Qu'est-ce qu'un nom?

Bonjour,

Qu'est-ce qu'un nom? C'est une question récurrente en psychanalyse : Le Moïse de Freud, le Nom du père de Lacan, l'identité de Pommier et le "Légion est mon nom" de Marc 5-9.
En ésotérisme, répondre à cette question est primordial, car on connaît -ou on agit- sur une personne en agissant sur son nom. Le nom est alors un média.
Alors, réellement, qu'est-ce qu'un nom?

Merci

Cela dépend !personnellement le nom de famille que je porte n'est en aucun cas moi. Le mien fais parti de mon jardin secret.

Le nom est avant tout médiatique , un repère important dans la relation aux autres et à soi-même ,  un déterminisme individualisant nécessaire à la construction de notre personnalité , le nom de famille nomme plutôt notre essence ce que l'on à en commun avec notre groupe familiale , le prénom choisi correspond plus à la personnalisation , chaque prénom étant porteur d'un sens , d'une idée , auxquels nous pouvons nous identifier , ou pas , chaque "moi" de notre personnalité complexe pourrait avoir un nom , le nom renseigne objectivement sur qui on est si tant est que personne ne porte pas le même , il ne donne aucune information sur ce que l'on est , connaître son nom n'est pas  la connaissance de soi .

Quand nous connaissons avec quelle particularité nous ressentons les choses , comment réagissent nos émotions , quelles sont les idées qu'affectionne notre esprit , nous pourrions réunir cette connaissance de soi liée à l'observation impartiale sous un nom qui nous définisse mieux , si l'identification à notre nom est nécessaire pendant les premières années ou se forme notre personnalité , adulte se désidentifier du nom que l'on porte est un travail obligatoire dans l"éveil de cette conscience que nous sommes , Dieu n'à pas de nom et ce définit lui-même par ce qu'il est , " Quel est Ton nom ? " lui demande Moïse devant le feu ardent , " Je suis celui qui est " L'entend t'il répondre , love.

D'abord ce qui me vient à l'esprit est que le nom est nécessaire pour nommer.
Du latin nomen : Ce qui permet de connaître.
Alors ça voudrait dire que sans le nom il n'est pas possible de connaître?
Si on prend la logique à l'envers, comment peut-on connaître une personne, par exemple?
On la rencontre, on interagit avec elle, on l'observe.
A ce moment là cette personne "naît" à nos yeux donc on la co-naît.
Comment va-t-on la nommer?
C'est la personne que je connaît car elle est comme ça et comme ça, on a partagé ça ensemble, je l'ai vu agir de telle manière...
En plus court ça devient : "Celle qui est comme ça", puis Selkié Komssa
hem
Donc peut-être que le nom est en fait : La co-nnaissance particulière de tel ou tel objet, endroit ou personne décrite en un seul ou quelques noms que ne sont en fait que des invocation d'archétypes.
Exemple : Tu habites Amiens, en écrivant ce mot je fait appel à ta connaissance de ce lieu et de tout ce qui s'y rapporte, y compris à la connaissance commune que nous en avons, aussi imparfaite soit-elle.

L'aspect que je trouve particulièrement passionnant c'est que la très grande majorité des être humains uniques ont été nommés à leur naissance avec des noms presque communs puisque pleins de gens portent souvent le même prénom ou nom qu'eux. Et pourtant si on regarde un peu la définition que j'ai essayé de faire et qu'on l'applique sur toute personne on se rend compte que la connaissance de soi, la connaissance des autres changent avec le temps.

Donc le prénom+nom ne sont que des bases. La connaissance, liée par exemple aux actes de la personne qui en font une personne différente, n'est probablement pas entièrement inscrite uniquement dans cette combinaison basique.

Alors j’émets une hypothèse : Au même type que la vérité, le nom fait partie du monde des idées (monde peut-être plus vrai que le notre qui sait!), le vrai nom de chacun et de chaque chose ne nous est pas connu dans toute sa puissance car si c'était le cas, prononcer ce nom reviendrai à connaître parfaitement cette personne.
Et comme la perfection n'est pas de ce monde...

Je pense que notre pouvoir d'attribuer des noms est une excellente indication de notre état d'ignorance mais aussi une excellente indication du fait que nous avons à notre disposition des noms prêt à porter pour pallier à cette ignorance.

Merci , "moi", pour cette pertinente réflexion. Je t'invite à la prolonger et à nous faire part de tes trouvailles.
Par exemple, il ne t'a pas échappé que l'on ne choisit pas son nom de famille, ni son prénom : Ils nous sont imposés. N'est-ce pas curieux d'être "identifié" (reconnu) grâce à des caractères (les noms) qu'on n'a pas choisis et dont on est pas responsable?
Autre chose : En France, les noms de famille apparaissent vers le XIIème siècle. Conséquences?

nordevan a écrit:

Merci , "moi", pour cette pertinente réflexion. Je t'invite à la prolonger et à nous faire part de tes trouvailles.
Par exemple, il ne t'a pas échappé que l'on ne choisit pas son nom de famille, ni son prénom : Ils nous sont imposés. N'est-ce pas curieux d'être "identifié" (reconnu) grâce à des caractères (les noms) qu'on n'a pas choisis et dont on est pas responsable?
Autre chose : En France, les noms de famille apparaissent vers le XIIème siècle. Conséquences?

En tout cas si l'on considère qu'un nom parfait décrit l'identité profonde, et si l'on constate aussi la nomenclature très limitée des prénoms français ainsi que des noms, il semble donc qu'on ait tout fait pour que les noms ne reflètent pas, justement, l'identité intérieure.
C'est lié aussi au fait que le Verbe perd au fil des siècles sa force. Il s'étale et se dilue.

La population augmentant, plus possible de nommer de la même façon plusieurs personnes proches.
Pour connaître la différence entre 2 individus avec le même prénom, il fallait les nommer différemment.
C'est bien un manque de connaissance qui a amené ces nouveaux noms.
Mais ce manque de connaissance existait déjà avant, il s'est juste manifesté à la conscience humaine,
Pas en tant que manque mais en tant que savoir humain, en tant que culture.
Regardez ce que le marketing investit aujourd'hui dans des listes de noms.
Encore un aveu d'ignorance.

Pour ce qui est du fait de ne pas choisir ni le nom, ni le prénom,
Ce que je sais c'est que en tant que conscience de ce moment, je n'ai pas choisi ces attributs, c'est clair.
Je me sens prisonnier de ceux ci car je sais qu'ils sont des archétypes concrets très limitatifs.
Pourtant le problème amène nécessairement à la question fondamentale:
Si je ne suis pas ce nom, ni ce prénom, qui suis-je?
Un corps mourrant, des émotions et pensées passagères?
Ce que je fais avec mes mains?
Je ne sais pas!
Voilà pourquoi j'ai besoin du nom qu'on m'a donné.
Il est un point de repère pour ma conscience,
Le libre arbitre est peut être là pour trouver un autre point de repère,
Plus vivant, plus vrai, remplissant le manque, l'ignorance.
Alors bien sûr quand je vois ce prénom et ce nom je me dis:
Bon d'accord, quand on m'appellera je dirais que c'est moi car je sais que ça fait partie de l'ordre des choses.
Seule mon âme peut donner du sens à ce nom et à ce prénom.

Namasté,
En Inde, dans les montagnes Himalaya, un(e) cadet(te) ne prononce pas le nom d'un(e) aîné(e).
La seule enfant (indienne) que j'ai entendue/vue prononcer mon prénom français ici, s'est pris une gifle dans la seconde par l'adulte (femme) qui était à côté d'elle. Ça ne se fait pas, et ça ne vient pas à l'esprit des gens d'ici.
Pour les plus jeunes que moi, suivant le lien de parenté qui nous unit, je suis "oncle/papa/frère/beau-frère... "
Pour les gens de mon âge, avec qui je n'ai aucun lien de parenté, nous nous appelons mutuellement "BahiJi ou Bahia" (frère).
Ceux qui sont plus âgés,  s'adressent à moi par "Béta" (fils) s'ils ressentent un sentiment/respect quelconque envers ma personne. Ceux qui ne me connaissent pas diront simplement "Ji" (formule respectueuse qui englobe "Monsieur, Madame, S'il-vous-plaît, Vous..."
Mon beau-père, pour parler de sa femme dit invariablement "Votre mère". Quant à ma femme, elle n'a toujours pas prononcé mon prénom ; lorsque je ne suis pas là, pour parler de moi à une tierce personne elle emploiera le prénom de notre enfant aîné "Sourèdje" (Soleil) auquel elle ajoutera le suffixe "...ka Pita" (le papa de...).  
Pour s'adresser à moi directement... tenez-vous bien, elle le fait avec des mots français qu'elle a choisi elle-même : "Mon Mari !"  
Pour m'adresser à elle, "Bouddhi Dévi" (déesse de l'esprit) j'ai choisi "Boulboule" (nom d'un oiseau ici).  
Pratiquement tous les enfants sont appelés par leurs parents par quelque chose qui ressemble vaguement au prénom suivi de l'infinitif affectueux "ou". Par ex. Sourèdje = Sourdjou. Le cadet est invariablement nommé "AlouBahou" par/dans toutes les familles. Ainsi, ma femme qui est la cadette de sa famille est "Ali".
Vous l'aurez compris, en Himalaya, les autochtones n'accordent aucune importance au nom... Ils en inventent en permanence en fonction de l'humeur, du feeling qu'ils ressentent au moment... Nous appelons souvent aussi nos enfants par des noms communs/d'animaux, et ils se reconnaissent/répondent de suite : "Titli" (papillon), "Tchiriyan" (oiseau), Tsountrou (champignon)... Il va de soi que ces noms sont donnés avec amour, gentillesse, bonté... et jamais pour se moquer.

Nom et prénom d'état civil ne servent donc qu'aux fonctionnaires pour les organismes officiels régis par la société : banque, hôpital, cadastre, police, armée, politiques, naissance, décès...

Amicalement

attchibhatt a écrit:

Namasté,
En Inde, dans les montagnes Himalaya, un(e) cadet(te) ne prononce pas le nom d'un(e) aîné(e).
...
Vous l'aurez compris, en Himalaya, les autochtones n'accordent aucune importance au nom...

Merci pour ce précieux témoignage. je le mettrai sur mon blog si tu le permets.
Pourtant, quelque chose m'a surpris : Ton début de réponse semble indiquer un grand "respect" (voire une peur) envers le vrai nom d'une personne (comme en Afrique) et pourtant, tu conclus que "les autochtones n'accordent aucune importance au nom".
Aurais-je mal lu?

Je connais des gens qui ont le même prénom et nom de famille et qui n'ont absolument rien en commun. Ni dans leur personnalité ni dans leur destiné.

Alors le nom n'est rien d'autre qu'un appel pour l' identification.
Quand tu prends le téléphone pour faire un appel, signal le mot NOM. Ou MON qui est une possession.
Apocalypse 13: 16,17 et 18
Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,

et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.

C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six .


L'abréviation RFID signifie « Radio Frequency IDentification », en français, « Identification par Radio Fréquence ».

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Si il y a désidentification, le nom devient une signification.

le-dictionnaire.com/definition.php?mot=désidentification

Signification de votre prénom:

signification-prenom.com/

Signification du nom de famille:

geneanet.org/nom-de-famille/

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Excusez mes liens incomplet  

nordevan a écrit:

Merci pour ce précieux témoignage. je le mettrai sur mon blog si tu le permets.
Pourtant, quelque chose m'a surpris : Ton début de réponse semble indiquer un grand "respect" (voire une peur) envers le vrai nom d'une personne (comme en Afrique) et pourtant, tu conclus que "les autochtones n'accordent aucune importance au nom".
Aurais-je mal lu?

Tu peux copier/coller sur ton blog ce que j'ai écrit ci-dessus et citer tes sources si besoin est. Pas de problème pour moi.
Oui pour le respect.
Non pour la peur.
Respect envers la personne, et en aucune manière envers le nom.
Mon beau-père est chef de clan (d'environ 80 familles). Je connais son nom parce que je l'ai quelques fois aidé à accomplir des démarches administratives qui s'effectuent sur internet (points retraites) via un ordinateur. Mais je n'ai jamais entendu prononcer ce nom par quelqu'un de la famille (+/-480 membres). Pour nous tous, c'est "PitaJi" (le père) ou "DaddaJi" (grand-père paternel) ou Nana Ji (grand-père maternel pour mes enfants...) TchatchaJi (oncle paternel) Mama Ji (oncle maternel), etc...
Comme tu peux le constater, chaque appellation est très précise et situe très exactement l'interlocuteur (plus précisément que Pierre, Paul ou Jacques...)
J'ai découvert/entendu pour la première fois, le nom (d'état civil) de sa fille aînée, ma belle-sœur, sept ans après mon mariage... parce que nous avons signé l'un derrière l'autre, un papier qui concernait nos enfants (du même âge et dans la même classe). Je n'ai toujours pas entendu le nom et le prénom de ma belle-mère, ni celui de 90% des membres de notre clan.
Ce n'est lié qu'au respect. Moins on prononce le nom d'une personne, plus cette dernière est respectée.
Je le répète, le nom/prénom état civil ne sert que pour des formalités administratives, école, etc... ; de plus il est toujours accompagné d'un autre nom de proche plus ancien. ( Bouddhi Dévi, fille de... ou Bouddhi Dévi femme de...)
Le nom peut refléter la caste (notamment pour les hautes castes /Brahmanes/Thakhur...) mais ce n'est pas une généralité du tout en région himachali.
Attention, ce n'est peut-être pas la même chose dans les grandes villes (Bombay, New-Delhi...) où les classes bourgeoises, politiques... fleurissent et où j'ai constaté que les riches aiment bien parader et mettre leur nom/réussite professionnelle en avant.
Amicalement.

Nada_Karana a écrit:

Le nom est au fait de nommer ce que le don est au fait de donner.

Epatant. Je vais laisser mijoter ça.

Pour ce qui est des pratiques indiennes elles confirment une ancienne sagesse qui admet que notre pouvoir de nommer est bien faible.

Par contre, pour l'histoire du nom de la "bête" et du chiffre associé, je n'ai rien compris.
On est tous marqués par ce qu'il y a de plus dégénéré dans l'humanité c'est ça?
Et la désidentification permet de s'en libérer?

moi a écrit:

Par contre, pour l'histoire du nom de la "bête" et du chiffre associé, je n'ai rien compris.
On est tous marqués par ce qu'il y a de plus dégénéré dans l'humanité c'est ça?
Et la désidentification permet de s'en libérer?

L' identification est propre à la dualité. La méditation est une désidentification
pour atteindre l'unité. Or, la puce RFID est un appel à l'union de la dualité, une tromperie en quelque sorte. Et cette puce dans ta main ou ton bras sera à ton nom pour ton nom.
Ce que j'ai écris ne sont que des coïncidences avec le nom et le (N.O.M = Nouvelle Ordre Mondial)

Ah oui, ce nom là, pas anodin en effet.
Et bien comme ça, ça donnera une raison de plus à certains de suivre le chemin de la désidentification,
qui est en fait un chemin d'amour, il faut le dire. L'amour remplit tout ce que nous essayons de remplir, par nous-mêmes,
en croyant pouvoir nommer, parler, aimer...

Merci à vous tous pour ces précieux renseignements. J'en fait mon miel!

L'hypothèse (dans un contexte purement occidental moderne) est que la réglementation "officielle" du nom, en France, vers le XXI, XXII ème siècle a généré le Siècle des Lumières et la Révolution française, via l'officialisation de l'individualité.
En effet, la fonction du nom serait d'individualiser. Un nom permet en effet l'identification (la séparation, la reconnaissance) d'une personne dans un groupe (tribu, clan...), ou une lignée.