Porte : " L'UNIVERS N'EST QU'UN PRÉTEXTE,
LA CAUSE EST EN NOUS.
Après la création de la symphonie du monde,
Il en fut créé les interprètes, puis les instruments."
Nous saluons Sa Grandeur en ces mots.
Pour Se mirer, Il s'oublia. Se mirant, Il était connaissant et connu. Lui toujours Un, Il opéra comme l'illusion de Deux : un visage impassible, omnipénétrant ; l'autre sourire, illuminant.
Porte : " Reste ce que l'on fait vivre. "
La continuité du je est illusion. Les souvenirs mêmes sont l'apanage de " ce qui n'existe pas ". La présence à la réalité est oubli permanent. Il n'existe aucune mémoire de Cela qui est. L'être qui s'amenuise au contact de la Source, grandit en Son centre. Ainsi, la femme (ou l'homme) qui vit en cet instant ne garde trace de ce que nous appelons passé.
Le souvenir est-il alors perdu à jamais ? Non car le contact au réel se traduit par les connexions instantanées du cerveau à la connaissance. Ce que nous appelons mémoire, est éternel présent pour ceux qui vivent l'ici. Dans cet oubli, la vibration fait et défait ce que nous appelons vie. Ces hommes (ou femmes) meurent à eux-mêmes et renaissent à chaque instant. L'expérience pleine ne peut être vécue qu'en ce vide.