Ouvriers Verticaux de Nature Industrieuse
Les opérateurs d'une nouvelle ère seront les artisans poètes d'une nouvelle poétique urbaine, une civilisation dédiée à la croissance et l'élévation posée sur la voûte plantaire de ce prochain imaginaire issu des mégapoles « vertes » où les tours des âges du brut, du fer, du béton et du verre feront place aux buildings parés de tendresse, scarifiés de mousses, de fleurs, de fougères dont l'abondante variété sera seule capable de butiner le ciel de nos rêves d'hommes; ce miel sera celui des ruches érigées superbement, fières comme emblème tribal d' ornements et totems antérieurs retrouvant l'origine nourricière, cachant les parois d' acier honteusement dures, grossières traces des temps archaïques, vestiges d'étais nécessaires.
J'entends avec délice la musique de cet Opéra Vertical, Hymne de « l'Homme réconcilié », alpiniste des canopées recréées, bâtisseur de cités sanctuaires à la gloire de la Nature; villes temples dont les piliers fossiles d'une armature industrielle obsolète deviendront le refuge frais et respirable d'une vie champêtre, l' abri vivant où l'homme pareil à Jonas dans le ventre de la baleine grandira au cœur du mystère végétal, une résurrection biologique au rythme des jeunes pousses parfumés ondulant à fleur d 'un Océan debout, bras tendus vers les étoiles, fruit de l'architecture des hommes-jardiniers.
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de quoi s'agit-il ? Un nouveau mur végétal de 350 m2 (le plus grand de Londres) est désormais visible sur l’une des façades de l’Hôtel Rubens, à deux pas de Buckingham Palace et de la gare Victoria. 10 000 plantes et 16 tonnes de terre ont été nécessaires pour couvrir le mur haut de 21 mètres, conçu par Gary Grant de la société Green Roof Consultancy.
Le jardin vertical composé d’une vingtaine d’espèces (fougères, renoncules, crocus, géraniums…) est irrigué en utilisant l’eau de pluie récoltée à partir des toits et stockée dans des réservoirs géants. A signaler que l’eau recueillie est acheminée lentement à travers la paroi. Elle nourrit ainsi la vie végétale et contribue à réduire le risque d’inondation, les rues aux alentours étant très peu perméables.
Ce projet vert est révolutionnaire : il a pour ambition d’augmenter significativement le nombre et la variété des insectes, des abeilles et des oiseaux dans le quartier, d’aider à promouvoir la biodiversité et de permettre à la nature de revenir s’accrocher dans cet environnement urbain. Le but est aussi d’améliorer la santé respiratoire des personnes qui vivent, travaillent à passent dans ce périmètre. En effet, l’une des caractéristiques importantes de la paroi est d’absorber de nombreuses particules invisibles mais nuisibles pour l’homme. Le « green wall » permet enfin d’amortir les bruits et préserve l’hôtel des fluctuations thermiques.
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Cela se pourrait-il que l'Homme, Fils de la Terre, dans sa splendeur et sa généreuse ingéniosité, établisse sa maison, construise ses cités comme des forêts d'« Arbres de vie » à perte de vue ?
Demeures fraternelles de nouveaux Hêtres ...
L'Homme a du bon.
Osolaris
ÖM Namah Sivaya