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Dans les jardins de Carthage
avant l'heure du grand carnage
la douce Salambô se promène
pressentant le danger qui s'amène.
Les jardins exhalent le parfum des mimosas
fredonnant l'amour à chacun de ses pas.
Mais son coeur n'est déjà plus ici
absent, devant le malheur pressenti.
Salambô erre dans le rouge flamboyant
sinistre présage, dans le soleil couchant.
la folie des hommes va bientôt embraser les cieux
et la terre épuisée n'en peut plus de crier
sa peine, sa douleur, sa souffrance,
baignant le monde de ses tristes fragances.
Les Dieux auraient-ils désertés?
abandonnant un monde dont on les a chassés
laissant les hommes déchainer leurs colères
et les femmes éplorées jetées dans la misère.
Ô Seigneur, toi qui entends ma voix,
daignes répandre sur cette terre rougie de sang,
le baume du pardon et le sel de l'amour,
afin que la paix puisse enfin régner un jour,
et unisse à nouveau les hommes et les femmes,
dans la ronde scintillante du retour à la vie.