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Date d'inscription : 02/04/2007 Nombre de messages : 6280 Age : 55 Ville : Montpellier (Herault)
Sujet: Vos Poèmes ... Ven 20 Avr 2007 - 8:56
Rappel du premier message :
Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre, mais souvent nous regardons si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui a été ouverte pour nous. Il est vrai que nous ne savons pas la chance que nous avons d'avoir quelqu'un (ou quelque chose!), jusqu'à ce que nous le perdions, mais il est aussi vrai que nous ne savons pas ce que nous avons manqué quand cela arrive.
Donner à quelqu'un tout votre amour n'est jamais une assurance qu'il vous aimera en retour! N'attendez pas d'amour en retour, attendez seulement que cela grandisse dans leur coeur. Mais si cela ne se produit pas, soyez content tout de même que cet amour ait grandi dans le vôtre. Cela prend seulement 1 minute pour remarquer quelqu'un, 1 heure pour l'apprécier, 1 journée pour l'aimer. Mais oublier quelqu'un prend toute une vie.
Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ne vous basez pas sur la richesse, elle peut disparaître.
_________________ L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. (B. Werber) http://www.spiritpartage.over-blog.com
Dernière édition par Pongo le Jeu 31 Mai 2012 - 19:18, édité 2 fois
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natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 30 Juil 2014 - 23:09
Le phare...... une lueur dans ma nuit.
Droit, fidèle, éclairant le toit de ma maisonnée, Infatigable guetteur des cieux importuns Battu par les tempêtes, rongé par les embruns, Ta lueur rayonne sur ma mer démontée.
Éclairant la jetée, minuscule barrière, Où se brisent les larmes d'un homme en émoi, Ta présence rassure autant que l'humble toit, Et quand vient la nuit m'étreint dans sa lumière?
Combien de larmes iodées t'ont maculé! Cette eau maintenant couvre ton pied de géant, Des ridules, points blancs sur un bleu firmament, Donnent de la gaieté à ta ligne béton armé.
Oui j'aime m'abriter derrière ton petit targe, Quand l'angoisse du soir tire les longs sanglots, Et qu'il ne reste plus de couleur sur les flots, Dès que l'océan sur ton rocher sonne la charge.
Fidèle dans l'adversité, est-ce toi mon phare?
L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 31 Juil 2014 - 11:19
L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "
Frères humains, qui après nous vivez, N'ayez les coeurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis. Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis Puis çà, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : A lui n'ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
François Villon
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 1 Aoû 2014 - 22:41
Méditation dans une nuit paisible
D’une blancheur immaculée, La clarté de la lune s’éparpille devant mon lit ; Les yeux ensommeillés, Je l’ai prise pour une couche de givre étalée sur le sol. Levant la tête, je regarde la lune, Baissant les yeux, je pense à mon lointain bercail.
Li Bai
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 8 Aoû 2014 - 22:11
Poème persan
ELLE EST MORTE…
À cette source elle a bu. Elle est morte – et la source n’a pas tari.
À ce miel elle a goûté. Elle est morte – et le miel est resté aussi doux.
Sur ce rosier elle s’est penchée. Elle est morte – et le rosier fleurit toujours.
Mais mon cœur, elle l’avait pris entre ses mains. Elle est morte – et mon cœur repose dans sa tombe.
Un autre...
LA VASQUE
L’eau glisse et s’épand dans la vasque, Et c’est la chanson du printemps.
Le rosier s’effeuille sur la vasque, Et c’est le carmin du printemps.
Le soleil se joue sur la vasque, Et c’est le sourire du printemps.
La lune argente l’eau de la vasque, Et c’est son visage, pâle d’amour.
Mais la nuit enténèbre la vasque, Et mon cœur ne sait plus si Elle m’aime.
Miniature persane
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 10 Aoû 2014 - 19:43
Un poète que je viens de découvrir, Taras Chevtchenko, peu connu du grand public me semble t-il... et pour le situer, un peu de biographie...
" À la première moitié du 19ème siècle, le romantisme domine la poésie européenne, apprêté de lyrisme du « moi », de l’âme, de l’histoire, de la nature et de la religion...
En 1840, Taras Chevtchenko a 26 ans et publie ses premiers poèmes. Sa poésie est empreinte de lyrisme. Deux ans plus tôt, le serf avait obtenu sa liberté. Mais à 32 ans, à l’amorce de sa maturité d’écrivain, le tzar le condamne en 1846 à un dur exil pénitencier et lui interdit l’usage de tout papier, plume et pinceau. Libéré 11 ans plus tard en 1857, les privations et d’exigeants travaux physiques ont délabré sa santé. L’Ukraine lui est défendue. Exilé, ses derniers quatre ans de vie se partagent entre Novgorod et Saint-Pétersbourg. Malgré toutes ces entraves, son œuvre littéraire compte environ 900 écrits.
Il est un des plus grands poètes d’Europe ayant œuvré dans la langue populaire de son pays, qu’il sublime, structure et porte de l’avant. Au point qu’on lui reconnait la renaissance de sa langue nationale et l’essor des lettres ukrainiennes contemporaines. Avant tout, il s’inspire d’enjeux courants de vie et de société ou de ses préoccupations personnelles. En exprimant qui-ils-sont, le poète invitent les ukrainiens à leur propre identification. Plus largement, sa poésie peut émouvoir tout être humain. Pour cela, il est à qualifier de poète universel. "
Caucase
Un massif montagneux entouré de nuages, Tout couvert de chagrin, tout arrosé de sang. Depuis les temps immémoriaux Un aigle y châtie Prométhée, Chaque jour lui frappe les côtes, Chaque jour lui brise le cœur. Il le brise mais ne peut boire Le sang vivant – le cœur revit Et de nouveau se met à rire.
Notre âme ne peut pas mourir, La liberté ne meurt jamais. Même l’insatiable ne peut Pas labourer le fond des mers, Pas enchaîner l’âme vivante, Non plus la parole vivante, Diffamer la gloire de Dieu, Du Dieu très grand.
Taras Chevtchenko
Songe
À Marko Vovtchok ( )
Serve, elle coupait le blé, Elle tombait de fatigue, Mais ce n’est pas pour aller Se reposer qu’elle part, Passe entre les gerbes, c’est Pour nourrir son fils Ivan. Emmailloté, le bébé Pleure à l’ombre d’une gerbe. La mère le démaillote, Le nourrit et le caresse. Assise près de son fils, Elle somnole, elle rêve : Son Ivan est déjà grand, Il est riche et beau, l’époux D’une jeune fille libre, Car lui-même maintenant N’appartient plus au seigneur. Ils sont dans leur champ joyeux, Moissonnent leur propre blé, Et voici que leurs enfants Leur apportent le repas. Et, la pauvre, elle sourit. Soudain elle se réveille, Elle regarde autour d’elle : Rien de tout cela n’existe. Elle regarde l’enfant, L’emmaillote doucement Puis se remet au travail. Il faut en abattre avant L’arrivée du surveillant St-Petersbourg 1858
Taras Chevtchenko
( ) Marko Vovtchok (1834-1907), pseudonyme de Maria Vilinski-Markovitch, écrivain démocrate ; elle a décrit la vie des paysans ukrainiens. Admiratrice de Chevtchenko.
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 11 Aoû 2014 - 10:56
Merci beaucoup à toutes les deux pour ces découvertes!
Loup-blanc Membre
Date d'inscription : 09/02/2014 Nombre de messages : 789 Age : 49 Ville : Sirius
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 11 Aoû 2014 - 11:47
Enseigner avec amour, et recevoir en retour, C'est un soleil, qui illumine la journée,
Itxaso Membre
Date d'inscription : 09/03/2014 Nombre de messages : 2179 Age : 50 Ville : le monde
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 12 Aoû 2014 - 17:29
Poursuivons avec Aragon -et Léo Ferré-
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 12 Aoû 2014 - 20:36
Très beau... merci Lulu...
Itxaso Membre
Date d'inscription : 09/03/2014 Nombre de messages : 2179 Age : 50 Ville : le monde
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mar 12 Aoû 2014 - 20:43
Lucrèce a écrit:
A Elle.
Aucune faiblesse jusqu'à toi. Emoi. Long chut pour toi. Longue chute pour moi. Cache moi. Ma pudeur qu'à toi. Lointain horizon. Lointaine raison. Dans une silencieuse danse rythmons ensemble cette douce tentation. Retrouvons nous légers, cachés, là-bas, dans le secret.
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 13 Aoû 2014 - 22:07
A vous tous
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 13 Aoû 2014 - 22:09
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 14 Aoû 2014 - 21:57
Fô a dit...
Ce tapis que nous tissons comme Le ver dans son linceul Dont on ne voit que l'envers seul C'est le destin de l'homme.
Mais peut-être qu'à d'autres yeux, L'autre côté déploie Le rêve, et les fleurs, et la joie D'un dessin merveilleux.
Tel Fô, que l'or noir des tisanes Enivre, ou bien ses vers, Chante, et s'en va tout de travers Entre deux courtisanes.
Paul-Jean TOULET (1867-1920)
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 17 Aoû 2014 - 1:33
Écoutez ! C'est le champ d'Aphrodite
Aux yeux vifs et des Charites Que nous labourons, tandis qu'au nombril de la mugissante Terre, vers le temple, nous nous dressons ; Louant la victoire pythique, pour les riches Euménides, Pour l'humide Agrigente, enfin, pour Xénocrate, J'offre ce cortège d'hymnes qui, à la profusion d'or De l'Apollinienne vallée, se mêle, inaltérable.
Sur lui, ni l'orageuse pluie, monstrueuse, Ni le vacarme des nuées Dans leurs bataillons cruels, ni le vent ne pourront jusqu'aux gouffres Maritimes les mener, malgré tous les débris Qui viendraient l'affecter. Brillante, pure, sa façade Dira, tout comme de ton père, Thrasybule, de sa race, Aux hommes, l'illustre victoire au quadrige,
Ce triomphe au vallon de Crisa !
Pindare, odes et fragments (extrait)
Invité Invité
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 17 Aoû 2014 - 8:26
Magnifique!
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Dim 17 Aoû 2014 - 23:20
Quel ailleurs ?
N'empruntant aucun ciel N'usant d'aucune figure Ne jouant d'aucun nom
Vailleurs nous provoque!
Nos pas tâtonnent Les mots explorent
Sous les voûtes du temps Nous nous heurtons aux signes
Tout s'approche tout s'écarte L'écoute nous multiplie.
Andrée Chedid
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Lun 18 Aoû 2014 - 0:53
L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Mer 20 Aoû 2014 - 11:07
Extrait Des Poèmes Antiques
Par Leconte De Lisle
Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d' argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L' air flamboie et brûle sans haleine: La terre est assoupie en sa robe de feu.
L' étendue est immense et les champs n' ont point d' ombre, Et la source est tarie où buvaient les troupeaux; La lointaine forêt dont la lisière est sombre, Dort là-bas, immobile, en un pesant repos.
Seuls, les grands blés mûris, tels qu' une mer dorée, Se déroulent au loin dédaigneux du sommeil: Pacifiques enfants de la terre sacrée, Ils épuisent sans peur la coupe du soleil.
Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante, Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux, Une ondulation majestueuse et lente S' éveille, et va mourir à l' horizon poudreux.
Non loin quelques boeufs blancs, couchés parmi les Herbes, Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais, Et suivent de leurs yeux languissants et superbes Le songe intérieur qu' ils n' achèvent jamais.
Homme, si le coeur plein de joie ou d' amertume, Tu passais vers midi dans les champs radieux, Fuis ! La nature est vide et le soleil consume: Rien n' est vivant ici, rien n' est triste ou joyeux.
Mais si désabusé des larmes et du rire, Altéré de l' oubli de ce monde agité, Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire, Goûter une suprême et morne volupté;
Viens, le soleil te parle en lumières sublimes ; Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin ; Et retourne à pas lents vers les cités infimes, Le coeur trempé sept fois dans le néant divin.
luminescence Membre
Date d'inscription : 01/04/2014 Nombre de messages : 1013 Age : 31 Ville : nowhere
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Jeu 21 Aoû 2014 - 21:59
je ne sais pas si il a déja été mis pour être honnete j'ai la flemme de faire les 20 pages ^^
If de rudyard kipling :
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre, Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois, Et si tu peux aimer tous tes amis en frère, Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître, Sans jamais devenir sceptique ou destructeur, Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage, Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tous jamais tes esclaves soumis, Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire Tu seras un homme, mon fils.
L'initié Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 22 Aoû 2014 - 14:51
La sécurité est impossible - Poeme d'Osho
La sécurité est impossible dans la vie, Car celle-ci ne peut exister qu’en tant qu’insécurité. Voilà pourquoi plus tu t’entoures de protections, moins tu vis. La mort est la seule sécurité absolue. N’aspire donc pas à être prémuni contre les dangers, Car ce faisant tu aspirerais à la tombe.
Celui qui vit totalement, extatiquement, ne rêve jamais de cocon, Accepte volontiers les aléas de l’existence et tu verras qu’ils ont leur propre beauté.
Osho ( Inde )
L'initié Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 22 Aoû 2014 - 14:57
Vis maintenant ! - poème de Pablo Neruda
Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude, refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions, celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.
Vis maintenant ! Risque-toi aujourd’hui ! Agis tout de suite ! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d’être heureux ! »
Poème de Pablo Neruda ( Chili )
L'initié Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Ven 22 Aoû 2014 - 15:08
Tu es la vie - poeme de Saint - Exupéry
L’eau !
Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme,
on ne peut pas te définir,
on te goûte, sans te connaitre.
Tu n’es pas nécessaire à la vie : tu es la vie.
Tu nous pénètres d’un plaisir qui ne s’explique point par les sens. Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncé. Par ta grâce s’ouvrent en nous toutes les sources taries de notre cœur.
Tu es la plus grande richesse qui soit au monde, et tu es aussi la plus délicate, toi si pure au ventre de la terre. Tu n’acceptes point de mélanges, tu ne supportes point d’altération, tu es une ombrageuse divinité... Mais tu répands en nous un bonheur, infiniment simple.
Poème de Saint- Exupéry (France)
natalliana Membre
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Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 23 Aoû 2014 - 0:44
La lune offensée
0 Lune qu'adoraient discrètement nos pères, Du haut des pays bleus où, radieux sérail, Les astres vont te suivre en pimpant attirail, Ma vieille Cynthia, lampe de nos repaires,
Vois-tu les amoureux sur leurs grabats prospères, De leur bouche en dormant montrer le frais émail? Le poëte buter du front sur son travail? Ou sous les gazons secs s'accoupler les vipères?
Sous ton domino jaune, et d'un pied clandestin, Vas-tu, comme jadis, du soir jusqu'au matin, Baiser d'Endymion les grâces surannées?
"- Je vois ta mère, enfant de ce siècle appauvri, Qui vers son miroir penche un lourd amas d'années, Et plâtre artistement le sein qui t'a nourri!"
Charles Baudelaire
L'initié Membre
Date d'inscription : 02/03/2011 Nombre de messages : 4044 Age : 65 Ville : Foix
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 23 Aoû 2014 - 16:21
UN JOUR QUAND JE SERAI GRAND.....
*Je me ferai les lilliputien Pour descendre Au cœur de la matière. Là, je découvrirai Que chacun de mes membres Est composé de cellules Chaque cellules Formées de molécules Chaque molécule Agglomérat d'atomes;
Si le lilliputien que je serais arrive à se faire tout petit et plus petit encore Il verra microscopiquement Que chaque atome Est formé de minuscules Cristaux de quark. Les savants nous ont prouvé Que ces cristaux sont de l'eau.
Une partie de cette eau Que je suis est éliminnée quotidiennement sous forme De liquide en partie évaporée C'est donc une partie de moi Qui s'éteint sur la vitre Lorsque mon souffle S'y refroidit en vapeur d'eau. Alors je me laissais couler, De ruisseaux en rivières Jusqu'à l'Océan.... Pour évaporer un nouveau, Devenir nuage emporté par le vent. Si le hasard le permet, Je deviendrais peut-être la pluie Qui arrose mon jardin....
JCJ
natalliana Membre
Date d'inscription : 16/03/2014 Nombre de messages : 1756 Age : 60 Ville : la planète bleue
Sujet: Re: Vos Poèmes ... Sam 23 Aoû 2014 - 23:59
" Les Nocturnes de Chopin ne chantent pas la nuit ; ils chantent le silence de l'âme quand celle-ci se replie sur elle-même...."
CHOPIN
Chopin, mer de soupirs, de larmes, de sanglots Qu’un vol de papillons sans se poser traverse Jouant sur la tristesse ou dansant sur les flots. Rêve, aime, souffre, crie, apaise, charme ou berce, Toujours tu fais courir entre chaque douleur L’oubli vertigineux et doux de ton caprice Comme les papillons volent de fleur en fleur ; De ton chagrin alors ta joie est la complice : L’ardeur du tourbillon accroît la soif des pleurs. De la lune et des eaux pâle et doux camarade, Prince du désespoir ou grand seigneur trahi, Tu t’exaltes encore, plus beau d’être pâli, Du soleil inondant ta chambre de malade Qui pleure à lui sourire et souffre de le voir… Sourire du regret et larmes de l’Espoir !