Bonjour Francesca, à tous
Merci pour cet excellent sujet, voici ce que cela évoque pour moi...
On pourrait facilement se mettre à considérer qu'être humble est "supérieur" (plus méritant, plus élevé), qu'être "prétentieux".
Pourtant notre individualité s'est construite d'une certaine façon contre laquelle nous ne pouvons pas lutter. Et que quelle que soit la forme qu'elle ait adoptée, il n'y a pas lieu de porter de jugement.
Je ne parle pas ici de l'apparence que l'on montre au monde, prétentieuse ou pas (car je crois que celle-ci doit être respectueuse et adaptée aux circonstances) ni même de celle que l'on se montre à soi-même mais de la réalité profondément vécue en soi.
Il me semble que si nous souhaitons être humbles, c'est qu'en réalité, il n'y a un niveau prétentieux en soi ; ce désir d'être humble est notre tentative de contreblancer cette prétention que l'on ne veut pas voir car elle corromp l'image que nous avons de nous.
Je crois que l'on peut s'accepter tel que l'on est, vivre ce que l'on est...
Je ressens que cette "fibre" de prétention en soi est la résultante d'une blessure intérieure, de quelque chose qui a été blessé, qui souffre et qui cherche ainsi à rétablir un équilibre.
Vivre la prétention (si c'est ce qui est présent en soi) est sans doute préférable à une volonté d'être humble. Car ainsi, par l'honnêté avec soi-même, c'est la blessure qui sous-tend la prétention qui est appelée à se révéler et ainsi, celle-ci devient elle-même ouverte à un champ de conscience plus large...
Amitié et merci encore Francesca
pour ce sujet...