Du don d'organes et de sang: votre opinion

Dans plusieurs religions, le corps ne doit pas être perturbé et être laissé tranquille, dans un laps de temps qui peut allé d'un jour à plusieurs semaines. Car l'âme dit-on pourrait être perturbé dans sa transition si l'on perturbe le corps. Par exemple, la conscience pourrait rester dans le corps un certain moment. Surtout que l'organisme est encore en grande partie vivant vu que le prélèvement peut se faire à l'annonce de la mort cérébrale, qui est avant la mort clinique. Ce qui veut dire que l'individu peut encore respirer et avoir le cœur qui bat. Cela empêche donc de pouvoir donner ses organes. C'est un peu paradoxale car en spiritualité on est souvent dans le don de soi et quand on pourrait le faire au sens propre cela pose un problème, d'où mon tiraillement. De plus la mort est souvent en religion le moment le plus important, on pourrait presque dire l'aboutissement de la vie, où l'on doit faire les derniers et plus grands efforts pour rester en conscience.

Quel est votre avis et votre décision face à cela?

Oui, c'est un vrai problème!

- ou je fais le choix de l'humanisme et je donne mon sang (de mon vivant) et mes organes ensuite;

- ou je fais le choix de mes "croyances" et je refuse tout don de mon corps.

2ème solution !

A la mort, ce n'est plus moi qui donne.

Dharma, on attend souvent la mort, mais on la voit rarement venir.

Oui Les Nymphes, il se peut qu'on ne la voit pas arriver. Mais sait-on jamais je ne voudrais pas faire à l'instar de ma devise comme l'imprévoyant qui creuse un puits quand il a soif.

Tu dis "à la mort ce n'est plus moi qui donne" mais c'est une question que je me pose, à la mort cérébrale est-on vraiment mort?

DharmaRaza a écrit:

Oui Les Nymphes, il se peut qu'on ne la voit pas arriver. Mais sait-on jamais je ne voudrais pas faire à l'instar de ma devise comme l'imprévoyant qui creuse un puits quand il a soif.

Tu dis "à la mort ce n'est plus moi qui donne" mais c'est une question que je me pose, à la mort cérébrale est-on vraiment mort?

Je l'ignore. Mais tu peux éventuellement écrire ton testament. Je le remets assez souvent à jour, et bizarrement, plus je vieillis et moins j'ai de souhaits concernant le départ.

Je t'avoue n'avoir jamais pensé à écrire mon testament. Mais bon tu me diras, il n'y a pas d'âge pour mourir...
J'ai dis à mes proches que je ne voulais pas qu'on touche à mes organes (apparemment ils leurs demandent) ni d'acharnement thérapeutique. Mais peut-être qu'effectivement quelque chose d'écrit serait plus approprié.

Les Nymphes a écrit:

DharmaRaza a écrit:

Oui Les Nymphes, il se peut qu'on ne la voit pas arriver. Mais sait-on jamais je ne voudrais pas faire à l'instar de ma devise comme l'imprévoyant qui creuse un puits quand il a soif.

Tu dis "à la mort ce n'est plus moi qui donne" mais c'est une question que je me pose, à la mort cérébrale est-on vraiment mort?

Je l'ignore. Mais tu peux éventuellement écrire ton testament. Je le remets assez souvent à jour, et bizarrement, plus je vieillis et moins j'ai de souhaits concernant le départ.

   (c'est sordide *** censuré ***...)
Finalement ton testament c'est un peu comme ta biographie en fait ?

Me concernant le don d'organe est exclu.

Effectivement cela peut générer des perturbations pour l'âme sur le départ. On dit déjà qu'il faut attendre au moins 3 jours pour une incinération ou un enterrement.

Ensuite il y a un autre pb qui se pose: une personne se retrouvant avec l'organe de qq d'autre, se retrouve aussi avec les mémoires enkystées de l'autre personne et une partie de son karma. Bonjour le cadeau empoisonné.

On y pense trop peu, mais j'ai un cas parmi mes connaissances, d'un homme ayant reçu un foie et qui a ensuite complètement changé de personnalité.
Il était devenu méconnaissable pour ses proches.
Et ce cas n'est pas rare.

Laam a écrit:

Me concernant le don d'organe est exclu.

Effectivement cela peut générer des perturbations pour l'âme sur le départ. On dit déjà qu'il faut attendre au moins 3 jours pour une incinération ou un enterrement.

Ensuite il y a un autre pb qui se pose: une personne se retrouvant avec l'organe de qq d'autre, se retrouve aussi avec les mémoires enkystées de l'autre personne et une partie de son karma. Bonjour le cadeau empoisonné.

On y pense trop peu, mais j'ai un cas parmi mes connaissances, d'un homme ayant reçu un foie et qui a ensuite complètement changé de personnalité.
Il était devenu méconnaissable pour ses proches.
Et ce cas n'est pas rare.

N'est-ce pas un brin égoïste ?

Lucrèce a écrit:

Les Nymphes a écrit:

DharmaRaza a écrit:

Oui Les Nymphes, il se peut qu'on ne la voit pas arriver. Mais sait-on jamais je ne voudrais pas faire à l'instar de ma devise comme l'imprévoyant qui creuse un puits quand il a soif.

Tu dis "à la mort ce n'est plus moi qui donne" mais c'est une question que je me pose, à la mort cérébrale est-on vraiment mort?

Je l'ignore. Mais tu peux éventuellement écrire ton testament. Je le remets assez souvent à jour, et bizarrement, plus je vieillis et moins j'ai de souhaits concernant le départ.

   (c'est sordide *** censuré ***...)
Finalement ton testament c'est un peu comme ta biographie en fait ?

Sordide ? Pourquoi donc ?   

Les Nymphes a écrit:

Laam a écrit:

Me concernant le don d'organe est exclu.

Effectivement cela peut générer des perturbations pour l'âme sur le départ. On dit déjà qu'il faut attendre au moins 3 jours pour une incinération ou un enterrement.

Ensuite il y a un autre pb qui se pose: une personne se retrouvant avec l'organe de qq d'autre, se retrouve aussi avec les mémoires enkystées de l'autre personne et une partie de son karma. Bonjour le cadeau empoisonné.

On y pense trop peu, mais j'ai un cas parmi mes connaissances, d'un homme ayant reçu un foie et qui a ensuite complètement changé de personnalité.
Il était devenu méconnaissable pour ses proches.
Et ce cas n'est pas rare.

N'est-ce pas un brin égoïste ?

Tout dépend le point de vue  Je comprends qu'on puisse le penser.
Selon moi, un don d'organe est un cadeau empoisonné que je ne souhaite ni recevoir, ni donner.

Chacun fait en son âme et conscience, et la mienne me dicte que tant que je ne connais pas les réelles répercutions subtiles à terme d'un acte fusse t-il d'apparence noble, je m'abstiens dans la mesure du possible.
Je dis pas que j'ai raison, mais on fait tous des choix selon ses propres convictions. Je fais les miennes et les assume, si je dois changer d'avis, j'assumerai aussi

on remarque souvent un rejet psychologique de l'organe greffé, mais es-ce seulement psychologique?

Je n'arrive à te suivre, Laam. Ne préconises-tu point l'impulsion ?   

L'impulsion de ma conscience serait d'aider mon prochain et d'accepter une aide de mon prochain le cas échéant, mais là elle me dicte de me méfier de ce type d' intervention médicale trop ingérente, quand on ne connait pas les effets à terme.
Encore une fois, ce n'est pas par non volonté d'aider mon prochain, mais juste pour ne pas lui nuire davantage justement.
Ton point de vue à toi, c'est qu'un organe dont on n'a plus l'utilité doit être offert, c'est un point de vue légitime, mon point de vue à moi, c'est que ce type de "cadeau" est à double tranchant. Donc ma conscience m'indique de m'abstenir.
De la même façon que je refuserai toute chimio thérapie en cas de cancer pour moi-même.

Je te parais peut-être bizarre comme fille mais pour moi, mourir plutôt que continuer de vivre incarné n'est pas un drame...
Je ne chercherai jamais à sauver mon corps à tout prix. C'est mon âme qui je cherche à sauver.
Du coup effectivement, je vois les choses différemment concernant le don d'organes et l'acharnement thérapeutique.

Mais je comprends ton point de vue aussi. c'est pourquoi je dis, chacun fait ses choix et les assume. Aucune n'est meilleur.

Laam a écrit:

Les Nymphes a écrit:

Laam a écrit:

Me concernant le don d'organe est exclu.

Effectivement cela peut générer des perturbations pour l'âme sur le départ. On dit déjà qu'il faut attendre au moins 3 jours pour une incinération ou un enterrement.

Ensuite il y a un autre pb qui se pose: une personne se retrouvant avec l'organe de qq d'autre, se retrouve aussi avec les mémoires enkystées de l'autre personne et une partie de son karma. Bonjour le cadeau empoisonné.

On y pense trop peu, mais j'ai un cas parmi mes connaissances, d'un homme ayant reçu un foie et qui a ensuite complètement changé de personnalité.
Il était devenu méconnaissable pour ses proches.
Et ce cas n'est pas rare.

N'est-ce pas un brin égoïste ?

Tout dépend le point de vue  Je comprends qu'on puisse le penser.
Selon moi, un don d'organe est un cadeau empoisonné que je ne souhaite ni recevoir, ni donner.

Chacun fait en son âme et conscience, et la mienne me dicte que tant que je ne connais pas les réelles répercutions subtiles à terme d'un acte fusse t-il d'apparence noble, je m'abstiens dans la mesure du possible.
Je dis pas que j'ai raison, mais on fait tous des choix selon ses propres convictions. Je fais les miennes et les assume, si je dois changer d'avis, j'assumerai aussi

  

Laam a écrit:

L'impulsion de ma conscience serait d'aider mon prochain et d'accepter une aide de mon prochain le cas échéant, mais là elle me dicte de me méfier de ce type d' intervention médicale trop ingérente, quand on ne connait pas les effets à terme.
Encore une fois, ce n'est pas par non volonté d'aider mon prochain, mais juste pour ne pas lui nuire davantage justement.
Ton point de vue à toi, c'est qu'un organe dont on n'a plus l'utilité doit être offert, c'est un point de vue légitime, mon point de vue à moi, c'est que ce type de "cadeau" est à double tranchant. Donc ma conscience m'indique de m'abstenir.
De la même façon que je refuserai toute chimio thérapie en cas de cancer pour moi-même.

Je te parais peut-être bizarre comme fille mais pour moi, mourir plutôt que continuer de vivre incarné n'est pas un drame...
Je ne chercherai jamais à sauver mon corps à tout prix. C'est mon âme qui je cherche à sauver.
Du coup effectivement, je vois les choses différemment concernant le don d'organes et l'acharnement thérapeutique.

Mais je comprends ton point de vue aussi. c'est pourquoi je dis, chacun fait ses choix et les assume. Aucune n'est meilleur.

Comme toi, je suis contre l'acharnement thérapeutique. En revanche, je suis plutôt pour accompagner la vie, en soulageant, dans la mesure du possible, la douleur. Tu dis : "Je refuserai toute chimio thérapie en cas de cancer pour moi-même." Pourquoi donc ?

Spirituellement, le divin nous a donné un corps parfait (à la naissance), et donc donner un organe peut sauver un autre humain.

Personnellement, je n'a pas fait le choix de donner car je pense que mes organes ont été très très utilisés.
Donc je préfèrerais donner du neuf et pas des organes remplis de toxines.

Les Nymphes a écrit:

"Je refuserai toute chimio thérapie en cas de cancer pour moi-même." Pourquoi donc ?

Il y a d'autres façon de soigner d'un cancer quand il est pris à temps. Autrement, pour avoir connu l'horreur de la chimio et de la radio thérapie et les ravages qu'elle a fait sur mon compagnon qui maintenant n'est plus que l'ombre de lui-même, j'appelle pas ça "accompagner la vie" mais plutôt insuffler la mort à petit feu.
Alors ok actuellement il est en rémission mais pour combien de temps ? La chimio ne donne que des rémissions passagères (et à quel prix !), le cancer peut reprendre à n'importe quel moment. Il y a des gens qui passent 20 ans de leurs vie à alterner chimio, rémission, reprise... Non merci.

 

Laam a écrit:

Les Nymphes a écrit:

"Je refuserai toute chimio thérapie en cas de cancer pour moi-même." Pourquoi donc ?

Il y a d'autres façon de soigner d'un cancer quand il est pris à temps. Autrement, pour avoir connu l'horreur de la chimio et de la radio thérapie et les ravages qu'elle a fait sur mon compagnon qui maintenant n'est plus que l'ombre de lui-même, j'appelle pas ça "accompagner la vie" mais plutôt insuffler la mort à petit feu.
Alors ok actuellement il est en rémission mais pour combien de temps ? La chimio ne donne que des rémissions passagères (et à quel prix !), le cancer peut reprendre à n'importe quel moment. Il y a des gens qui passent 20 ans de leurs vie à alterner chimio, rémission, reprise... Non merci.

Lu et entendu, Laam.   

Question que j'aborde du point de vue spirituel:
Il y a quelques années, il fallait une carte de donneur d'organes pour que l'on prélève un organe sur nous à notre mort. Le questionnement à la famille pouvait intervenir sans cette carte. (perso je me suis arrêté à la carte de donneur d'orgasmes )
Aujourd'hui c'est l'inverse, il faut déclarer qu'on ne souhaite pas donner d'organes sans quoi à notre mort, on peut nous prélever des organes sauf peut-être avis formel de la famille si on a exprimé notre opinion de notre vivant.

Les organes ne sont pas forcément que des morceaux de viandes. Dans la philosophie taoiste, ce sont des êtres vivants, on peut entrer en relation avec eux et ils font partie intégrante de nous. On parle d'organes subtils liés aux corps subtils. Donner un organe, c'est donner une partie de nous-même.
On le voit dans certains témoignages de transplantations cardiaques, où certaines personnes ne se reconnaissent plus dans leurs affects, goûts etc...
Donner son sang sur le plan de la santé ne peut être source de polémique. (Sans compter le "business" autour du sang).
Dans certaines traditions on nous dit que le sang est le véhicule de l'âme (d'où les sacrifices sanglants, certaines entités du bas astral se nourri-sang du sang). Il n'est pas anodin de donner son sang ou ses organes. Dans certains rituels on utilise les "essences" du corps: salive, sperme et sang pour lier les essences des êtres (pour le meilleur ou pour le pire   )
Est-ce un trop grand attachement au corps que de considérer la vie des organes et du sang?
L'amour du prochain impliquerait qu'on ne se pose pas la question et que l'on donne cette partie de nous-même à l'"autre" qui est nous-mêmes d'une certaine manière.
Si l'un de nos êtres aimés était au seuil de la mort et qu'une greffe pouvait le sauver, comment considèrerions-nous le refus d'un individu mort qui aurait pu sauver cette personne mais qui ne l'a pas choisi?

Quelle est votre perception de cette question et comment vous positionnez-vous?

Ludo le retour a écrit:

Si l'un de nos êtres aimés était au seuil de la mort et qu'une greffe pouvait le sauver, comment considèrerions-nous le refus d'un individu mort qui aurait pu sauver cette personne mais qui ne l'a pas choisi?

Quelle est votre perception de cette question et comment vous positionnez-vous?

Eh bien on pourrait poser une autre question :

Si l'un de nos êtres aimés était au seuil de la mort et qu'une greffe pouvait le sauver, comment considèrerions-nous le refus d'un individu CRIMINEL mort qui aurait pu sauver cette personne mais qui ne l'a pas choisi?

Aloah a écrit:

[color=#99ccff]Il faut savoir que le prélèvement d'organes empêche le  "mourant" de partir en paix ...

D' où tiens tu ce savoir ? Connaîtrais tu un mort qui soit passé à confesse avec toi ?
Observant la nature, la quasi totalité des êtres vivants peuplant cette planète se voient amputés de leurs organes à leur mort, le vivant se nourrissant du vivant.
Si l' on en croit les textes bouddhiques, lors de son avant dernière incarnation, le futur bouddha s' offrit en pâture​ à une tigresse pour qu' elle puisse nourrir ses petits.
Pour les greffes d' organes, celles-ci nécessitent de lourds traitements anti rejets à vie car les greffons sont sinon rejetés comme corps étranger par l' organisme du receveur. Pour le sang il y a aussi des problèmes de compatibilité sauf si l' on ne transfuse que des plaquettes.
Les quarante ans de greffes ont fait progresser grandement la chirurgie des transplantations. L' ère de la culture d' organes élevées à partir de cellules souches du patient arrive , ce qui supprimera les problèmes de rejet notamment. Les organes artificiels, dont le coeur, sont déjà transplantés avec un certain succès embryonnaire.
Perso, si un de mes gosses a besoin d' un rein pour vivre et que je suis compatible, j' vais pas le regarder claquer.
Enfin, je ne me considère que comme​ détenteur provisoire des atomes qui composent ma forme présente , alors,qu' à ma mort, ceux ci servent à donner un sursis à un poivrot, nourrir les vers ou balancer quelques kilos de plus de co2 dans l' atmosphère grâce à la modes des crématoires, ça m' est totalement égal.