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 C'est ainsi que la souffrance prend fin.

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MessageSujet: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 5:22

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Commentaire sur la Noble Vérité de la cessation de la souffrance.

Par Ajahn Sumedho


L’objectif même de l’enseignement bouddhiste est de développer notre capacité mentale à contempler notre expérience dans le but d’abandonner nos vues erronées.

Les Quatre Nobles Vérités nous enseignent comment y parvenir par le biais d’une forme d’enquête, d’une étude introspective – il s’agit de contempler nos réactions.

Nous contemplons lorsque nous constatons la souffrance, lorsque nous voyons la nature du désir, lorsque nous reconnaissons que l’attachement à ce désir est souffrance.

Nous avons alors la révélation de l’abandon du désir et la réalisation de la non-souffrance, la cessation de la souffrance. Ce n’est que par la contemplation que l’on peut faire l’expérience de ces révélations.(...)



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Avant de pouvoir vraiment lâcher prise et mettre les choses de côté, il faut en prendre pleinement conscience. La méditation est un moyen de permettre au subconscient de se manifester consciemment. Toutes les déceptions, les peurs et les angoisses, tous les désirs inavoués et les ressentiments ont la possibilité de devenir conscient.

Beaucoup de gens aspirent à un idéal très élevé et, par conséquent, sont parfois très déçus de leur incapacité d’être à la hauteur – de ne pas se mettre en colère, par exemple – tout ce que l’on devrait ou bien ne devrait pas être. Dans ces conditions, nous pouvons aisément créer le désir – et nous y attacher – de nous débarrasser de ces choses négatives qui ne correspondent pas à notre idéal.

Ce type de désir peut sembler juste au niveau moral.

Vouloir se débarrasser de pensées cruelles, de ressentiments et de jalousie paraît bon, puisqu’une personne respectable ne devrait pas les ressentir.

C’est ainsi que l’on crée un complexe de culpabilité.

Si nous contemplons cela, nous prenons pleinement conscience du désir d'être à la hauteur de cet idéal et de nous débarrasser de ces tendances négatives. Nous pouvons ainsi lâcher prise : plutôt que de travailler à devenir cet individu parfait, nous laissons de côté ce désir. Ne reste qu’un esprit clair et serein. Il n’est pas nécessaire de devenir cet individu parfait, ce genre d’idéal n’étant qu’une création mentale apparaissant, puis disparaissant ; l’esprit originel reste le même.

L’idée de cessation est facile à comprendre au niveau intellectuel, mais réaliser l’expérience que constitue la cessation peut s’avérer très difficile, car cela nécessite de bien vouloir cohabiter avec ce que l’on pense ne pas pouvoir supporter.

Par exemple, quand j’ai commencé à pratiquer la méditation, je m’attendais à ce que cela me rende plus gentil, plus heureux et me conduise à faire l’expérience d’états méditatifs très agréables. Mais, jamais auparavant, je n’avais connu autant de haine et de colère qu’au cours de ces deux premiers mois. Je me disais : «  C’est affreux, la méditation m’a rendu pire qu’avant ! ». Mais je réussis à contempler pourquoi tant de colère et d’aversion remontaient à la surface.

J’ai réalisé qu’en grande partie, ma vie consistait précisément à fuir tout cela.

Lorsque j’étais un laïc, la lecture était une obsession. Où que j’aille, j’avais besoin d’avoir des livres en ma possession. Lorsque la peur ou la colère commençaient à se manifester, je prenais refuge dans un bouquin… ou alors, j’allumais une cigarette… ou bien encore je mangeais quelque chose, convaincu d’être quelqu’un de gentil, incapable de haïr les autres. Le moindre signe d’aversion ou de haine était réprimé.

C’est la raison pour laquelle, durant les premiers mois de ma vie monastique, j’avais désespérément besoin de trouver différentes activités. Je cherchais les moyens de me distraire parce que la pratique de la méditation ramenait à ma mémoire toutes sortes de choses que j’avais essayé d’oublier. Des souvenirs d’enfance, mais aussi de mon adolescence, refaisaient surface continuellement, accompagnés d’un sentiment de colère et de haine si fort qu’il devint presque intolérable. Mais je commençais à voir qu’il me faudrait supporter ces émotions : j’ai donc fait preuve de patience. C’est ainsi que toute la haine et la colère que j’avais réprimée en trente ans d’existence fit irruption, pour ainsi dire, et put se consumer et s’éteindre grâce à la méditation. C’était un processus de purification.

Pour permettre à ce processus de cessation de prendre place, nous devons être prêts à souffrir.

C’est pourquoi j’insiste sur l’importance de la patience.

Nous devons faire de la souffrance une expérience pleinement consciente car c’est seulement en l’accueillant que la souffrance peut prendre fin. Quand nous prenons conscience que nous souffrons physiquement ou mentalement, il convient alors de faire face à cette douleur qui est présente. Nous l’acceptons complètement, l’accueillons et la prenons comme objet de contemplation en lui permettant d’être ce qu’elle est. Cela demande d’être patient et de surmonter le désagrément d’une condition quelle qu’elle soit. Au lieu de nous enfuir, nous devons endurer l’ennui, le désespoir, le doute et la peur pour être à même de voir et de comprendre que ces conditions prennent fin.

Tant que nous ne permettons pas aux choses de cesser, nous continuons à créer du nouveau karma qui ne fait que renforcer nos habitudes. Quand quelque chose se manifeste, nous nous en saisissons et nous l’utilisons pour fabriquer toutes sortes de créations mentales. Tout devient plus compliqué ainsi. De cette manière, ces réactions sont répétées continuellement au cours de nos vies.

Tourner en rond à la poursuite de nos désirs dans l’espoir d’éviter nos peurs ne peut pas nous conduire à la paix.

Nous contemplons la peur et le désir pour qu’ils cessent de nous duper : il est nécessaire de comprendre ces forces qui nous mystifient pour qu’elles arrêtent de nous tromper et soient ainsi autorisées à cesser. Le désir et la peur nous révèlent leurs qualités fondamentales : ils sont impermanents, insatisfaisants et impersonnels.

Ils sont vus et compris pour ce qu’ils sont, c’est ainsi que la souffrance prend fin.

Il est vraiment très important de comprendre la différence entre cessation et annihilation – le désir qui peut se manifester de se débarrasser des choses. La cessation est la fin naturelle de toute condition qui est apparue. C’est autre chose que le désir ! Ça n’est pas une création mentale, mais l’achèvement de ce qui a commencé, la mort de ce qui est né.

Par conséquent, la cessation n’a rien de personnel, elle n’est pas le résultat de la volonté de se débarrasser de choses, mais se produit lorsque l’on permet à ce qui est apparu de disparaître.

Pour ce faire, on doit abandonner la convoitise. Ça ne veut pas dire rejeter ou refouler : abandonner possède plutôt ici le sens de lâcher prise, laisser de côté.
Lorsque la fin s’est produite, ce qui vient ensuite est l’expérience de nirodha : la cessation, la vacuité, l’absence d’attachement. Nirodha est un autre terme pour évoquer la réalisation du Nirvana. Lorsque vous avez permis à quelque chose de partir et de cesser, il ne reste que la paix, la sérénité.

Vous pouvez faire l’expérience de cette tranquillité lorsque vous pratiquez la méditation. Quand vous avez laissé un désir se résorber, disparaître de votre conscience, une paix profonde s’ensuit. Il s’agit de la sérénité véritable, située au-delà de la mort. Quand vous réalisez clairement cette expérience, quand vous comprenez vraiment de quoi il s’agit en l’ayant vécu, vous réalisez Nirodha Sacca, la Vérité de la Cessation : un espace dans lequel il n’y a pas d'ego, mais où règnent vigilance et clarté. La véritable signification du bonheur suprême, de la béatitude est cette paix de la conscience transcendant totalement la souffrance et l’angoisse.

Si nous ne laissons pas survenir la cessation, nous avons tendance à opérer sur la base de suppositions que nous faisons sans même en avoir conscience. Parfois, ce n’est que lorsque nous commençons à méditer que nous nous rendons compte combien tant de peur et de manque de confiance remontent à des expériences de l’enfance.

Je me souviens que, lorsque j’étais un petit garçon, j’avais un très bon ami qui se désintéressa de moi et me rejeta. A la suite de cet événement, je fus vraiment déprimé pendant des mois. Cela laissa une impression très profonde dans ma mémoire. Je compris par la suite, à travers la méditation, que cet incident apparemment minime avait profondément conditionné ma relation aux autres – j’ai toujours ressenti une grande peur d’être rejeté. Je ne m’en étais pas rendu compte, jusqu’à ce que ce souvenir précis se mette à revenir continuellement au cours de la méditation.

L’esprit rationnel nous dit que c’est ridicule de passer notre temps à analyser les tragédies de notre enfance. Mais, si celles-ci ne cessent de visiter notre conscience, il est possible que ce soit parce qu’elles essayent de nous dire quelque chose sur les suppositions et les conditionnements qui ont été mis en place lorsque nous étions enfant.

Si vous faites l’expérience, pendant votre méditation, de souvenirs ou de peurs obsessionnelles, au lieu de vous sentir frustré et contrarié, apprenez à les voir comme des choses qu'il convient d'accepter en votre conscience, de façon à pouvoir les laisser de côté.

Vous avez la possibilité d’organiser votre quotidien afin d’éviter de voir ces choses ; ainsi, les conditions nécessaires à leur apparition sont réduites.

Vous pouvez vous engager pour de grandes causes ou dans d’importantes activités ; dans ce cas, ces anxiétés et phobies non identifiées ne deviennent jamais conscientes – mais que se passe-t-il lorsque vous lâchez prise ? Le désir ou l’obsession sont mouvants et ils se déplacent vers la cessation : ils prennent fin. Par cette expérience, vous avez la révélation qu’il y a la cessation du désir. Ceci constitue le troisième aspect de la Troisième Noble Vérité: la cessation a été réalisée.


Source : http://dhammasukha.free.fr/biblio/4NoblesVerites.html
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 18:53

Super Smile


Pour permettre à la souffrance de disparaître, il faut d’abord en admettre consciemment la présence. Mais, dans la méditation bouddhiste, cette acceptation n’est pas faite depuis une position telle que « Je souffre », mais plutôt à partir de celle de « Il y a présence de souffrance ». Ainsi, nous ne sommes pas en train d’essayer de nous identifier au problème, mais de simplement reconnaître son existence. Il n’est pas habile de penser en termes de « Je suis quelqu’un d’irritable ; je me mets si facilement en colère ; comment puis-je y remédier ? ». Ce type de pensée déclenche toutes les suppositions renforçant l'idée d'une personnalité fixe, qui ne peut être changée et il devient très difficile de voir les choses en perspective. Tout devient très confus, car le sentiment que ces problèmes et ces pensées sont les nôtres nous conduit facilement à vouloir nous en débarrasser ou à porter des jugements critiques sur nous-mêmes. Nous avons tendance à nous attacher et à nous identifier plutôt que d’observer, d’être témoin et de comprendre les choses telles qu’elles sont. Par contre, si nous admettons simplement la présence d’un sentiment de confusion, de convoitise ou de colère, notre attitude constitue une réflexion honnête sur la nature des choses, réflexion qui n’est pas basée – ou du moins pas aussi fortement – sur toutes sortes de suppositions sous-jacentes.

Essayez de ne pas considérer ces phénomènes comme des fautes personnelles. Observez plutôt leur nature conditionnée, impersonnelle, éphémère et incapable de donner satisfaction. Continuez à les regarder tels qu’ils sont, sans interférer. Nous avons tendance à interpréter la vie en nous plaçant du point de vue que « Ce sont mes problèmes » et à considérer que nous faisons preuve d’honnêteté et d’intégrité en réagissant de la sorte. Ainsi, notre vie ne fait que confirmer ces interprétations, puisque nous continuons à fonctionner sur la base de cette hypothèse erronée. Mais cette façon d’interpréter la vie est elle-même éphémère, insatisfaisante et vide de substance.



« Il y a souffrance » est la constatation très claire et précise qu’existe à cet instant un certain sentiment d’insatisfaction. Cela peut aller d’une légère irritation à l’angoisse ou au désespoir le plus profond : dukkha ne veut pas nécessairement dire « souffrance considérable ». Il n’est pas nécessaire d’être brutalisé, d’avoir été interné à Auschwitz ou à Belsen pour reconnaître l’existence de la souffrance. Même la reine Elizabeth est en mesure de dire que la souffrance existe. Je suis sûr qu’il lui arrive de connaître aussi l’angoisse et le désespoir, ou du moins d’être irritée.


Le monde sensoriel est une expérience sensible. En d’autres termes, nous sommes constamment sujets au plaisir et à la douleur, à la dualité du samsara. Ceci est la conséquence du fait que nous possédons une forme très vulnérable et de ressentir tout ce qui entre en contact avec notre corps et ses sens. C’est ainsi. C’est le résultat d’être né.  


http://dhammasukha.free.fr/biblio/4NoblesVerites.html




Magnifique . :jap:

Merci Did Wink
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 19:09

"C’est facile de trouver quelqu’un à qui faire porter la responsabilité de nos problèmes : « Si ma mère m’avait vraiment aimé… », ou « Si tout mon entourage avait fait preuve de sagesse et s’était totalement dévoué à m’offrir un environnement parfait, je ne connaîtrais pas les problèmes émotionnels dont je souffre à présent ». C’est tout à fait stupide, n’est-ce pas ! ? Pourtant, c’est ainsi que beaucoup d’entre nous voient la vie, persuadés qu’ils sont perdus et misérables parce qu'ils n'ont pas reçu une juste chance. Mais, avec cette formule de la Première Noble Vérité, même si notre existence a été plutôt misérable, ce que nous regardons n’est pas cette souffrance venue de l’extérieur, mais celle que nous créons dans notre propre esprit. Ceci constitue un éveil chez un individu – un éveil à la Vérité de la souffrance. Et il s’agit d’une Noble Vérité, car nous ne cherchons plus à accuser les autres pour la souffrance dont nous faisons l’expérience. Aussi, l’approche bouddhiste est-elle tout à fait originale et distincte des autres religions par l’accent qu’elle met sur la sagesse, l'affranchissement de toute illusion comme moyen d'échapper à la souffrance – plutôt que sur l’obtention de quelque état de béatitude ou d’union avec l’Absolu."

http://dhammasukha.free.fr/biblio/4NoblesVerites.html study

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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 6:59

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Noble sentier octuple : Sentier qui mène a la cessation de la douleur, objet de la dernière des quatre nobles vérités.

Le bouddhisme Hinayana considère le Noble sentier octuple comme la voie du milieu car il mène à la cessation de la souffrance en évitant aussi bien la débauche que l’ascétisme.

Source : Dictionnaire de la sagesse orientale.


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Le sentier qui mène à la cessation de la Souffrance.


La Noble Vérité sur le sentier qui mène à la cessation de la souffrance : c'est ce chemin du milieu " qui donne vision et connaissance, qui conduit à la sérénité, à l'éveil, au Nirvana (pali : nibbana)".  Ces quatre Nobles Vérités constituent les règles de la Conduite vers le Salut. C'est le Noble Sentier à huit branches qui est classé comme suit :

1°) Panna [= prajna] ( Sagesse )

- la compréhension juste
- la pensée juste

2°) Sila (Ethique)

- la parole juste
- l'action juste
- les moyens d'existence justes

3°) Samadhi (Méditation)

- l'effort juste
- l'attention juste
- la concentration juste

Ce premier sermon " la mise en mouvement de la Roue de la Loi " contient brièvement l'énoncé des quatre nobles vérités qui forment avec la doctrine de l'Anatta (non-soi), l'essence même de l'enseignement du Bienheureux. C'est la raison pour laquelle, il est inlassablement reprit et commenté par les auteurs canoniques. Nous y trouvons la quintessence de la Doctrine du Bouddha.

Source : http://dhammayutta.free.fr/enseignement.htm#sentier



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(11.1) Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès. Il s'adressa aux cinq moines et dit:

(11.2)  :jap: O moines, il existe deux extrêmes qui doivent être évités par un religieux. Quels sont ces deux extrêmes? S'adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inférieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises conséquences, et s'adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble et engendre de mauvaises conséquences. Sans aller à ces deux extrêmes, ô moines, le Tathâgata a découvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.

(11.3) Et quelle est, ô moines, cette Voie du Milieu que le Tathâgata a découverte et qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation ? Ce n'est que le Noble Sentier Octuple, à savoir: la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste.

(11.4) Cela est, ô moines, la Voie du Milieu que le Tathagata a découverte, qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.

Le sermon de Bénarès.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 10:07

"Mes propos ont pour but d’encourager chacun d’entre vous à faire preuve de suffisamment de courage pour considérer avec sagesse la nature des choses, au lieu d’attendre que quelqu’un vous dise si vous êtes prêts à réaliser l’éveil. En fait, l’enseignement Bouddhiste vous invite à être éveillé maintenant, plutôt que faire quoi que ce soit pour devenir éveillé. L’idée que vous devez faire quelque chose pour devenir éveillé ne peut venir que d’une compréhension incorrecte. Cela voudrait dire que l’éveil n’est qu’une condition dépendant de quelque chose d’autre – ça ne peut donc pas être l’éveil. Il ne s’agit que d’une perception de l’éveil. Quoi qu’il en soit, je ne fais pas référence à un certain genre de perception, mais à une attitude qui consiste à être attentif à la réalité du moment présent. C’est cela même que nous examinons : nous ne pouvons pas encore observer demain et nous ne pouvons que nous souvenir d’hier. La pratique de l’enseignement bouddhiste est très immédiate, regardant les choses telles qu’elles sont, elle ne concerne que l’ici et maintenant.


Comment le faire ? D’abord, nous devons prendre conscience de nos doutes comme de nos peurs et les contempler attentivement car, en réalité, nous sommes si attachés à nos vues et à nos opinions qu’elles nous conduisent à douter de ce que nous faisons. On peut développer une confiance erronée en croyant être éveillé. Mais la certitude d’être éveillé comme celle de ne pas l’être sont toutes deux des illusions. Ce que je cherche à mettre en évidence, c’est qu’il s’agit d’être libéré plutôt que d’y croire, plutôt que de créer, de fabriquer une idée. Pour vivre cette expérience, il est nécessaire d’être ouvert, réceptif à la façon dont les choses se manifestent.


Nous commençons avec le moment présent, avec les choses telles qu’elles sont maintenant – la respiration de notre propre corps, par exemple. Quel est le rapport avec la Vérité, avec l’Eveil ? Suis-je libéré en observant ma respiration ? Plus vous essaierez d’y penser et de comprendre intellectuellement de quoi il s’agit, plus vous serez dans l’incertitude. Tout ce que nous pouvons faire, dans la situation où nous nous trouvons, est d’abandonner, de mettre de côté l’ignorance. C’est cela la pratique des Quatre Nobles Vérités et le développement du Chemin Octuple."

http://dhammasukha.free.fr/biblio/4NoblesVerites.html#lacher study :coeur)


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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 10:52

Hum , bin oui la souffrance ça fait bobo , on sait cela depuis que l'on est né , faut'il attendre que cette souffrance cesse en espérant cette " cessation " , mais il me semble reconnaître là l'identification à la souffrance dans cet espoir qu'elle cesse , hélas nous souffrons parce-que nous possédons une conscience , plus vous développez cette conscience plus vous souffrez , et même si les souffrances de notre enfances ont cédées la place à d'autres souffrances plus métaphysiques et intellectuelles , il existe encore une infinité de souffrances auxquelles nous n'avons pas eu encore accès , les puériles techniques spirituelles qui ne nous sont pas d'une grande utilité à mon avis , à moins d'être " bouddha " et encore , la souffrance prend fin quant on ne la sépare pas de la vie et de tout ce qu'on peut éprouver d'elle , dès qu'on l'isole la souffrance devient intenable si on la mêle avec le reste de nos perceptions elle prend sa place naturelle , love .
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 7:00

Personne ne s’attache à la peine, du moins je ne crois pas. Mais comme la pensée duelle croit que la peine est dissociable des plaisirs  -  sous prétexte que « peine » et « plaisir » sont deux mots différents et opposés - c’est en toute innocence qu’on s’attache aux plaisirs, et donc nous nous retrouvons attachés aux peines qui vont avec, alors que VOIR l’impermanence des deux, et laisser vivre cette impermanence des deux, c’est se délivrer des deux.

Pour faire un parallèle avec l’enseignement de l’ancien testament, si le problème fondamental des êtres humains est cette connaissance du bien et du mal que dieu avait déconseillé a l’Adam primordial, se délivrer du mal en passe nécessairement par là : seigneur, délivre nous du bien.

En psychothérapie cela s’appelle renoncer aux bénéfices secondaire : nous nous plaignons de quelque chose qui nous amène chez le thérapeute pour le résoudre, mais nous ne voyons pas que ce quelque chose nous procure à coté une chose qui nous arrange. Et ne voulant pas lâcher cette chose qui nous arrange  -  par peur des résultats qu’au fond de nous nous savons très bien calculer – il ne se passe rien chez le thérapeute…« rien » c'est-à-dire que nous trouvons beaucoup d’explications a nos problèmes, et devenons très savant sur nous même. Alors que se délivrer d’un problème consiste à renoncer aux avantages qu’il nous procure, en commençant par prendre conscience et s’avouer ces avantages.

Dans son commentaire sur la troisième noble vérité, Ajahn Sumedho dit :

« J’ai grandi aux Etats-Unis, le pays de la liberté. Le bonheur y est une chose promise, mais en réalité, ce qui vous est offert, c’est le droit de vous attacher à tout ce qui se présente. Le mode de vie américain vous encourage à essayer d’emmagasiner le bonheur en accumulant une multitude de choses.
A l’opposé, si vous faites une bonne utilisation des Quatre Nobles Vérités, l’attachement devient alors un objet de contemplation, une expérience qu’il s’agit de vraiment comprendre ; ainsi, la révélation, l’appréciation du non-attachement se produit. »


Autrement dit, pour revenir aux pratiques spirituelles, faire bon usage de la dualité sujet/objet, c’est contempler nos attachements, contempler la souffrance. Et cela équivaut a vivre un moment de détachement, car dans l’état de conscience duelle sujet /objet, on ne saurait être ce que l’on voit.

(Ceci n'étant bien sur un outil pertinent que pour ceux qui cherchent a devenir conscient de qui ils sont.)
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 12:19

did a écrit:
Personne ne s’attache à la peine, du moins je ne crois pas. Mais comme la pensée duelle croit que la peine est dissociable des plaisirs  -  sous prétexte que « peine » et « plaisir » sont deux mots différents et opposés - c’est en toute innocence qu’on s’attache aux plaisirs, et donc nous nous retrouvons attachés aux peines qui vont avec, alors que VOIR l’impermanence des deux, et laisser vivre cette impermanence des deux, c’est se délivrer des deux.

Tout est là! :jap: :jap: :jap:
Sauf que se délivrer n'est pas les faire disparaître. C'est se situer au-delà tout en les expérimentant.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeVen 19 Aoû 2016 - 6:06

Nous en sommes arrivé a la même conclusion mon cher Ludo.
C'est pourquoi j'avais dit un jour : Le mouvement des bulles de champagne (le mouvement de la vie avec ses plaisirs et ses peines) n'a jamais empêché le verre en entier d'être immobile (la paix), sauf que la paix et le mouvement ne se passent pas au même "endroit" de la conscience  - la bulle a conscience de bouger et le verre d'être immobile  - et trop d'agitation a la surface empêche de devenir conscient des profondeurs ou est la paix. Puis quand le lieu de paix est devenu solide, en surface il peut bien se passer n'importe quoi.(Du moins j'ai l'impression, fais quand même attention mon did)


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Petite méditation du jour sur trois verset qui parlent de cette troisième noble vérité :

«Il y a cette Noble Vérité de la Cessation de la Souffrance : telle fut la vision, révélation, sagesse, connaissance et lumière qui s’éleva en moi au sujet de choses jusqu’alors inexprimées.

Cette Noble Vérité doit être pénétrée par la réalisation de la Cessation de la Souffrance ; telle fut la vision, révélation, sagesse, connaissance et lumière qui s’éleva en moi au sujet de choses jusqu’alors inexprimées.

Cette Noble Vérité a été pénétrée par la réalisation de la Cessation de la Souffrance : telle fut la vision, révélation, sagesse, connaissance et lumière qui s’éleva en moi au sujet de choses jusqu’alors inexprimées.»


Samyutta Nikaya  LVI -  11

« Il y a » = Admettons que le bouddha ait raison, sinon on ne va jamais s’en sortir.
« Doit être » = Sera (sans doute pour cause d’impermanence)
« Cette Noble Vérité a été pénétrée PAR la réalisation de la Cessation de la Souffrance » = D’abord arrêter de souffrir ensuite comprendre. Et pas l’inverse : comprendre ça n’a jamais guérit personne, même si ça peut servir et que la compréhension juste est le premier pas sur le Noble sentier octuple.
« Lumière qui s’éleva en moi » = « Venez a moi les affligés et je vous donnerais du repos (…) je suis la Lumière du Monde » - Mithra - (Matthieu 11-28/ Prologue jean)

:jap:
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 9:46

study
(Etudier un 'ti peu)

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Noble sentier octuple : Dans le bouddhisme : sentier qui mène a la cessation de la douleur, objet de la quatrième Noble Vérité. Les huit catégories ou divisions du sentier sont :

1 - Compréhension parfaite.
2 - Pensée parfaite.
3 - Parole parfaite.
4 - action parfaite.
5 - Moyens d'existence parfait.
6 - Effort parfait.
7 - Attention parfaite.
8 - Concentration parfaite.

:jap:

Dans la plupart des ouvrages d'auteurs occidentaux sur le bouddhisme, le concept sanskrit "samyak" est traduit par "juste". Le Lama Govinda ( 1898-1985), bouddhiste érudit, préfère a cette traduction le terme de "parfait" afin de mieux rendre compte de l'idée de "totalité", de "plénitude" contenue à l'origine dans le mot. Les termes sanskrit et pali n'induisent aucune opposition entre "juste" et "faux", comme une traduction française par "juste" pourrait a tort le laisser supposer.

Le Noble sentier octuple n'est pas a proprement parler un chemin sur lequel on progresse en ligne droite. Dans la pratique, on commence par gravir les échelons 3/4/5 qui mènent a une conduite éthique au sens de la triple formation (Sanscrit "Trishiksha"), avant de passer aux étapes 6/7/8 qui relèvent de l'état de samadhi, pour finir par les facteurs 1 et 2 qui appartiennent au domaine de Prajna. La connaissance parfaite est la condition indispensable pour accéder au sentier surnaturel qui méne a la sainteté et au Nirvana.


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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 5:47

"Le Bouddhisme Mahayana donne une interprétation différente du Noble sentier octuple hinayaniste, jugé trop égoïste parce qu'uniquement préoccupé par le salut individuel. Selon la conception du Mahayana, la souffrance provient de la méconnaissance de la vacuité qui est l'essence même de tout dharma; le salut ne peut être le fruit que d'une élimination de cette ignorance et non d'une conduite éthique, si juste soit elle.

Bhavaviveka [un disciple de Nagarjuna] propose du Noble Sentier l'interprétation suivante, caractéristique du bouddhisme Mahayana :

1 - L'intelligence parfaite est la compréhension du Dharmakaya du Bouddha.
2 - La pensée parfaite consiste dans l'apaisement de toute illusion.
3 - La parole parfaite est la prise de conscience de la supériorité des Dharma sur le langage.
4 - La conduite parfaite suppose de renoncer a toute action visant a l'accumulation de mérites karmiques.
5 - L'existence parfaite est la prise de conscience que les Dharma sont sans commencement ni fin.
6 - L'effort parfait a pour but de se débarrasser de tout désir.
7 - L'attention parfaite signifie que l'on renonce a toute spéculation sur l'être et le non-être.
8 - La concentration parfaite consiste à se libérer de toute opinion en évitant de se forger des idées."


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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 5:14

Une autre lecture du Noble Sentier octuple, a tendance plus philosophique, avec laquelle je serait moyennement d'accord, voir pas du tout sur certains points, mais quand même très intéressante :

«Voici comment il l'a définie : l'homme arrive à cette connaissance au
sujet du monde quand il se fait sur les choses une opinion que ne
troublent ni la sympathie, ni l'antipathie, ni les préjugés, quand il
s'efforce de ne se faire une opinion que d'après ce qui se présente à
lui extérieurement. C'est là le premier point : se faire une opinion juste.

Ensuite, pour s'affranchir de ce qui subsiste d'incarnations
antérieures, il faut qu'on s'applique à juger selon sa propre opinion,
non pas d'après des influences étrangères mais d'après la juste opinion
qu'on s'est faite. Ce jugement droit est la seconde chose
dont il s'agit.

La troisième consiste en ceci que lorsqu'on a quelque chose à dire, il
faut exprimer d'une façon juste ce qu'on a pensé et jugé, ne rien mettre
dans ses paroles qui ne provienne de soi-même, et non seulement dans ses
paroles, mais aussi dans tous ses actes. Voilà, selon le Bouddha, en
quoi consiste la parole juste.

La quatrième de nos aspirations doit être que nos actes ne prennent pas
leur source dans nos sympathies et nos antipathies,
dans ce samskara* qui travaille obscurément en nous, mais que nous ne laissions se
traduire en actes que ce que nous considérons comme notre opinion juste,
notre jugement juste et notre parole juste.
Telle est l'action juste, la juste manière d'agir.

La cinquième chose dont l'homme a besoin pour se libérer de ce qui vit
en lui consiste dans le fait d'adopter l'attitude juste, la position
juste qu'on doit occuper dans le monde. Voici comment nous pouvons
comprendre ce que le Bouddha entend par là : il y a dans le monde tant
d'hommes qui sont mécontents de leur sort, qui pensent qu'ils seraient
mieux dans telle ou telle autre situation. Pourtant, il faut trouver le
moyen de tirer le meilleur parti de la position qu'on occupe de par la
naissance ou la destinée. Celui qui n'est pas satisfait de sa situation
ne pourra pas en tirer la force qui lui permettra d'agir comme il
convient dans le monde.
Voilà ce que le Bouddha appelle la position juste.

Sixièmement, nous devons veiller de plus en plus à ce que l'opinion
juste, le jugement juste que nous avons acquis deviennent en nous
habitude. A peine nés, nous avons certaines habitudes. L'enfant montre
tel ou tel penchant. Mais l'homme doit s'efforcer de ne pas conserver
les habitudes qui lui viennent de samskara* et d'acquérir, peu à
peu, celles qui résultent de l'opinion juste, de la parole juste, etc...
Telles sont les habitudes justes que nous devons
acquérir.

Par là - et c'est le septième point - nous mettrons de l'ordre dans
notre vie, nous n'oublierons pas ce qui s'est passé hier au moment
d'agir aujourd'hui. Si chaque jour, nous devions apprendre de nouveau
tout ce que nous savons, nous n'arriverions jamais à rien. L'homme doit
donc s'efforcer d'étendre sa réflexion, sa mémoire, à tout ce qui
concerne son existence. Il doit faire valoir ce qu'il a déjà appris,
rattacher le présent au passé. La mémoire juste - au sens
du Bouddha - doit donc s'acquérir sur le Sentier octuple.

Enfin le huitième point sera atteint par celui qui s'abandonne
simplement aux choses, sans préférence pour telle ou telle opinion, sans
laisser parler en lui ce qui lui reste de ses incarnations passées, afin
que ces choses puissent se faire entendre de lui : telle est alors
la juste contemplation.

Voilà ce qu'est ce "Sentier octuple" dont le Bouddha disait à ses
disciples qu'en le suivant on arrive peu à peu à étancher cette soif de
vivre qui est créatrice de souffrance et à délivrer l'âme de tout ce qui
lui vient de ses anciennes incarnations, faisant d'elle une esclave.»

Rudolf Steiner

Extrait du livre "L'évangile de Saint-Luc"
Editions Centres Triades


*samskara : Littéralement "impression, répercussion".
Dans l'hindouisme : goûts, potentialités qui se développent dans la conscience à la suite d'actes ou de pensées passés ( dans la vie présente ou dans des existences antérieures). L'addition de tous les samskaras constitue le caractère d'un humain.
Dans le bouddhisme : Généralement traduit par "conception, créativité psychique, intention", le terme désigne aussi bien l'action de modeler que l'état passif de ce qui est modelé. L'idée de "conception" recouvre toutes les impulsions de la volonté, toutes les intentions qui précèdent l'action. Ces actions pouvant être de nature corporelles, orale, ou intellectuelles, on distingue les intentions corporelles, orale et intellectuelle. La présence de ces intentions conditionne la nouvelle incarnation; en l'absence d'intention aucun karma n'est produit et aucune renaissance n'est nécessaire.

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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeVen 2 Sep 2016 - 5:17

"Quelle est la Noble Vérité qui mène à la cessation de la souffrance ?

Elle n’est autre que le Noble Chemin Octuple, c’est-à-dire : la Compréhension Juste, l’Intention Juste, la Parole Juste, l’Action Juste, le Moyen d’Existence Juste, l’Effort Juste, l’Attention Juste et la Concentration Juste.

Ceci est la Noble Vérité de la Voie qui mène à la cessation de la Souffrance : telle fut la vision, révélation, sagesse, connaissance et lumière qui apparut en moi au sujet de choses jusqu’alors inexprimées.

Cette Noble Vérité doit être pénétrée en cultivant la Voie qui mène à la cessation de la Souffrance : telle fut la vision, révélation, sagesse, connaissance et lumière qui apparut en moi au sujet de choses jusqu’alors inexprimées.

Cette Noble Vérité a été pénétrée en cultivant la Voie qui mène à la cessation de la Souffrance : telle fut la vision, révélation, sagesse, connaissance et lumière qui apparut en moi au sujet de choses jusqu’alors inexprimées."


Samyutta Nikaya LVI - 11


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La Quatrième Noble Vérité, à l’instar des trois premières, possède trois aspects. Le premier est le suivant : « Il y a le Noble Chemin Octuple, la voie qui mène hors de la souffrance. » On l’appelle également le Noble Chemin. Dans le deuxième aspect, il est ajouté : « Cette voie doit être développée ». La réalisation finale, celle de l’Arahant, constitue ensuite le troisième aspect : « La voie a été pleinement développée ». :jap:

Le Chemin Octuple est présenté selon une séquence commençant avec la Compréhension Juste, autrement dit parfaite, suivie de l’Intention Juste ou encore Aspiration Juste, parfaite ; ces deux premiers éléments de la Voie sont regroupés sous le terme Sagesse – en sanskrit "Prajna".

L’Engagement à mener une existence morale [ou "éthique" si le mot vous dérange, en sanskrit : "Sila"] est une conséquence de Prajna, et regroupe la Parole Juste, l’Action Juste et le Moyen d’Existence Juste. On peut les appeler aussi Parole Parfaite, Action Parfaite et Façon Parfaite de gagner sa vie.

Ensuite, nous avons l’Effort Juste, l’Attention Juste, puis la Concentration Juste, qui résultent naturellement de Sila. Ces trois derniers procurent l’équilibre émotionnel et concernent le cœur – en tant que centre de notre vie émotionnelle – qui peut être libéré de l’égoïsme. Par l’Effort Juste, la Compréhension Juste et la Concentration Juste, le cœur est pur, libéré de la cruauté, de l’ignorance et de la cupidité, de n’importe quelle manifestation de l’égoïsme. Lorsque le cœur est libre et purifié, l’esprit est serein. La Sagesse, Prajna – c’est-à-dire la Compréhension Juste et l’Aspiration Juste – est le fruit d’un cœur libre : ceci nous ramène au point de départ.

Les éléments du Chemin Octuple peuvent donc être regroupés, ainsi, en trois sections :

1 LA SAGESSE – Prajna
- La Compréhension Juste  
- L’Aspiration Juste

2 LA MORALITE – Sila
- La Parole Juste  
- L’Action Juste
- Le Moyen d’Existence Juste

3 LA CONCENTRATION – Samadhi
- L’Effort Juste  
- L’Attention Juste
- La Concentration Juste

Le fait que nous les énumérions dans cet ordre ne signifie pas que ces facteurs apparaissent de façon linéaire, en séquence. En réalité, ils se manifestent ensemble.

Il est possible de parler du Chemin Octuple en disant que, premièrement, il y a la Compréhension Juste, puis l’Aspiration Juste et ainsi de suite… Mais, en réalité, présenté de cette manière, cela nous enseigne simplement à méditer sur l’importance qu’il y a d’être responsables de nos paroles et de nos actes au cours de nos vies.


Ajahn Sumedho.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 2:09

« D’innombrables malentendus auraient été évités si l’on avait saisit que les  affirmations des auteurs bouddhistes ne sont pas conçus comme des affirmations sur la nature de la réalité, mais comme des avis sur la manière d’agir, des points de vue sur les modes de comportements et les expériences qui s’y rattachent : «  si vous faites telle chose vous éprouverez telle chose ».

Edward Conze


"Le premier facteur du Chemin Octuple est la Compréhension Juste qui est la conséquence d’avoir pénétré, d’avoir vu les trois premières Nobles Vérités. Si cette réalisation a eu lieu, alors on possède la Compréhension Parfaite du Dharma – la vision claire que « Tout ce qui est de nature à apparaître est également de nature à disparaître ». C’est aussi simple que ça. Il n’est pas nécessaire de passer beaucoup de temps à lire et à relire « Tout ce qui est de nature à apparaître est de nature à disparaître » pour comprendre la phrase, mais cela demande pas mal de temps à la plupart d’entre nous pour réellement connaître la signification profonde de ces mots plutôt que leur simple sens conceptuel."


Ajahn Sumedho.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 7:40

Le danger c'est de surrenchérir en voulant trop bien faire car cela mène à la complexité... à la publicité, à l'égo.
Il n'y a pas de vérité "tout les chemins mène à rome". Une trame commune? Certainement, mais chaque être est un chemin à part entière.
L'hamster tourne dans sa cage....
Le désir est créateur, désirer est le verbe...
Le non désir réduit la réalité...
Désiré l'essentiel... rompre avec la souffrance...
Délaissé l'inutile, le superflue, l'insatisfaisant pour ne garder que l'essentiel. Il est plus plaisant de voyager léger, choisir ce qui doit être, joindre l'utile à l'agréable, ne pas s'encombrer.
Car désirer/créer/délaisser pour aller butiner d'autres insatisfactions... ne mène nulle part, sinon à l'animalité et à la soufrance partagée.
Se poser pour trouver son centre... se calmer, être patient, sans attente, sans opposer la moindre résistance...
Souffrances, désespoirs, malheurs...remontent à la surface...
Sensation de mourir... et puis miracle, là...
tout est calme, permanent...
être patient... (rome ne s'est pas faites en un jour)
et puis arrive la chose incroyable... "renaissance"...
... voir... non pas avec ses yeux mais...
à travers l'oeil de Dieu... l'oeil du Tout...
Ca y est... enfin... "le présent permanent s'offre à moi", je vois, recablé, plus de jugements, je suis observateur pour un temps, en paix et en sécurité à jamais.

Merci pour vos texte.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeDim 4 Sep 2016 - 8:58

Salut Drolle et bienvenu sur le forum. :jap:
Merci a toi pour ton message qui témoignait ici.
Parce que notre expérience vécue et notre compréhension des enseignements prime bien évidemment sur le savoir théorique, qui lui est un outil, alors que l'expérience seraient l'ouvrage qu'on fait avec.


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« Le bonheur est la condition de base de la concentration. La concentration est la condition de base de la connaissance et de la vision des choses telles qu'elles sont réellement. La connaissance et la vision des choses telles qu'elles sont réellement sont la condition de base de la désillusion. La désillusion est la condition de base de l'absence de passion. L'absence de passion est la condition de base de l'émancipation. Et l'émancipation est la condition de base de la connaissance de la destruction des souillures."

Sutta upanisa.

Asrava : Littéralement "écoulement, sécrétion, souillure". Trois souillures constituent les racines de toutes souffrances, et expliquent que les êtres soient prisonniers du cycle des réincarnations. Les souillures de la convoitise, du devenir, et de l'ignorance."

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Par la contemplation des Nobles Vérités,[d’abord du texte et puis en nous] nous prenons conscience du cœur du problème de l’existence humaine. [Ceci est la souffrance ]  Nous étudions ce sens d’aliénation et d’attachement aveugle à la conscience sensorielle discriminative qui résulte de l’attachement à ce qui semble séparé et isolé dans notre expérience consciente.

Nous sommes attachés aux plaisirs des sens par ignorance.[aux autres plaisirs aussi] Lorsque nous nous identifions à ce qui est mortel, donc condamné à disparaître, [et a vrai dire quand nous nous attachons a tout ce qui est impermanent, c'est-à-dire tout] et qui, par conséquent, ne peut être véritablement satisfaisant, cet attachement même est souffrance.

Les plaisirs des sens sont tous des plaisirs éphémères. [les autres aussi] Tout ce que nous pouvons voir, entendre, toucher, goûter, penser ou ressentir [ y compris la souffrance] a pour nature de mourir, est condamné à disparaître. Par conséquent, si nous nous attachons aux sens,[ou a n’importe quoi] nous nous attachons à la mort. Si nous n’avons pas fait ce travail de contemplation et que nous n’avons pas vraiment compris cela,[ Compréhension juste] nous continuons à nous attacher à ce qui est mortel avec l’espoir de repousser l’échéance pour quelque temps.

Nous faisons semblant de croire que nous serons vraiment heureux avec les choses auxquelles nous sommes attachés, pour faire, en fin de compte, l’expérience de la déception, de la désillusion et du désespoir.

[voir la sutta upanisa : "La vision des choses telles qu’elles sont est la condition de base de la désillusion"]

Il se peut que nous réussissions à devenir ce que nous avons entrepris de devenir, mais cela aussi devra s’achever car nous nous attachons à une autre condition vouée à la dissolution. A ce point, avec le désir de mourir, il se peut que l’idée du suicide ou de l’annihilation semble une solution, mais la mort elle-même est une condition qui n’est pas au-delà de la mort. Quel que soit le désir, quelle que soit la catégorie à laquelle il appartient, si nous nous y attachons, nous nous attachons à la mort. Ce qui suivra, par conséquent, c’est l’expérience de la déception et du désespoir.

La dépression est une forme d’expérience de la mort au niveau mental. Tout comme le corps meurt d’une mort physique, l’esprit meurt aussi. Des états mentaux, qui ne sont que des états conditionnés, meurent et disparaissent : nous appelons ces expériences tristesse, dégoût de la vie, angoisse ou désespoir. Lorsque l’attachement est présent, si nous faisons l’expérience de l’ennui, du chagrin, de l’angoisse ou du désespoir, nous avons tendance à réagir en cherchant une autre condition éphémère qui puisse se manifester. Par exemple, si vous vous sentez déprimé, que l’envie de manger une part de gâteau au chocolat vous vient à l’esprit et que vous passez à l’acte, l’espace d’un instant, vous pouvez vous oublier, vous absorber dans le goût délicieux et sucré du chocolat. A cet instant, il y a devenir. En fait, ce que vous êtes devenu est ce plaisir conditionné par le goût du chocolat que vous trouvez délicieux. Mais vous ne pouvez pas maintenir, continuer cette expérience très longtemps. Vous avalez… et que reste-t-il ? A ce moment, il vous faut trouver autre chose. C’est ça « devenir » !

Nous sommes aveuglés, enfermés dans ce processus de devenir conditionné par les sens. Mais, par la compréhension du désir – compréhension dépourvue de jugement sur la beauté ou la laideur du monde sensuel – nous sommes en mesure de le voir tel qu’il est. La compréhension est présente. De cette façon, en mettant ces désirs de côté au lieu de nous en saisir, nous faisons l’expérience de la cessation de la souffrance – c’est-à-dire de la Troisième Noble Vérité – qui doit être réalisée au niveau individuel.

Nous contemplons la cessation.
Nous prenons note – « Ceci est la cessation » – et nous savons que quelque chose a pris fin. »


Ajahn sumédho.

[entre crochet mes remarques personnelles]
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMar 6 Sep 2016 - 4:00

« Les développements des bienfaits et d’intelligence immédiate sont les causes parfaites de l’éveil »

Atisa.
Bhodipathapradipa



Le double développement


« L’ensemble des pratiques du dharma peut se résumer au dévoilement-développement, c'est-à-dire à la purification des voiles qui obscurcissent l’esprit et la pratique du double développement des bienfaits et de l’intelligence immédiate.

Une image peut illustrer le processus : l’esprit voilé est comparé au ciel obscurcit par les nuages qui masquent son extension illimité et sa luminosité. Le double développement est alors comme le vent qui dissipe les nuages et dévoile progressivement l’immensité et la clarté de l’esprit pur.

Le développement des bienfaits.

Il consiste en toutes les activités bienfaisantes et bénéfiques, aussi bien pour autrui que nous même ; ce sont les actes qui produisent un karma positif. Ce qu’on appelle "bienfait" comprend ainsi toutes les actions positives du corps, de la parole et de l’esprit : générosité, discipline, patience, énergie, et méditation, toutes les activités du dharma. Dans le développement du bienfait l’acte est important mais la motivation qui l’anime l’est davantage ; tout acte motivé par la compassion et l’amour est ainsi source d’immenses bienfaits. En nous engageant constamment dans des activités positives avec une motivation juste, nous développons ce qui est heureux et conduit au bonheur ; c’est le développement des bienfaits.

Le développement de l’intelligence immédiate.(Prajna)

Le deuxième développement est celui de connaissance primordiale ou d’intelligence immédiate. Il grandit sur la base du développement des bienfaits, comme une graine peut germer dans un terrain fertile. L’intelligence immédiate est l’expérience directe de la réalité, au-delà des illusions dualistes.
Ces deux développements, de bienfait et d’intelligence immédiate sont ainsi complémentaires et successifs ; le premier étant l’action juste, le « bien fait », le second l’expérience non dualiste de la connaissance transcendante qui se développe dans la pratique de la méditation.
Concrètement, les deux développements peuvent se pratiquer simultanément. Par exemple si vous donnez de l’argent à un pauvre, votre générosité est un bien fait a l’opposé d’une attitude avare d’attachement. Si, en plus, votre don est fait dans l’intelligence de l’absence essentielle de donateur, de don et receveur, dans l’expérience immédiate en laquelle ils ne sont pas séparés, cette même action développe aussi l’intelligence immédiate.
Si l’activité juste du développement des bienfaits est suffisamment évidente pour être comprise et pratiquée par tout le monde, le développement d’intelligence immédiate est plus délicat ; c’est une pratique subtile qui demande de la dextérité, tant de la part de l’étudiant que de celle de l’enseignant.

Il convient donc d’abord de centrer nos efforts sur le développement des bienfaits, préparant ainsi le terrain pour l’intelligence immédiate qui se développe ensuite dans l’expérience méditative.

La méditation est fondamentale dans la pratique du dharma, mais elle doit être menée de pair avec le développement des bienfaits. L’un des deux sans l’autre conduit a des erreurs et a des impasses. Les deux sont indispensables : des bienfaits privés d’intelligence immédiate ne peuvent conduire au parfait éveil. Dans la pratique conjointe, les deux développements s’entraident et c’est leur conjonction qui conduit jusqu'à l’éveil. Dans leur complémentarité, le développement de bienfaits est comparables aux jambes d’un voyageur, et celui d’intelligence immédiate à sa vue. Il a besoin des deux pour arriver à sa destination : l’état de bouddha.»


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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMar 6 Sep 2016 - 10:21

Did a écrit:
Personne ne s’attache à la peine, du moins je ne crois pas.

Hum , je pense au contraire que la souffrance à cet effet qu'elle nous donne malgré tout le sentiment d'être , et souvent ce sont les seules impressions fortes qui nous bousculent du quotidien , on s'y attache on s'y identifie , abandonner sa souffrance n'est pas si facile , et prendre conscience de son identification à la souffrance est aussi une souffrance , pourtant la conscience de soi transforme cette souffrance , il y a deux croix à porter , la souffrance du monde , la souffrance de l'éveil à soi-même , une croix est plus légère à porter et nous transforme , love .
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMar 6 Sep 2016 - 12:18



Professeur X a écrit:
Did a écrit:
Personne ne s’attache à la peine, du moins je ne crois pas.

Hum , je pense au contraire que la souffrance à cet effet qu'elle nous donne malgré tout le sentiment d'être , et souvent ce sont les seules impressions fortes qui nous bousculent du quotidien , on s'y attache on s'y identifie , abandonner sa souffrance n'est pas si facile , et prendre conscience de son identification à la souffrance est aussi une souffrance , pourtant la conscience de soi transforme cette souffrance , il y a deux croix à porter , la souffrance du monde , la souffrance de l'éveil à soi-même , une croix est plus légère à porter et nous transforme , love .


:jap: :jap: :jap:


J'ai souvent remarqué des gens qui ont besoin de se poser en victimes de la Vie. Ils tiennent à leurs souffrances.
Une de mes voisines était comme cela.

Besoin d'attention ?
Se sentir dépassé par les évènements ne sachant pas y faire face ?
...

Quoi qu'il en soit, ces gens là, si tu leur parles de les aider à se débarrasser de leurs souffrances ils se sentent nus, davantage vulnérables. Non! Ils ont "besoin" de leurs souffrances. Elles font parties de leurs fonctionnements.

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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 4:52

Remarque très pertinente.
On a jamais si bien conscience de son pied que quand il nous fait mal.
Toute l'attention se focalise sur les endroits qui nous font mal.
Mon exploration du bouddhisme est encore très récente, mais pour l'instant, a part dans la sutta upanisa qui dit : "La souffrance est la condition de base de la foi", nul part je n'ai vu expliqué son rôle. A quoi peut elle bien nous servir ? Ou plus précisément : que faisons nous avec ? Si nous voulons la faire cesser, ne faut il pas aussi arrêter de s'en servir ? Devenir conscient de cette partie de soi qui en a peut être bien usage - pour ne pas dire besoin - ne ferait-il pas partie des conditions pour qu'elle s'en aille ?

« Ce que l'homme ordinaire appelle bonheur, l'être éveillé l'appelle souffrance ».

(Samyutta Nikâya, 35, 136)

Comme il y a en chacun d'entre nous un humain ordinaire ET un niveau de réalité ou nous sommes déjà des bouddhas, pour que la conscience de soi passe de cet humain ordinaire a celui d'être pure vacuité, il y aura forcément a passer par le moment ou il nous faudra voir tout a l'envers d'avant, non ?

Ce qui est totalement inadmissible, bien sur.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 6:12

À quoi la souffrance peut bien servir ? Et bien elle conditionne la remise en question là où le plaisir identifie seulement à l' objet. Dans les deux cas il y a attachement et c' est peut-être en ce sens que s' exprime la phrase que tu cites.
L' homme ordinaire désire s' affranchir seulement de sa souffrance dès qu' elle lui apparaît comme un élément extérieur à lui-même  le limitant. Dans les cas où il y a identification à la souffrance, elle agit comme le plaisir, il n' est pas même possible , tant que cette identification n' est pas remise en cause, de chercher à s' en libérer.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 8:48

"La croissance de l'homme, de l'enfance à l'âge adulte, conduit au développement d'une "structure de conscience" et d'une manière d'être de l'homme tout entier par laquelle il se coupe de la participation à l'Être Divin.

Le fait de se constituer un "moi" qui fixe et discerne lui permet de "reconnaître" et de maîtriser le monde "objectivement".

Le "moi", en voie de développement conduit à une conception de la vie où tout gravite autour de "quelque chose de fermement établi".

Chaque fois que l'homme s'oriente pratiquement, théoriquement et éthiquement d'après "ce quelque chose de fermement établi", l'Être est voilé, parce qu'Il est Vie et, qu'en conséquence, il s'oppose à toute fixité.

Le voile s'épaissit et se concrétise dans le rapport qu'établit l'homme avec le monde.

Dans ce rapport, l'homme développe uniquement les facultés lui permettant de le "reconnaître objectivement" et de le maîtriser.

Lorsque l'homme s'illusionne ainsi sur son autonomie, son aptitude à maîtriser la vie par ses propres moyens, son aptitude à en reconnaître le sens, l'obstacle dressé devant l'ÊTRE atteint son point culminant.

Cette illusion représente le mur qui sépare l'homme du Divin.

Elle le rejette dans une souffrance spécifiquement humaine.

Cependant, la souffrance causée par l'aliénation de l'Être peut devenir un moyen par lequel l'ÊTRE se détache, lumineux, à l'arrière plan du mur de l'illusion.
Lorsque cette souffrance atteindra un degré tel qu'elle deviendra peur de vivre et désespoir, pour l'homme coupé de sa racine (qui est son Être authentique), alors cet homme consentira à s'ouvrir à l'Être. Alors, il consentira à se détourner de sa condition et à écouter l'Être authentique qui résonne en lui."

Karlfried Gräf Dürckheim "La pratique de la voie intérieure, le quotidien comme exercice".
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 8:55

"Je pense à ce que dit Millet : Je ne veux point supprimer la souffrance, car souvent c'est elle qui fait s'exprimer le plus énergiquement les artistes."

V. Gogh
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 9:04

C' est cela Aliya. Qu' est-ce qui permet de remettre en question une souffrance ? Quand son degré devient tel que mon identification à elle vole en éclats. Reste alors l' attachement, c' est-à-dire la poursuite de la perception de la souffrance, mais comme objet extérieur contraignant dont je désire m' affranchir. Qu' est - ce qui me permet de m' affranchir de cette objectivation de la souffrance ? En voir la vacuité, ce qui consiste à la réintégrer en moi dans le détachement. Tout est en moi, il n'y a plus de moi personnel, plus d' objet, plus de souffrance. Juste ce qui est, qui est inqualifiable, neutre pourrait-il on dire donc non duel.
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 9:20

Ce qui est  neutre, inqualifiable, non duel en soi est l'Être (inaltérable).

La souffrance prend fin quand l'homme se reconnecte à cette dimension, sa véritable identité, qui vit/vibre/respire/palpite dans les profondeurs de son être . Cool
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MessageSujet: Re: C'est ainsi que la souffrance prend fin.   C'est ainsi que la souffrance prend fin. Icon_minitime

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C'est ainsi que la souffrance prend fin.
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