Effectivement, de l'eau a coulé sous les ponts. Espérons qu'ils tiennent encore.
La difficulté dans les soins, c'est que nous ne maîtrisons rien. Mais nous pensons et désirons croire que nous le pouvons. De bons et de mauvais résultats ne signifient qu'une conséquence apparente dans l'expérience, dans toute la relativité que cela comporte. Il en est de même pour le travail sur les corps énergétiques. Je peux soulager une douleur et en révéler une autre. Je peux réorganiser d'un côté et semer le chaos de l'autre. L'humilité et la confiance entre les personnes tendent à assainir la pratique du soin. Cependant, chacun devant faire avec les instruments qui sont les siens, il se crée autant de désordre que d'ordre.
Lorsque l'énergie se travaille de manière analytique et non globale, il se trouve souvent un moment chaotique. Le rééquilibre forcé entraine une violence au sens physique et psychique. La perte d'enracinement liée à l'envolée des flux nécessite alors un travail concret sur la prise de conscience du corps. La perte de contact d'avec soi signifie la dissociation énergétique concernant le trouble pointé et le reste des énergies qui nous constituent. Il se peut aussi qu'un conflit intérieur survienne du fait de la précipitation des évènements (apparition/disparition du blocage). Par sécurité, l'individu se conforte dans une zone d'inconscience manifeste de l'ensemble des structures mentales.
Comme il a été dit plus haut, s'en remettre complètement à un tiers pour évacuer la souffrance signe une grande irresponsabilité. Le chemin est personnel et hautement subjectif. Il ne se peut produire de fait sans l'intervention de soi. Lorsque nous sommes trop passifs, nous subissons l'influence du monde jusqu'à ce que nous réagissions, ou simplement agissions. Cependant, il s'avère que se guérir seul est quasiment impossible parfois, dans le sens où notre inconscient nous mène en bateau. Il faut donc trouver l'équilibre intellectuel, émotif et physique qui s'apparente au discernement. Si nous apprenons à observer notre être, nous nous apercevons que notre sagesse tente d'agir au quotidien. Seulement, nous l'entravons. Alors recourir à l'aide d'une personne me paraît judicieux.
Pour le problème d'ancrage, il faut que le corps retrouve son statut. Il suffit de le toucher ou de se faire toucher de manière directe et épurée. Ce qui à priori semble simple mais relève en fait d'une certaine expérience, le contact introduisant souvent un amalgame (sexuel entre autre). Retrouver son mouvement marque la santé. Autrement dit chaque chose doit être à sa place.