Comment débuter un métier dans la spiritualité/développement personnel ?

Bonjour Lilva,

Je peux comprendre ton désir, car je l'ai également connu. J'ai changé d'orientation professionnelle après 4 années d'études et 6 années de travail alimentaire, pour me diriger vers le domaine de la santé.

Parallèlement, j'ai développé une activité semi-professionnelle de praticienne ésotérique et psycho-aidante. Je dis semi-professionnelle, car certains de mes services sont gratuits, et d'autres réalisés contre rémunération (quel chemin j'ai dû parcourir pour parvenir à accepter de monétiser mes capacités, d'accepter de faire le lien entre ma vie spirituelle et professionnelle; c'était pour moi la difficulté majeure, de trouver le sens de la monétisation, puis de trouver des tarifs justes, et accessibles à tous, une vraie traversée du désert ! ).

Je crois que pour devenir professionnelle dans le domaine de la spiritualité, il y à trois options :

- Posséder des capacités que l'on maîtrise suffisamment pour les mettre au service des autres dans le cadre d'une activité professionnelle,
- Suivre une formation pour acquérir la théorie et la pratique dans un ou plusieurs domaines reliés à l'aide et à la spiritualité, puis s'installer en tant que professionnelle sur la base de cette formation,
- Ou proposer un mélange des deux.

Une solution, d'un point de vue légal, peut être de démarrer son activité en auto-entreprise (c'est ce pour quoi j'ai opté). Cela permet de développer doucement ton activité, d'être déclarée, tout en t'assurant un revenu stable à côté. Tu peux commencer par faire 75 % du temps dans ton activité alimentaire antérieure, et 25 % en travail spirituel. Au fur et à mesure, la répartition peut s'équilibrer, s'inverser, pour enfin atteindre 100 % si tu le souhaites et que tu travailles dur.

Le plus difficile étant de se faire connaître et d'organiser son activité (locaux, consultations à distance, par Skype ou à domicile ?). L'avantage de commencer progressivement en auto-entreprise est que cela te permet de te familiariser doucement avec l'activité, d'améliorer ton organisation, de prendre confiance et de développer de nouveaux services.

Ce que je retiens de mon expérience, c'est que c'est un travail de longue haleine, qui demande du temps et beaucoup d'investissement, avant de se lancer, mais aussi pour commencer et développer son activité. Cela étant, c'est une expérience d'une très grande richesse, car cela m'a donné l'opportunité de donner du sens à ma vie et à mes capacités en en faisant usage pour aider les autres, tout en me permettant (très) partiellement d'en vivre.

Je te souhaite le meilleur dans tes projets, et suis là pour échanger à ce propos avec grand plaisir.

Bonsoir Lilva,

C'est avec grand plaisir.

Je t'encourage effectivement à te former parallèlement à ton travail (de nombreuses formations, moins longues que la psychologie, sont accessibles en cours du soir, en cours à distance ou en cours présentiels sous forme de weekend ou de semaines de séminaires). Ce type de formations est effectivement et à mon sens une base indispensable pour exercer en tant que coach de vie, surtout si c'est ta première expérience.

Cela te permettra de structurer et de rendre professionnelle l'aide que tu souhaites apporter aux autres. Car même avec la plus grande volonté du monde, il est difficile de transformer un désir de professionnalisation en une réelle méthode professionnelle d'accompagnement qui réussira (sauf pour ceux qui ont la chance d'être en mesure de développer eux-même leur propre méthode déposée d'accompagnement, mais cela se fait généralement après des années de pratique).

Se former permet aussi de commencer à envisager le versant professionnel de ce que l'on souhaite offrir, car les possibilités sont plus que vastes. En faisant le choix d'une formation, on fait le choix d'une méthode, d'une orientation et d'un axe que l'on souhaite développer, pratiquer et utiliser dans son accompagnement des autres, et cela me semble une réflexion indispensable avant le commencement de toute pratique aidante.

En ce qui me concerne, j'ai opté pour plusieurs solutions. J'interviens en tant que praticienne ésotérique grâce à des capacités que j'ai su développer à un niveau professionnel, et que j'utilise selon des méthodes personnelles éprouvées.

Parallèlement, je me forme peu à peu dans les domaines où ma pratique personnelle est trop superficielle pour être professionnelle. C'est pourquoi je me forme en tant que professionnelle de la santé, tout en envisageant des formations complémentaires (conseil en fleurs de Bach, DU spécifiques liées à la psychologie, aux psychopathologies et traumatismes psychologiques, réflexologie, méthodes de libération émotionnelle, etc.). Cela me permettra de développer mon activité sur la base de techniques éprouvées, pour lesquelles j'aurais été formées.

Lorsque j'aurais mon diplôme d'infirmière, je remettrais ma pratique actuelle en question pour voir l'orientation que je lui donne mais à priori, je compte travailler en 75 % / 25 %, en commençant par un ou deux jours de consultations libérales par semaine en tant que psycho-aidante et conseillère en fleurs de Bach, puis voir l'évolution de ma patientèle pour développer, modifier ou adapter mon activité.

La mutation et l'adaptabilité me semblent importantes dans ces métiers relationnels, puisqu'ils s'adaptent avant tout à la direction que prennent les choses d'elles-même, au gré des expériences et des rencontres.