Bonjour,
Je reviens d’Israël où j'ai pu constater que le drame de la Shoah était encore bien présent dans la vie des enfants des deuxièmes et troisième générations des survivants.
Quelques symptômes observés : Impossibilité (pour ces enfants) de prendre le train, notamment pour les descendants des juifs polonais, perte de la mémoire, isolement, anxiété, et tous les troubles généralement identifiés sous le vocable "syndrome du survivant".
Une ethnopsychiatre israélienne a même remarqué que ces enfants faisaient les mêmes rêves, bien que la transmission orale n'ait pas eu lieu (les survivants sont restés muets).
La question qui se pose est celle de la transmission. Comment peut-on avoir la mémoire d'un évènement que l'on n'a pas vécu soi-même?
Comment la charge émotionnelle d'un traumatisme vécu par un autre peut-elle se transmettre jusqu'à nous?
Cette transmission est-elle génétique? Ou un enfant, à la naissance, reçoit-il autre chose que des gènes?