Chercher ou ne pas chercher, telle est la question

Rappel du premier message :

"Je cherche ce que je ne puis trouver, je trouve ce que je ne cherche pas."
Le Jardinier d'amour (1920) de Rabindranath Tagore

"cherche et tu trouveras (...) celui qui cherche trouve" Matthieu 7:7

Si vous cherchez, ou si vous ne cherchez pas/ plus , qu'avez-vous trouvé?
Comment expliquer cette opposition entre l'affirmation de Tagore et celle de Jésus?

Loryan a écrit:: En fait je trouve qu'elles se complètent bien ces 2 phrases.

C'est un peu comme si la première disait qu'on ne peut trouver à la manière d'un objet ce qui n'est pas tangible et autour de toi (et que tu peux donc trouver à tout moment).
Et que la seconde donne une sorte d'aide ou de solution, à savoir d'ouvrir son être pour recevoir, ce qu'implique la condition "être en quête".
Si tu n'a pas en toi la démarche de curiosité ou d'ouverture, tu ne peux rien recevoir et donc rien trouver de ce qui t’entoure.

(par contre à se fixer des objectifs de recherche, on peut passer à coté de tout par un aveuglement mental très courant, que rappelle l'adage "avoir des œillères")

Bref... réflexion personnelle d'un mardi.

Très bonne réflexion à laquelle j'adhère Loryan. Wink

Avoir l'esprit ouvert et être curieux est un état qui permet à la force divine de trouver un terrain pour se manifester. Wink

Invité

Eumolpe a écrit:

lan'N'noir a écrit:: Toute l'illusion de la tangibilité du monde est dans cette image de l'arc, de la tension qui le bande à travers un bras qui le tient et un autre qui en tend la corde, du lâcher prise qui en exprime la flèche qui atteint une cible, plus ou moins parfaitement au regard de l'intention. Si je me prends pour l'expression de cette tension, je deviens cette flèche qui fait l'expérience de la cible qu'elle cherchait à atteindre et dans laquelle elle se fige. Me trouverai-je vraiment ainsi? Ou dans la force elle-même, créatrice des bras qui créent la tension, de la détente, de l'arc la flèche et la cible. Que puis-je trouver figé dans une cible?
Pensée de bras, d'arc, de corde, de flèche, de cible...rien.

L'image est d'ailleurs antique ! L'arc a pour nom bios, qui veut dire également vie.
Et comme la vie, son oeuvre est la mort rajoutait Héraclite d'Ephèse, on retrouve ton "rien" lanNnoir (et également dans violence, bia, dont l'effet est bien souvent la destruction, ou la réduction à néant, à rien).

Merci.

Oui, merci Eumolpe. Comme tu le sais je n'ai aucune culture philosophique et je trouve toujours intéressant que tu puisses confirmer ou infirmer mes intuitions de l'éclairage de ton savoir et ta compréhension relatifs au fruit du travail de réflexion d'illustres penseurs passés.

On en a déjà discuté, charge à toi de t'en faire une (de culture philosophique hein Razz

), mais en vrai tu n'en as pas besoin, t'as djà tout ce qu'il faut dans le citron.
Mais c'est toujours un plaisir, humblement.

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