pourquoi repentance? Pourquoi pas le fouet et le tapis de fakir?
De quoi la personne abusée (intellectuellement, physiquement, affectivement) serait-elle coupable?
Quelqu'un pourrait-il me répondre? Pour faire payer plus cher peut-être? Je vire cynique on dirait... Je comprends très bien ce que tu exprimes ici, Kaniri. Mais je ne perçois pas ce texte dans ce sens-là, même si certains passages sont encore source de re-re-lecture et de réflexion pour moi ; (C'est aussi pour cela que je vous le soumet en partage...).
Je n'ai pas perçu dans ce texte qu'une personne abusée, victime, doive se "repentir". (Personne qui a pu aussi être victime et abusée dans l'enfance).
Ce passage selon moi, montre bien de quoi il s'agit ici de "guérir":
- P. P. Dautais a écrit:
Dans la prise de conscience de notre enfer intérieur, il y a le danger du repli sur soi vers le sentiment pathologique de culpabilité. (...)
L’homme dans l’univers morbide de la culpabilité est en rupture. Face à lui même, livré aux dynamismes de l’inconscient, il se juge. Sa conscience morale, informée par la loi qui dénonce toute injustice, le convainc qu’il est fautif. L'homme en proie au délire de la faute sent sa vitalité faiblir, il en fait l’expérience presque physique, il se sent perdu, abandonné; son horizon est totalement obscurci. Cette conscience de la faute peut revêtir une dimension particulière: celle de l'offense faite a Dieu. Offense qui rompt un lien, qui instaure une inimitié, puisque l'offense est en lui. Le plus souvent, identifiée au sentiment d'avoir mal agi, d'avoir manqué à une valeur, la personne porte un fardeau dont elle ne peut se libérer ni par les regrets ni par les remords. Il peut naître un sentiment d'abandon qui, projeté sur Dieu, donne l’impression qu’il s’est détourné d’elle. Processus pathologique, mécanisme de la peur et du scrupule où la personne vit l'enfer de l'auto-accusation et s'enferme dans les conséquences de la faute.
Qu'en penses-tu ? |
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| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Sam 23 Sep 2017 - 18:14 | |
| - Professeur X a écrit:
- Hum , ce prêtre n'est affilié à aucune Orthodoxie religieuse , il puise dans ce crédo le matériel qui lui permet de faire sa propre église , son propre centre d'étude , sans aucune reconnaissance du monde Orthodoxe , tout ce qu'il enseigne sous forme de stages payant , de séminaires hors de prix , est pourtant accessible gratuitement dans les monastères de l'église Orthodoxe qui ne semble donner aucun aval à ce prétendu prêtre , transformées en " évolution spirituelle " les idées qu'il emprunte sont sommes toutes intéressantes philosophiquement , mais elles sont déconnectées de l'aspect monacal qui leur sert de support , love .
Hum, oui, ProfX, peut-être, je ne sais pas; tu sais, je suis relativement ignare en la matière; ce texte s'est trouvé sur mon chemin alors que je ne le cherchais pas; il m'a "parlé" et j'ai eu envie de le partager. Simplement.
Alors oui, je reconnais que je fonctionne plus avec le feeling qu'autre chose dans ces cas-là, donc me concernant, peu m'importe le reste, et peu m'importe qu'il fasse "sa propre église" et qu'il se "déconnecte de l'aspect monacal".
Voici d'autres liens vers d'autres écrits de P. Dautais, mais bon, perso, je n'irai pas plus loin ici sur ce sujet, puisqu'en l’occurrence pour le moment, c'est le texte cité au-dessus qui m'inspire de l'intérêt et des réflexions.
Love itou.
http://www.science-et-religion.fr/cat-conscience/76-p-philippe-dautais-l-anthropologie-chretienne-selon-la-tradition-orthodoxe http://www.caremepourlaterre.org/eclairage-orthodoxe-par-pere-phillipe-dautais/ http://orthodoxie.com/livre-si-tu-veux-entrer-dans-la-vie-therapie-et-croissance-spirituelle/ |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Dim 24 Sep 2017 - 4:18 | |
| Merci Figaro
Malheureusement le temps de chercher et... vous êtes arrivés au cœur poétique du texte. Tant pis je poursuis mon raisonnement quand même. Aidée par une qui doit être coach bien qu'elle soit psychologue, Michelle Larivey.
La culpabilité n'est pas une émotion en soi. C'est une expérience mixte qui comprend des sentiments, mais pas toujours ceux qu'elle laisse supposer. C'est pourquoi il est nécessaire d'examiner soigneusement son contenu si on veut s'informer précisément de ce que l'on vit.
Il y a la bonne culpabilité et la mauvaise culpabilité. C'est comme pour le cholestérol, l'une est saine, l'autre malsaine! Vous trouverez ci-dessous la description de ces deux expériences émotives.
La culpabilité saine La culpabilité-camouflage
La culpabilité saine Une émotion mixte Un exemple
Impulsivement, emportée par ma colère devant le fait que mon ami m'a fait faux bond, je lui lance une série d'insultes. Mon attaque vengeresse a porté fruit: il est atterré et profondément blessé. Je suis dans tous mes états, la culpabilité m'envahit.
Qu'est-ce que c'est ?
C'est l'expérience que je vis quand je pose délibérément un geste qui est en désaccord avec mes valeurs. La culpabilité saine suppose toujours deux choses: que j'aie dérogé à mes valeurs et standards et que j'avais le choix de le faire. Le fait que mon expression soit impulsive n'enlève pas le caractère libre de mon action. La colère ne m'a pas emportée. Je me suis laissée entraîner par ma colère.
À quoi ça sert ?
Ma culpabilité est un terme générique recouvrant un ensemble d'émotions. Je suis en colère contre moi d'avoir outrepassé mes principes. Je n'admets pas de blesser injustement et je viens de le faire. Je m'en veux aussi d'avoir cédé à l'impulsion. En outre, j'ai de la peine d'avoir fait mal à mon ami que j'aime. Je le regrette, car il ne mérite pas un tel traitement.
L'action que j'ai posée a créé un déséquilibre en moi. Ce déséquilibre consiste essentiellement en un désaccord avec moi. La culpabilité m'indique donc que j'ai été infidèle à moi-même dans une situation où j'avais le choix d'être fidèle à moi.
La culpabilité-camouflage Une émotion mixte
Nous avons présenté la culpabilité saine. Nous présentons maintenant l'autre forme de culpabilité, celle qui est malsaine. La désigner par le terme "camouflage" donne immédiatement un aperçu de ce qu'elle a de malsain.
Un exemple
Ma sœur désire fortement nous accompagner, mon ami et moi, pour nos vacances annuelles. Elle vient de se séparer et je la sais fragile. J'aime beaucoup ma sœur et trouve difficile de refuser sa demande car elle sera très déçue. Par contre, je nous imposerais un gros sacrifice à mon ami et à moi en l'invitant à partager nos vacances. Je me trouve égoïste et je me sens coupable.
Qu'est-ce que c'est ?
C'est un déguisement de mon refus d'assumer mes propres désirs, sentiments ou choix. Dans l'exemple, je sais ce que je veux mais je ne le porte pas.
Pourquoi la considère-t-on comme une émotion mixte? Parce qu'elle contient plusieurs émotions dont certaines sont habilement masquées. Dans cette culpabilité on trouve généralement de la colère, de la peur et parfois de la peine. Colère contre le fait de devoir porter ce que je vis; colère contre celui que je tiens responsable d'être dans la situation de prendre une position que je trouve difficile à prendre; peur d'afficher mes priorités; peur des conséquences de mon choix; peur de montrer ma colère; peine à l'idée de décevoir...
À quoi ça sert ?
1. À éviter d'assumer mes actes
La culpabilité diminue à mes yeux ma responsabilité dans le choix que je ferai. Mon action est moins grave car je la pose "à regret". Dans l'exemple ci-haut, j'ai moins l'impression d'être égoïste si je me sens coupable. J'obtiens donc grâce à mes yeux. Dans certains cas, sous prétexte de culpabilité, je n'agis tout simplement pas.
2. À neutraliser la réaction de l'autre
Si j'avoue que je pose un geste avec culpabilité, l'autre devrait m'en tenir moins rigueur. L'aveu de ma culpabilité est donc une manière de manipuler pour diminuer les conséquences de mon geste.
La culpabilité-camouflage a remplit souvent les deux fonctions à la fois: me donner bonne conscience et contrôler la réaction de l'autre. Elle est pernicieuse parce c'est un subterfuge pour éviter de s'assumer.
Et enfin, ça c'est de moi, la culpabilité c'est ce qui nous évite les dérapages. Le tout c'est de la situer avant et non après. Etre coupable de ce qu'on pense faire évite de le faire. Donc parfois aussi ce serait pas mal de remercier la culpabilité. Dire tout va bien, Dieu vous aime dans ce genre de situation c'est parfois risqué. |
| | | did Membre
Date d'inscription : 11/01/2014 Nombre de messages : 5142 Age : 58 Ville : Planéte Terre
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Dim 24 Sep 2017 - 9:34 | |
| "Produisez donc d'abord le fruit digne de métanoïa"
Jean baptiste. Le processus de guérison selon le disciple Luc Chapitre 3 verset 8
Le mot métanoïa est le premier prononcé par Jésus dans ce certains appellent sa prédication. Mais d'après vous : qui est ce type appelé Jésus dans l'évangile ? Que voyez vous quand vous lisez ses mots ? Serait il un humain très ordinaire pour dire a son prochain ce qu'il doit faire ?
Dans le langage biblique Dieu crée le monde par Sa Parole. Quand il dit "que la Lumière soit"... la Lumière est. Cette force créatrice de monde peut se mettre agir en nous pour produire la métanoïa.
C'est du moins comme ça que j'ai compris ce texte, du jour ou j'ai cessé d'accorder de l'importance a ce que j'en pensais, mais ou j'ai répondu a dieu : "D'accord, qu'il me soit fait comme toi tu dis, moi je ne sais pas faire"
Père Dautais a écrit : " La métanoïa n'est pas de notre propre initiative mais elle est une réponse à l'appel que Dieu ne cesse d'adresser à chacun au coeur de la vie existentielle. (...) il faut le plus souvent avoir désespéré de ses propres prétentions à vouloir atteindre le but par soi-même *, avoir désespéré de ses propres capacités à vouloir réaliser son bonheur selon ses propres conceptions, avoir reconnu ses manques et ses faiblesses pour donner place à l'autre, au tout Autre. "
*(Y compris sur le chemin spirituel, du moins ça me parait être l'évidence, pour moi, pour aujourd'hui et depuis longtemps.) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Dim 24 Sep 2017 - 10:51 | |
| Je ne sais pas s'il peut y avoir plusieurs sens au mot de "métanoïa" ?!
mais apparemment oui, car chacun d'entre nous semble selon ses expériences lui donner une valeur différente, ce qui expliquerait en sorte le fait que plus qu'un simple "mot", ce terme recouperait une "action de grâce" ?! si le sens réel de métanoïa signifie un changement radical de pensée, d’état d’esprit, ou d’attitude, on peut je pense lui donner aussi une forme de transmutation profonde de conscience ? un peu comme dans le cas d’un processus alchimique ? où un métal en devient un autre ? pour ma part, cela n’a rien à voir avec une quelconque culpabilité ou encore une prétendue "expiation de ses péchés" d'un point de vue ésotérique, ou religieux, je le vois plutôt comme un acte volontaire, puissant, libérateur et transformateur qui doit amener à une transformation de soi, personnellement je me base sur le sens symbolique du terme "métanoïa" d'après l'arcane du Tarot du Pendu, si terme de 'sacrifice' il y a, c'est peut être celui de la loi karmique ? comme propre à chacun d'entre nous, le Pendu se trouve parfois en mauvaise posture, il évoque tout à la fois, tout ce que la vie peut de bon et de moins bon nous apporter, nos dettes karmiques, nos besoins spirituels, nos prises de conscience, nos épreuves aussi... qui peut effectivement ( et là je rejoins le message de Did ) être reconnu dans l'action et dans la personne de Jésus le Christ
belle journée à tous et merci pour vos échanges, et réflexions |
| | | Professeur X Membre
Date d'inscription : 16/06/2010 Nombre de messages : 11177 Age : 55 Ville : système solaire
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 13:22 | |
| Hum , le problème de compréhension vient bien de la rencontre du monde Helléniste , sa pensée sa philosophie propre , d'avec le monde et la pensée Hébraïque , lorsque le monde pré -Chrétien qui n'était constitué que de Juifs à commencé à intéresser les penseurs et philosophes grec , ceux ci s'en sont emparé et ont eu une vision quelque peu différente , emprunte de leur propre culture , leur propres définitions et traduction de la pensée pré-Chrétienne , et il s'agit bien ici de "Métanoïa" dans son sens étymologique c'est à dire un changement de pensée , de compréhension , car ce mot se traduit par le concept de " repentance " , c'est un donc un concept lié à l'esprit ou l'intellect qui est utilisé pour une réaction émotionnelle , le concept Grec de Métanoïa ramène à un changement de pensée alors que le concept de repentance ramène à un changement d'émotion , on voit tout de suite que dans la traduction le choix du mot métanoïa est inadéquat dans sa traduction de l'Hébreux au Grec , alors que le mot " repentance " est plus approprié au contenu et au sens du texte original , love . | |
| | | la girouette Membre
Date d'inscription : 28/07/2017 Nombre de messages : 899 Age : 45 Ville : Où je veux....
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 14:29 | |
| revenons-en aux fondamentaux: l'étymologie: "Le terme grec μετάνοια métanoïa est composé de la préposition μετά (ce qui dépasse, englobe, met au-dessus) et du verbe νοέω (percevoir, penser), et signifie « changement de vue », un « renversement de la pensée »3." Ou une "perception qui englobe". Cela est très significatif pour moi. | |
| | | Professeur X Membre
Date d'inscription : 16/06/2010 Nombre de messages : 11177 Age : 55 Ville : système solaire
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 14:52 | |
| Hum , il ne s'agit pas tant d'étymologie que de compréhension du sens du texte , la parole de Jésus s'adresse aux pécheurs , ou tout du moins à ceux qui se considère comme tels et qui en ont conscience à travers la repentance , " Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir ..." , la repentance était une cérémonie pré-Chrétienne , on la retrouve aussi dans d'autres cultures par exemple dans le culte d'Apollon , cette cérémonie précède celle du baptême , cette étape de la repentance des péchés commis envers Dieu était la première étape pour être introduit dans l'église pré-Chrétienne , love . | |
| | | la girouette Membre
Date d'inscription : 28/07/2017 Nombre de messages : 899 Age : 45 Ville : Où je veux....
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 15:50 | |
| Oui mais il y a une repentance mécanique, à laquelle on souscrit intellectuellement, et il y a une repentance "intérieure", qui découle de cette métanoia, et ce qu'on ressent est effectivement que nous sommes "indignes" de recevoir le divin. C'est une expérience particulière et qui ne nécessite aucune croyance, simplement une perception du divin et de la toute puissance de son amour, qui nous englobe et dont on a conscience qu'on a rien fait pour cela. Expérience "transformatrice". | |
| | | Almaguemnon Membre
Date d'inscription : 25/09/2017 Nombre de messages : 481 Age : 77 Ville : Bretagne. en détail: dans un petit bled.
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 17:57 | |
| La croyance. La perspicamité du tout , façon "Monsieur tout le monde".
Le rêve au demain du jour qui se lève, dirait le Poëte.
Croire..! Car c'est là l'aspect du malin.
Dieu peut tout.
Mais si le Diable vous soigne ou Dieu reste pentoit...
Hyppocrisies de ferveur... Oui, pour l'homme de la rue... Mais nous..?
Moi, mon Dieu est Satan et il m'aide... Et vous ? | |
| | | Professeur X Membre
Date d'inscription : 16/06/2010 Nombre de messages : 11177 Age : 55 Ville : système solaire
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 18:05 | |
| Hum , théologiquement parlant Satan n'est pas un Dieu , mais un ange déchu , love . | |
| | | Almaguemnon Membre
Date d'inscription : 25/09/2017 Nombre de messages : 481 Age : 77 Ville : Bretagne. en détail: dans un petit bled.
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 18:12 | |
| Un dieu qui fait rien ou un Archange déchu qui peut tout... Choisis, ami. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 18:19 | |
| Mon Dieu auquel je ne crois pas c'est Jésus. Avec lui on ne peut pas trop mal faire. Et puis il s'est marié avec une femme de mauvaise vie, on est en bonne compagnie. |
| | | Almaguemnon Membre
Date d'inscription : 25/09/2017 Nombre de messages : 481 Age : 77 Ville : Bretagne. en détail: dans un petit bled.
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 18:32 | |
| Jésus s'est marié à une princesse, ce que dénègue la religion Chrétienne.
La prostituée etait femme pour ces sales gens. Comme toute femme de l'époque qui ne vit que de son ventre.
N'empêche qu'elle mena la tradition en Europe pour les rites initiatiques et, ce , malgré les mauvaises langues, comme vous. | |
| | | Eumolpe Membre
Date d'inscription : 02/03/2017 Nombre de messages : 710 Age : 42 Ville : Petite
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 18:49 | |
| - Alaka a écrit:
- Une "nouvelle vie" après ce changement de regard/retournement face à ses peurs et à son désir de maitrise...?
Ne plus avoir peur c'est déjà un bon début vous ne pensez pas ? On commence déjà à vivre plus sereinement. Quant aux désirs, qui ne sont que les expressions de manques et d'absences, ma foi, s'ils ne sont pas vitaux pour nous, autant désirer que ce soit également le cas pour l'autre et agir en conséquence. | |
| | | Professeur X Membre
Date d'inscription : 16/06/2010 Nombre de messages : 11177 Age : 55 Ville : système solaire
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 19:08 | |
| - Almaguemnon a écrit:
- Un dieu qui fait rien ou un Archange déchu qui peut tout... Choisis, ami.
Hum , Dieu n'est pas inactif , Il a d'ailleurs créé les Archanges , et Il en a déchu , on peut être déçu de Dieu , l'accuser de toute sortes de choses , être déçu de la religion , Dieu s'en contrefout , chacun peut choisir le Dieu ou le Diable qu'il veut , Il appel et certains répondent , Dieu n'est pas totalitaire , sinon le Messie ne serait pas venu , Jésus nous appel à cette divinité qui s'exprime à travers Lui d'une si aimable façon , love . | |
| | | Totem Membre
Date d'inscription : 06/03/2013 Nombre de messages : 17521 Age : 69 Ville : la voie lactée
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Lun 25 Sep 2017 - 20:19 | |
| - Professeur X a écrit:
- Hum , théologiquement parlant Satan n'est pas un Dieu , mais un ange déchu , love .
A propos de Satan et de la ruse divine...
Le cheikh Ahmad al Alawi raconte sa rencontre avec Satan dans le monde subtil : “Dans le monde subtil, je rencontrai Satan et m’adressai ainsi à lui : Pourquoi cet orgueil? Faisant allusion à son refus de se prosterner devant Adam. - Parmi vous les hommes, il y en a de plus orgueilleux que moi répondit-il. - Que veux-tu dire? Insistai-je. -Mon orgueil ne visait pas Dieu, expliqua t-il, puisque j’avais coutume de m’incliner et de me prosterner devant lui, et je continuerais s’il le voulait. Mais lorsqu’il m’a ordonné de me prosterner devant une créature, j’ai refusé précisément parce qu’il s’agissait d’un être créé. Mais vous les hommes, il vous a ainsi ordonné de vous prosterner devant Lui : “Ô vous qui croyez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur et faites le bien, peut-être réussirez-vous (22-77)” ... et la plupart d’entre vous refusez de vous prosterner - il fait allusion à ceux qui délaissent la prière. Votre orgueil n’est-il pas pire que le mien? - C’est toi qui les empêches ! Répliquai-je; c’est toi leur tentateur!” Il éclata alors de rire et se mit à railler ma faible connaissance de Dieu, rétorquant : “Si je suis leur tentateur et que c’est moi qui les empêche de se prosterner, qui donc est mon tentateur à moi, celui qui m’empêche de me prosterner?” Je laissai échapper un cri de stupéfaction puis, ne sachant pas quoi répondre, lui lançais quand même : “Maudit sois-tu ! Que Dieu me préserve de toi !” Sache tout de même, mon frère, que la véritable raison d’être (hikma) du démon n’est pas accessible à la raison et que la plupart des gens ne peuvent la comprendre. Cette expression traduit différents niveaux de réalité, et ses aspects (madhâhir) sont innombrables. Alors ne crois pas que Satan soit enfermé dans une forme particulière; sa force est impérieuse et lui-même n’est pas contraint, sauf si Dieu nous protège et nous fait entrer dans sa forteresse. Il a une énorme capacité d’adaptation et de transformation qui lui permet d’être transgresseur alors qu’il accompagne le transgresseur, pieux lorsqu’il fréquente l’homme pieux, dévot avec les dévots, savant avec les savants, ascète avec les ascètes, connaissant avec les connaissants, et il sait même se transformer en “envoyé” lorsqu’il se retrouve avec un envoyé. Il prend la forme qui convient au degré de chacun, car il n’est que l’agent de la ruse divine (makr), à tous les niveaux. Une tradition rapporte que “Satan circule dans les fils d’Adam à travers le sang.” C’est l’une des réalités de la nature humaine, et l’un des degrés auxquels participe l’homme. Chacun de ces degrés, parties intégrantes de sa nature, essaie de se l’accaparer entièrement, et Satan est de leur nombre. J’ai dit en ce sens : “Ne crois pas que Satan te soit étranger. Il prend sa part, lui qui fait partie intégrante de toi-même. Comme c’est le cas des anges, des passions et de l’Esprit. Chacun apporte sa pierre à l’édifice de ton être.” Voilà pourquoi ce qu’on appelle Satan prend la forme qui convient à l’état de chacun. On va même jusqu’à dire que le Satan du connaissant est lui-même connaissant. Maintenant que tu sais cela, et que tu connais sa capacité de ruse et d’adaptation, ainsi que son pouvoir universel d’immixtion, tu comprendras pourquoi sa véritable nature procède du Nom divin “Celui qui égare”. Voilà pourquoi Dieu nous a mis en garde contre lui dans de nombreux versets, étant donné ce qu’est sa véritable nature. La sagesse divine agit, et Sa toute-puissance produit ses effets dans l’ensemble de la manifestation; toute manifestation (madhhar) porte la trace de l’intervention divine, autant concernant le salut que la perdition. On a dit à ce propos : “S’il n’y avait le voile de l’existence, je parlerais ! Tout ce que je suis n’est que l’effet de l’autorité des Noms divins dans la manifestation. Il ne s’agit pas d’un jeu, les hommes n’ont pas été créé en vain, quand bien même ils manqueraient de droiture. Tout ce qui les touche porte la marque des Noms divins. Et si la pure Essence divine se trouve qualifiée, c’est pour que se manifeste l’autorité des Noms. Ses deux poignées les retournent et les contrôlent, l’une des poignées conduit aux délices et l’autre à la perdition.” Sache que la demeure de Satan se trouve entre le monde corporel (mulk) et le monde subtil (malakût); il peut donc agir dans ces deux domaines. Quant à ce qui se trouve entre le monde subtil et le monde de la puisssance divine (jabarût), il n’y a aucun accès, car ce domaine n’est pas soumis à la force conditionnée et n’a même rien de spécifiquement humain. En revanche, il s’y manifeste quelque chose de bien plus dangereux que Satan, et il s’agit de la ruse (makr) divine, qui dépend elle-même du Nom “Celui qui égare”, dont elle se trouve être l’agent. Voilà pourquoi Dieu met l’homme en garde contre Sa ruse, quelle que soit sa station (maqâm) - Seuls les perdants se croient à l’abri de la ruse divine (7,99) - , afin qu’il ne se sente jamais en sûreté, quelle que soit sa situation. (Extrait du livre : “Sagesse Céleste” d’Ahmad al Alawi). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Mer 27 Sep 2017 - 15:52 | |
| - Eumolpe a écrit:
Ne plus avoir peur c'est déjà un bon début vous ne pensez pas ? Oui bien sur. Mais dans le cas du pendu, si je parle de "désir de maitrise", c'est parce que je pense que c'est le lâcher-prise inéluctable de ce désir-là qui le met face à ses peurs. |
| | | Eumolpe Membre
Date d'inscription : 02/03/2017 Nombre de messages : 710 Age : 42 Ville : Petite
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Mer 27 Sep 2017 - 16:29 | |
| | |
| | | Auria Membre
Date d'inscription : 19/10/2016 Nombre de messages : 552 Age : 59 Ville : Les Abymes
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Mer 27 Sep 2017 - 22:35 | |
| - Professeur X a écrit:
Hum , ce prêtre n'est affilié à aucune Orthodoxie religieuse , il puise dans ce crédo le matériel qui lui permet de faire sa propre église , son propre centre d'étude , sans aucune reconnaissance du monde Orthodoxe , tout ce qu'il enseigne sous forme de stages payant , de séminaires hors de prix , est pourtant accessible gratuitement dans les monastères de l'église Orthodoxe qui ne semble donner aucun aval à ce prétendu prêtre , transformées en " évolution spirituelle " les idées qu'il emprunte sont sommes toutes intéressantes philosophiquement , mais elles sont déconnectées de l'aspect monacal qui leur sert de support , love .
Le père Philippe Dautais est bien prêtre (il officie en tant que tel dans la paroisse orthodoxe de Ste Croix) et dépend du Patriarcat de Roumanie avec lequel il avoue être parfois en désaccord quant à l'œucumenisme. L'enseignement des Pères du désert est le fondement de toutes les Eglises Orthodoxe. Comme toute religion, l'aspect monacal qui leur sert de support est souvent très éloigné de la vie quotidienne des fidèles qui assistent aux offices, religieusement ! Le père Dautais, initié par Annick de Souzenelle, a su allié la psychologie moderne et la religion de ses Pères. Il fait, aujourd'hui, ce que faisaient les Thérapeutes d'Alexandrie : réconcilier le corps, l'esprit et l'âme. Il est vrai que les stages sont onéreux pour qui n'a pas d'argent. Mais celui-là qui n'a pas les moyens financiers et souhaite venir s'abreuver à la source de la sagesse orthodoxe peut le faire. J'ai rencontré là-bas des personnes qui ne payaient pas leur séjour en argent. Ils offraient leur bras durant leur séjour en échange de l'enseignement, du gite et du couvert. - Kouen a écrit:
si le sens réel de métanoïa signifie un changement radical de pensée, d’état d’esprit, ou d’attitude, on peut je pense lui donner aussi une forme de transmutation profonde de conscience ? un peu comme dans le cas d’un processus alchimique ? où un métal en devient un autre ? pour ma part, cela n’a rien à voir avec une quelconque culpabilité ou encore une prétendue "expiation de ses péchés" d'un point de vue ésotérique, ou religieux, je le vois plutôt comme un acte volontaire, puissant, libérateur et transformateur qui doit amener à une transformation de soi
C'est ce que j'ai vécu lors de ce séjour : le début d'une transformation de soi. Lorsque l'on se retourne sur soi, on peut reconnaître ses erreurs, ses manquements et reconnaître que l'on a besoin d'une aide pour aller au-delà de soi. Celui qui est athée la trouvera dans la philosophie et la psychologie, celui qui croit en Dieu la trouvera dans la religion et la psychologie. La metanoïa n'est pas religieuse, elle est spirituelle (de spiritus : esprit). Le processus amorcé se propage au corps et à l'âme. S'il ne le faisait pas, il ne serait pas complet et l'on ne pourrait parler de véritable metanoïa. - la girouette a écrit:
- il y a une repentance "intérieure", qui découle de cette métanoia, et ce qu'on ressent est effectivement que nous sommes "indignes" de recevoir le divin. C'est une expérience particulière et qui ne nécessite aucune croyance, simplement une perception du divin et de la toute puissance de son amour, qui nous englobe et dont on a conscience qu'on a rien fait pour cela. Expérience "transformatrice".
Le mot "indignes" fait écho au mot péché. Il serait plus juste de dire que nous sommes incapables, empêchés (par notre vision amoindrie) de recevoir le divin.
Dernière édition par Alaka le Jeu 28 Sep 2017 - 18:15, édité 1 fois (Raison : Correction du pseudo de l'auteur du second cadre de citation (Pas Mimy mais Kouen)) | |
| | | did Membre
Date d'inscription : 11/01/2014 Nombre de messages : 5142 Age : 58 Ville : Planéte Terre
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Jeu 28 Sep 2017 - 14:07 | |
| " Jésus se retourna *, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit: Que cherchez-vous? "
Jean 1 - 38
* Verbe grec "Strepho" :
1 - Tourner, retourner. 2 - Se détourner (c'est à dire tourner le dos à quelqu'un) De quelqu'un qui ne veut plus s'occuper d'un autre. Métaphorique se détourner de son ancienne conduite, c'est à dire changer son esprit.
Généralement traduit par :
Présenter, se tourner, se retourner, se détourner, se convertir, changer.
Strepho a été trouvé dans 18 versets :
http://www.enseignemoi.com/bible/strong-biblique-grec-strepho-4762.html | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Jeu 28 Sep 2017 - 18:30 | |
| - P. P. Dautais a écrit:
La grande métanoïa est une pâque, un passage de l'avoir à l'être, c'est s'ouvrir à Celui qui vient vers nous, au jamais vu, jamais connu, jamais expérimenté, à la nouveauté créatrice, en écartant toutes nos conceptions, toute idée de Dieu, qui habitent notre vieille conscience.
"Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles."
Corinthiens 5.17 "Etre "en" Christ est une question de position. Ce n'est pas une question de croyance, de pratiques religieuses, de faire ou ne pas faire ou ce que vous voulez, être "en" Christ c'est une position, un statut. Tu y es ou tu n'y es pas."
Jean Bosco Kindomba - Pasteurhttps://www.enseignemoi.com/jean-bosco-kindomba/texte/etre-en-christ-28069.html |
| | | did Membre
Date d'inscription : 11/01/2014 Nombre de messages : 5142 Age : 58 Ville : Planéte Terre
| Sujet: Re: La Métanoïa: Premier pas sur le chemin de la guérison. Père Philippe Dautais Ven 29 Sep 2017 - 7:51 | |
| " Il est indispensable de faire intervenir ici, de faire jouer une pensée d'attention et de grand soin, voire de précaution, grâce à quoi nous serons à tout moment capables de nous examiner nous-mêmes, de scruter les choses nous-mêmes et de passer outre aux opinions reçues et aux conclusions du soi-disant commun. Il faut apprendre à devenir un scientifique qualifié et habile, qui n'admet rien du tout sans contrôle. Tout doit passer sous notre microscope personnel, et il appartient à chacun de tirer à sa manière ses propres conclusions. Tant et aussi longtemps que nous ne le faisons pas et jusqu'à ce que nous le fassions, il n'y a ni sauveur, ni guru, ni bénédictions, ni directions qui puissent nous être de quelque secours."
Chögyam Trungpa Méditation et action.
Père Dautais a écrit : " La grande métanoïa est une pâque."
Pourquoi pas aller jusque là. Sauf qu'a l'époque ou nous vivons, qui sait encore - ou qui comprend - de quoi parle la Pessa'h des Hébreux ? Et dans le récit de l'évangile, la pâque parle-t-elle d'autre chose ? Je ne crois pas...
" Quand l'Eternel passera pour frapper l'Egypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l'Eternel passera par-dessus la porte, et il ne permettra pas au destructeur d'entrer dans vos maisons pour frapper. Vous observerez cela comme une loi pour vous et pour vos enfants à perpétuité. Quand vous serez entrés dans le pays que l'Eternel vous donnera, selon sa promesse, vous observerez cet usage sacré. Et lorsque vos enfants vous diront: Que signifie pour vous cet usage? vous répondrez: C'est le sacrifice de Pessa'h en l'honneur de l'Eternel, qui a passé par-dessus les maisons des enfants d'Israël en Egypte, lorsqu'il frappa l'Egypte et qu'il sauva nos maisons. Le peuple s'inclina et se prosterna.
Et les enfants d'Israël s'en allèrent, et firent ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse et à Aaron; ils firent ainsi."
L'Exode Chapitre 12 | |
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