Forum de partage sur la spiritualité, l'éveil de l'âme conscience et harmonie
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Date d'inscription : 02/04/2007 Nombre de messages : 6280 Age : 55 Ville : Montpellier (Herault)
Sujet: Vos Poèmes ... Ven 20 Avr 2007 - 8:56
Rappel du premier message :
Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui a été ouverte pour nous. Il est vrai que nous ne savons pas la chance que nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!), jusqu'à ce que nous le perdions, mais il est aussi vrai que nous ne savons pas ce que nous avons manqué quand cela arrive.
Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais une assurance qu'il vous aimera en retour! N'attendez pas d'amour en retour, attendez seulement que cela grandisse dans leur coeur. Mais si cela ne se produit pas, soyez content tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre. Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un, 1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer. Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.
Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ne vous basez pas sur la richesse, elle peut disparaître.
_________________ L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber) http://www.spiritpartage.over-blog.com
Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois
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Message
Aimelavie Membre
Date d'inscription : 15/03/2014 Nombre de messages : 765 Age : 38 Ville : Lille
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 21 Mar 2016 - 10:59
Un instant ma peur
Ma peur provoque l'intime égard en cet instant. Le souffle retient ce que de peine je n'exprime. Ô libertés desquelles contrainte me reprend, Votre regret pourvoira-t-il à mon coeur la dîme Que ce passage funeste oblige en la tourmente ? Le partage ne se veut point de cet air malsain. Et pourtant, j'aspire à de plus claires contrées. Nul effort, nul combat ne délivre, je siège en vain. L'horizon doit-il naître d'une reddition incontestée ? Le corps ouvre le voile posé sur la lueur adamante.
M
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 21 Mar 2016 - 12:45
Aimelavie a écrit:
Un instant ma peur
Ma peur provoque l'intime égard en cet instant. Le souffle retient ce que de peine je n'exprime. Ô libertés desquelles contrainte me reprend, Votre regret pourvoira-t-il à mon coeur la dîme Que ce passage funeste oblige en la tourmente ? Le partage ne se veut point de cet air malsain. Et pourtant, j'aspire à de plus claires contrées. Nul effort, nul combat ne délivre, je siège en vain. L'horizon doit-il naître d'une reddition incontestée ? Le corps ouvre le voile posé sur la lueur adamante.
M
... il est très beau ton poème..., M ! Merci de le partager ici avec nous !
L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 22 Mar 2016 - 18:59
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 24 Mar 2016 - 11:03
La beauté qui t'envahit Ravive les flammes de minuit Qu'elles soient endormies ou conscientes Ta grandiosité les transcende Lance-toi donc dans la vie En oubliant la mort et ses soucis
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 24 Mar 2016 - 19:36
Lify a écrit:
La beauté qui t'envahit Ravive les flammes de minuit Qu'elles soient endormies ou conscientes Ta grandiosité les transcende Lance-toi donc dans la vie En oubliant la mort et ses soucis
... de toi, Lify ? C'est très beau !
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 25 Mar 2016 - 1:35
Ui merci
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 25 Mar 2016 - 21:29
... avec plaisir de te lire à nouveau, Lify !
"Apollinaire Guillaume", par Marie Laurencin
The eternal body of art is imagination... (Le corps éternel de l'art est l'imagination)
"Tout ce que nous avons vu n'était dû qu'à ta métaphysique. Car, lorsque tu as fui, je n'ai plus vu qu'un joueur de harpe sur une rive, au clair de lune. A présent que nous avons vu mon destin dans l'éternité, puis-je te montrer le tien ?"
William Blake
Aloah Membre
Date d'inscription : 01/11/2014 Nombre de messages : 4501 Age : 84 Ville : De passage sur Terre
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 27 Mar 2016 - 16:50
Nous sommes des virgules d’ambre Nous sommes des fragrances Nous sommes des virgules. Minuscules. Un peu d’éternité dans le sablier. Nous pénétrons la vie par des naissances plurielles Comme les dieux anciens des arbres et des pierres. Nous nous donnons la vie par un baiser Un peu de souffle entre des lèvres aimées. Nous portons les mots de l’obscurité et du doute Sur la terre ocre et salée. Vers un poème qui touchera le cœur des hommes Vers un poème qui tombera du ciel Comme le givre des étoiles et la fureur des étés. Nous sommes des virgules sensuelles et pérennes Nous sommes un baiser de laine Dans la douceur et la patience Et l’humilité des roses. Nous sommes des virgules. Minuscules. Des pèlerins d’argile sous le grand ciel Et sur le sable nous laissons dans les mots La trace du silence et le partage de la voix.
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 27 Mar 2016 - 17:32
Aloah a écrit:
Nous sommes des virgules d’ambre Nous sommes des fragrances Nous sommes des virgules. Minuscules. Un peu d’éternité dans le sablier. Nous pénétrons la vie par des naissances plurielles Comme les dieux anciens des arbres et des pierres. Nous nous donnons la vie par un baiser Un peu de souffle entre des lèvres aimées. Nous portons les mots de l’obscurité et du doute Sur la terre ocre et salée. Vers un poème qui touchera le cœur des hommes Vers un poème qui tombera du ciel Comme le givre des étoiles et la fureur des étés. Nous sommes des virgules sensuelles et pérennes Nous sommes un baiser de laine Dans la douceur et la patience Et l’humilité des roses. Nous sommes des virgules. Minuscules. Des pèlerins d’argile sous le grand ciel Et sur le sable nous laissons dans les mots La trace du silence et le partage de la voix.
Patrick Chemin (2013) Extrait du livre « Les écrits dans l’Arbre »
De toute beauté ce poème... spirituel ! Merci Aloah pour ce partage !
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 19 Aoû 2016 - 19:43
À Adonis et Mahmoud Darwich, tisserands cosmiques de l'ici-bas
Poudre d'or de l'Orient, miel rouge des mots de l'amour chuchotés ; échappée du corps brûlant vers les caravanes du désir jusqu'au bout des forces jusqu'au bout du cœur
Quand feu et eau s'épousent entre les bouches unies de l'amant et de l'aimée alors, dans la réconciliation des contraires, dans l’entremêlement de leurs boucles se réveille enfin l'oasis de l'univers
Entends grincer le sable du désert dans sa voix de sauterelles. Il conserve en sa nuit la mémoire de sel des anciens océans
Le monde renaît au sein gonflé de chaque aube. Dans les yeux de la femme, deux fruits verts : le printemps de tout ce qui commence et qui n'en finit jamais
Avant le grand partage de la nuit toi, l'ami seul et égaré écoute donc battre en ta poitrine l’étreinte des tisserands cosmiques qui, dans la robe claire de l'Éternité retissent le Ciel à la Terre l'un à l'autre infiniment tressés
Thibault Marconnet
Illustration: Nicolas de Staël, Mer et nuages, 1953
Date d'inscription : 03/01/2016 Nombre de messages : 2045 Age : 40 Ville : Vie
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 19 Aoû 2016 - 20:55
.... Merci Ceiba....
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 21 Aoû 2016 - 0:33
quand les notes douce de cette melodie s'approche docement de mon âme , tournent et virevolte sous les tempos en accord mon esprit se tait et elle s'envole vers ce ciel immense sans limite si haut, liberté , elle tournoie en hurlant sa joie de briser ses entraves de matière , elle renait energie et rires symbiose parfaite du chant de la vie qui l'anime quelques larmes elle laissera en souvenir de quelques faux raccords et dans cette etole de velour si profonde , ou les interdits se libere elle entonne son propre chant dans ce silence si apaisant juste elle et sa source juste retourner chez elle le temp de quelques notes ca lui suffit pour retrouver son ti sourire
une très douce nuit aux melomanes et aux âmes qui veillent encore
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 9 Sep 2016 - 19:41
Dans la brume un monde s'élance - nomade Sur la terre ennuitée errance - des arbres Le vin d'or en train de monter - aux grappes De maison en maison tournée - d'étoiles Les cours d'eau à rebours inclinent - à fuir Et moi je veux sur ta poitrine - dormir...
Marina Tsvetaieva, Les poésies d'amour
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 10 Sep 2016 - 8:04
Aimer
Aimer c'est se retrouver au fond de nous même s'abandonner et dépasser nos propres limites
Aimer c'est laisser nos veilles habitudes pour revivre en pleine béatitude
Aimer c'est s'envoler se laisser propulser au-dela de l'éternité
Aimer c'est rester authentique laissez ce moustique nous piquer afin de pas avoir peur de connaître la douleur physique mais de la compassion pour se moustique qui n'a voulue que se nourrir
Aimer c'est oublié notre Ego et penser qu'au bonheur de l'autre car tout comme l'univers est infini tout ce que nous donnons nous reviens en trois dimensions
Aimer c'est aider le plus petit à monter cette marche Aimer c'est se laisser aider par un plus grand à atteindre une autres marche car tout comme l'amour est comme un nectar de velour sur notre coeur tout comme le corps et notre tête sont secondaires par apport à l’essence de notre Etre
Vous qui cherchez le bonheur dans la chaire physique c'est que vous n'avez pas encore compris la force d'amour qui habite dans votre propre esprit
Aimer c'est se permettre de rêver à un monde meilleur à une vie de bonheur ou ton coeur est le moteur de ton destin
Aimer c'est avant tout rêver ensuite nos rêves deviennent nos pensées de tous les jours nos actions par tous nos gestes et nos réalisations par notre courage d'Être
Tout comme un lion les hommes de ce monde le sont Si vous décidez de rester ce mouton contentez-vous de suivre les dirigeants de ce monde qui n'ont rien compris à la fraternité mais qui ne pensent qu'à leur ego et leurs intérêts matérialistes
Constatez que lorsqu'il y a un groupe de personnes qui se battent pour une cause juste comment les dirigeants se soumettent car l'union des hommes est la force qui fait bouger les injustices de ce monde
Que ça soit l'histoire de Jésus, Beethoven, Michel-Ange ... ou de tous les grands Hommes de ce monde Rappelez-vous qu'ils avaient tous un point en commun faire avancer l'humanité car ils avaient eu une idée de génie (ou de folie pour d'autres) et qu'ils se sont soumis
Maintenant, réaliser leurs chef-d’œuvres Que ça soit dans le domaine de l'art de la musique de l'architecture de la science ou ou de la spiritualité toutes ces beautés qui dépassent aujourd'hui notre entendement moral sont les résultats de la force de l'amour ou de nos pensées collectives qui nous habitent car toutes pensées d'amour sont aussi puissantes que vos pieds d'où vous marcher
À vos marques,prêt,partez !
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 14 Oct 2016 - 9:06
Chant d'automne
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ; L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone, Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
Baudelaire
erell Membre
Date d'inscription : 29/09/2014 Nombre de messages : 9288 Age : 47 Ville : en chemin
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 24 Oct 2016 - 21:17
un ami, un jour... a écrit:
Pour toi chère Erell...
L' Exil
Stoiquement, l' homme en tous lieux Scrute l' immensité des cieux Recherchent veinement des dieux, Cruel dilemne! En butte à de vagues effrois Il s' agenouille au pied des croix Dans les temples ou les beffrois, A l' heure blème. Entre les saints et les maudits Et le cortège des non- dits, Il songe à quelque paradis. Vaille que vaille. Tout seul dans un dédale obscur, Il se trouve au dos du mur Face àla porte du furur Qui s' entrebaille. Malgrè le poids des préjugés Ayant l' aval des gens rangés, Il abandonne les clergés, Rongé de doute. Comme le bon samaritain Errant dans un monde incertain, A la rencontre du destin Il prend la route.
Ton serviteur
Elea Membre
Date d'inscription : 03/01/2016 Nombre de messages : 2045 Age : 40 Ville : Vie
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 24 Oct 2016 - 21:26
Merci erell
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 26 Oct 2016 - 10:17
A Villequier
Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ; Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ;
Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure Je sors, pâle et vainqueur, Et que je sens la paix de la grande nature Qui m'entre dans le cœur ;
Maintenant que je puis, assis au bord des ondes, Emu par ce superbe et tranquille horizon, Examiner en moi les vérités profondes Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ;
Maintenant, ô mon Dieu ! que j'ai ce calme sombre De pouvoir désormais Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre Elle dort pour jamais ;
Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles, Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté, Voyant ma petitesse et voyant vos miracles, Je reprends ma raison devant l'immensité ;
Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ; Je vous porte, apaisé, Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire Que vous avez brisé ;
Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant ! Je conviens que vous seul savez ce que vous faites, Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent ;
Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme Ouvre le firmament ; Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme Est le commencement ;
Je conviens à genoux que vous seul, père auguste, Possédez l'infini, le réel, l'absolu ; Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est juste Que mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu !
Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrive Par votre volonté. L'âme de deuils en deuils, l'homme de rive en rive, Roule à l'éternité.
Nous ne voyons jamais qu'un seul côté des choses ; L'autre plonge en la nuit d'un mystère effrayant. L'homme subit le joug sans connaître les causes. Tout ce qu'il voit est court, inutile et fuyant.
Vous faites revenir toujours la solitude Autour de tous ses pas. Vous n'avez pas voulu qu'il eût la certitude Ni la joie ici-bas !
Dès qu'il possède un bien, le sort le lui retire. Rien ne lui fut donné, dans ses rapides jours, Pour qu'il s'en puisse faire une demeure, et dire : C'est ici ma maison, mon champ et mes amours !
Il doit voir peu de temps tout ce que ses yeux voient ; Il vieillit sans soutiens. Puisque ces choses sont, c'est qu'il faut qu'elles soient ; J'en conviens, j'en conviens !
Le monde est sombre, ô Dieu ! l'immuable harmonie Se compose des pleurs aussi bien que des chants ; L'homme n'est qu'un atome en cette ombre infinie, Nuit où montent les bons, où tombent les méchants.
Je sais que vous avez bien autre chose à faire Que de nous plaindre tous, Et qu'un enfant qui meurt, désespoir de sa mère, Ne vous fait rien, à vous !
Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue, Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfum ; Que la création est une grande roue Qui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un ;
Les mois, les jours, les flots des mers, les yeux qui pleurent, Passent sous le ciel bleu ; Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent ; Je le sais, ô mon Dieu !
Dans vos cieux, au-delà de la sphère des nues, Au fond de cet azur immobile et dormant, Peut-être faites-vous des choses inconnues Où la douleur de l'homme entre comme élément.
Peut-être est-il utile à vos desseins sans nombre Que des êtres charmants S'en aillent, emportés par le tourbillon sombre Des noirs événements.
Nos destins ténébreux vont sous des lois immenses Que rien ne déconcerte et que rien n'attendrit. Vous ne pouvez avoir de subites clémences Qui dérangent le monde, ô Dieu, tranquille esprit !
Je vous supplie, ô Dieu ! de regarder mon âme, Et de considérer Qu'humble comme un enfant et doux comme une femme, Je viens vous adorer !
Considérez encor que j'avais, dès l'aurore, Travaillé, combattu, pensé, marché, lutté, Expliquant la nature à l'homme qui l'ignore, Eclairant toute chose avec votre clarté ;
Que j'avais, affrontant la haine et la colère, Fait ma tâche ici-bas, Que je ne pouvais pas m'attendre à ce salaire, Que je ne pouvais pas
Prévoir que, vous aussi, sur ma tête qui ploie Vous appesantiriez votre bras triomphant, Et que, vous qui voyiez comme j'ai peu de joie, Vous me reprendriez si vite mon enfant !
Qu'une âme ainsi frappée à se plaindre est sujette, Que j'ai pu blasphémer, Et vous jeter mes cris comme un enfant qui jette Une pierre à la mer !
Considérez qu'on doute, ô mon Dieu ! quand on souffre, Que l'œil qui pleure trop finit par s'aveugler, Qu'un être que son deuil plonge au plus noir du gouffre, Quand il ne vous voit plus, ne peut vous contempler,
Et qu'il ne se peut pas que l'homme, lorsqu'il sombre Dans les afflictions, Ait présente à l'esprit la sérénité sombre Des constellations !
Aujourd'hui, moi qui fus faible comme une mère, Je me courbe à vos pieds devant vos cieux ouverts. Je me sens éclairé dans ma douleur amère Par un meilleur regard jeté sur l'univers.
Seigneur, je reconnais que l'homme est en délire S'il ose murmurer ; Je cesse d'accuser, je cesse de maudire, Mais laissez-moi pleurer !
Hélas ! laissez les pleurs couler de ma paupière, Puisque vous avez fait les hommes pour cela ! Laissez-moi me pencher sur cette froide pierre Et dire à mon enfant : Sens-tu que je suis là ?
Laissez-moi lui parler, incliné sur ses restes, Le soir, quand tout se tait, Comme si, dans sa nuit rouvrant ses yeux célestes, Cet ange m'écoutait !
Hélas ! vers le passé tournant un œil d'envie, Sans que rien ici-bas puisse m'en consoler, Je regarde toujours ce moment de ma vie Où je l'ai vue ouvrir son aile et s'envoler !
Je verrai cet instant jusqu'à ce que je meure, L'instant, pleurs superflus ! Où je criai : L'enfant que j'avais tout à l'heure, Quoi donc ! je ne l'ai plus !
Ne vous irritez pas que je sois de la sorte, Ô mon Dieu ! cette plaie a si longtemps saigné ! L'angoisse dans mon âme est toujours la plus forte, Et mon cœur est soumis, mais n'est pas résigné.
Ne vous irritez pas ! fronts que le deuil réclame, Mortels sujets aux pleurs, Il nous est malaisé de retirer notre âme De ces grandes douleurs.
Voyez-vous, nos enfants nous sont bien nécessaires, Seigneur ; quand on a vu dans sa vie, un matin, Au milieu des ennuis, des peines, des misères, Et de l'ombre que fait sur nous notre destin,
Apparaître un enfant, tête chère et sacrée, Petit être joyeux, Si beau, qu'on a cru voir s'ouvrir à son entrée Une porte des cieux ;
Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même Croître la grâce aimable et la douce raison, Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime Fait le jour dans notre âme et dans notre maison,
Que c'est la seule joie ici-bas qui persiste De tout ce qu'on rêva, Considérez que c'est une chose bien triste De le voir qui s'en va !
V. Hugo
Elea Membre
Date d'inscription : 03/01/2016 Nombre de messages : 2045 Age : 40 Ville : Vie
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 30 Oct 2016 - 2:50
Merci Figaro ... et Victor pour ce magnifique poème.
A Gabriel
Pupilles croisées étirant nos regards en solstices Transhumance cristalline à la saveur d'hydromel Dans le miracle étendu du souvenir du divin calice Ton Nom papillonne au fluide répandu de tes ailes.
Elea Membre
Date d'inscription : 03/01/2016 Nombre de messages : 2045 Age : 40 Ville : Vie
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 30 Oct 2016 - 2:08
L'arbre de Vie
Dans un jardin suspendu l'olivier sauvage Encre racine à la source des coeurs Galets d'or puisés dans l'Infini d'une plage Paysage éphémère sur le fil de nos "meurs".
Le mer ouverte exhale un souffle salé Elle exhorte nos mots en cristaux Cousus de fils bleus démêlés de nos maux Et scintillent lumineux à l'eau allée.
Le Regard, profond et irisé Emergeant des îles et déployant nos ailes Dans l'azur parsemé de nuages plumés Camaïeu subtil sortant des feux du Ciel.
La blanche fleur de pêcher Ondes parfumées de miel aux nuances dorées Promesses nées de volutes blondes dansantes Sur les étoles de soie d'étoiles filantes.
Les mille et une marches d'un arc en cieux Pont coloré dessiné entre désert et bras ouverts Barque de bijoux ornée vers de bienveillants yeux Pays centré en nos drames découverts.
Phares à quitter et retourner dans la brousse Vers les villes en ruine où a poussé la mousse Marcher en arrière, semant les silences de nos lunes, Que le temps préserve le souvenir de leurs dunes !
Je vais nus pieds sur la Terre -métissage Enfant libre traçant à la craie sa marelle Sur les dalles translucides d'un couloir de passage Et la lumière vive filtre des mots-coccinelle.
Sur la branche d'une fée portant du fruit Deux oiseaux bleus cousent leur nid Au rythme d'une mélodie en fleurs Echos conjugués d'étoiles contraires retournées de bonne heure.
Cenoïda Premiers messages spirituels
Date d'inscription : 31/10/2016 Nombre de messages : 12 Age : 34 Ville : Toulon
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 31 Oct 2016 - 23:10
Les oiseaux sèment des graines sans raisons à travers les âges volent de compassion Inconditionnelles ne recherchant rien Ils portent la vie et n'attende rien C'est pourtant par leurs bruits qu'ils célèbrent la vie Et font s'élever ceux qui dorment Peut-être aussi auront-ils l'envie De s'élever de leurs formes namasté
Nany Membre
Date d'inscription : 28/10/2016 Nombre de messages : 103 Age : 69 Ville : orgnac l'aven
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 3 Nov 2016 - 11:05
bonjour tout le monde c'est vraiment magnifique tout ce que je viens de lire mais à dire vrai je n'ai pas pris le temps ( pour le moment ) de lire les premières pages alors si vous permettez je vous mets un petit poème : AIMER Aimer, un mot si vaste….. Un mot qui parfois meurt dans l’espace L’espace du temps et des sentiments Aimer, un mari, un compagnon Aimer ses enfants Et malgré les différents, et, les tourments Leur dire « je t’aime » tout simplement Ne pas avoir peur, que se sentiment de bonheur Un jour se meurt Et le dire sans se lasser Sans y être obligé Ne pas attendre pour le dire Car, sinon on peut en souffrir Ce verbe est tellement important Il fait du bien à qui l’entend Que jamais ne me soit enlevé L’envie et le vouloir d’aimer Nany le 20/02/2009
oui je reconnais mes écrits sont vraiment d'une simplicité
kodari Membre
Date d'inscription : 17/06/2014 Nombre de messages : 1706 Age : 56 Ville : Niort
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 3 Nov 2016 - 12:12
Je ne prend pas le temps et c'est lui qui me prend
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 6 Nov 2016 - 10:02
"Adieu vive clarté de nos étés trop courts."
Bartolomeo Manfredi
Cactus fleuri Premiers messages spirituels
Date d'inscription : 22/03/2016 Nombre de messages : 16 Age : 32 Ville : Angers
Sujet: L'Amour Ven 18 Nov 2016 - 16:47
Un petit poème qui j'ai écrit et que je voulais partager :
L'amour.
L'amour des Hommes, des animaux, des plantes, insectes et bactéries, L'amour de l'instant, l'amour de la vie.
Chérir ses erreurs car elles nous ont construit, Fuir le déni car il nous détruit Et avancer vers l'inconnu les yeux grands ouvert.
L'amour de celui qui nous a fait du mal car il souffre aussi, L'amour de l'Univers car il nous observe.
Dernière édition par Cactus fleuri le Ven 18 Nov 2016 - 17:04, édité 1 fois